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61ème Sermon – Le Second Isaïe, la voix de la libération

Jésus - reçu par Dr Samuels le 15 Juillet 1963, Washington, USA.

C’est moi, Jésus.

La voix de la libération, ou le rachat par le Seigneur, vient aux exilés de Babylonie avec la montée de Cyrus, le Perse, prince de Anshan, qui s’est constitué lui-même dirigeant de son propre pays et a commencé à sous-diviser ses voisins, remportant la grande victoire de Crésus de Lydie, en 546 avant J.C, et qui s’est finalement rendu maître de la Babylonie en 542-539 Av J.-C. Ce Cyrus, dont le nom signifie Soleil, ou Roi, a depuis été profondément respecté, et cité, d’une façon approchant l’admiration, par les Juifs, partout dans le monde, car il a publié un décret autorisant les Hébreux exilés à retourner dans leur propre pays en 537 av J.-C. Pour le Juif pieux, ce coup soudain de l’histoire en leur faveur semblait rien de moins que la décision prise par le Seigneur pour racheter Son peuple de leur exil. Mais pour ceux qui s’étaient maintenant acclimatés aux conditions économiques en Babylonie, dont le souverain Nabuchodonosor s’est avéré être modéré dans ses rapports avec les exilés, et dont le fils, Mardouk, a libéré de prison le roi captif de Juda (561 av J.-C), la proclamation par le nouveau souverain Cyrus a été accueillie avec inquiétude et perplexité.

Cela signifiait un bouleversement, un voyage difficile, et la plus stricte des perspectives aux personnes qui, dans une grande majorité, ne connaissaient que Babylone comme leur domicile. Près de 50 ans s’étaient écoulés depuis le jour de la grande catastrophe, dont se souvenaient seulement les plus anciens, qui était perçue tout simplement comme une tradition, si ce n’est une très triste, parmi les autres. Les Hébreux pouvaient servir Jéhovah dans leur pays d’adoption, parce que les Juifs croyaient maintenant que Dieu était partout, et si Son Temple, ou Sa Maison, était à Jérusalem, Il était accessible pour eux dans leurs prières qui Lui étaient adressées dans les synagogues qui avaient surgi dans la nouvelle terre pour perpétuer l’amour et le culte de leur Dieu.

Parce que les Juifs de l’exil n’avaient pas renoncé à leur dévouement à l’Éternel. Si Israël s’était incliné devant les païens, ce n’était pas en raison de la faiblesse de leur Dieu, mais parce que Dieu avait livré entre les mains de leurs ennemis le peuple qui avait rompu l’alliance de la vie morale et éthique, qui le liait à lui. Ils avaient remplacé Ses Lois par l’iniquité dans leur conduite des affaires humaines et le rejet de Son culte dans leur pratique des cultes païens.

Dans le pays étranger, les Juifs avaient cherché à préserver ce qui était leur héritage religieux et culturel en enseignant les jeunes et en menant à bien les préceptes qui leur avaient été donnés par Moïse. Israël, dans son temps de détresse et d’affliction, s’était une fois de plus tourné vers Dieu. Si personne ne pouvait prétendre au Paradis durant leur vie terrestre, cependant leur perspicacité et leur compréhension spirituelle avaient été aiguisées et clarifiées. Un fin observateur aurait pu constater le plan supérieur sur lequel Israël vivait normalement, et un événement soudain, comme on l’a vu durant les quelques années de guerre et de conquête parmi les grandes nations de l’époque, pouvait en effet, à juste titre, être interprété comme un signe que le Seigneur Dieu d’Israël avait décidé que la période de rétribution pour Israël était accomplie et que le temps de la rédemption était à portée de main.

Tout comme, dans les temps antérieurs, la voix des prophètes d’Israël pouvait être entendue lorsque de grands événements étaient en cours, et elles furent habituellement des voix d’avertissement et de mise en garde, alors, maintenant, les campagnes victorieuses de Cyrus, le Perse, contre les Mèdes et la Lydie, ont convaincu un des grands écrivains d’Israël que la fin de l’exil des Juifs à Babylone approchait. Ce nouveau prophète, appelé le Second Isaïe, parce que son nom était Isaïe, est né à l’époque de la mort d’Ézéchiel, et s’est installé à Babylone. Son peuple, qui étaient des petits commerçants dans la communauté Hébraïque de la capitale, étaient des Juifs pieux, et ils ont fourni à Isaïe toute la scolarité nécessaire dans la Loi Mosaïque et les prophètes.

Car le jeune a rapidement montré rapidement son intérêt, son enthousiasme, son amour pour la religion de ses ancêtres, et a assez tôt exprimé sa détermination à devenir un chef de file dans l’enseignement de son peuple concernant les beautés de son héritage. Car Isaïe était alerte, sensible, naturellement profondément émotionnel et spirituel et il réagissait en termes de sentiment, de mouvement et de poésie. Son imagination fut activée par les victoires spectaculaires de Cyrus et, sensible comme il était aux signes des faiblesses babyloniennes, en particulier dans les hauts lieux, il a estimé que ce nouveau soleil dans le firmament politique préfigurait une nouvelle époque dans la fortune des exilés Juifs.

Le triomphe Persan s’est achevé lorsque le général Gobryas de Cyrus a battu Belshazzar, le fils du roi Babylonien Nabonide de l’époque (555-538 Av J.-C) lors de la bataille de Opis (539 Av J. -C) et est entré dans la ville capitale, dont le bastion est tombé au printemps suivant. Isaïe était présent à cet événement, et il vit l’entourage de Cyrus défilant en procession dans la rue, le long de laquelle les fêtes religieuses en général prenaient place. Isaïe a été très impressionné par Cyrus, et dans ses écrits ultérieurs il s’est référé au chef Persan comme un Messie, choisi par Dieu pour libérer les exilés.

En fait, Cyrus était heureux d’avoir un peuple amical, qui lui était endetté pour son traitement généreux à leur égard, et qui construirait Jérusalem comme un fort avant-poste pour son vaste empire. Mais Isaïe a estimé que, quels que soient les motifs de Cyrus, le temps pour la rédemption d’Israël était venu. Il n’a bénéficié d’aucune vision, contrairement à Ézéchiel, mais, après avoir étudié les écrits de ce prophète, il était sûr que le Temple allait être reconstruit, et que la présence de Cyrus en Babylonie en était la preuve.

Jésus de la Bible et Maître des Cieux Célestes.