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52ème Sermon – Les tribulations de Jérémie en tant que prophète pacifiste

Jésus - reçu par Dr Samuels le 12 Août 1960, Washington, USA.

C’est moi, Jésus.

Pendant ce temps, depuis 597 av J.-C. Sédécias maintenait son attitude d’hésitation en tant que vassal de Babylone, en dépit de l’opposition de plusieurs de ses conseillers et des princes de la maison royale de Juda. Cependant lorsque le Pharaon Hophra d’Égypte est entré en Palestine pour faire la guerre à Babylone, il s’est laissé persuader de le rejoindre. Au dixième mois, Nabuchodonosor a commencé le siège de Jérusalem, puis l’a levé, temporairement, pour rencontrer Hophra. Le peuple s’est réjoui, pensant que le danger était écarté et qu’ils seraient libres, mais Jérémie, avec sa croyance inébranlable que les Babyloniens étaient le fléau de Dieu, a déclaré qu’ils allaient revenir et conquérir Jérusalem - Jérémie 37 : 5-9.

Comme les Babyloniens levaient le camp pour rencontrer l’armée égyptienne, Jérémie a décidé de quitter Jérusalem, pour recevoir sa terre à Anathoth qu’il avait acheté, comme je l’ai dit ailleurs, de son neveu. Il fut arrêté à la porte de Benjamin comme un déserteur de l’ennemi. Bien que Jérémie ait protesté de son innocence, il fut emmené devant certains des princes qui ont confirmé les accusations, l’ont fouetté et placé dans un cachot sous la maison de Jonathan, le Scribe. Il fut détenu là pendant plusieurs jours. C’est alors que les Babyloniens, qui avaient entre temps chassé les Égyptiens, sont revenus, comme Jérémie l’avait prédit et ils ont commencé à assiéger la ville.

Sédécias, réalisant que la prophétie de Jérémie était exacte, a décidé de lui demander ce que pourrait être le résultat du siège et l’a fait amener des donjons pour lui demander en tête à tête « Y-a-t-il un message du Seigneur ? » Jérémie a seulement pu répéter ses avertissements de soumission à Babylone et a souligné que ses prophéties venaient de Dieu, et qu’il n’avait pas péché en aucune façon pour être condamné à la prison. Il a plaidé auprès du roi, pour ne pas être renvoyé dans ce terrible donjon sinon il allait y mourir. Le roi a eu pitié du vieil homme et l’a transféré dans une prison plus tolérable, appelée la Cour des gardes, en lui fournissant une miche de pain par jour, aussi longtemps que la nourriture fut disponible à Jérusalem.

Je n’ai pas envie de m’attarder sur les vicissitudes et les difficultés que Jérémie a endurées pendant ce temps, ou avant, car c’est un sujet qui est seulement source de tristesse, et Jérémie lui-même ne souhaite pas que l’on s’attarde sur ces choses. En effet celles-ci montrent simplement que, comme d’autres prophètes avant lui et d’autres par la suite, les porte-paroles de Dieu ont été persécuté, pour leur mission envers le peuple, par ceux qui ne trouvaient pas la Volonté de Dieu à leur goût et contre leurs désirs du plan terrestre. Ces princes appartenaient à la caste militaire qui estimait que Dieu ne permettrait pas que Sa ville sainte soit prise.

En bref, Jérémie fut de nouveau accusé de trahison pour prêcher la soumission à Babylone, et, lorsque Sédécias a dit : « Voilà, il est entre vos mains; le roi ne peut rien contre vous » ils ont descendu Jérémie avec des cordes dans une fosse, ou tombe, qui était dans la Cour des gardes, et le prophète s’est enfoncé dans la boue de cette tombe, et abandonné pour y mourir de faim et d’exposition. Il fut secouru par un Noir d’Éthiopie, Eben-Melech, un officier de la maison du roi, qui a protesté auprès du roi qu’il avait été traité honteusement. Sédécias, qui ne pouvait pas contrôler ses cousins ou d’autres personnes dans sa famille qui étaient avec lui, ne voulait pas se sentir responsable de la mort de Jérémie, et il ordonna à Eben-Melech de prendre trente hommes et de lui porter secours. Le livre de Jérémie rapporte la gentillesse du Noir envers le Prophète, lui fournissant des chiffons usés et des vêtements afin qu’il les place sous ses aisselles pour que les cordes ne déchirent pas sa peau lorsqu’il serait hissé hors du puits.

Cependant Sédécias avait peur des princes qui l’entouraient. J’ai parlé avec Sédécias et il m’a dit qu’il a eu peur d’être assassiné s’il le livrait aux Babyloniens. Il n’a pas eu d’autre choix que de continuer dans la défense de Jérusalem et de dépendre de la miséricorde de Nabuchodonosor, et il dit que, compte tenu du fait que le siège a duré deux ans et a coûté au conquérant des milliers de vies à ses soldats, il ne s’en est pas trop mal sorti. Bien que ses yeux furent crevés avec une barre de fer, et qu’il fut envoyé, enchaîné en prison, il put cependant vivre et ne pas mourir d’une mort violente. J’ai parlé avec Nabuchodonosor au sujet de Sédécias et du siège de Jérusalem, et il m’a dit qu’il a toujours compris que l’ennemi principal était l’Égypte et que la révolte de Juda, qui était seulement un petit avant-poste, n’était pas une menace sérieuse sur son Royaume, mais qu’il a pensé que l’incendie de la ville et la déportation d’une très grande partie de la population à Babylone aurait comme un effet dissuasif vis à vis d’autres rébellions possibles. En même temps il a exprimé l’étonnement devant la ténacité et le fanatisme illustré par les soldats de Judée.

La ville a été prise le 9ème jour de l’Ab, en 586 av. J.-C; la ville fut brûlée et le Temple détruit. Le roi et les nobles qui s’enfuyaient furent capturés dans les plaines de Jéricho et présentés au siège de Nabuchodonosor à Ribla, où le monarque prononça son jugement contre les rebelles. Les fils de Sédécias furent tués devant ses yeux de même que la noblesse. La plupart des survivants du siège et les habitants de la campagne, furent déportés à Babylone comme prisonniers et considérés comme des esclaves. Seuls les très pauvres des zones rurales ont été autorisés à rester sur les fermes et les vignobles afin que la terre ne devienne pas un désert.

Jérémie fut extrait de sa prison de la Cour des gardes par Nebuzaradan, capitaine de la garde babylonienne à Rama, avec de nombreux autres captifs, mais fut libéré sur les ordres de Nabuchodonosor et il eut le choix d’aller avec le peuple ou de rester en Judée. Jérémie a choisi de rester derrière, et on lui a dit d’habiter avec Guedalia, fils d’Ahikam, qui avait sauvé la vie du prophète lors de son procès devant les princes. Guedalia, descendant de la maison royale de David, avait été nommé gouverneur de Juda par Nabuchodonosor parce qu’il avait partagé la vision de Jérémie et compris qu’il était préférable de se soumettre que de de combattre Babylone. Lors de Roch Hachana de la même année, quelques princes qui s’étaient enfuis à Moab sont revenus à Mitspa et, lors de la fête de ce jour saint, ont tué Guedalia avec l’épée, le tout premier étant Ismaël, le fils de Nathanias, de la maison royale et farouchement pro-Égyptien. Car Gedalia, un homme bon, n’a pas pris au sérieux l’avertissement de Johanan, fils de Kareah, qu’Ismael ou quelqu’un d’autre viendrait le tuer à table. Les gens eurent le cœur profondément brisé par la nouvelle de la mort de Guedalia, et ils ont institué le jour de fête de Guedalia, le 3ème jour de Tishri, le lendemain de Roch Hachana.

Dans les massacres et la confusion qui ont suivi la mort de Gedalia, les quelques personnes demeurées en Juda se sont sauvées en Égypte par crainte des Babyloniens, et ils ont pris Jérémie et Baruch avec eux, en dépit de leur conseil et avertissements. Et ils sont descendus en Égypte, à Taphnis, et c’est là que Jérémie a fini ses jours, par la violence, prêchant encore contre l’Égypte et le désastre pour ceux qui y resteraient.

Jésus de la Bible et Maître des Cieux Célestes.