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46ème Sermon – La conception de Jérémie d’un monde moral

Jésus - reçu par Dr Samuels le 22 Juillet 1960, Washington, USA.

C’est moi, Jésus.

Jérémie, et tous ceux intéressés à préserver les rituels purifiés de Jéhovah et une meilleure éthique morale parmi le peuple, furent amers lorsqu’ils ont vu Jojakim revenir sur les grandes réformes de son père, Josias. Imprégné de son esprit de confiance dans le Père, comme je l’ai indiqué dans les sermons précédents sur ce prophète, Jérémie n’a pas craint pas l’hostilité du roi et il a parlé contre lui avec audace, en déclarant que Jojakim allait mourir comme un chien et sans sépulture :

Ton père ne mangeait-il pas, ne buvait-il pas ? Mais il pratiquait la justice et l’équité, Et il fut heureux ; Mais il pratiquait la justice et l’équité, Et il fut heureux; N’est-ce pas là me connaître ? dit l’Éternel. Mais tu n’as des yeux et un cœur que pour te livrer à la cupidité, pour répandre le sang innocent, et pour exercer l’oppression et la violence. C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel sur Jojakim, fils de Josias, roi de Juda : On ne le pleurera pas, ..… Il aura la sépulture d’un âne, Il sera traîné et jeté hors des portes de Jérusalem. - Jérémie 22 : 15-19

Maintenant, je voudrais expliquer que Jérémie a pensé que la destruction de Jérusalem était imminente, car suite à la défaite de Necho par Nabuchodonosor, les Babyloniens pourraient attaquer Jérusalem sans qu’aucune armée égyptienne ne soit sur un de leurs flancs. Mais il n’y eut aucune attaque directe, pour la simple raison qu’aucun soldat Hébreu n’avait été envoyé se battre avec l’Égypte contre les Babyloniens, car une telle politique ne pourrait pas réussir dans un pays dont le roi avait été tué par un pharaon Égyptien. Cependant, Jérémie était convaincu que, en dépit des retards et des ajournements, le jour du jugement était à l’aube dans la plénitude des temps de Dieu. Jojakim mourut en 597 av. J.-C., c’est à dire au moment de la première invasion de Jérusalem. Il mourut à l’âge de 36 ans, certainement méconnu et non regretté par la grande majorité du peuple et les autres, les grands prêtres et les faux prophètes, ainsi que certains des aristocrates, étaient beaucoup trop pratiques et indifférents pour verser des larmes sur lui. Cette partie que Jérémie a prophétisée à son égard fut correcte, mais le fait est qu’il a juste réussi à mourir à temps pour être enterré avec ses ancêtres royaux.

Jérémie pensait à Dieu comme le façonneur des personnes et des événements, qui moulait et refaisait selon l’exigence des circonstances. Par ses contacts avec le monde des esprits, il lui fut dit :

Lève-toi, et descends dans la maison du potier ; Là, je te ferai entendre mes paroles. - Jérémie 18 : 2

Il l’a fait et vit l’artisan travaillant à un dispositif de fabrication de pot, ce que l’on appelle le tour de potier, dans une stalle à la place de marché de Jérusalem. Il a vu l’émergence de vaisseaux admirablement formés, mais parfois le pot a pu être gâché dans le processus. Toutefois, le potier le refaisait, plus beau que jamais, du même argile.

Alors le sermon vint de Dieu à Jérémie :

Ô maison d’Israël, ne puis-je agir avec vous comme ce potier ? dit le Seigneur. Voici, comme l’argile dans la main du potier, ainsi vous êtes dans ma main, Ô maison d’Israël. - Jérémie : 18 : 6

Ainsi, Dieu pourrait arracher ou détruire un Royaume ou une nation, s’il était mauvais, mais s’il se repentait de ses mauvaises actions, Dieu pourrait défaire le travail de la destruction, et réparer et reconstruire. En bref, l’œuvre de Dieu de reconstruction et de construction des nations comme des individus était liée avec le but et le contrat moral.

À cet égard, une des significations du passage cité dans Jérémie, 22 : 15-16 est importante et semble avoir été oublié par les commentateurs. Voici la déclaration selon laquelle la prospérité matérielle ne doit ne pas être recherchée en faisant la volonté du père. Si un homme fait la Volonté du Père et traite l’homme avec justice et droiture; « Ne me connaît-il pas ? » dit Dieu, grâce à la clairvoyance spirituelle du prophète Jérémie. Pour Josias « être bien avec » ne signifiait pas le bien-être matériel ou physique, parce que Josias est mort des mains d’un assassin. Être bien avec une personne aux yeux de Dieu, signifiait être bien avec l’âme d’un homme et le bonheur de sa vie après la mort dans le monde des esprits, en dépit de sa fortune ou de ses vicissitudes sur terre. Jérémie ne s’est pas exprimé clairement ici, même s’il a compris qu’une âme devait faire face, d’une certaine façon, à un jugement après la mort. En effet, comme prophète, il était opposé à faire connaître toute conception d’un monde post mortel à ses compatriotes, parce qu’il sentait que l’homme, dans son environnement mortel, devait vaincre le mal et faire la volonté de Dieu et marcher dans le chemin de la droiture sur la terre. Il n’a donc fait aucune référence à une période de remords pour l’âme, pour l’expiation du péché, dans le monde des esprits, mais il a vu que Jojakim a été retiré de son trône et est mort sans avoir eu une durée normale de la vie.

Jojakim, je l’ai dit, est revenu aux abominations de Manassé et Amon. Jérémie a parlé dans les portes du Temple et dans un endroit appelé Topheth dans la vallée de Hinnom, pour protester contre les rites et offrandes aux dieux païens et contre les pratiques de sacrifices humains au dieu Moloch, comme je l’ai mentionné et ses sermons sont devenus plus en plus efficaces et violents. Il a prédit que, comme Topheth était un lieu d’abattage, ainsi serait Jérusalem avec les carcasses des personnes servant de nourriture pour les bêtes et les charognards, et il a inclus les maisons des rois de Jérusalem. Une fois, alors qu’il revenait d’un sermon donné à Topheth et qu’il était venu dans la cour de Temple prédire la destruction de la ville, Pashur, fils du prêtre Immer et officier responsable de la sécurité du Temple, frappa Jérémie au visage et ses gardes mirent Jérémie au pilori du Temple de la porte nord de Benjamin où il languit jusqu’au lendemain matin. Ce fut une punition sévère en raison de la position tendue et non naturelle du corps et de l’immobilité forcée et pour un homme dans la fin de la quarantaine, cela constituait une menace pour sa santé.

En outre, cette punition faisait que la victime était donnée en spectacle et était moquée et raillée par le public, parmi lesquels beaucoup étaient hostiles à Jérémie, en particulier les faux prophètes. Lors de sa libération, le jour suivant, par Pashur, Jérémie s’est lancé dans une tirade grave contre le dirigeant de temple, prévoyant sa captivité et sa mort à Babylone.

Jésus de la Bible et Maître des Cieux Célestes.