Sermons

37ème Sermon – Michée et la prédiction de Bethléem

Jésus - reçu par Dr Samuels le 29 Juillet 1960, Washington, USA.

C’est moi, Jésus.

Il y a un passage, dans le livre de Michée, que je souhaite commenter. Il s’agit du chapitre 6 dans lequel Dieu, par l’intermédiaire du prophète, plaide avec Israël afin qu’il retourne à lui dans la droiture de comportement envers son prochain. Il leur rappelle les actes hideux d’abomination trouvés dans le culte païen des rois voisins Balak de Moab et de Balaam, fils de Boer. Ainsi Michée déclare que les sacrifices de toutes sortes sont futiles; seule la droiture de cœur et l’amour de la miséricorde sont la Volonté de Dieu pour l’humanité :

Avec quoi me présenterai-je devant l’Éternel, Pour m’humilier devant le Dieu Très-Haut ? Me présenterai-je avec des holocaustes, Avec des veaux d’un an ? L’Éternel agréera-t-il des milliers de béliers, Des myriades de torrents d’huile ? Donnerai-je mon premier-né pour ma transgression, le fruit de mon corps pour le péché de mon âme ? On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien ; Et ce que l’Éternel demande de toi, C’est que tu pratiques la justice, Que tu aimes la miséricorde, Et que tu marches humblement avec ton Dieu. - Michée 6 : 6-8

Ce passage, pour sa beauté, sa puissance et son excellence, ne fut jamais dépassé dans le développement de la pensée religieuse jusqu’au moment de l’Amour Divin. Ce que Michée exprime ici n’est rien de moins que l’essence de l’éthique de la religion ou la religion de l’amour humain. En fait, il enseigne, avec la plus grande simplicité, ce que des millions de personnes recherchent et ont cherché, au cours des âges, à découvrir le sens de la religion. Car la religion n’est pas une question de rituel et de sacrifice pour le péché ou pour l’apaisement d’une divinité. Non, ce ne sont pas les offrandes de veaux ou béliers ou agneaux, ou d’huile, ou le sacrifice du premier-né, comme les hommes primitifs ont pensé qu’il devait être, et qui est encore utilisé de manière métaphysique par une église moderne, dont la doctrine erronée, c’est que moi, le premier et unique fils de Dieu, devait être sacrifié sur une croix pour l’apaisement de sa colère pour les péchés de l’homme.

Non, Dieu ne cherche pas le sacrifice des animaux, ni le fruit de la terre, ni des êtres humains, ni, en fait, n’importe quel genre de sacrifice. Non, il veut que l’homme vive avec un sens respectueux des lois et la pratique, la justice et la miséricorde et qu’il sache, humblement, que Dieu est le créateur de votre existence et vous tient, pour ainsi dire, dans la paume de Sa Main.

En ce qui concerne le reste du petit livre de Michée, le chapitre 5 est le passage le plus célèbre, parce qu’il traite de la prophétie qui a été comprise comme faisant référence à ma venue. En fait, elle vient après le chapitre 3 qui stipule que Jérusalem tombera et que le Temple sera détruit si les dirigeants des maisons de Juda et d’Israël poursuivent leurs mauvaises actions, détestent la justice et construisent Zion, le Temple, avec le sang. Mais, continue Michée, un jour viendra, celui qui, comme souverain de Juda, fera la volonté de Dieu, apportera la justice et l’équité à tous et régnera avec la justice et la miséricorde. Ce seigneur, bien sûr, serait, comme cela sera le cas ensuite pendant des siècles, de la maison de David ; si bien que Michée a simplement semblé être en attente d’un nouveau roi. Je vous ai déjà dit qu’Isaïe avait prédit qu’Ézéchias serait un bon roi, ce qui représentait une amélioration par rapport à ses prédécesseurs, mais pas au degré où la parole d’Isaïe le demandait. Maintenant, Michée utilisait le même type de langage lyrique, afin que le roi à venir et qui est venu, Ézéchias, est difficilement reconnaissable par la prophétie de sa venue. Voici les paroles de Michée :

Et toi, Bethlehem Ephrata, Petite entre les milliers de Juda, De toi sortira pour moi Celui qui dominera sur Israël, Et dont l’origine remonte aux temps anciens, Aux jours de l’éternité. C’est pourquoi il les livrera Jusqu’au temps où enfantera celle qui doit enfanter, Et le reste de ses frères Reviendra auprès des enfants d’Israël. - Michée 5 : 2-3

Je vais continuer avec le reste de cette prophétie et expliquer ses significations, mais je veux tout d’abord traiter cette partie, parce qu’une citation complète peut et a conduit à la confusion. En premier lieu Michée a basé ses prédictions sur un passage d’Isaïe, permettez-moi de le citer :

C’est pourquoi il les livrera Jusqu’au temps où enfantera celle qui doit enfanter, qui est suggéré par Isaïe : Voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, Et elle lui donnera le nom d’Emmanuel. - Isaïe 7 : 14

Vous remarquerez que Michée parle aussi d’un fils, plutôt que d’un enfant, un fils qui sera associé avec le retour des Dix Tribus d’Israël, ou plutôt le retour d’un vestige de la captivité en Assyrie. Michée prédit alors le souverain de la nation régissant les survivants des exilés comme cela avait été prédit bien avant; autrement dit, le dernier passage attribué à Amos, ce souverain (dont la mère était enceinte de lui à l’époque des écrits d’Isaïe) est né à Bethlehem Ephrata, pour distinguer Bethléem en Judée de Bethléem en Galilée, et se réfère à la ville où est né David. C’est inhabituel, car la maison royale de Juda a vécu à Jérusalem, et les enfants sont nés dans le palais royal. Maintenant, Isaïe ne l’a pas mentionné, car il a assumé la naissance aurait lieu dans le palais, comme toujours, mais Michée a fait un devoir de se référer à elle, comme je le disais, car Ézéchias est né à Bethléem, où sa mère Abi, fille de Zacharie, se reposait, et Michée a écrit plusieurs années après l’événement. Le deuxième livre des rois rapporte à quel point il était considéré :

Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel, entièrement comme l’avait fait David, son père. Il a fait disparaître les hauts lieux, a brisé les piliers, abattit Ashera, [déesse cananéenne de la fertilité]. Il mit sa confiance en l’Éternel, le Dieu d’Israël; et parmi tous les rois de Juda qui vinrent après lui ou qui le précédèrent, il n’y en eut point de semblable à lui. - 2 Rois 18 : 3-5

Si nous prenons ces paroles littéralement, Ézéchias était plus grand que David. Mais passons.

Il fut attaché à l’Éternel, il ne se détourna point de lui, et il observa les commandements que l’Éternel avait prescrits à Moïse. Et l’Éternel fut avec lui, et il réussit dans toutes ses entreprises. - 2 Rois 18 : 6-7

J’ai montré, cependant, qu’Ézéchias, en dépit du succès de la guerre contre les Philistins, a été troublé par la coalition d’Israël et de la Syrie contre Juda et enfin, avec l’Assyrie et qu’il a payé un lourd tribut à cette nation. Cette chronique, écrite par un prêtre religieux, passe sous silence les imperfections du roi, les troubles politiques, ainsi que ses faiblesses de personnalité, souligne sa réforme du rituel Hébraïque et son élimination des fléaux de l’adoration de type païenne qui existaient. Michée, cependant, continue sa prophétie du souverain de Bethléem d’une manière qui rappelle les louanges dans le livre du deuxième Rois :

Il se présentera, et il gouvernera avec la force de l’Éternel, Avec la majesté du nom de Éternel, son Dieu: Et ils auront une demeure assurée, Car il sera glorifié jusqu’aux extrémités de la terre. - Michée 5 : 4

Maintenant, il est difficile pour moi de préciser exactement la date de naissance d’Ézéchias, parce qu’Ézéchias lui-même, de même qu’Achaz, ne s’en souviennent pas, car il n’y avait aucune mesure du temps ou des dates comme vous avez aujourd’hui. Cependant Ézéchias, par un calcul rapide, est né à peu près ou juste après le moment où Isaïe est connu pour avoir commencé ses prophéties aux environs de 738 av. J.-C., et il n’avait pas encore 25 ans quand il commença à régner, comme les écritures le précisent, mais 18 ans (selon l’encyclopédie Juive, Roi de Juda, 720-692 av. J.-C.). Il a régné environ 28 ans jusqu’à ce que Manassé devienne roi à sa mort en 692 av. J.C (Selon l’Encyclopédie Juive, Manassé succède à son père, Ézéchias, à l’âge de 12 ans et a régné de 692 à 638 av. J.-C.)

Maintenant, compte tenu de ce qui a été écrit, dans le deuxième livre des rois, sur Ézéchias, vous pouvez facilement comprendre les grandes espérances qu’Isaïe et Michée avaient pour le futur nouveau roi de Juda, et le fait est que, pour une fois, il n’apparaît pas que la grandeur d’Ézéchias devait être respectée. Le fait qu’il fut, avec les années, une déception, est lié à la personnalité propre d’Ézéchias, mais ces prophètes ont exprimé leur prophétie d’un souverain du peuple Hébreu qui agirait avec justice et marcherait dans le chemin de Dieu. Et si Ézéchias n’a pas vécu à la hauteur de leurs prophéties, cela ne signifie pas que, dans les temps à venir, quelqu’un d’autre qui naîtrait à Bethléem de Juda n’apparaîtrait pas comme un souverain qui apporterait la justice et la vertu au peuple.

De Bethléem de Judée, il pourrait venir au peuple, comme l’a dit Michée, un berger qui nourrirait son troupeau dans la force du Seigneur et dans la majesté de Son Nom. Il serait celui qui apporterait au peuple une vraie connaissance de Dieu par l’intermédiaire de la nouvelle Alliance prêchée par Jérémie, dans laquelle l’Amour de Dieu apporterait l’immortalité à Son Peuple et à tous les peuples et les sécuriserait dans la terre de Dieu, son Ciel Céleste, y vivraient en paix, dans le bonheur et l’abondance des joies spirituelles pour toute l’éternité.

Ainsi, même si la prophétie de Michée se référait, dans un premier temps, à Ézéchias, la nature idéale de cette prophétie fut projetée dans le temps et au fil des siècles jusqu’à ce que le Christ apparaisse et apporte, par le biais de ma venue, l’Amour du Père pour l’humanité tout entière.

Jésus de la Bible et Maître des Cieux Célestes.