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32ème Sermon – Isaïe et la menace Assyrienne

Jésus - reçu par Dr Samuels le 12 Juillet 1960, Washington, USA.

C’est moi, Jésus.

Dans mon dernier sermon, j’ai montré qu’Isaïe était un prophète de la paix, un homme qui défendit la cause du peuple contre la classe dirigeante à Jérusalem. Maintenant je veux écrire sur les prophéties qu’Isaïe a faites ou est censé avoir faites et vous dire ce qui est vrai ou faux.

Ces prédictions furent le résultat de la participation de Juda aux événements mondiaux qui se déroulaient à ce moment-là. Les deux grandes nations de la région, l’Assyrie et l’Égypte, étaient en lice pour être la puissance dominante, et les petits États entre elles, Juda, Israël et la Syrie, ont été pris, pour ainsi dire, en tenaille. Vous savez, bien sûr, qu’Isaïe a prêché la neutralité et une politique de tranquillité avec la foi en Dieu comme principe directeur. Ses mots en Hébreu sont difficiles à traduire en raison d’un jeu de mots, mais il a dit quelque chose comme, « Dans l’Éternel vous vous conformerez, et il vous fournira. » Mais en raison de la peur générée par l’Assyrie dans les petits États, leurs dirigeants, comme Rezin de Syrie et Rekah1 de Judée, ont jugé préférable de se joindre à l’Égypte comme le moindre des deux maux.

En fait ces principautés étaient tellement contrariées de la passivité de la Judée à cette époque (environ 738 av. J.C.) qu’elles étaient déterminées à attaquer Jérusalem. Comme je l’ai mentionné dans mon premier sermon sur Isaïe, Achaz, fils de Jotham, était sur le trône de Judée. Le prophète était maintenant plutôt éloigné, dans sa proche consanguinité, de la maison royale, mais il avait continué, comme un vétéran, de se faire entendre, de temps à autres, pour défendre sa politique de foi et de neutralité contre les jeunes nobles qui entouraient Achaz. Quand le souverain est venu inspecter le système d’approvisionnement en eau de Jérusalem en préparation d’un siège, Isaïe l’a rencontré avec son petit fils, Shear-Jesheb (un vestige doit rester), il lui a dit de ne pas s’inquiéter car les deux attaquants étaient faibles et ne devraient être le sujet d’aucune inquiétude pour le roi. Isaïe a parlé de sa connaissance de la Syrie et Israël comme un homme d’État, mais il a également parlé de sa conviction intime sur la situation que Dieu lui avait donnée comme Son prophète.

La prophétie d’Isaïe concernait un événement local, mais le passage est devenu l’un des plus célèbres dans l’Ancien Testament :

Voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, Et elle lui donnera le nom d’Emmanuel. …Mais avant que l’enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, Le pays dont tu crains les deux rois sera abandonné. - Isaïe 7: 14-16

Ces phrases ont été sorties de leur contexte, et au mot Hébreu « alma » (une jeune femme) fut donné le sens « vierge » par les traducteurs grecs et latins, afin que la pensée exprimée soit celle d’une naissance virginale, si populaire dans les religions anciennes. Et, ici, je peux citer la naissance d’Horus, parmi les Égyptiens, ou de Bouddha, en Inde. Les premiers éditeurs Chrétiens, bien sûr, cherchaient quelque chose dans l’Ancien Testament à l’appui de leurs théories d’une naissance virginale du Christ afin de ramener et convertir, leurs compatriotes païens. Ils ont réussi, certes, mais des spécialistes impartiaux et plusieurs membres de différentes églises sont tombés d’accord pour convenir que cette prophétie d’Isaïe ne renvoie pas à moi mais à un enfant né au temps d’Isaïe.

En fait, la prophétie se réfère à Ézéchias, fils du roi. Le fait que, sur les épaules de l’enfant, devait reposer l’administration du gouvernement est la confirmation que la prophétie se référait à un futur dirigeant. Ce dernier a bien commencé et a entrepris des réformes religieuses dans le but d’éradiquer le culte des idoles, détruisant le vieux serpent d’airain qui avait été vénéré pendant des siècles et a interdit la plantation et le haut lieu de culte. A cet égard, il a gagné le respect et l’approbation de ceux qui s’intéressaient à la préservation de la foi Hébraïque ; et c’est vrai. Mais il n’avait aucune conception de la justice sociale ou des droits de l’homme pauvre ou de quoi que ce soit qui pourrait améliorer la condition du peuple. Jamais ces mots n’auraient pu s’appliquer à moi, car je ne suis pas venu pour être le roi ou le souverain d’un royaume matériel, mais comme le Messie de Dieu, le montreur de Chemin pour le Père et le Salut à travers la prière à lui pour son Amour Divin. J’en parlerai en détail dans un autre sermon.

La prophétie de la jeune femme et son enfant fut suivie par la défaite d’Israël et de la Syrie, comme Isaïe l’avait prédit, mais conclue par Achaz par son appel à l’aide, en secret, de l’Assyrie. Bien sûr, cette aide coûta à Juda des sommes énormes d’or et l’argent, prises du Temple, et elle réduisit aussi la force et l’indépendance de la nation. Les armées de l’Assyrie ont avancé en Palestine et, ont, en 734 avant J.-C., envahit Israël, prenant possession de mon propre pays, la Galilée et des terres à l’est du Jourdain. La Syrie, avec sa capitale à Damas, fut écrasée deux ans plus tard. En 724 avant J.-C., les Assyriens s’en sont de nouveau pris à Israël, et, à cause de la rébellion, ils ont pris Samarie, la capitale, après un siège de trois ans. Le peuple, plus de trente mille personnes, fut réduit en esclavage dans différentes parties du territoire Assyrien et les dix tribus d’Israël furent perdues comme une entité Hébraïque.

Isaïe a vécu à travers ces années, pleinement conscient de la grande menace que représentaient, pour la Judée, ces mêmes armées, et il a estimé que la catastrophe qui s’était déversée sur la Syrie et Israël était la conséquence de leur refus d’obéir aux lois de Dieu, telles qu’elles figurent dans les Dix commandements. Il a également estimé que la Judée était dans un État éthique tout aussi pauvre que l’avaient été les pays conquis. En outre, il avait le cœur brisé parce que l’alliance d’Achaz avec l’Assyrie avait entraîné la reconnaissance des dieux Assyriens. Achaz est allé jusqu’à commander l’érection, dans le Temple, d’un nouvel autel dédié à Teglath-Phalasar, le roi Assyrien, et cet autel païen déplaça l’ancien autel dédié à l’Éternel. Comme Élie avant lui avait dénoncé le Baal des Phéniciens, Isaïe ne cautionnerait pas maintenant une telle abomination. Pour Isaïe, cette situation ne pouvait signifier qu’une chose – que Jéhovah causerait la destruction de la Judée. Avant le désastre qui a frappé l’Israël, il avait prédit que les Judéens seraient accablés par les Assyriens comme les eaux d’inondation :

Parce que ce peuple a méprisé les eaux de Siloé qui coulent doucement ….. Voici, le Seigneur va faire monter contre eux Les puissantes et grandes eaux du fleuve Il s’élèvera partout au-dessus de son lit, Et il se répandra sur toutes ses rives; Il pénétrera dans Juda, il débordera et inondera, Il atteindra jusqu’au cou… - Isaïe 8 : 6-8

À différentes occasions Isaïe a fait connaître la volonté de Dieu que Juda serait, éventuellement, ultérieurement détruit et les personnes emmenées en captivité. Quand son deuxième fils est né, aux environs de 732 av J.-C., il l’a appelé « Lemaher shalal hash baz » (Rapide est la corruption, prompt est la proie), et quand l’Égypte et ses mesquines alliances se sont élevées contre Sargon dans les années 713-711 av J.-C., y compris Philistia, Moab, Edom et Judah, Isaïe, alors dans la quarantaine, a arpenté, nu, les rues comme un vif rappel de la méthode de traitement des prisonniers par les Assyriens. La coalition fut un échec et a conduit douloureusement à une défaite dans la bataille. Bien que Juda ne fût pas directement attaqué, le roi dut cependant payer des sommes considérables pour éviter l’assaut contre Jérusalem. Sargon, le monarque Assyrien, renonça en partie parce que Juda était resté neutre dans le passé – de sorte qu’Isaïe, par le biais de sa politique de paix et de non-intervention, a contribué à sauver la ville sainte qui éprouverait en temps voulu du chagrin.

Une autre grande crise a opposé Juda à l’Assyrie dans les années qui suivirent. Lorsque Sargon mourut en 705 av. J.-C., les petits états qui lui étaient soumis se sont rebellés. Le nouveau monarque, Sennachérib, écrasa toute tentative de libération, tout d’abord dans les terres voisines des siennes, puis, en 702 av. J.-C, tourna son attention vers l’Ouest, déposant Sidon, Asod, Ammon, Moab et Edom, ainsi que d’autres principautés et battu de manière décisive les Égyptiens à la bataille d’Altaku. L’Assyrie était maintenant prête à attaquer la forteresse de Jérusalem et, en effet, elle serait tombée si, Ézéchias, alors roi de Judée, n’avait envoyé un message disant qu’il était prêt à se rende ou à négocier les conditions de la reddition. Sennachérib accepta, et Jérusalem fut sauvée en échange d’énormes sommes d’or et d’argent tirées de son trésor et de celui du Temple.

Jésus de la Bible et Maître des Cieux Célestes.

  1. J’ai reçu des informations qui remettent en question l’exactitude de ce nom, et il semblerait que ce ne soit probablement pas le cas. En médiumnité, la réception précise des noms et des dates est très difficile. Voici le commentaire dans son intégralité :

« Lorsque j’ai essayé de chercher le roi de Judée mentionné (Rékah de Judée), je n’ai trouvé personne portant ce nom ou même un nom qui lui ressemblait beaucoup. Par ailleurs, en prenant en compte la première phrase du paragraphe suivant, qui se lit :

En fait, ces principautés étaient tellement contrariées par la passivité de la Judée à cette époque (environ 738 av. J.-C.) qu’elles décidèrent d’attaquer Jérusalem. Comme je l’ai mentionné dans mon premier sermon sur Isaïe, Achaz, fils de Jotham, était sur le trône de Judée.

Il semble donc qu’Achaz était alors roi de Judée et non un roi nommé Rékah. Et qui plus est : il est très peu probable que Rezin de Syrie conspire avec un roi de Judée, réputé passif.

Alors, j’ai commencé à regarder autour de moi, et ce que j’ai découvert, c’est que Rezin avait effectivement conspiré contre Juda en se rangeant du côté de l’Égypte, et il l’avait fait avec un roi israélite nommé Pékah, un nom qui ressemble beaucoup au nom de Rékah. Donc, je conclus que la mention de Rékah de Judée me semble être un lapsus de la plume et devrait se lire : Rékah d’Israël. » (Source : jvsjohn) ​