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27ème Sermon – Jésus explique les prophéties d’Osée

Jésus - reçu par Dr Samuels le 23 Juillet 1959, Washington, USA.

C’est moi, Jésus.

Dans mon dernier sermon, j’ai montré comment Osée, à travers les souffrances rencontrées, a appris que l’homme aimait d’un amour humain, alors que le Père aimait avec l’Amour Divin, et que cet Amour signifiait que Dieu cherchait le retour de Ses enfants égarés, à cette période de la civilisation, Son peuple élu, Israël. Cela signifiait que, bien que ce retour ait été fait par Israël lui-même, sur la base du libre arbitre, Dieu ferait un effort pour enseigner ou éduquer Ses enfants, afin qu’Israël puisse aimer le Père. Cela signifiait que les leçons de l’éducation pourraient être accompagnées par des expériences désagréables. Cela ne signifie pas que Dieu punit Ses enfants pour les fautes qu’ils commettent parce que la punition est le salaire du péché; cela ne peut pas être plus éloigné de la vérité. Car le Père ne punit pas. Cependant les personnes, dont la nationalité et la religion étaient inextricablement liées à la connaissance du Dieu vivant, ont dû être rappelées, à plusieurs reprises, au cours des siècles, qu’elles ne pourraient pas être autorisées à se laisser simplement absorbées par le côté matériel de la vie et à négliger le côté spirituel qui implique la propreté de l’âme à travers la vie éthique et morale.

Les vicissitudes à travers lesquelles le peuple d’Israël est passé n’étaient pas des punitions de Dieu, même si nous verrons que les prophètes pensaient qu’elles l’étaient, mais elles étaient l’effet produit par les causes qui n’étaient pas tout à fait fortuites ni développées seulement en raison d’une progression aveugle des forces ou des événements. Les événements historiques, je dois vous dire, ne sont pas seulement les résultats d’un travail naturel de l’histoire - parce que les hommes, et les bonnes ou mauvaises pensées et actions des hommes, sont les forces dominantes dans la marche de l’histoire. Les guerres, les exterminations et les similaires catastrophes d’origine humaine résultant de la perversité, de l’erreur et du péché humain éclipsent, de loin, les calamités produites par l’univers en constante évolution. Les difficultés rencontrées par le peuple d’Israël ne peuvent pas, alors, être mises sur le compte d’un Dieu en colère qui punit bien que, je tiens à le répéter, c’était l’opinion consensuelle parmi les prophètes qui ont tonné contre les maux qu’ils voyaient en Israël.

En fait, ceux-ci découlent des actions de Salomon et ses conseillers: sa conception de la religion en tant que rituel et temple, plutôt qu’en terme d’éthique, d’intérêt pour les plaisirs opulents, les plaisirs matériels dignes d’un monarque païen, son imposition du peuple avec de lourdes taxes, ses mariages avec des femmes païennes, ses « convolages » avec des concubines d’adoration païenne, encourageant leurs cérémonies abominables dans le Temple consacré à Dieu, toujours dans le but de promouvoir des alliances avec les États voisins aux idées et pratiques barbares, ainsi que pour ses plaisirs, et donc la négligence du Père et de Ses Lois.

L’enchaînement des événements a donc conduit à l’ascension de Roboam et de son acceptation stupide du Conseil qui lui fut donné par ses jeunes courtisans. Il a sévèrement rejeté la demande de ses sujets du Nord pour un allègement de leurs charges fiscales, de sorte que le Royaume du Nord, en Israël, a fait sécession du reste du territoire et deux royaumes, Israël et Juda, ont vu le jour. Chacun d’entre eux était beaucoup plus faible politiquement en tant qu’entités distinctes qu’elles ne l’auraient été comme un Israël unifié. La tendance aux pratiques païennes dans le culte, l’utilisation des lieux élevés, comme Dan, et Bethel, la perte successive de la fibre morale et éthique et la dissociation de la grande foi en Jéhovah vivant, ont toutes contribué à amener les Hébreux jusqu’au niveau des nations païennes et leur ont confisqué la force qui leur était nécessaire pour se maintenir contre les nations de leur temps. C’est donc cette faiblesse physique et morale, et non un quelconque châtiment du Père, qui a causé la chute des nations Hébraïques - en premier Israël et ensuite Juda. Les prophètes ont vu les maux moraux du peuple comme la cause des remous et des menaces de catastrophe auxquels étaient confrontés les Hébreux. Avec un amour intense de leur peuple et de Dieu et la compréhension merveilleuse qui assure au peuple sa Protection à travers la foi, ils se sont puissamment exprimés contre le péché et le mal. Ils pensaient que Dieu était un vengeur divin du mal qu’Il ne pouvait supporter, alors qu’ils savaient également clairement que les politiques et les faits et gestes des Nations Hébraïques étaient eux-mêmes les causes de leurs difficultés propres.

Les prophéties d’Osée vont dans ce sens. La plupart de ses écrits traitent de l’exil imminent d’Israël en Assyrie causé par la détérioration morale du Royaume. Parce qu’Osée a prophétisé à l’époque de Jéroboam II (un fils de Joas ou Johoash, le grand-père de Jéhu, roi d’Israël, 825 av. J.-C.). « Il fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel ; il ne se détourna pas d’aucun des péchés de Jéroboam, fils de Nebath, qui avait fait pécher Israël » - 2 Rois 14:24. Ce Jéroboam II s’était consacré aux affaires du monde, Il admettait le culte païen avec des prêtres iniques et la lutte contre ses voisins pour restaurer aux Israélites les villes qui avaient été, en d’autres temps, conquises par les Araméens. Il a étendu ses limites pour inclure de nombreuses villes Araméenes. Le résultat fut que les Israélites ne furent pas les seuls responsables de leurs péchés, mais que les païens conquis exercèrent également sur eux une influence par leur décadence morale que la prêtrise accepta volontiers. Osée n’a pas pu considérer cette situation sans se rendre compte que, si Dieu était le guide et le directeur de son peuple, il pourrait, comme il le pensait, ne pas accepter que cela continue indéfiniment, et il a estimé que Dieu châtierait Israël pour leur conduite honteuse de leur vie.

Osée prévoit donc non seulement la fin de la maison régnante Israélite, mais aussi celle de toute la nation. Et il déclare, comme venant de Dieu :

Je mettrai fin au royaume de la maison d’Israël. - Osée 1:4

Et au chapitre 4, Osée charge une nouvelle fois contre le peuple :

Écoutez la parole de l’Éternel, enfants d’Israël ! Car l’Éternel a un procès avec les habitants du pays, Parce qu’il n’y a point de vérité, point de miséricorde, point de connaissance de Dieu dans le pays. - Osée 4:1

Et après avoir nommé, un à un, les mauvais comportements comme le mensonge et le meurtre, le vol et l’adultère et d’autres, il déclare que la terre se lamentera. Les prêtres, ceux qui devraient montrer la voie, sont désignés avec colère :

Mon peuple est détruit, parce qu’il lui manque la connaissance. Puisque tu as rejeté la connaissance, Je te rejetterai, et tu seras dépouillé de mon sacerdoce. Ils se repaissent des péchés de mon peuple, Ils sont avides de ses iniquités. Il en sera du prêtre comme du peuple : Je le châtierai selon ses voies, Je lui rendrai selon ses œuvres… - Osée 4:6, 8, 9

Osée va ensuite, au nom de Dieu, s’en prendre aux idolâtries qui se trouvent dans le Royaume du Nord :

Ils sacrifient sur les sommets des montagnes et brûlent de l’encens sur les collines, sous les chênes et les peupliers et les ormes…. C’est pourquoi vos filles se prostituent et vos épouses commettent l’adultère. - Osée 4:13

Osée exprime ici qu’étant donné que Dieu et le peuple Hébreu étaient comme époux et épouse, leur culte des dieux païens et de baalim était comme l’adultère dans le lien du mariage, et que, par conséquent, les enfants seraient incapables d’apprécier la confiance et la fidélité de la promesse de mariage et détruiraient leur estime de soi dans des relations déplorables.

Écoutez ceci, sacrificateurs ! Sois attentive, maison d’Israë l! Prête l’oreille, maison du roi ! Car c’est à vous que le jugement s’adresse,… - Osée 5:1

Et il continue d’affirmer que l’iniquité d’Israël est telle que les âmes du peuple furent séparées de la Toute-Âme du Père et étaient dans un état tel qu’elles ne pouvaient penser à la recherche de Dieu ; si elles l’avaient fait, elles ne l’auraient pas trouvé. Leurs faits et gestes ont créé une croûte sur leur âme, si bien qu’ils ne voyaient pas la justice resplendissant du Père, comme si un nuage sombre cachait le rayonnement du soleil dans les yeux du spectateur. Seulement l’enlèvement du nuage sombre - le mal et les péchés - par les personnes elles-mêmes, pourrait permettre que le visage de Dieu leur soit à nouveau révélé. Je continuerai avec le livre d’Osée dans mon prochain sermon.

Jésus de la Bible et Maître des Cieux Célestes.