Sermons

11ème Sermon – L’Amour Divin du Père préfiguré par les expériences de Joseph

Jésus - reçu par Dr Samuels le 4 Avril 1958, Washington, USA.

C’est moi, Jésus.

Je suis de nouveau ici, ce soir, pour continuer ma série de sermons montrant, dans l’Ancien Testament, l’évolution de l’amour humain et le chemin vers la perfection de l’âme humaine. C’est le prélude et la condition préalable pour l’attribution, à l’humanité, de la potentialité de la réception de l’Amour du Père.

Maintenant, dans ce sermon, je veux montrer que l’histoire de Joseph et ses frères est, dans l’Ancien Testament, d’une grande importance, en tant que document qui souligne et fait remarquer, comment, au cours des siècles, l’amour humain, comme précurseur de l’Amour du Père, peut surmonter le mal. Cette histoire, avec son drame du deuil du père, de jalousie de la part des frères, de ressentiment, de changement de caractère, par la souffrance, du jeune garçon alors qu’il était esclave dans un pays étranger, sa générosité, envers ses frères égarés, à leur pardonner leur péché en les aidant à gagner la prospérité, est très émouvante et a fait couler beaucoup de larmes. Elle permet de réaliser que la bonté affichée par Joseph atteint ce qu’il y a de plus noble dans le cœur humain et donne la connaissance intérieure que la bonté est latente dans l’humanité tout entière, et qu’elle se manifeste comme un Grand Don du Père, dans Son Amour merveilleux et Sa miséricorde.

Cette histoire, ou, du moins, certaines parties, traitant en particulier de la femme de Potiphar, était courante en Égypte ainsi qu’en Palestine et, bien sûr, ces aspects, ayant trait aux coutumes Égyptiennes et aux noms, sont authentiques. Cependant, l’élément qui traite de l’amour, du pardon et des changements dans le cœur de l’homme forgé par la souffrance et le remords, ainsi que la conception que le Père utilise les actes plus vils de ses enfants perdus pour des actes bienfaisants, est le résultat de la spiritualité intérieure de l’écrivain Hébreu comprenant que l’amour humain, la miséricorde et le pardon sont des manifestations de l’âme et que, tant celles-ci sont pratiquées, l’homme marche dans les voies de Dieu, et se rapproche de Lui.

Maintenant, Joseph, étant le préféré de Jacob, s’est attiré l’inimitié de ses frères, certains d’entre eux, nés de mères différentes, complotèrent alors pour se débarrasser de lui. Au milieu de cette haine se dresse la figure de Ruben qui, bien qu’il ait enfreint le lit de son père avec la concubine Bilha, ne pouvait pas consentir à l’assassinat de Joseph et il a proposé, en revanche, qu’il soit jeté dans une fosse. Il avait en fait prévu de le libérer ultérieurement, cependant, il quitta le voisinage pour obtenir de l’eau, et, lorsqu’il revint, il constata que Joseph avait disparu. Maintenant, Joseph aurait pu être tué si un groupe d’arabes itinérants n’était pas, heureusement, apparu en temps voulu, permettant à Juda, ensemble avec Ruben fils de Leah, de proposer que Joseph leur soit vendu en esclavage plutôt que d’être tué.

Mais lorsque Ruben revint pour délivrer Joseph de la fosse, Joseph avait disparu, car un groupe de Madianites, des marchands caravaniers, était passé par là, et ses frères, en absence de Ruben, le vendirent aux arabes qui le vendirent, en Égypte, à Potiphar, le capitaine des gardes de Pharaon. Ruben déchira alors ses vêtements. Il est revenu vers ses frères et dit, L’enfant n’est plus là; et moi, où vais-je aller ? En effet, Ruben était le premier-né de Jacob et était, d’une certaine manière, responsable de la sécurité des frères, et il a estimé qu’un crime odieux avait été commis contre un des leurs, et qu’il ne pourrait pas faire face à son père avec cette nouvelle.

Le vieux père pleura amèrement et ne pouvait pas être consolé. Les frères réalisèrent alors l’énormité de leur péché et la profonde douleur qu’ils avaient infligée à leur père s’ajouta à leur sentiment de culpabilité et de remords.

Mais Joseph fut sauvé par sa foi respectueuse dans le Père et la rectitude de son comportement envers les personnes. La haine de ses frères et les fausses accusations de la femme de Potiphar, l’envoyèrent à la prison de Pharaon, et ne purent empêcher, malgré les circonstances malheureuses auxquelles il dut faire face, de surmonter ces grands maux. En effet, il était bon et doux, et les Égyptiens au pouvoir estimèrent qu’il pouvait lui faire confiance. Finalement il a survécu, et son don de l’interprétation des rêves, qui était très en vogue parmi les Égyptiens à cette époque, lui a permis de s’imposer.

Par la suite l’histoire concerne le remboursement de Joseph dans l’amour et le pardon de la haine qui avait bouilli, contre lui, dans ses frères. Joseph aimait tendrement ses frères et son père âgé, car il s’agissait d’un amour qui a été totalement préservé par son amour de Dieu, car il a attribué à Dieu l’oubli des blessures qu’il avait subies aux mains de ses frères, et il vit en eux sa propre chair et son propre sang dans un pays d’étrangers.

Maintenant, Joseph savait que, dans le cadre de la famine qui frappait toutes les terres de cette région, ses frères viendraient, éventuellement, vers lui pour leur pain, et il savait que, éventuellement, ils s’inclineraient devant lui dans l’obéissance, comme un de ses rêves lui avait prédit. Mais ce que Joseph, plus que tout autre chose, voulait, c’était leur amour, et s’ils montraient des remords sincères pour leur crime contre lui, il était prêt à leur accorder toute son affection. Et si Joseph aimait ceux qui ont péché contre lui, le Père n’aime-t-il pas de son éternel amour ceux qui pèchent contre Lui et Ses enfants ?

Le reste de l’histoire, dans ses éléments essentiels, met les frères à l’épreuve. L’exigence selon laquelle le plus jeune des frères, Benjamin, lui soit amené pour prouver leur parole, les a placés dans une situation précaire. Si quelque chose arrivait au plus jeune, ils savaient que leur vieux père ne survivrait pas à cette perte. Si, en revanche, ils n’amenaient pas Benjamin en Égypte, Ils mourraient de faim. Ils étaient exposés à la terrible situation d’exposer à la mort un frère, ainsi que leur père, exactement de la même manière qu’ils l’avaient, cyniquement, fait beaucoup, beaucoup d’années auparavant. Mais les frères de Joseph avaient changé. Là où, une fois, ils avaient cherché la destruction dans la haine, ils cherchaient maintenant, sincèrement, le salut. Et ce changement d’attitude est encore prouvé par le fait que, s’ils revenaient en Égypte avec Benjamin, ils mettaient également leur vie en danger, car, avec les sacs remplis d’or sur les ordres de Joseph, ils affrontaient une certaine accusation de vol.

Le dilemme avec Benjamin, ainsi que l’abandon de Siméon en otage en Égypte, leur a fait croire que le temps du châtiment du crime contre Joseph était arrivé. Et ils se dirent l’un à l’autre « Oui, nous sommes largement coupables envers notre frère Joseph, car nous avons vu l’angoisse de son âme quand il nous demandait grâce, et nous ne l’avons point écouté ! C’est pour cela que cette affliction nous arrive. » Et Ruben leur répondit, disant : « Ne vous avais-je pas dit : Ne commettez point un crime envers cet enfant ? Mais vous n’avez point écouté ? Et voici, son sang est demandé. » Mais Ils ne savaient pas que Joseph les comprenait, car il communiquait avec eux à l’aide d’un interprète. Et il se détourna tout d’eux et il pleura. .. Genèse 42 : 21-24.

Car Joseph a vu que non seulement ils étaient maintenant bien conscients de la douleur et du deuil de leur vieux père, et qu’ils étaient assez courageux pour faire face à une calamité menaçante afin que leur père et leur famille puissent survivre, car ils avaient réalisé le terrible crime qu’ils avaient commis contre les leurs. Et, dans son grand amour et miséricorde, il ne chercha pas de restauration ni de châtiment, mais la transformation de leur âme d’une mauvaise intention et action à celle de l’amour. Et ceci s’était accompli, car, tandis que les frères avaient gâché la vie de Joseph en dépit de ce qui pouvait lui arriver, ils cherchaient maintenant à protéger la vie de Benjamin au risque de leur propre sécurité, plus particulièrement celle de Juda, qui avait suggéré l’esclavage en Égypte pour Joseph. Et lorsque Juda, lors du retour des frères à la maison de Joseph après que l’argent fut trouvé dans le sac de Benjamin, implora désespérément pour rester en arrière, à la place de Benjamin, afin que son vieux père, Jacob, ne meure pas de chagrin, Joseph ne put résister de se révéler à ses frères, à cause de l’amour commun que tous deux avaient pour leur père et leur frère Benjamin.

Et il a pleuré à haute voix… et Joseph dit à ses frères : « Je suis Joseph ! Mon père est-il encore en vie ? » Et ses frères ne pouvaient pas répondre, car ils étaient troublés en sa présence. Genèse 45 : 2-3 et il continua à leur pardonner, ne voulant pas qu’ils soient affligés, ni en colère contre eux-mêmes, de l’avoir vendu à l’Égypte, mais devaient trouver une raison à cela ; que c’était la volonté de Dieu qu’il soit venu en Égypte afin d’être en mesure de les sauver de la famine. Et il pleura et embrassa son frère Benjamin et embrassa tous ses frères et pleura sur eux. Et l’histoire se termine avec la joie de Jacob et le séjour des Hébreux en Égypte.

L’histoire de Joseph, donc, est intensément humaine, où l’affection paternelle et l’amour fraternel sont capables de surmonter l’envie et la haine et d’être la source d’un grand bénéfice, après de nombreuses années, pour l’humanité.

La conception que Joseph a du Père est, à bien des égards, d’une importance considérable car elle est d’un niveau largement supérieur à ce qui était alors considéré une divinité, même chez les Hébreux, car une grande partie du concept que ces gens entretenaient au sujet de Dieu était présente dans les idées générales qui régnaient alors, à ce moment-là, dans le monde civilisé. Le Père était considéré comme un dieu devant être apaisé par diverses offrandes et sacrifices, qui, s’ils n’étaient pas rendus de la manière prescrite, faisaient tomber, sur la tribu, la colère de Dieu sous forme de catastrophes, ou de fléaux qui détruisaient les cultures, les animaux domestiques ou causaient les invasions, sans pitié, des barbares.

Dans l’histoire de Joseph, cependant, le Père est vraiment un Père d’Amour, dans lequel Il veille sur chacun de Ses enfants, minimise les effets sur eux des maux de l’humanité et les vicissitudes de la nature et les réhabilite pour leur propre et commun bien. Bien qu’il n’empêche pas, par Son autorité, les mauvaises pensées ou actions, car ce serait contraire à l’intégrité de la volonté humaine qu’Il a créée et respecte, Il tisse et provoque cependant ces circonstances qui tireront Ses enfants de l’abîme dans lequel soient ils envoient les d’autres, soit ils sont eux-mêmes jetés. Ce que nous avons alors ici, ce n’était pas un Dieu tribal jaloux ou coléreux – comme Il est conçu, par certains, dans l’Ancien Testament, demandant à être pacifié par des rituels ou des cérémonies, ou un Dieu terrible cherchant vengeance pour la malversation humaine, mais un Père Aimant, universel, pleinement conscient du besoin de ses enfants, qu’ils soient Égyptiens ou Hébreux, aidant à atténuer leurs souffrances dues à des défaillances matérielles de la nature, par l’intermédiaire de ceux de Ses enfants qui répondent à Son appel spirituel ainsi que par ceux demeurant dans le monde des esprits.

Joseph est sauvé parce qu’il a cette foi profonde, fondamentale, dans le Père, qui lui permet de surmonter tous les coups et obstacles grâce à Son Aide certaine. Il atteint le point où cette foi lui permet de mettre de côté son ressentiment, féroce, envers ses frères, que l’on peut deviner à travers le récit et, à sa place, remplir son âme avec l’amour humain à tel point qu’il peut aimer et pardonner, avec une dévotion profonde, ceux qui l’avaient alors maltraité sans pitié – et le résultat est la conquête des grandes difficultés matérielles au bénéfice de tous.

Mais cette histoire est non seulement celle de l’amour humain, mais aussi de l’aperçu de cet amour bien plus grand – l’Amour Divin du Père, destiné à être conféré à l’humanité tout entière. Car le cœur de Joseph est tellement plein de générosité, d’amour et de miséricorde envers ses frères et son père, si intense dans sa nature, et apportant avec eux de telles actions nobles et magnanimes, que les gens qui, partout, ont lu l’histoire, ont considéré son amour et sa miséricorde bien au-delà des capacités humaines. Il leur a fait sentir qu’un tel témoignage d’amour et de miséricorde doit être divin, et qu’il avait été implanté, en Joseph, par le Père, afin de sauver Ses enfants d’une si grande détresse. Et c’est ainsi que les hommes ont eu une petite idée qu’il doit y avoir un Amour Divin et ce que cet Amour devait être. De de cette façon, ils ont vu, dans Joseph, un prototype du Christ à venir – celui qui porterait en lui le même Amour avec lequel le Père aime Ses enfants.

Avec toutes mes bénédictions et celles du Père, Je suis Jésus de la Bible et Maître des Cieux Célestes.