Messages de James Padgett
La Véritable Mission de Jésus
I JÉSUS ET SA RELATION À DIEU
Quelle que soit notre croyance quant à la source des Messages de Jésus et des Êtres Célestes, le contenu est tellement nouveau et révolutionnaire et cependant si convaincant par sa logique et sa sublime simplicité, qu’une étude sérieuse de ces messages doit être entreprise pour comprendre leur signification et leurs défis. Dans ces messages, Jésus de Nazareth se présente avant tout comme le Maître de ce qu’il appelle les Cieux Célestes, dans lequel seulement ces esprits, possédés de la Nouvelle Naissance par la prière au Père pour Son Amour Divin, peuvent habiter dans la lumière, le bonheur et la conscience de leur immortalité par l’intermédiaire de leur communion avec Lui dans la nature de l’âme. Si ces messages sont authentiques et proviennent réellement de Jésus et de ses esprits célestes, alors l’humanité a enfin pris connaissance de la véritable mission proclamée par Jésus sur la terre. Cette mission a enseigné la transformation de l’âme humaine à partir de l’image de Dieu – ce qui était le but premier de la création – dans l’essence même de Dieu par l’intermédiaire de l’effusion de l’Amour du Père sur quiconque chercherait sérieusement cet Amour. Elle a révélé que Jésus lui-même a manifesté en premier l’Amour du Père dans son âme, la rendant une avec le Père dans la substance et en lui donnant cette claire conscience de sa parenté avec le Père et de l’immortalité de son âme. Elle a montré que, dans ce développement d’âme, Jésus était effectivement le Vrai Fils de son Père, pas par la manière métaphysique et mystérieuse d’une hypothétique naissance virginale, mais par l’Esprit Saint, par l’intermédiaire duquel le Père transmet Son Amour dans l’âme de Ses créatures qui le cherchent dans la prière fervente. Elle met en lumière le fait que Jésus est né de Marie et Joseph, de parents humains comme les autres êtres humains, mais qu’il fut néanmoins le Messie promis, aux Hébreux et à l’humanité, dans l’Ancien Testament.
Parce que partout où il a enseigné les « bonnes nouvelles » que l’Amour de Dieu était disponible, et que c’était cet Amour qui décernait l’immortalité à l’âme remplie de cet Amour, Jésus a apporté avec lui la nature de Dieu – le Royaume de Dieu. En même temps Jésus nous dit qu’il n’était pas Dieu, que sa mère, Marie, n’était pas la mère de Dieu, ni ne fut une vierge après son mariage avec Joseph, mais qu’elle fut, en vérité, la mère de huit enfants, dont il fut l’aîné, et qu’il eut quatre frères et trois sœurs dans la chair et non des cousins, comme certaines versions de la Bible le rapportent. En outre, il raconte qu’il n’est pas venu pour mourir sur une croix, qu’il n’a pas versé ou ne verse pas son sang pour apporter la rémission des péchés. Il fait voler en éclats les déclarations honorables trouvées dans le Nouveau Testament selon lesquelles il a institué le sacrement du pain et du vin, la veille de son arrestation, lors de la dernière Cène. Cette déclaration pieuse, explique t-il, ne fut jamais la sienne, ni celle que ses apôtres ou disciples ont enseignée, mais qu’elle a été insérée, environ un siècle plus tard, parce qu’une telle doctrine pouvait s’accorder avec les idées alors répandues parmi les Grecs convertis au Christianisme. La communion avec le Père Céleste ne peut jamais avoir lieu à travers la notion erronée qu’il devait être empalé sur une croix par les soldats Romains, sur l’ordre de Pilate, le Procurateur de Judée, et en accord avec les grands prêtres perplexes, de façon qu’il puisse apparaître comme un sacrifice pour le péché.
Il n’y a aucun sacrifice pour le péché, affirme Jésus, et son sang séché ne peut pas faire ce que seul l’homme doit lui-même faire, en se tournant, dans le repentir et la prière, au Père Céleste, pour effectuer ce changement dans son cœur par lequel son âme va renoncer au mal et au péché et embrasser ce qui est juste. L’aide du Père dans l’élimination du péché de l’âme humaine est son Amour Divin qui, en entrant dans l’âme par la prière, enlève le péché et l’erreur de cette âme et permet non seulement la purification mais sa transformation en une âme divine, en union avec la grande âme du Père dans la substance. Cette communion réelle, que Jésus lui-même avait atteint, est, déclare-t-il, la seule communion entre Dieu et Ses enfants, qu’Il a donné pour leur salut et la vie éternelle avec Lui. L’expiation à travers autrui, déclare Jésus, est un mythe, et son apparition dans le Nouveau Testament est l’une des nombreuses fausses déclarations qui furent insérées afin de l’harmoniser avec des concepts ultérieurs relatifs à sa relation au Père, ce que n’ont pas compris ces copistes Grecs et Romains. C’est une chose terrible de croire que Dieu, afin de permettre le sacrifice de son fils, a approuvé l’arrestation illégale de Jésus lors de la Pâque, les plaies sanglantes, la trahison de Judas, le procès manifestement inéquitable par les grands prêtres et les membres du Sanhédrin, ainsi que de la crainte de Pilate d’une révolte des Judéens contre la domination Romaine, a accepté la mort inhumaine de Jésus, son Messie, sur une croix. Comme si Dieu devait amener, par le biais de la méchanceté et du péché, la vraie méchanceté et péché qu’il cherchait à effacer dans Ses enfants.
À la lumière de ces messages, une nouvelle interprétation de la mort de Jésus sur la Croix est certainement nécessaire. Les églises orthodoxes nous disent que Jésus s’offrit volontiers comme un sacrifice pour le péché car il a aimé l’humanité au niveau de son propre sacrifice, et parce que c’était le but de sa mission en tant que Messie. Il est censé prendre la place du sacrifice Hébraïque, l’agneau, et il est appelé, dans le Nouveau Testament, l’agneau de Dieu. En fait, le sacrifice d’un animal de l’Ancien Testament n’a jamais eu pour but d’ôter les péchés, et ceci est démontré par le fait que, bien que ces sacrifices n’étaient pas autorisés pendant la captivité de Babylone, le peuple avait encore foi en la rédemption par le détournement du péché et en la recherche de Dieu par une vie de conduite morale et éthique.
Jésus s’est effectivement lui-même sacrifié, mais d’une manière jamais considérée ou comprise par les écrivains du Nouveau Testament. Jésus est allé à la mort parce qu’il ne voulait pas renier sa mission à savoir qu’en tant que le premier homme à atteindre, à travers la prière, une âme immortelle remplie avec l’essence du Père – l’Amour Divin – il était, de cette façon, le premier vrai fils de Dieu et, par conséquent, le Messie. Jésus aurait pu préserver sa vie s’il s’était rétracté à son procès, mais il est mort parce qu’il est resté fidèle à lui-même, fidèle à sa Messianité et vrai pour le Père qui l’avait envoyé. Jésus a sacrifié toute sa vie en prêchant l’Amour du Père : il a renoncé à un foyer, à la possibilité de se marier et de fonder sa propre famille, à la possibilité de se consacrer aux activités tranquilles d’un charpentier Nazaréen. Au lieu de cela, il a choisi la haine et l’opposition de ceux qui ne le comprenaient pas et préféraient le statu quo; il a choisi l’incompréhension de ses proches qui le considéraient comme fou et ont cherché à lui faire quitter la Galilée. II a choisi des déplacements et voyages constants, alors que, souvent, il n’avait aucune place pour poser sa tête. Il a choisi d’aller prêcher dans le Temple à Jérusalem, chasser les prêteurs d’argent, de défier le complot de ceux qui cherchaient sa mort, et a, courageusement, fait face aux conséquences de ce qu’il savait devoir inévitablement se produire.
Oui, Jésus s’est sacrifié, mais il est grand temps de mettre de côté le mythe et la métaphysique et de connaître et de réaliser ce que signifie réellement le sacrifice. Quand nous comprenons son sacrifice, alors Jésus se dresse dans toute sa grandeur, dans tout son courage, dans toute sa sérénité et pardon et son amour pour l’humanité, avec sa foi absolue dans le Père et Son Amour, au jour de son enseignement, la tribulation et la mort. Jésus nous a dit beaucoup de choses sur lui-même et sa vie en Terre Sainte. Il affirme que le récit Biblique de sa naissance, diminué des nombreux éléments surnaturels qu’il contient, est essentiellement vrai. Il est né à Bethléem, fut emmené par ses parents en Égypte pour éviter la destruction par Hérode, que les Mages sont venus de l’Est pour lui rendre hommage et qu’il a appris, de la part d’enseignants, les éléments de la foi Hébraïque; mais que ce fut le Père, Lui-même, qui lui a appris la vérité de l’Amour Divin et lui a fait comprendre quelle était sa mission. Il nous dit que Jean le Baptiste, son cousin, fut un grand voyant et a eu une certaine compréhension de sa mission comme le Messie et que tous deux ont planifié le ministère public du Maître. Il affirme que Jean n’a jamais envoyé des émissaires lorsqu’il était en prison afin d’être rassuré que Jésus était « celui que nous recherchons » et que Jésus, comme un garçon de douze ans, n’a jamais comparu devant les docteurs de la loi dans le Temple à Jérusalem.
Jésus nous parle aussi certains des miracles qu’il a exécutés. La plupart d’entre eux, explique-t-il, étaient liés à son pouvoir de guérison; cependant il n’a jamais ressuscité Lazare, ou quiconque d’autre, d’entre les morts, pas plus que n’importe qui d’autre n’a été capable de le faire, en dépit de ce que disent les écritures, parce que le corps-esprit ne peut pas retourner à la chair une fois que les conditions physiques de la vie ont été détruites. Il explique aussi qu’il n’a jamais apaisé une tempête en réprimandant les vagues sur la Mer de Galilée, mais qu’il a calmé les craintes des disciples qui étaient avec lui par son exemple de courage et d’assurance.
Quelques uns des plus grands messages qu’à mon avis, Jésus et certains des esprits élevés ont écrits, sont liés à la résurrection du Maître d’entre les morts après sa crucifixion. Jésus informe M. Padgett qu’il n’est pas mort sur la Croix et qu’il est effectivement apparu à Pierre, Jean, Marie Madeleine et à sa mère le troisième jour, mais que la véritable explication de cet événement est très différente du point de vue généralement accepté par les églises. Selon ce point de vue, Jésus est censé révéler sa divinité par sa résurrection d’entre les morts; mais, en fait, l’âme de Jésus n’est jamais morte, car aucune âme humaine ne meurt avec la mort physique. Le Maître continue et affirme que, avec le pouvoir inhérent à son âme remplie de l’Amour Divin, il a simplement dématérialisé son armature mortelle, a annoncé, dans le monde des esprits, la disponibilité, pour les mortels et les esprits, de l’immortalité par le biais de l’Amour du Père qu’il fut le premier à se manifester. Le troisième jour il a alors matérialisé un corps de chair et de sang provenant des éléments de l’univers; et que c’est dans ce corps matérialisé, qu’il fut en mesure d’assumer sans aide médiumnique, qu’il est apparu à Marie Madeleine et aux autres. C’est la raison pour laquelle, il déclare que Marie ne l’a pas reconnu au début et a pensé qu’il était le jardinier et qu’il en fut de même pour ses disciples d’Emmaüs. Le grand malentendu des chrétiens de tous âges a été de croire que Jésus a révélé sa divinité par cette résurrection; c’est à dire, en ressuscitant d’entre les morts. Mais en réalité son exploit consistait dans la matérialisation de l’apparence d’un corps de chair, si réel qu’il a même convaincu Thomas l’incrédule.
II DIEU ET L’ÂME HUMAINE
Quant à qui et ce qui est Dieu, j’ose dire que jamais la Bible, que soit l’Ancien ou le Nouveau Testament, a donné une compréhension de la Déité et de Ses attributs dans une étendue et profondeur comparable à celle qui apparaît dans les messages signés Jésus et les Esprits Célestes. Selon ces esprits élevés, l’homme est un avec le Père dans la mesure où Son Amour abonde dans leurs âmes. Dieu est Âme, composée de Son plus grand attribut, l’Amour Divin, qui est Sa nature même et son essence, suivi par la Miséricorde, la Bonté, la Puissance, l’Omniscience et la Volonté et avec l’Esprit, tellement adoré par l’homme, qui est seulement un aspect de cet Être. Bien que Dieu n’ait pas une forme comme celle donnée à l’humanité lors de l’incarnation, ni un corps-esprit, qui est manifesté par l’homme après sa mort physique, Dieu, cependant, possède Sa forme définie de l’Âme. Celle-ci devient plus clairement perceptible à l’âme qui se sent ou perçoit la Sur-Âme de Dieu ou les attributs divins de celle-ci, alors qu’elle est en rapport plus étroit avec Dieu à travers son développement de l’âme. Bien que Dieu soit seulement une âme, unique dans son Unicité, et bien qu’Il n’ait pas de corps matériel ou de corps esprit, Il a cependant une personnalité, la personnalité divine manifestant Son Amour et Sa Miséricorde, Sa Bonté et sollicitude pour toutes Ses créatures. Dieu n’est donc pas une intelligence froide, un esprit abstrait, ou une force indifférente et insensible, mais une personne chaleureuse et un Père affectueux, avide du bonheur de Ses enfants, quelle que soit la race, la couleur ou la croyance.
Il cherche, à travers Ses anges tutélaires, à faire tourner Ses enfants vers Lui, de les garder en harmonie avec Ses lois, ou de les inviter à se tourner vers Lui dans le désir de leurs âmes humaines pour quelque chose qu’ils ne connaissent pas et entrer en communion avec Lui grâce à la venue de Son Amour dans leurs âmes en réponse à leurs prières sincères. L’Âme est Dieu et Dieu est Âme et tous Ses attributs additionnés ne forment pas qui et ce qui est Dieu. Ces attributs rayonnent à partir de Sa Grande Âme et inondent l’univers, alors quand les hommes disent qu’ils vivent et ont leur être en Dieu, ils sont dans l’erreur car ils ne le font pas, mais ils vivent et ont leur être dans les attributs que Dieu leur a donnés: l’âme humaine. Quand on obtient le plus grand attribut de Dieu, l’Amour Divin, qui se manifeste comme une chaude lueur brûlant dans l’âme, comme cela s’est produit avec les réfugiés d’Emmaüs (Luc, 24, 32), alors on sent et perçoit réellement la Grande Âme de Dieu, dans la mesure où il partage de cet Amour. Des informations concernant l’âme humaine, bien que non mentionnées dans les Écritures qui, vraisemblablement, devraient être l’endroit pour trouver ce matériel, abondent dans les Messages de Jésus. Certes, il est dit dans la Genèse que Dieu créa l’homme « à son image », mais tout ce que cette déclaration implique ou suggère fait cruellement défaut et nous sommes abandonnés à nos propres idées ou contraints d’accepter ce que les églises croient devoir être le sens. Le résultat est que la conception de ce que l’on entend par la création dans l’homme varie en fonction de l’interprétation déterminée par chaque église, revendiquant pour elle-même la vérité, repose sur ces maigres mots.
Les premiers Hébreux, bien entendu, n’étaient pas trop intéressés par la vie au-delà de la tombe et leur conception de l’âme ou de son habitat après l’expérience mortelle se limitait principalement au Paradis et à la Géhenne (et ceux-ci, on peut noter, ont été originellement perçus comme étant des lieux sur cette terre; dans le premier cas, le Jardin d’Éden supposé être près de l’Euphrate, le second dans la vallée de Hinnom, où les Jébusiens, jadis, offraient des sacrifices humains). C’est étrange, peut-être, que les Grecs, avec leur amour de la culture physique, de la forme et de la beauté, ont eu une vue plus détaillée de l’au-delà: le sombre Royaume de Pluton, la gloire et le bonheur des Champs Élysées, où les âmes des justes demeurent en paix et en communion avec leur Dieu, les formes fantômes des harpies, l’influence, peut-être, d’une ancienne religion Égyptienne. Mais dans ces messages, signés du Maître et des esprits célestes, l’information donnée est claire et logique, même si ces informations sont nouvelles et inconnues. Certainement personne, jusqu’au moment de la médiumnité de Padgett, n’a pu obtenir des messages de cette haute qualité directement à partir de ces esprits eux-mêmes, bien que Swedenborg, le voyant suédois, a pu avoir quelques expériences spirituelles, des expériences proches, à bien des égards, de celles que James Padgett a pu avoir.
Jésus nous dit que, tout comme Dieu est Amour Infini, ainsi est Son univers matériel infini qui, comme Dieu, n’a ni commencement ni fin. À un certain moment dans cet infini de l’espace et du temps, Dieu a créé un habitat conçu pour « l’homme ». Exactement quand nous, les « hommes », avons été créés comme des âmes vivantes, (c’est à dire avant ou après la création de notre monde), n’est pas connu mais Dieu a créé les âmes humaines qui demeuraient et ont donc demeurées avec Lui avant leur incarnation dans la chair. Après l’expérience mortelle, l’âme, qui manifeste son corps-esprit acquis avec l’incarnation, retourne dans le monde de l’esprit afin d’habiter une localité proportionnée à son état. Les âmes humaines créées par le Père, selon les messages, sont duplex: elles sont masculines et féminines dans leur composition et au moment de l’incarnation elles se divisent selon leurs deux composantes. Par la suite, chacune dans la chair est une âme complète. Ces âmes sœurs peuvent ou non se rencontrer et se marier dans la chair, en fonction de diverses conditions et circonstances qui prévalent au moment de leur mariage, mais un tel mariage est en aucun cas une garantie de bonheur, car des différences d’éducation, de croyance religieuse, de traditions familiales, d’enfance et autres circonstances propres à chacune peuvent être souvent une entrave plutôt qu’une aide dans leurs relations conjugales. D’autre part les âmes qui ne sont pas des âmes sœurs ont une meilleure chance d’harmonie conjugale si leur mariage est basé sur des intérêts semblables, d’enfance, d’éducation et de condition sociale générale sur le plan du monde matériel.
Les âmes sœurs, après la mort, peuvent par la suite se rencontrer et rester ensemble dans l’amour véritable d’âme sœur, mais pas avant une période de purification et conformément à leur état d’âme. Les messages sont sans équivoque dans leur insistance que les âmes humaines sont, comme le livre de la Genèse le déclare, des créations à l’image de Dieu et que, par conséquent, il n’y a rien du Divin en nous. Ils insistent également à dire que l’homme n’est pas le produit de l’évolution comme Darwin ou ses disciples ont enseigné, mais que notre évolution représente une forme matérielle semblable à, mais plus fortement développée, que les autres créations compatibles avec le développement de la vie sur cette planète et en harmonie avec les conditions de vie que présente cette planète. L’homme fut doté d’une âme humaine qui, avec son appendice spécial, l’esprit, lui a permis de faire les avancées et les progrès qui l’exaltent comme seigneur sur les autres créatures de cette vie et lui donnent la potentialité de l’exploration et de la maîtrise de l’environnement dans lequel il a été placé. Mais les hommes se trompent tragiquement, déclare Jésus, quand ils croient que l’esprit est supérieur à, ou égal de l’âme, ou que l’âme est simplement un nom qui est donné à une entité dont l’existence est douteuse ou n’a, en réalité, aucun fondement. Car l’esprit est limité et dépend de l’âme, le siège des émotions et des passions, et c’est l’âme qui est l’homme réel. C’est à travers les perceptions de l’âme que l’homme savait instinctivement qu’il était lié à son créateur, qu’il devait révérer et obéir. L’homme, dit Jésus, peut seulement connaître et connaît seulement Dieu parce qu’il possède une âme, et il ne peut jamais connaître Dieu, s’il LE cherche intellectuellement et avec son seul esprit. Le doute et la spéculation sont un produit de l’esprit, mais la foi est un produit de l’âme et nous savons que Dieu existe par le biais de nos perceptions de l’âme, afin que nous puissions créer le lien spirituel avec Dieu par la prière. Pas une prière mentale, mais une prière qui vient de l’âme de l’homme – sérieuse, sincère, pleine de nostalgie, de foi et d’amour.
III LE PROBLÈME DU PÉCHÉ
Lorsque les premiers parents, ou ce qu’ils représentent, ont possédé leurs âmes données par Dieu, ces âmes furent à l’image de Dieu, mais elles n’avaient rien de l’essence de Dieu en elles. Ils ont eu l’occasion, toutefois, d’obtenir la nature de Dieu par la prière pour Son Amour, qui, en entrant dans l’âme humaine par l’entremise de l’Esprit Saint, transforme cette âme de l’image de Dieu en l’essence de Dieu. Mais les premiers parents, au lieu de se tourner vers Dieu et Son Amour, ont cherché la maîtrise de leur seul environnement matériel et, au lieu de développer leurs âmes de façon à prendre part à la nature de Dieu par l’Amour Divin, ont choisi le développement de leurs facultés intellectuelles. Car c’est par le biais de ses accomplissements intellectuels que l’homme acquiert les possessions matérielles et la richesse auxquelles il accorde une grande importance et qui le caractérisent comme un succès selon les standards mondains. Et c’est ainsi qu’est venue l’histoire de la pomme et de l’Arbre de la Connaissance. Et c’est à cause de cette connaissance matérielle qu’il a péché, car l’homme s’est détourné de Dieu pour être indépendant de Dieu et la fierté en fut la conséquence. Il est devenu boursouflé, cruel, sans cœur et sans pitié, alors qu’il avait été créé avec une âme pleine d’amour humain et de miséricorde et de tendresse et de sympathie pour ses semblables. Ainsi l’homme, dans sa cruauté, a perdu l’usage de ses qualités d’âme et la possibilité de partager la nature du Père par le biais de l’influx de l’Amour Divin dans son âme et ce fut la mort que l’homme a souffert quand il a péché. Car, dit Jésus, le corps matériel n’était pas en cause; ce fut au contraire, la peine d’avoir perdu l’occasion de parvenir à la communion dans l’âme avec le Père.
Les hommes ont perdu la potentialité pour le salut en devenant des âmes immortelles. Le salaire du péché, comme l’explique Jésus, est la mort spirituelle: la perte pour l’âme d’avoir la chance de partager la nature de Dieu et de vivre. La mort dans la chair, Jésus nous assure, est simplement un incident survenu au cours du progrès de l’âme humaine de la préexistence jusqu’au point où elle retourne au monde des esprits avec son individualité présumée au moment de l’incarnation et qui se manifeste dans son corps-esprit. Le problème du péché, alors, est la profanation de l’âme au cours de sa période d’incarnation. Le péché est la violation des lois de Dieu, dit Jésus, telle qu’elles furent données à l’humanité par ceux de Ses messagers qui transmettent Sa volonté aux mortels, en accord avec leurs suggestions, soit parce qu’ils sont plus purs de cœur et sont plus proches du Père ou à cause de leurs pouvoirs psychiques ou médiumniques. Un message intéressant, signé Élie, nous dit qu’il pouvait recevoir des messages du monde invisible à cause des prières et de l’instinct religieux. Ici, peut-être, réside l’histoire des grands fondateurs et réformateurs religieux de tous les pays et de tous les âges jusqu’à la venue du Messie. Ils ont tous cherché à conduire l’homme vers la vie morale, et les huit étapes de Bouddha, le Code de Hammurabi et le Décalogue de Moïse peuvent, peut-être, être considérés comme le succès que les messagers du Père ont réussi à planter dans l’esprit de l’homme, une prise de conscience de l’existence des lois de Dieu, qui devaient être respectées par tous Ses enfants pour la pureté de leurs âmes. Certains des plus beaux messages dans cette collection sont ceux des Prophètes de l’Ancien Testament, comme Élie, Samuel, Moïse et Daniel, qui nous parlent de leurs efforts pour détourner leurs compatriotes du péché et de l’erreur dans la conduite de leur vie et les amener à un standard de vie éthique en cherchant à donner un effet à leurs sermons par le recours à des menaces de punition qui seraient infligées par un Dieu coléreux et courroucé. Ils expliquent que Son Amour n’était pas disponible ni connu d’eux comme une réalité, et ils LE concevaient comme un maître sévère qui était vindicatif et jaloux « de Son nom. » Leur concept le plus élevé du Judaïsme, qui orne les pages le plus exaltées de l’Ancien Testament, fut une foi intense en Dieu, dans la justice et l’obéissance à Ses lois. A travers les Écritures on trouve le thème du nouveau cœur – la promesse de l’Amour du Père d’être décerné dans la plénitude des temps premièrement sur les Juifs et ensuite sur toute l’humanité, mais il s’agit d’un sujet qui, autant que je sache, n’a jamais reçu un traitement adéquat lors de l’étude de la religion Hébraïque.
IV LA REDEMPTION DU PECHE
Pour les pieux Hébreux de l’Ancien Testament, il semblait que leurs mauvaises actions, aussi bien en tant que nation qu’en tant qu’individus, furent la cause des catastrophes nationales et que leurs succès furent le résultat de leur fidélité à l’Alliance entre Dieu et les Patriarches. Les prophètes ont souligné la nécessité, en période de stress national, d’éviter des alliances avec d’autres pays et de mettre leur foi dans la protection de Dieu. Leur incapacité à tenir compte des avertissements des Prophètes a conduit à la calamité comme à l’époque du prophète Jérémie, quand le mépris de ses conseils a amené la captivité à Babylone. Encore une fois, dans les heures douloureuses de l’histoire de la Judée, lorsque le peuple a été poussé, presque au-delà de l’endurance, à une sanglante rébellion contre la puissante Rome, un prophète de Nazareth est venu avec un message de paix et de patience, pour être seulement rejeté par les dirigeants. La Judée fut écrasée et le peuple – ceux qui restaient – furent dispersés sur la surface du globe. Pour ceux d’entre nous qui savons que le Père Céleste est notre Dieu d’Amour, nous ne pouvons pas croire qu’Il a amené l’horrible destruction des Hébreux à travers la révolte de 67-70 ap. J.-C. Mais nous pensons que la condition des âmes était telle qu’elle embrassa la colère et la violence de la guerre plutôt que l’amour et la patience, et que cette condition d’âme a rendu inévitable les terribles conséquences qui ont suivi. Dans le monde des esprits, l’âme qui pèche doit également récolter la tempête. En quittant la chair, elle est reçue par des esprits dont le devoir est de l’instruire dans les choses de sa nouvelle existence. Il lui est dit que tout le monde de l’esprit est contrôlé par la Loi. L’une d’entre elles est la « Loi d’indemnisation », applicable à tous les esprits qui passent de la ville mortelle à la vie de l’esprit. Cette vie demande l’expiation des péchés que l’âme a contractés en tant que mortel.
Puisque l’âme est « l’homme vrai » et est en possession de ses facultés, cela comprend la mémoire des actes commis durant la vie sur terre. Toutes les mauvaises œuvres et les pensées que l’âme a accumulées comme un mortel reviennent maintenant la hanter et l’assaillir. Le remords terrible et les souffrances qui en découlent continuent sans cesse et sans relâche jusqu’à ce que ces mauvais souvenirs l’aient quittée, et c’est ce qui constitue le jour du jugement et l’enfer. L’état de l’âme crée la demeure dans laquelle elle vit quand elle passe en premier dans la vie de l’esprit; une situation qui reflète exactement et fidèlement l’état d’âme et le corps-esprit qui la manifeste. C’est pourquoi une âme remplie avec des pensées et des actes spirituels et en accord avec les lois de Dieu demeurera éternellement dans un lieu approprié à son état d’âme remplie de lumière et reflétant le bonheur de cette âme ; mais une âme remplie par des actes et des pensées du plan matériel seul et en désaccord avec les lois de Dieu, engendrera une demeure de ténèbres et de souffrances et en accord avec les abus et les plaisirs matériels illégaux qu’elle a poursuivie alors qu’elle était sur la terre. Mais l’une des plus pernicieuses doctrines enseignées par les églises et dont la fausseté condamnable est exposée par Jésus, est celle selon laquelle l’âme est condamnée à souffrir en enfer pour toute l’éternité. Ce n’est pas vrai, car dès que l’âme le veut et se repent de ses péchés comme un mortel, elle peut progresser hors des enfers les plus bas vers les cieux spirituels, et, si elle demande et obtient l’Amour du Père, continue à progresser éternellement comme une âme immortelle dans les Cieux Célestes vers le trône de Dieu. La raison de ceci, explique le Maître, c’est que l’âme de l’homme est la même, qu’elle soit dans la chair, ou comme un esprit, et les mêmes conditions de pardon peuvent être obtenues ici comme dans le monde des esprits.
Tous les péchés sont pardonnables dans ce monde, ou dans l’autre, chaque fois que l’âme fait l’effort sincère de le recevoir. Le seul péché non pardonnable est celui qui, dans le vocabulaire du Nouveau Testament, est appelé blasphème contre le Saint-Esprit, ou dans dans le langage utilisé par le Maître, celui qui refuse l’Amour Divin du Père, lequel peut transformer l’âme humaine dans une âme divine et lui conférer l’immortalité. Il n’est pas vrai que l’homme a la désolante alternative de se repentir de ses mauvaises voies dans la brève existence dans la chair ou de vivre dans l’enfer pour toute l’éternité en tant qu’esprit. Certaines églises expliquent que l’homme ne peut vivre une vie mortelle de plaisir et de mal et puis se tourner vers Dieu pour éviter la souffrance en tant qu’esprit. Dans le même temps, elles enseignent que, malgré une vie de péché, un retour de dernière minute à Dieu assurera le pardon de leurs péchés, lorsqu’elles arriveront dans l’autre monde. Ces églises semblent ignorer l’existence de la Loi de l’indemnisation qui exige le paiement pour les méfaits commis dans la chair « au dernier centime. » C’est la justice, en effet, si c’est ce que désirent ces églises, mais le moment venu, lorsque la dette est payée, l’âme est sortie des chantiers de la loi et le pardon est acquis. La loi, donc, agit sur l’âme engagée dans le processus de purification, mais l’âme qui cherche l’Amour du Père appelle la loi plus haute de la Grâce. Ici, aucune justice n’est impliquée; seulement l’Amour Divin que le Père accorde à Ses enfants aspirants et les transforme en âmes divines, apportant l’élimination de ces mauvais désirs et l’oubli de ces méfaits sur lesquels opère la Loi de l’indemnisation.
La doctrine pernicieuse de la damnation éternelle empêche souvent l’âme malheureuse de chercher l’Amour du Père à travers la prière, dans la terrible croyance que sa position dans l’enfer est irrémédiable et que Dieu ne peut plus lui venir en aide. Cependant, Dieu, comme Jésus l’explique, aide Ses enfants là où ils sont, dans ce monde ou dans l’autre, indépendamment de leur état d’âme, pourvu qu’ils viennent à Lui comme leur Père Céleste dans un désir sincère de leur âme et cherchent Son Amour et sa miséricorde. C’est l’éveil de l’âme aux iniquités produites et mûries en tant que mortel qui occasionne le fonctionnement de la Loi de l’indemnisation et la demeure de l’esprit. Parfois, l’âme qui passe dans l’au-delà, en raison du caractère particulier de sa composition est imperméable au début à cette prise de conscience, et, dans ce cas, l’âme vit au niveau de sa mauvaise vie sur le plan de la terre et cherche une contrepartie spirituelle aux mauvaises actions qu’elle a effectuées comme mortel, ou erre sur la terre en cherchant à obséder les mortels sensibles à son influence néfaste. Jésus se réfère dans les évangiles du Nouveau Testament à son action de libération des mortels de la possession par les démons, mais ces démons n’étaient rien de plus que les mauvais esprits qui avaient pris possession des êtres humains à l’époque. En ce qui concerne ces mauvais esprits qui ont été par le passé des mortels, Jésus nous explique que quelques-uns des récits cités dans le Nouveau Testament sont vrais, mais que d’autres sont faux, et il se réfère par exemple à l’histoire des porcs possédés qui se sont précipités de la falaise et ont été détruits. Ceci, il affirme, il ne l’a jamais provoqué, d’abord parce qu’il ne voudrait nuire à aucune créature, et aussi en raison de la perte financière qu’un tel acte aurait causé à leur propriétaire.
Mais, en ce qui concerne les mauvais esprits, ils se réveillent, au cours du temps, à la loi d »indemnisation et traversent leur période de souffrance pour leurs méfaits et mauvaises actions. Ils sont aidés dans cette condition par d’autres qui sont un peu plus avancé qu’eux-mêmes, et qui les instruisent dans les moyens qui existent pour progresser hors de leur état déplorable. Par conséquent, les âmes en souffrance apprennent finalement à renoncer à leurs mauvais penchants, que ce soit un penchant pour l’argent, les biens, la satisfaction des plaisirs ou le désir de nuire à autrui – la cupidité, les tromperies, la convoitise, la haine, l’envie, l’injustice et d’autres créations pécheresses du cœur humain – et elles peuvent utiliser leur volonté et leurs facultés intellectuelles pour oublier les faits qui sont source de remords dans leur âme. Mais l’âme dans la souffrance et l’obscurité peut également demander une aide extérieure si elle le souhaite: l’Amour Divin du Père Céleste qui, se déversant dans l’âme qui cherche sincèrement Son Amour, provoque la purification de cette âme par la possession, expulsant ainsi les excroissances qui avilissent et souillent cette âme. Et, en effet, l’Amour du Père continue de remplir l’âme de celui qui le cherche, il se produit alors la transformation de l’âme humaine, qui reflète l’Âme de Dieu, en une âme divine remplie de la nature et l’essence même de Dieu, Son Amour. Avec cet Amour l’âme est changée, et les maux qui l’ont contaminée sont éradiqués ainsi que les souvenirs de ceux-ci, de sorte que la loi de l’indemnisation n’a rien sur lequel opérer, et l’âme est libérée de ses rouages inexorables.
Parce que l’Amour de Dieu, cherché par l’âme dans le sérieux et la nostalgie, invoque une loi supérieure de l’amour et l’âme, par le passé mauvaise, mais maintenant remplie de l’Amour de Dieu, de la miséricorde, de la bonté, de la considération, de la pitié et de la sympathie, progresse de sa demeure des ténèbres et de souffrance vers les royaumes d’amour et de lumière, et finalement dans les Cieux Célestes, où seules les âmes remplies de Son Amour peuvent entrer. Jésus est le Maître des Cieux Célestes, où les habitants sont les possesseurs de l’Amour du Père à ce degré dans leurs âmes où elles sont conscientes de leur immortalité. L’Âme de Dieu étant immortelle, ces âmes possédant Son Amour à un degré suffisant sont de la même manière Immortelles. Ceci est ce que Jésus voulait dire quand il a dit: « Le Père et moi sommes un. » Il voulait dire qu’il y avait une unité entre l’Âme de Dieu et la sienne à cause de la grande abondance de l’Amour du Père qu’il possédait, ce qui lui a permis de se rendre compte que, de cette manière, il était le vrai fils racheté par le Père. Il ne voulait pas dire, comme certaines églises ont interprété de façon erronée la remarque, qu’il était Dieu ou égal à Dieu; mais seulement qu’il y avait un lien de parenté dans la nature entre son âme et celle de Dieu, qui avait été établi par sa possession de l’Amour du Père par la prière. En bref, nous arrivons à la véritable explication du «pardon», ce qui est étonnamment différent de la conception traditionnelle imposée aux mortels par les églises.
Dieu ne pardonne pas arbitrairement le péché; mais, plutôt, Dieu aide ceux qui, vraiment pénitents et contrits, viennent à lui pour demander son pardon avec l’intention de réparer leurs actes. Il peut alors envoyer l’Esprit de Dieu pour renforcer l’âme qui cherche à éviter le péché et l’erreur par sa propre volonté de puissance ou, en réponse à la prière, il enverra son Esprit Saint pour transmettre Son Amour dans l’âme afin que Sa propre nature et essence fournissent l’aide pour éradiquer les maux auxquelles cette âme est confrontée. De la même manière, Jésus met à nu la stérilité du concept traditionnel du « jour du jugement ». Ce n’est pas une pesée, dans la balance, des bonnes et mauvaises actions de l’homme au cours de sa vie terrestre; ni la référence à un vague temps indéfini où la terre sera détruite et les âmes des hommes triées pour la condamnation ou la réanimation à la vie physique de la tombe. Car, comme le dit Saint Paul dans les Corinthiens, « la chair et le sang ne peuvent hériter le Royaume. » Et Marie, la Mère de Jésus, explique que la chair du corps inanimé doit revenir aux éléments en conformité avec la loi de Dieu, et que, par conséquent, les écrits relatifs à sa montée au ciel dans la chair est une simple spéculation et un vœu pieux de la part de ceux qui l’exaltent à cause de sa relation avec son fils. Marie affirme que, en effet, comme un esprit rempli de l’Amour du Père, elle est une habitante du royaume en haut des Cieux Célestes, mais non à cause de toute relation avec Jésus, mais à cause de sa propre condition d’âme exaltée. Finalement, déclare Jésus, toutes les âmes vont progresser hors de leur état de souffrance et de malheur et atteindre soit la sixième sphère, connue des Hébreux comme le Paradis (car telle est la condition de l’homme possédant la pureté de l’âme qu’il soit dans la chair ou dépourvue de celle-ci) ou acceptera la voie de l’Amour du Père et atteindra les Cieux Célestes. L’homme naturel parfait, cependant, atteindra finalement un état de stagnation, car le moment viendra où il ne pourra plus progresser au-delà de la perfection de son âme humaine.
L’âme possédée de l’Amour du Père pourra cependant continuer à obtenir son Amour pour toute l’éternité, car il est infini. L’âme, ainsi remplie avec l’essence du Père, continuera d’obtenir de plus en plus de celle-ci et, par conséquent, de progresser de plus en plus près de la source de la demeure du Père, avec une meilleure connaissance des choses divines, et de gagner en bonheur et joie comme un fils Divin du Père. Conformément à ce désir d’expliquer les conditions de l’esprit et de la vie de l’âme, Jésus est catégorique au sujet de la fausseté de la réincarnation. Il déclare, et les anciens esprits Orientaux le confirment, que bien que cette théorie soit connue des dévots des cultures Orientales, la réincarnation, en fait, n’a jamais eu lieu dans le monde des esprits et que les croyants dans cette idée stérile ont attendu, en vain, d’innombrables milliers d’années pour se réincarner. Jésus, et d’autres parmi les esprits élevés, déclarent que l’âme ne peut pas être séparée de son corps d’esprit une fois qu’elle a été acquise par l’incarnation, et que seules les âmes dépourvues de corps d’esprit peuvent s’incarner. Par conséquent, Jésus explique, l’âme progresse du péché à la pureté ou à la transformation divine dans le monde de l’esprit, qu’elle ne peut plus jamais quitter, sauf pour se matérialiser brièvement à l’aide de substance matérielle empruntée à des médiums. Le concept oriental de renonciation ou de l’expiation du péché de l’âme, ajoute Jésus, est exact, comme est la doctrine que finalement l’âme éliminera les maux qui la souillent. Cependant l’erreur consiste à localiser la terre comme le lieu où une telle expiation prend place, et dans l’enseignement que l’âme elle-même, en se libérant de l’iniquité, perd aussi la conscience d’elle-même comme une entité personnelle par absorption de l’âme dans la Divinité.
En relation avec la vie de l’autre côté, l’un des écrivains spirituels les plus intéressants est le voyant Swedenborg qui nous raconte ses expériences dans le monde de l’esprit. Il déclare – et ici Jésus confirme ses messages – qu’il a effectivement été autorisé à venir dans le monde de l’esprit dans un état de transe, et qu’il a vraiment vu les sphères et les conditions des esprits tels qu’ils existaient au 18ème siècle. Swedenborg nous dit qu’il fut informé, partout dans le monde des esprits, que Dieu est Un et qu’un Dieu trinitaire comme le croyaient les chrétiens, n’était rien d’autre qu’une fiction pieuse. Il affirme qu’il a parlé avec Jésus, qui le lui a confirmé, mais il pense que, étant donné que Jésus était alors beaucoup plus lumineux et glorieux que tous les autres résidents du Royaume de l’esprit, ce même Jésus doit être Dieu, et donc il le déclara dans ses écrits. Swedenborg rapporte qu’il a été informé de l’Amour Divin, mais qu’il n’a pas vraiment compris ce que Jésus et les esprits élevés entendaient par cela. Une question importante que les messages ont éclairé est le vrai sens de la doctrine « divin en vous ». En fait, Jésus a apporté le divin avec lui quand il a prêché à travers toute la Terre Sainte, alors qu’il était sur la terre et qu’il marchait parmi les hommes, le Royaume était avec les hommes, mais pas en leur sein. Lorsque les prédicateurs parlent du divin dans l’homme, ils font vraiment référence à l’âme, la création de Dieu, en effet, mais une âme humaine oisive, pas une âme divine. Ce qu’ils veulent dire, alors, c’est que le développement du divin dans l’homme doit être considéré comme le simple développement des pouvoirs latents dans l’âme humaine à travers le développement de la volonté et de l’amour humain naturel par la croissance morale et intellectuelle. Ceux-ci, bien sûr, furent donnés à l’homme lors de sa création et n’ont aucun élément divin. Le Divin dans l’âme humaine est l’Amour Divin, qui peut seulement venir par la prière au Père. Le Divin vient du dehors, du Père Céleste et il peut entrer dans l’âme et affecter sa transformation uniquement lorsque cette âme le cherche dans un désir sérieux.
Quand Jésus parlait à ses disciples au sujet du divin en leur sein, ces disciples avaient en fait une partie de cet Amour dans leurs âmes, même avant la Pentecôte, quand l’Amour du Père, par le Saint Esprit, fut répandu sur eux en abondance. Une autre idée fausse que Jésus éclaircit, avec le concours de Mme Baker Eddy, est la doctrine dite de la Science Chrétienne. Nous sommes informés que cette femme, par le biais de sa perception de l’âme, a compris l’Amour Divin comme une grande force spirituelle venant de Dieu, qui pourrait être utilisée à des fins de guérison, et que c’est par l’Amour Divin que Jésus et ses apôtres ont guérit les malades. À juste titre, elle a compris que la guérison spirituelle est une réalité qui pourrait être atteinte si les mortels se détournaient des intérêts matériels et cherchaient le spirituel. De cette façon, les guérisseurs et les patients pourraient atteindre un état d’âme supérieur à celui du plan terrestre afin que le rapport puisse être établi avec les guérisseurs de l’esprit. La Science Chrétienne, dans ce sens, déclare Jésus, est correcte et une guérison spirituelle est un phénomène obéissant à la loi spirituelle; mais le maître fait remarquer que le péché et l’erreur, contrairement aux croyances de Mme Eddy, sont réels, puisqu’ils sont des créations de l’âme humaine, et que l’âme humaine ne reflète pas l’Amour du Père, contrairement à ce qu’elle déclare. Elle n’a non plus l’Amour ou, si elle l’a ce n’est que dans une certaine mesure, possède cet Amour, et la transformation de cette âme en une âme divine est faite dans la mesure où elle participe à cet Amour. Ses enseignements, Jésus déclare, aident au développement de l’âme humaine vers l’état de l’homme naturel parfait, mais sont dépourvus du concept de possession de l’âme et de la propriété consciente de l’Amour du Père qui vient uniquement par la prière au Père pour cet amour et donc ne pointe pas vers les Cieux Célestes à travers la prière au Père et la transformation en ange divin.
On pourrait dire quelques mots au sujet des messages supplémentaires imprimés pour la première fois dans cette édition. Même si ils sont tous intéressants, et ceux de Mary Kennedy, l’âme sœur de Dr Stone, ont un ton personnel qui lui est propre, quelques commentaires sont dus à la communication signée, Elohiam, un membre du Sanhédrin qui condamna Jésus à mort lors de son procès. Cet esprit est incontestablement une personnalité sincère et ses écrits ont l’accent de vérité. Il est, bien sûr, entendu que tous les conseillers qui étaient présents au procès n’ont pas depuis fait leur chemin vers les Cieux Célestes, comme il l’a fait, mais, en même temps, il montre clairement que tous les membres du Sanhédrin – et ici nous nous rappelons Nicodème – ne partageaient pas l’avis des prêtres ou ont agi par rage et pure malveillance. Il y a ceux qui, comme Elohiam, ont consenti à l’injustice du procès et à la condamnation sommaire du Maître afin de libérer le Judaïsme de ce qu’ils considéraient sincèrement une menace qui pourrait être la source de son renversement ou provoquer une répression romaine au moindre signe de révolte des Judéens. Le message donne, pour la première fois, une vue de l’autre côté de l’histoire et tandis que l’esprit admet sa grande erreur et ne cherche pas à justifier son action ou celle de ses compatriotes, le ton est différent de la haine qui ressort immédiatement dans le récit du jugement trouvé dans le Nouveau Testament, un ton, que nous le savons, est incompatible avec l’Amour du Père qui a inspiré les auteurs originaux.
Il serait possible de continuer à discuter dans le détail les multiples interprétations et corrections apportées dans ces messages signés Jésus et les nombreux esprits célestes, et, dans les pages précédentes, nous avons tenté de souligner certains des principaux préceptes qui les animent. Ils mettent l’accent sur la restauration de l’originale « bonne nouvelle » du Christianisme: avec Jésus de Nazareth est venu un amour distinct de l’amour humain naturel comme développé et perfectionné par la loi de Moïse pour la vie morale et éthique; que le nouvel amour est l’Amour Divin que l’essence du Père Céleste s’est manifestée en l’homme par Jésus et mise, par Jésus, à la disposition de l’humanité. Il est obtenu non pas par la simple croyance dans le nom de Jésus, ou dans une quelconque générale expiation déléguée prétendument effectuée par lui ou par le biais de l’effusion de son sang, mais seulement par chaque individu, qui, en se tournant dans le libre arbitre vers le Père, cherche Son Amour à travers la prière et la foi de tout son cœur et permet ainsi d’obtenir une transformation de la condition d’âme de péché et d’erreur en une de pureté et de détention avec cet Amour de la nature divine. C’est cet Amour qui accorde la vie éternelle sur l’âme et remplit ainsi la promesse de ce que nous appelons le salut. Cela ne peut pas être atteint par des rites et des cérémonies, gagné par l’homme ou accordé à l’homme par les églises, mais est le don gratuit du « cœur nouveau » déversé en abondance par le Père Céleste à ses enfants qui le cherchent sérieusement. En bref, il est impossible ici de commenter tout ce qui est intéressant pour ceux qui, qu’ils croient en cette source de la révélation ou sont en désaccord avec le matériel s’y trouvant, se préoccupent des faits du domaine spirituel et religieux. Mais une chose doit être dite en conclusion. Ces messages, qu’ils soient le résultat d’un mortel ou de l’intelligence de l’esprit, font vraiment réfléchir et sont provocateurs, dans leur nature, en déclarant la communion au Père par la prière pour son Amour Divin, et ils peuvent vraiment être appelés une nouvelle réforme de la Pensée Chrétienne.
Daniel G. Samuels.
Washington D.C
Août 1956