Les messages non datés

Aide donnée à un esprit 1

W - reçu par James Padgett, Washington, USA.

Je suis , W____ (Un membre du clergé de l’église Orthodoxe).

Permettez-moi écrire un peu. J’ai besoin de votre aide et je crois que vous pouvez m’aider, car on m’a dit que vous avez aidé d’autres avant moi.

Je suis un esprit qui a passé de longues années dans l’obscurité et le désespoir. J’étais un homme très malfaisant, mais je ne l’ai jamais su jusqu’à ce que je vienne au monde des esprits et que je voie clairement quel genre de caractère j’avais. Aucun homme ne connaît vraiment sa propre condition tant qu’il n’a pas quitté le corps mortel et ne soit devenu un esprit transparent. Alors chaque pensée intérieure est apparente, et il devient, pour ainsi dire, un miroir de son vrai moi.

Ma vie n’était pas ce que le monde appellerait une vie mauvaise, et j’ai essayé de vivre, comme je le pensais, correctement aux yeux de Dieu et de l’homme; mais ce n’était que des apparences extérieures. Je veux dire que je me trompais moi-même. Mon âme n’était pas impliquée, mais simplement ma condition intellectuelle, quant à ce qui était bien et mal. Ma vie ne fut pas inspirée par les Béatitudes et je n’ai pas non plus pratiqué une religion de l’âme. Je fus un membre strict de l’église et je me conformais à toutes les conventions et à tous les dogmes de l’église en ce qui concerne leurs apparences extérieures – et ne pratiquais pas en même temps de la véritable adoration de l’âme de Dieu. Je pensais qu’en observant les dogmes et les croyances de mon église, je faisais la volonté de Dieu et que rien n’était plus nécessaire. J’ai été baptisé et confirmé par les dignitaires de l’église, et on m’ a dit que j’étais un enfant de Dieu, et que j’étais certain du salut. Et lorsque j’ai grandi jusqu’à devenir un homme et que je devienne, comme vous pouvez être surpris de l’apprendre, un ecclésiastique, j’ai trouvé une consolation profonde en administrant les services de l’église et en recevant et confirmant les candidats à l’adhésion.

Mais tout cela ne m’a pas apporté la vraie communion et la vraie unité avec le Père, car je n’avais pas l’Amour du Père dans mon âme. Mon intellect était chrétien, mais mon âme n’était pas unie à l’Amour du Père. Combien de fois ai-je pensé que c’était une chose grande et satisfaisante d’être dans le bercail de Dieu. Je veux dire Son église, qui avait été établie par Jésus et qui nous était parvenue par la succession apostolique. Mais quelle erreur ! La succession apostolique est en soi un gouvernement ecclésiastique vide de sens, et une telle succession ne peut conférer, à aucun prêtre ou ecclésiastique, le pouvoir de conférer aux âmes des hommes l’Amour ou la Miséricorde du Père. Je l’ai appris, à mon grand regret, depuis que je suis devenu un esprit.

C’est pourquoi je dis que ceux qui pensent qu’un prêtre ou un évêque peut conférer cet Amour du Père, ou faire de l’âme de l’homme le destinataire de cet Amour, doivent s’éveiller au fait que ces ministres de l’Église ne disposent pas d’un tel pouvoir. C’est seulement, comme je le crois maintenant, Dieu Lui-même qui peut accomplir cette grande œuvre.

Et lorsque je suis entré dans cette vie spirituelle, et que j’ai découvert que je n’étais pas dans le Royaume de mon Père, comme je l’avais cru, j’ai été très déçu ; et, dans ma déception, j’ai commencé à penser que tous les enseignements bibliques n’étaient que des contes de fées, et que Dieu n’existait pas ou que, s’il existait, Il avait trompé Son Église en lui faisant croire que les membres d’une telle église étaient les enfants spécialement rachetés du Père. J’ai été dans cet état de doute pendant très longtemps, et ce n’est que récemment que j’ai commencé à voir la vérité et à savoir que le chemin vers Dieu passe par l’effusion de Son Amour dans l’âme – non pas par les Églises en tant que telles, mais seulement par les aspirations vraies et sincères de l’âme. Aucun médiateur n’est nécessaire, mais Dieu attend et veut donner cet Amour à quiconque lui demande sincèrement.

Nul prêtre ou évêque ne peut soulager une âme du péché, ni pardonner le pécheur ; et nul homme ne peut atteindre l’Amour ou la faveur du Père si ce n’est par sa supplication directe et individuelle au Père. Le prêtre peut montrer le chemin s’il sait comment, mais si peu le savent, pour la simple raison que non seulement ils enseignent, mais croient, que tout ce qu’un homme a à faire est de se conformer aux exigences de l’Église, et que quand il le fait, Dieu est prêt à le recevoir dans Son Royaume. Mais que tous ces hommes sachent que s’ils dépendent seulement d’une telle conformité au devoir, ils seront déçus, comme je l’ai été, lorsqu’ils entreront dans le monde des esprits, où seule la vérité peut prévaloir et où tout ce qui est caché sur la terre est découvert ici.

Maintenant, je ne dois pas être compris comme critiquant les églises ou le bien qu’elles font, car beaucoup de leurs membres, nonobstant les dogmes et les croyances, bénéficient d’une véritable union d’âme avec le Père, et beaucoup de pasteurs ont déclaré, dans leurs sermons, des vérités qui ont conduit leurs auditeurs à une véritable compréhension de l’Amour du Père. Ce que j’ai l’intention de transmettre, c’est que les églises, dans leurs dogmes et leurs croyances, insistent trop sur la nécessité de se conformer à ces dogmes et croyances, et négligent de montrer aux hommes le vrai chemin vers le Royaume.

Les seules prières qui atteignent le Cœur du Père sont celles qui portent les vraies aspirations du suppliant au Trône de Grâce. Les hommes peuvent répéter les prières écrites pendant toute une vie, et si les prières n’expriment pas les aspirations et les désirs du suppliant, elles n’ont pas plus d’effet que la répétition de la table de multiplication. Et si les hommes réfléchissent un instant, ils verront que cela doit être vrai – seule l’âme de l’homme peut recevoir ce Grand Amour du Père et lorsque ces prières écrites sont répétées sans que les désirs de l’âme entrent dans ces répétitions, l’âme n’est pas ouverte à l’afflux de cet Amour, et donc l’homme ne peut en recevoir aucun bénéfice.

C’est pourquoi je dis : Que les hommes apprennent à savoir que la religion est une affaire purement entre Dieu et chaque âme individuelle ; et qu’aucune église, aucun prêtre ou évêque ne peut, à cause d’un quelconque mandat (pouvoir) qu’ils ont reçu, sauver l’âme d’un homme des péchés de la vie, ou de permettre qu’une telle âme devienne Une avec le Père. Tout ce qu’un tel prêtre ou évêque peut faire est de montrer le chemin, s’il le comprend, et quand il le fait, il a rendu un plus grand service à l’humanité qu’il ne peut le réaliser.

Je vois maintenant la fausseté de ma dépendance de l’accomplissement de mon devoir envers mon église simplement comme un devoir. J’ai accompli mes devoirs, mais j’ai affamé mon âme – non pas intentionnellement, mais parce que je pensais que l’accomplissement du devoir était tout ce qui était nécessaire. Un jour, j’espère que les hommes apprendront qu’il n’y a qu’un seul chemin vers Dieu, et que c’est par leurs prières personnelles et sincères, avec foi. Eh bien, j’ai assez écrit.

Je fus un pasteur de l’église épiscopale de Lincoln, au Nebraska, je m’appelais W__ et je suis décédé en 1871. J’apprends maintenant le chemin. Je suis venu vous demander de l’aide parce que j’ai vu que vous êtes entouré d’esprits brillants, et beaux, qui doivent avoir, dans une large mesure, cet Amour dans leurs âmes ; et j’ai pensé que si je pouvais les rencontrer et leur demander de me dire ce que cet Amour signifie, de par leur expérience personnelle, je pourrais en bénéficier.

Eh bien, je suis remerciant pour l’introduction, et je me sens chanceux de les avoir rencontrés – ils sont si beaux et si adorables. Je vous remercie beaucoup et, un jour, avec votre permission à tous, je reviendrai vous écrire.

Alors, avec tout mon amour, je vous dis bonne nuit.

W____.

  1. Ce message est publié dans le volume II à la page 56 et dans le volume IV des messages reçus par James Padgett à la page 313. Pour plus de détails, vous pouvez consulter, en anglais, cette page.