Les messages non datés
Ses croyances étaient simplement intellectuelles. Après un certain temps est devenu sceptique
SBC 1 - reçu par James Padgett, Washington, USA.
C’est moi, un homme pauvre et misérable qui est sans espoir dans ce monde sombre et triste des âmes perdues et entouré d’esprits qui sont comme moi-même, souffrant des effets d’une vie méchante et d’une âme perdue.
Je viens à vous parce que j’ai vu d’autres venir et, apparemment, recevoir une aide et, comme vous le savez, l’espoir est une chose qui nous touchera tous à tout moment, même si ce n’est qu’un instant, et lorsque je suis venu à vous, ce moment était le mien. Mais pour être franc, je ne m’attends pas à ce que vous puissiez m’aider, car j’ai perdu l’espoir, et seul un désespoir, sombre et fixe, me reste.
Cependant, puisque j’ai commencé à écrire, j’aurai la politesse de continuer et de vous montrer que je ne suis pas inattentif à la prise de conscience (ou réalisation ?) du bénéfice lié à l’opportunité que vous nous offrez et de votre amabilité à l’écoute de nos histoires malheureuses. Et donc, si ce n’est pas trop gênant, je voudrais vous expliquer un peu ma condition et ce qui l’a provoquée. Je veux dire, comme je vois maintenant les choses dans leur vraie nature et dans leur relation de cause à effet, et de la raison pour laquelle je suis dans cet état d’obscurité et de souffrance qui éloigne de moi tout espoir de secours.
Eh bien, sur terre, j’étais à la fois un pasteur de l’évangile du Christ, et, pendant un certain nombre d’années j’ai prêché, comme je le pensais, ses vérités de salut aux hommes; et j’ai vraiment cru à ce que j’enseignais. Mais maintenant, je vois que ma croyance était entièrement intellectuelle et ne résultait pas d’une inspiration de l’âme et mes enseignements étaient aussi simplement ceux, ou plutôt ma condition d’enseignant était simplement celle d’enseignant d’une école ou d’une institution similaire.
Je n’ai jamais aimé la religion dans son véritable sens de l’âme, et j’ai fait beaucoup d’efforts pour enseigner aux autres parce que j’ai eu une sorte de réalisation que j’étais appelé à poursuivre ce cours de vie.
Mais mes enseignements, qui leur ont été bénéfiques, ne m’ont jamais rien apporté. Eh alors, après un certain temps, je me suis fatigué de cette vie de prêtrise et, dans une mauvaise période, je l’ai abandonnée et je suis devenu avocat. Mes pensées se sont alors éloignées des choses religieuses et, à mesure que je progressais dans les études et les pensées de ma profession juridique, j’ai développé en moi l’état d’esprit mental qui exigeait que toute proposition soit éprouvée par des preuves convaincantes et irréfutables.
Et cette condition d’esprit a grandi en moi, à tel point, que je ne pouvais rien accepter comme vrai si la foi était simplement tout ce qui était donné et sur laquelle la vérité devait être fondée. En conséquence, je suis devenu un lecteur de livres appelés scientifiques qui m’ont montré l’absurdité de recevoir, comme un fait établi, tout ce qui ne pouvait être démontré par mes cinq sens en conjonction avec mes facultés de raisonnement.
Au bout d’un moment, la question de l’existence de Dieu, de la vérité de l’authenticité de la Bible et de la réalité de la religion s’est opposée, sous une nouvelle lumière, à mon esprit sceptique et, comme j’avais des associés dont les esprits étaient dans une situation semblable à la mienne, j’ai rejeté la vérité de toutes ces choses et je suis devenu un infidèle sans Dieu ni sauveur, même dans un sens mental.
J’ai alors continué à vivre dans cette condition d’esprit et, au fil des ans, au fur et à mesure que les années passaient, je suis devenu plus sceptique, et mon développement d’âme, comme maintenant je le vois, bien que peu avancé, a cessé et j’ai connu la mort, la mort au-delà de la résurrection.
Dans ma vie ministérielle, j’ai enseigné et cru, mentalement, aux ministères de l’Esprit Saint, à ses fonctions d’éveil de l’âme de l’homme et à la réalisation de la nécessité de rechercher l’amour et la faveur de Dieu. Et j’ai aussi prêché que, sans l’œuvre de l’Esprit Saint, il était impossible, pour quiconque, de devenir le possesseur de l’Amour de Dieu ou d’être accepté, par Lui, comme un enfant racheté. Et j’ai également prêché que le rejet du bénéfice ou de l’œuvre de l’Esprit Saint ou, selon la Bible, le blasphème contre le Saint-Esprit, était un péché impardonnable, pour lequel il n’y avait pas de pardon. Et après que je sois devenu sceptique, comme je l’ai dit, je suis devenu coupable de ce même péché et, bien que toujours respectueux lors de mes déclarations sur les choses religieuses, j’ai souvent juré et affirmé que l’Esprit Saint était un mythe et qu’il ne faisait rien pour sauver les âmes des hommes, et qu’il ne pouvait rien faire. Que tous ceux qui croient en ces histoires stupides sont des esprits superficiels et devaient être éduqués sur les vérités qui ne pouvaient être obtenues qu’en développant leurs esprits et devaient se rendre compte que, quels que soient leurs sens, ce que leur pouvoir de raisonnement ne prouvait pas, ou plutôt ne reconnaissait pas comme prouvé, devrait être rejeté. Vous voyez donc que, d’après les enseignements de la Bible, j’ai commis ce péché impardonnable, alors que sur terre je ne croyais pas que je le commettais et, en fait, je ne croyais pas qu’il était possible de commettre un tel péché ; mais, hélas !, combien de mes associés, hommes d’esprits vivants et âmes aimantes et aimables ont commis le même grand péché.
Je suis décédé, et, suite à mon décès, je suis devenu un esprit ; mes croyances sont alors venues vers moi et le sont restées longtemps; et j’ai alors joui d’un bonheur considérable dans l’exercice de mes qualités mentales et dans la poursuite de certaines études concernant le monde spirituel. J’ai rencontré de nombreux esprits sympathiques et, lors de notre échange de pensées, j’ai trouvé beaucoup de choses intéressantes dont je pourrais tirer profit. Mais, après un certain temps, et pour une raison inexplicable, ces plaisirs de la jouissance intellectuelle ont cessé de me satisfaire comme elles l’avaient fait jusque là, et j’ai senti qu’il y avait quelque chose qui manquait, sans toutefois pouvoir me rendre compte de ce que c’était, et mes compagnons ne pouvaient pas me le dire. Dans mes errances, j’ai rencontré de nombreux esprits et, toujours désireux de rechercher la vérité, je n’ai pas hésité à poser des questions à tous ceux qui, je le pensais, pouvaient m’éclairer. Finalement, au cours de mes recherches, j’ai rencontré un esprit très magnifique et brillant – le plus beau que j’ai jamais vu – et, étant curieux dans son meilleur sens, je lui ai demandé quelle était la cause de sa beauté, de sa luminosité et de son bonheur apparent. D’une voix qui était tout amour, et avec un regard empreint de grande pitié et sympathie, il m’a dit qu’il n’y avait qu’une seule cause et que c’était par le ministère de l’Esprit Saint qu’il avait reçu l’amour de Dieu dans son âme, et que, à la suite de cet Amour, il avait délaissé son esprit laid et sombre, et il était entré dans la condition dans laquelle je l’avais vu.
Vous pouvez imaginer ma surprise. Ce fut comme un coup de foudre dans un ciel clair. C’était la preuve, simple, palpable et convaincante que l’Esprit Saint était réel, que l’amour de Dieu s’écoule dans les âmes des hommes et des esprits et que son travail apporte des résultats tellement glorieux. À ce moment, je croyais que seulement les cinq sens et les pouvoirs de raisonnement de mon esprit pouvaient me montrer la vérité. Oh, je vous dis que ce fut un choc ! Les enseignements de la Bible et de ma vie première en tant que pasteur me sont revenus et, avec ces souvenirs, est venue la conviction de l’horrible erreur que j’avais faite sur terre. Et pire que tout, ce qu’alors j’ai ressenti comme mon malheur éternel, est venu le souvenir que j’avais blasphémé et commis le péché impardonnable contre l’Esprit Saint et, en conséquence pour moi, il n’y aurait jamais, pour toute l’éternité, aucune possibilité de pardon.
Pourquoi ne pourrions nous pas y laisser mourir l’espoir ? C’est ce qui est arrivé, et serez vous surpris lorsque je vous dirai qu’il ne peut y avoir aucun espoir, et que je dois souffrir et rester dans cet état d’obscurité et de mort d’âme pour toutes les longues années du futur.
Donc vous voyez ce moment d’espoir où je suis venu à vous, et où je me rends compte que je vous importune avec mon histoire malheureuse et du pourquoi je suis au-delà de tout espoir de pardon ou d’espérance de bonheur ou de vie pour le futur prévisible.
Donc mon ami, je suis dans la position des plongées ; je ne peux pas moi-même bénéficier de cette connaissance de la vérité de l’Esprit Saint et le châtiment certain qui découle d’avoir blasphémé son travail et sa mission, mais je peux vous demander d’avertir tous les mortels qu’ils ne doivent pas refuser l’Esprit Saint ou prononcer des paroles de blasphème contre lui.
Bien, j’ai pris plus de temps que je n’aurais dû faire, et je vais arrêter d’écrire.
Mon nom était S. B. C. ___. J’ai vécu à Glasgow, en Écosse, et je suis mort en 1876, dans la fausse et mortelle croyance, et comme un traître à ma foi de jeunesse. Je dirais que si vous pouviez me montrer que ce que vous dites est vrai, je serais le plus heureux des hommes dans tout le monde des esprits, et que je cherche pour cet Amour de Dieu, avec tout mon cœur et toute mon âme. Mais je sens que vous soulevez en moi de faux espoirs. Eh bien, si vous parlez de ce que vous savez, je vais essayer de croire ce qui peut m’être dit ; et je vous assure que je vais écouter le plus attentivement et le plus respectueusement possible ce qui pourra être dit et, bien entendu, s’il y a quelque espoir tendu vers moi je le saisirai et je ne le laisserai jamais s’éloigner de moi. Mais il sera difficile pour moi de croire qu’il puisse y avoir un pardon pour moi.
Oui, je vous promets que je vais essayer d’écouter, autant que possible, sans me laisser influencer par mes croyances actuelles.
Eh bien, je vois un grand nombre d’esprits – certains sont très malheureux et certains pas si malheureux, mais sombres et austères.
Oui, je vois quelques uns qui sont brillants, à l’instar de celui qui m’a dit que sa beauté et son bonheur étaient le résultat du travail de l’Esprit Saint dans son âme. Je lui ai dit ce que vous m’avez dit, et elle me répond : « Mon cher frère, tu te trompes en pensant que tu es au-delà du pardon, car la miséricorde du Père est si grande, et son amour si abondant, qu’ils suffisent pour racheter le pécheur le plus vil qui ait jamais existé ou existera jamais dans tout son grand Univers. Donc si tu viens avec moi, je vais te montrer les résultats de cette miséricorde et l’amour du Père, et tu te rendras vite compte que cette miséricorde et cet amour sont pour toi, même si maintenant tu penses être au delà de toute rédemption. » Et elle m’a regardé avec un tel amour et une telle sympathie que déjà je sens que je peux me tromper, et je vais avec elle. Donc mon très cher ami, je reviendrai vers vous pour raconter mon expérience avec votre grand-mère.
Croyez donc que je vous suis infiniment reconnaissant pour votre intérêt et je voudrais m’abonner.
Votre ami reconnaissant qui vous souhaite une bonne nuit.
S.B.C___
Ce n’est pas Stephen B Elkins, parce qu’Elkins était connu de James Padgett et SBC a vécu à Glascow.↩