Après 1922

La confiance de Ruth dans l’Amour du Père 1

Jésus - reçu par Dr Samuels le 10 Avril 1958, Washington, USA.

C’est moi, Jésus.

Dans ce sermon, je continue à vous montrer comment l’Ancien Testament des Hébreux a développé des histoires dans lesquelles certains hommes agissent, envers leurs semblables, dans un esprit d’amour, attestant que l’amour humain, qui a été implanté dans l’humanité par Dieu, fut l’ancêtre de ce sublime amour que le Père tient disponible pour quiconque de ses enfants le demande, dans la prière fervente, afin que, demeurant en leur âme, il fournisse le salut que – en tant que Messie de Dieu – j’ai apporté avec moi lorsque j’étais sur la terre.

Cette histoire concerne Naomi et sa belle-fille Ruth qui a suivi la vieille veuve de Moab jusqu’à sa native Bethléem en Judée, dont elle originaire, avec ses fils, au temps où la famine sévissait dans la terre de Palestine. Et au pays de Moab, Naomi, la veuve, vivait avec ses deux fils et belles-filles, jusqu’à ce que, compte tenu de la dureté des temps, les deux fils ont été frappés et elle décida de retourner dans son pays natal, avec la pensée que ses belles-filles trouveraient, peut-être, des nouveaux époux dans leur propre pays.

C’est ainsi que la belle-sœur de Ruth, Oprah, retourna à son peuple et à ces dieux que les Moabites de ces temps adoraient. Naomi offrit à Ruth de faire de même, mais Ruth répondit par ces mots, qui sont devenus tellement émouvants dans son appel religieux, non seulement en Hébreu, mais dans beaucoup de langues partout sur la terre :

« Ne me presse pas de te laisser, de retourner loin de toi ! Où tu iras j’irai, où tu demeureras, je demeurerai ; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu ; Où tu mourras je mourrai, et j’y serai enterrée. Que l’Éternel me traite dans toute sa rigueur, si autre chose que la mort vient à me séparer de toi ! » (Ruth 1 : 16-17)

D’après ces paroles mémorables, on peut conclure que Ruth, la Moabite, fille d’un peuple païen, avait reçu quelque connaissance inhabituelle ou miraculeuse du Père, pour pouvoir ainsi abandonner ses propres dieux locaux et respecter le Dieu qu’elle avait appris à connaître par son mari Hébreu et sa belle-mère ; et, dans une certaine mesure, c’était vrai. Mais en fait, la nature aimante du Père, dans la mesure où elle était connue par les peuples de l’époque, s’était révélée à elle, par le biais de sa relation avec Naomi. Car Naomi était aimable, et aimante, traitant ses belles-filles avec sollicitude et tendresse, se préoccupant pour leur bien-être. Cela a éveillé, en Ruth, un grand sentiment d’amour et de dévotion et c’est ce qui l’a conduit à vouloir partager la fortune, ou les vicissitudes, avec cette femme qui fut pour elle comme une mère. C’était ces qualités de chaleur, d’amour et d’affection, de souci pour Ruth et de ses intérêts, qui a permis à Ruth de réaliser qu’elle était en présence d’une personne qui, dans son mode de vie, manifestait une âme qui brillait avec la lumière de son Père aimant dans le Ciel.

Ainsi Ruth conclut, et elle avait passé plusieurs années de sa vie avec Naomi pour prendre cette décision, qu’une femme comme Naomi, qui avait un tel cœur, ne pouvait exister que si son Créateur – son Dieu – possédait les qualités merveilleuses d’amour et de bonté qu’Il avait communiquées à Sa Création. Puisque Naomi était Hébraïque, elle savait, dans son cœur, que le Dieu des Hébreux était un Dieu d’Amour, comme Il s’était manifesté par l’intermédiaire de Ses enfants.

Et lorsque Ruth s’est établie à Bethléem, elle a trouvé que, puisqu’une une femme Hébraïque pouvait être aimante et aimable à un degré qu’elle n’avait pas connu avant dans sa vie, un homme Hébreu serait donc aussi affectueux et aimant, qu’il soit son mari ou non. Lorsque Booz l’a vue glaner dans les champs, son cœur s’est pris de sympathie pour elle, à cause de sa modestie, de son humilité, de son acceptation résignée des événements difficiles qu’elle rencontrait dans sa vie et de sa volonté de se soumettre à la miséricorde de Dieu. Ces qualités l’ont amenée à trouver grâce à ses yeux. Et encore une fois, Booz souhaitait la remercier pour toute la bonté qu’elle avait, bien qu’étant une femme païenne, témoigné à Naomi, sa parente, et il l’admirait pour son courage d’avoir laissé son père et sa mère et d’être venue s’installer dans un pays d’étrangers. Et il savait qu’elle avait placé sa confiance dans le Père Céleste, et, étant un homme religieux, doté d’un sens de responsabilité à l’égard de ses biens, dont il sentait qu’ils étaient une sorte de tutelle provenant de la Générosité du Père, il a estimé que sa confiance dans le Père ne devrait pas être vaine, mais être récompensée. Et Naomi dit à sa belle-fille, « Qu’il soit béni de l’Éternel, qui se montre miséricordieux pour les vivants comme il le fut pour ceux qui sont morts ! »(Ruth 2 : 20). Et elle parlait de son parent, Booz.

Le reste de l’histoire traite de l’affaire selon laquelle le plus proche des parents était incapable de racheter le terrain de Naomi, car il aurait mis à mal son propre héritage, il a alors donné à Booz l’occasion de le faire et d’obtenir également Ruth comme épouse, conformément à la loi Hébraïque qui permet à un proche parent d’épouser la femme de cet homme ou toute autre femme éligible.

Et c’est ainsi que, par le biais de son amour pour Naomi, sa belle-mère, Ruth, la femme païenne de Moab, quitta son pays natal et s’accrocha à elle. Et ce fut à cause de la bonté, et de l’amour, que Booz a vus dans le comportement de Ruth, la femme de son frère décédé, qu’il a lui-même apprécié les qualités chaleureuses de la Moabite et cela le fit tomber amoureux d’elle, bien qu’elle soit différente de sa race. L’histoire, donc, a une certaine relation avec celle de Joseph, car elle démontre la conviction avec laquelle les Hébreux de l’époque, mais aussi de nombreux Hébreux sincères d’aujourd’hui, se sont appuyés sur l’amour et la miséricorde de Dieu pour faire sortir de la fosse la mauvaise fortune et les temps difficiles. Parce que la bonté de Naomi, de Ruth et de Booz, travaillant ensemble dans l’harmonie et l’amour humain, fut en mesure de surmonter les vicissitudes subies par les deux femmes dans les moments difficiles, lors de la famine et la peste, qui régnaient alors à l’époque des juges. Et la prospérité finale et le bonheur qui ont succédé aux difficultés qui ont assailli les deux femmes, furent considérés comme la Main de Dieu dans Sa Grande Bonté et Miséricorde, tendue pour délivrer Ses enfants des maux du monde. Et en lisant l’histoire de Ruth, les gens ont vu dans le récit la grande influence que l’amour humain sincère et la bonne volonté, comme l’héritage spirituel conféré à l’homme avec la création par Dieu de l’âme humaine, exercent en redressant les torts provoqués par les agissements matériels, ainsi que par ceux dont l’âme est en sommeil. Ainsi Ruth est l’une des grandes histoires de l’Ancien Testament qui montre le développement de l’amour humain, comme un amour donné à l’homme par le Père, qui, bien que Ses enfants aiment d’un amour humain, aime Ses enfants avec cet Amour Divin, qui est Son Essence, et qui est maintenant disponible pour tous ceux qui cherchent cet Amour avec une profonde nostalgie et dans la prière.

Avant de conclure, je tiens à souligner un certain nombre d’autres aspects de cette histoire qui contribuent à faire d’elle un des grands récits universels, qui a une incidence sur la nature du Père comme un Dieu d’amour, bien qu’elle apparaisse dans l’Ancien Testament des Hébreux et porte sur une période de temps qui affecte la vie de ces gens, elle concerne, cependant, tous les enfants du Père. Ruth n’est pas une femme Hébraïque, mais une femme des Gentils, et elle montre que l’être humain est digne d’amour et affection, fidélité et gentillesse, quelle que soit sa race ou sa religion, et je pourrais ajouter la couleur de sa peau. En vertu de son âme créée, l’homme est l’enfant du Père, et traiter les uns les autres avec amour c’est manifester la Nature du Père, au moins dans la mesure où il était alors disponible pour l’homme pour montrer que Dieu existe à travers les œuvres de ses êtres créés. Pour les hommes, s’aimer avec l’Amour Divin c’est participer à cet Amour avec lequel le Père aime Ses Enfants, et nous, à la fois mortels et esprits, qui possédons cet Amour dans nos cœurs, nous devenons un avec le Père dans cet Amour à la mesure de cette possession.

En guise de conclusion, je voudrais déclarer que dans sa forme finale, corrigée plusieurs siècles après avoir été écrite pour la première fois, cette histoire est devenue un signe de protestation contre l’interdiction sacerdotale des mariages mixtes entre les Hébreux et les Gentils à l’époque à laquelle les Juifs Babyloniens furent autorisés, par Cyrus, à revenir pour reconstruire Jérusalem. Cela a provoqué une détresse considérable et des difficultés chez les personnes issues de mariages mixtes. L’histoire de Ruth était un plaidoyer pour l’amour, la tolérance et les valeurs humaines, au-delà des considérations strictement raciales.

Jésus de la Bible et Maître des Cieux Célestes.

  1. Ceci est le 12ème Sermon, l’un des 76 sermons sur l’Ancien Testament prononcé par Jésus à travers le médium Dr Daniel Samuels dans les années 1950. On ne sait pas très bien pourquoi ce message est inclus ici, bien que l’on puisse supposer que le Révérend John Paul Gibson l’a jugé significatif. Il est certain que les sermons, dans leur ensemble, sont fascinants à lire, car ils constituent le commentaire de Jésus sur l’Ancien Testament, la seule ressource spirituelle écrite dont il disposait. (G.J.C.)