Par ordre Chronologique 1920-1922
Nita décrit ses expériences lors de passage dans le monde des esprits
Nita Padgett - reçu par James Padgett le 25 Mai 1920, Washington, USA.
C’est moi, Nita.
Je suis si contente de pouvoir t’écrire à nouveau. Il y a longtemps 1 que tu ne m’avais pas laissée écrire et j’avais tellement hâte de te parler de mes progrès et de mon amour. Papa, je pensais que tu m’aimais tellement que tu ne me ferais pas attendre si longtemps pour te dire mon amour et combien je suis heureuse, mais maman m’a dit que tu n’étais pas en état de recevoir mon message et que je devais attendre que les conditions soient différentes et je le comprends, mais j’ai trouvé étrange que quelque chose m’empêche d’écrire à mon papa.
Maintenant je veux te parler de mon progrès et comment l’amour du Père a changé mon âme afin de permettre que, maintenant, je sois dans une sphère à partir de laquelle je peux bientôt espérer me rendre dans les Cieux Célestes où est maman. Quand je suis arrivée pour la première fois à la vie spirituelle (20 Juin 1918), comme tu le sais, maman m’a accueillie, m’a prise dans ses bras et fut si aimante et tendre avec moi, que je n’ai pas redouté le changement de ma condition. Avec elle, il y avait d’autres beaux et affectueux esprits qui m’ont témoigné leur amour et m’ont dit que maintenant j’allais trouver une maison tellement différente de ma maison terrestre et que j’allais éprouver un bonheur comme je ne l’avais jamais ressenti auparavant. Et je n’avais pas peur et je ne voulais pas repartir avec mon corps comme on m’a dit que tant d’esprits nouvellement arrivés désiraient le faire lors de leur venue dans cette nouvelle vie.
Je fus satisfaite dès le début, et comment j’aurais pu ne pas l’être alors que j’avais une si belle mère pour m’entourer de ses bras et m’assurer que jamais plus je n’aurais à subir les soucis et les déceptions d’une vie terrestre. Comme c’était glorieux et comme j’ai pensé que si le ciel devait avoir tous les esprits aussi beaux et grands qu’ici, quel endroit heureux ce devait être. Maman est restée longtemps avec moi, tout comme grand-mère Padgett, qui était également belle et lumineuse, et qui m’a dit que je n’avais rien à craindre, mais que je devais croire que j’étais réellement dans le monde des esprits et que, ultérieurement, je trouverais tout ce qui me permettrait d’être heureuse et satisfaite.
Cependant, lorsque le moment de la séparation est arrivé, je me suis sentie très mal, mais tu dois savoir que cette séparation était nécessaire. Maman vivait dans une sphère supérieure où je ne pouvais pas aller et elle ne pouvait pas rester tout le temps avec moi, comme j’aurais voulu qu’elle le fasse. Mais elle m’a dit qu’elle serait souvent avec moi pour me réconforter et m’aimer. Qu’en vertu de la loi, je devais aller à l’endroit approprié pour mon âme et que je devais alors prier et œuvrer pour mon propre progrès. Qu’elle ne pouvait pas déterminer pour moi où je devais vivre et que seulement mon propre état d’âme déterminait ma place et donc, comme je l’ai dit, nous avons dû nous séparer.
Je me suis vite retrouvée dans les ténèbres et la souffrance et je ne comprenais absolument pas pourquoi il en était ainsi, ni quelle était la cause de mes ténèbres. Cependant, après un certain temps, les souvenirs de ma vie terrestre me sont parvenus très clairement et ma conscience m’a un peu fait souffrir. Je me sentais terriblement seule et je voulais tellement maman, mais j’ai découvert que je devais porter mes propres fardeaux et obéir aux lois qui fixaient ma condition. Je sais que tu aurais voulu être avec moi si tu avais pu, afin de me consoler, de m’aimer et de me protéger de mes souffrances, mais c’était impossible à cause de cette loi dont je parle, qui ne connaît ni miséricorde ni pardon, jusqu’à ce qu’elle soit accomplie.
Elle est sévère et implacable, et selon l’ordre des choses, elle doit l’être, car c’est seulement par son fonctionnement qu’une âme peut être purifiée et peut progresser à partir de sa première condition. Mais, grâce à ma chère mère, j’avais l’espoir que cette condition n’était que passagère et que bientôt l’Amour viendrait à moi et me sortirait des rouages de la loi (Loi de la Compensation) afin de me libérer et me permettre d’aller vers la lumière et plus de bonheur. Oh ! comme j’ai prié et prié pour cet Amour et essayé de croire qu’il viendrait à moi et dissiperait les ténèbres et les souvenirs des mauvaises choses que j’avais faites et pensées sur terre. Et ma mère et ma grand-mère priaient avec moi et m’encourageaient par leur compassion, leur amour et l’assurance que cet amour viendrait à moi et que le Père répondrait à ma prière.
Alors que j’étais dans cette condition et qu’en une occasion j’avais prié de toute mon âme, et alors que ma foi semblait plus forte, un bel esprit, tout tendre et aimant, est venu vers moi et m’a dit, ma fille, le Père entend vos prières et les désirs de votre âme et va vous appeler à un service supérieur et un environnement plus lumineux et plus heureux, car je sais qu’il ne manque jamais de répondre à la prière d’une âme sincère et sérieuse. De plus, vous êtes l’enfant même de Son amour et attention, rien ne Lui fait plus plaisir que lorsque Ses enfants font appel à Son amour et à Son aide. Et je prie aussi pour vous et j’ai confiance que vous recevrez bientôt la réponse, permettez seulement à votre âme d’exprimer ses désirs pour Son Amour.
Oh ! mais il était si beau et grand, son amour était si touchant, qu’il me semblait qu’il inondait tout mon entourage et me donnait tant d’espoir et d’encouragement, et je sentais, alors qu’il parlait, que mon cerveau devait sûrement être un peu fatigué. Il m’a alors dit qu’il était Jésus et qu’il était tellement heureux que je sois venue dans le monde des esprits avec tant d’amour autour de moi, il m’a également dit combien il m’aimait et sympathisait avec moi et voulait que je sorte de mon obscurité pour aller vers la lumière.
Je ne peux pas te dire ce que j’ai ressenti quand il m’a parlé et je me suis vraiment demandée s’il n’était pas Dieu. Mais il ne pouvait pas être Dieu car il était si humain et humble et semblait penser qu’il n’était qu’un simple enfant du Père dont il parlait. En me quittant, il a dit qu’il reviendrait me parler du Père et de Son Amour et m’a béni et dit : « Tu es un enfant de notre Père et tu lui es aussi cher que moi, et il t’aime autant qu’il m’aime. Crois en Son Grand Amour et tu seras heureuse. »
Eh bien, Papa, tu peux imaginer ce que j’ai ressenti et à quel point j’étais aidée. Je ne vais pas te raconter maintenant comment cet amour est entré peu à peu dans mon âme, jusqu’à ce qu’il semble enfin remplir tout mon être. Oh, comme je suis devenue heureuse, et comme mon environnement était beau et comme je me suis trouvée en association avec de beaux esprits lumineux. J’étais satisfaite et ma maison est devenue pour moi l’endroit le plus glorieux et le plus heureux qu’il soit possible d’imaginer.
Mais ce n’était que la deuxième sphère et cependant cette sphère surpassait toute conception de l’homme, et aurait pu combler l’homme, le plus extravagant et rempli d’espoir, comme sa maison de la félicité. Mais j’ai continué à progresser et j’ai reçu de plus en plus d’amour dans mon âme, et, aussi étrange que cela puisse te paraître, alors que je m’élevais de plus en plus haut, grand-mère était tellement souvent avec moi, et je suis devenue plus belle et glorieuse comme jamais auparavant.
Je comprends maintenant pourquoi il en était ainsi. Alors qu’elle est venue à moi dans les différentes sphères et que je m’élevais plus haut, elle s’approchait plus près de sa maison et prenait davantage conscience de la beauté et de la gloire qui sont vraiment les siennes dans sa sphère de vie. Mais j’ai assez écrit pour ce soir, et de plus tu es fatigué.
Maintenant, je ne peux exprimer comme je suis heureuse et mon amour pour toi est beaucoup plus grand que celui que je n’ai jamais éprouvé alors que j’étais sur terre. Je sais ce qu’est vraiment l’amour, et l’une des choses les plus heureuses que j’ai maintenant devant moi est d’attendre que tu viennes à ma rencontre avec tout mon amour et ma bonté. Oh, papa, cela ne sera t-il pas glorieux quand tu viendras et que nous pourrons être tous ensemble dans l’amour. Tu pensais avoir une belle Hélène sur terre, mais lorsque tu la verras dans sa gloire, tu seras ébloui par son apparence.
Nous sommes très souvent avec toi, nous t’aimons et essayons de t’aider. Tu dois croire que nous ne te quitterons jamais, jusqu’à ce que tu atteignes le ciel où nous sommes maintenant. Et pas si tu veux que nous soyons avec toi. Alors papa, crois que je suis ta petite Nita et que je t’écris et t’aime de tout mon cœur et de toute mon âme.
Ta, Nita.
Nita Padgett avait précédemment communiqué le 14 Octobre 1918 et le 29 Décembre 1918.↩