Par ordre Chronologique 1920-1922

Le ciel est un endroit comme une condition d’âme

Albert Riddle - reçu par James Padgett le 27 Février 1920, Washington, USA.

Je voudrais écrire brièvement ce soir car je vois que tu es impatient d’avoir des nouvelles de certains de tes amis dans le monde des esprits.

Je n’ai pas écrit depuis longtemps, bien que j’ai désiré le faire, et, ce soir, je veux partager quelques mots au sujet de mes progrès et de mon bonheur en rapport avec ma condition d’Esprit Céleste, car je suis maintenant dans les Cieux Célestes et je connais la vérité de beaucoup de choses qui t’ont été écrites.

C’est un peu difficile pour moi de te décrire les merveilles de ces Cieux et le parfait bonheur dont jouissent ces esprits qui ont trouvé leur habitation et leur place permanente dans les nombreuses demeures dont parlait Jésus alors qu’il était dans la chair. Tu dois savoir que le Ciel est un endroit autant qu’une condition, nonobstant le fait que beaucoup de spiritualistes enseignent que c’est seulement une condition ou un état d’âme. Non, ce n’est pas toute la vérité, mais c’est une grande partie de la vérité, car la condition de l’âme détermine seulement quel Ciel il doit occuper et y trouver l’harmonie et le bonheur, mais le Père aimant a prévu que l’âme doit avoir une place, correspondant à sa condition, dans laquelle elle peut vivre et progresser.

Si le Ciel était seulement un état d’âme, alors il ne serait pas une chose réelle, existante, avec la substance et la réalité que l’âme, même dans son état de béatitude, doit avoir comme un accompagnement nécessaire à la jouissance de ce que le Père a prévu pour sa véritable condition de vie. Le Ciel, comme un lieu, est réel et indépendant de l’état de l’âme, même s’il est nécessaire pour l’âme d’être dans un état correspondant afin qu’elle puisse entrer dans ce Ciel et pleinement réaliser que c’est un lieu convenable pour sa condition et son plaisir.

S’il, je veux dire le Ciel, n’était pas un réel lieu objectif et perceptible, alors l’âme serait limitée par sa propre condition qui serait très étroite, comme je pourrais le dire, et confinée aux limites de son propre état et séparée des états des autres âmes, et sans les rapports sociaux qui font du Ciel un lieu de bonheur et de contentement. Chaque âme serait alors dans la condition de l’ascète dans la vie humaine, et l’introspection et la contemplation seraient la source et les seuls moyens de bonheur possible et la connaissance de ces choses dont on parle comme au-delà de ce que le cœur de l’homme peut concevoir, et qui sont véritablement et certainement véhiculées par l’Amour du Père pour le progrès continu et sans fin de l’âme vers un plaisir plus grand et une joie plus haute et plus élevée, n’aurait aucune existence réelle et consciente dans cette âme.

Comme l’homme au cours de sa vie terrestre, durant laquelle la condition de l’âme détermine son Ciel, se trouve dans un environnement avec des choses matérielles qui sont destinées à le rendre heureux ou malheureux, de même, dans le Ciel, les choses matérielles sont prévues pour permettre à l’âme de l’homme de profiter au mieux de sa propre condition. Les choses du ciel ne sont pas toutes spirituelles, telles que l’imaginent tant d’hommes, mais sont en partie composées de la matière de l’univers et sont donc constituées et formées pour combler les désirs et les souhaits de l’âme avec ce qui saura satisfaire les désirs de l’âme pour la beauté, l’ harmonie et la jouissance parfaite. Dans les nombreux Cieux, il est possible de trouver des maisons, réelles et substantielles, convenant aux états d’âmes, elles sont différentes, fidèles aux exigences de chaque âme.

Ces choses matérielles ne sont pas subjectives comme l’enseignent tant de mortels, mais sont tout autant objectives que ne le sont les choses de la terre, et comme le sont les objets de la vue, du toucher et des autres sens spirituels.

Lorsque je désire aller dans une ville et m’adonner à mes désirs, je trouve une ville avec des rues, des avenues, des maisons et d’autres choses qui appartiennent à une ville, tout comme vous le faites, vous les mortels de terre, lorsque vous visitez vos villes ; mais aussi, lorsque je le désire, je peux aller dans la campagne et apprécier les champs, les collines, les ruisseaux et les jardins. Ils sont tous ici, réels et existants et non pas les sujets des pensées simples ou l’état de mon âme ; et quand je suis absent de la ville ou de la campagne, cette ville ou cette campagne continue d’exister dans toute sa beauté et sa magnificence tout aussi véritablement que lorsque je suis présent.

Les hommes doivent savoir que l’âme dans sa vie céleste requiert ces choses matérielles, et les a, tout comme une âme lorsque enveloppée dans un corps de chair nécessite les choses matérielles de la terre. Alors que l’état de l’âme détermine son lieu de vie, pourtant cet endroit est aussi existant et réel et attend la venue de cette âme dans un état d’harmonie. Dans ces Cieux il n’y a rien de nébuleux ou d’impalpable ou seulement une réflexion ou une image de la condition de l’âme, mais tout est réel, substantiel et aussi durable que les collines éternelles ; et lorsque l’âme trouve une demeure ce n’est pas l’effet de sa propre condition, mais un endroit déjà préparé pour l’habitation de cette âme et en accord avec sa véritable condition. Sinon le ciel serait un lieu de confusion, d’apparitions et disparitions, sans stabilité ou qualités constantes, et les nombreuses demeures, dont a parlé Jésus comme existant dans la maison de son Père, n’auraient aucune réalité réelle et permanente, mais dépendantes de l’état pour leur création et leur existence. Les demeures sont là et ne changent pas, et si oui ou non elles seront occupées dépend de l’harmonie des âmes dans leur correspondance avec l’harmonie des lois de Dieu créant ces demeures.

Je t’ai décrit cette brève description des cieux, comme basée sur mes connaissances et mon expérience dépourvue de spéculation ou de réflexions métaphysiques.

Je suis heureux d’avoir pu t’écrire à nouveau. Je suis très heureux et je sais que l’Amour Divin du Père est une chose réelle et transformante et toutes les choses suffisantes pour créer dans les âmes des hommes et des esprits cet état, qui leur permettront d’avoir et de se réjouir dans les demeures du Père dans les Cieux les plus Hauts. Je ne vais pas écrire plus maintenant. Bonne nuit.

Ton ami, un guide et un frère en Christ, A.G Riddle