Par ordre Chronologique 1919

George Butler écrit sur sa sortie des ténèbres et sa progression vers la lumière avec l’aide de M. Padgett

George Butler - reçu par James Padgett le 15 Mars 1919, Washington, USA.

Je suis George Butler.

J’aimerais écrire quelques lignes ce soir, si vous êtes d’accord. Il y a longtemps, je ne vous ai pas écrit pour vous décrire ma condition et celle des enfers dans lesquels je vivais alors, et vous avez eu la gentillesse de m’aider et de me mettre en relation avec des esprits lumineux qui ont bien voulu me montrer comment je pouvais sortir de cette horrible condition, et qui, depuis, m’ont aidé par leur amour, leur sympathie et leurs prières. Je suis heureux de vous dire maintenant que je suis sorti des ténèbres et suis en chemin vers le ciel, auquel un développement et une transformation de l’âme par le flux infini d’amour Divin mène.

Ce soir, je désire vous exprimer ma reconnaissance et ma gratitude pour le grand service que vous m’avez rendu, et vous dire que, dans tout le monde des esprits, il n’y a personne qui ne soit plus conscient que moi de la vérité à laquelle votre conseil conduit pour le salut de son âme et la rédemption d’une existence d’obscurité et de souffrance.

Je ne peux vous communiquer aucune idée de ce que cette rédemption signifie pour moi, ni de la merveilleuse différence de condition d’une âme qui a connu la possession de cet amour, et qui demeure dans l’ignorance des bénédictions qu’il confère. Ce que je vous ai alors écrit, je le répète maintenant, au sujet de l’enfer d’une âme, qui est toute souillée et imprégnée des résultats d’une vie terrestre de péché et d’erreur, est entièrement vrai et le contraste entre les âmes dans les deux états d’existence est impossible à décrire.

Quand vous m’avez parlé de la probabilité de ma libération des enfers, et que vous m’avez dit que ce grand amour allait me délivrer, j’avoue que j’avais très peu foi en ce que vous me disiez, je pensais que vous essayiez de m’imposer certaines des vieilles et absurdes croyances de vos doctrines religieuses dont j’avais entendu beaucoup de choses alors que j’étais sur terre. Lorsque les esprits brillants sont venus me voir et m’ont confirmé ce que vous aviez dit et m’ont offert leurs services conformément à ce que vous m’aviez conseillé comme la voie certaine pour obtenir un nouvelle vie, je pensais que ce n’était qu’illusion et que je ne pouvais pas obtenir de résultat en suivant le cours qu’ils m’avaient promis, et qui devait me mener vers un changement dans mon état. Mais ils étaient si sérieux, et si anxieux, que je me devais de les écouter, et ils semblaient avoir tant d’amour pour moi et mon bien-être, que cela était une expérience nouvelle pour moi depuis que j’étais en enfer. J’ai alors commencé à penser qu’une telle preuve d’amitié, et d’anxiété, pour mon amélioration, devait avoir un fondement de vérité, et que je ne perdrais rien en suivant leurs conseils et en faisant les efforts pour suivre le chemin indiqué.

C’est ainsi que j’ai commencé à prier pour l’amour, et ils ont prié avec moi, et, en peu de temps, leur Père m’est apparu sous un jour nouveau, non seulement réel, mais comme quelque chose qui pourrait avoir une existence potentielle. J’ai continué à prier et à écouter leurs prières, mes émotions ont été éveillées, j’ai ressenti une sorte de bonheur que je n’avais jamais ressenti auparavant ainsi qu’un sentiment d’espoir qu’il pourrait y avoir une certaine efficacité dans leurs prières. Bien que n’ayant pas beaucoup foi en la mienne, et en dépit de mon incrédulité, je me suis rendu compte que je me sentais mieux dans leur présence et dans l’influence que leur prière semblait générer autour de moi. Ils étaient très gentils et sympathiques, et si merveilleusement patients, ils m’ont impressionné par le sentiment que le salut de mon âme, comme ils l’appelaient, et la délivrance de mon malheur et de ma souffrance étaient pour eux des questions d’intérêt personnel et d’importance. Bien entendu, avec ces sentiments, je me suis vite mis à penser que si ces beaux esprits pouvaient avoir un tel intérêt pour moi, je me devais de chercher sérieusement le secours que j’avais tant tant besoin.

Eh bien, j’ai alors mis plus d’aspiration et de désirs dans mes prières et j’ai essayé de regarder leur Père, comme pouvant être aussi mon Père, mes désirs sont alors devenus plus réels et intenses. J’ai prié et appelé le Père à me donner cet amour et à me faire croire dans la prière et dans l’Être à qui mes prières étaient offertes. Je ne vous dirai pas à quel point j’ai continué à prier avec sincérité et comment la première petite réalisation de la réponse m’est venue, et avec elle la conscience d’une espérance qui pourrait se concrétiser. Au bout d’un certain temps, cet amour m’est venu et, avec lui, un sentiment de bonheur que je n’avais jamais imaginé, ainsi que la conviction que ces esprits me montraient et m’aidaient sur le vrai chemin de la rédemption de l’âme et du corps, car, comme vous le savez peut-être, j’avais alors, et ai maintenant, un corps plus solide et réel que celui que je possédais sur terre.

Je ne décrirai pas ici mes progrès ou les différentes expériences que j’ai vécues, ni la foi ni les doutes qui me sont successivement venus. J’ai persévéré, avec l’encouragement de ces esprits et, après quelque temps je me suis retrouvé hors des ténèbres, des souffrances et des enfers, réels et terribles, et un habitant d’une sphère plus lumineuse et dans l’association des esprits plus lumineux, qui, bien que pas aussi beaux que les esprits qui avaient travaillé avec moi si tendrement, étaient pourtant très différents de ceux que j’avais laissés dans l’ombre et les enfers.

Je suis maintenant dans la Troisième Sphère, et si j’avais le temps ou, plutôt, si je me sentais justifié de consommer votre temps, je vous décrirais au mieux de mes possibilités, ce qu’est cette sphère, et la beauté et le bonheur merveilleux qui lui appartiennent. Un jour, j’espère avoir l’occasion d’essayer de dépeindre les merveilles de cette sphère, et plus particulièrement de ma maison et de mon environnement.

Ce soir, comme je l’ai dit, je désire simplement vous exprimer ma gratitude et vous assurer de la vérité et des résultats de ce que vous m’avez dit être la vraie voie vers la lumière et le bonheur. Je n’oublierai jamais, de toute l’éternité, votre bonté et le grand secours que vous m’avez apporté, et je ne cesserai jamais de me souvenir de vous dans mes prières au Père, que je sais maintenant être un Père vrai, réel, existant et aimant. Oh, la différence dans la condition du Butler en enfer et du Butler qui vous écrit maintenant est au-delà de toute description, et cet amour, qui est la plus grande chose dans tout l’univers et le plus grand don aux mortels, en est la cause.

Je dois arrêter d’écrire, même si j’aimerais écrire plus longtemps, car je me suis déjà imposé trop longtemps. Souvenez-vous donc de ma gratitude, et aussi que je suis maintenant un George Butler très heureux.