Par ordre Chronologique 1919
Les limites qu’un mortel place sur sa perception des lois gouvernant l’univers
Francis Bacon - reçu par James Padgett le 06 Janvier 1919, Washington, USA.
Je suis Francis Bacon. 1
Permettez-moi d’écrire quelques lignes, car je désire vous parler d’une chose qui peut être importante pour vous.
Je vois que vous êtes un peu troublé par ce qu’un homme vous a parlé ce soir de son manque de foi dans l’identité des esprits qui prétendent se manifester à travers les médiums. Eh bien, cela ne doit pas absolument pas vous déranger car l’identité de l’esprit est tout aussi réelle et certaine que l’identification d’une autre personne, après une absence plus ou moins longue, par son apparence, sa voix, etc. Pour son identification, il dépend du fonctionnement de certains de ses sens, tels que la vue et l’ouïe, et à travers eux, il convainc son esprit que l’homme identifié est bien la personne qu’il prétend être, comme vous pouvez le dire. Il serait donc absurde pour lui de refuser une identification aussi convaincante et déterminée.
Dans le cas de l’identification de ceux qui vivent en esprit, et qui ne viennent qu’avec l’autorité et la présence des esprits, il ne peut, bien entendu, utiliser ses sens pour l’identification. S’il devait dépendre uniquement de ces organes, il ne pourrait jamais conclure que les esprits qui se manifestent sont ceux qui prétendent être ses amis ou connaissances. La plupart des mortels n’ont pas le don de percevoir ou de recevoir l’impression de la présence des esprits et, dans de tels cas, ils sont dans la condition de l’aveugle et du sourd en référence aux choses de la terre. Ce dernier n’a aucun moyen d’identifier ses amis les plus proches, pourtant il lui serait tout aussi raisonnable de prétendre que ces amis n’existent pas et ne sont pas présents. De même, jour après jour, les mortels peuvent dire que les esprits des personnes qui ont vécu sur terre ne sont ni présents, ni existants, car ils ne peuvent ni les voir ni les entendre. Il y a certains faits, lors de leur vie terrestre ou de leur vie spirituelle qui ne peuvent venir à la connaissance de certains hommes que par l’information qui leur est communiquée par d’autres hommes qui ont des pouvoirs et des facultés supérieurs pour la recherche et la collecte de cette information.
Certains mortels ont des yeux et des facultés qui ne sont pas matériels, comme on le comprend généralement, qui leur permettent de voir, entendre et recevoir la connaissance des esprits, et qui rendent ce qui est ainsi vu, entendu et reçu aussi réel et certain que la présence réelle et certaine des mortels, et des choses matérielles, à ceux qui ont leurs organes physiques de vue et d’audition. L’identité de celui qui est vu, entendu et reçu est tout aussi véridiquement établie dans le premier comme dans le dernier cas. Tous les hommes qui rejettent les organes non matériels mentionnés peuvent identifier les choses du monde matériel et s’en satisfaire. Ils peuvent faire de leur mode d’identification la norme par lequel ils doivent et ne peuvent être convaincus de l’identité des choses du monde spirituel. Lorsqu’ils insistent sur cette méthode d’identification, ils ne peuvent, bien entendu, être convaincus que par les phénomènes qui se manifestent que par la matérialisation et la photographie spirituelle.
Lorsque l’on utilise les seuls pouvoirs ou moyens physiques pour s’assurer de l’existence et de l’identité des choses ou des humains, ceux qui confinent leur recherche de la vérité et le discernement de l’identité des existences prétendues à l’utilisation de ces organes physiques ne pourront jamais voir, entendre ou recevoir, ce qui pourrait les convaincre de l’identité des choses existant dans le monde spirituel.
C’est le résultat des lois éternelles de l’univers dans leurs opérations ; et aucun désir ou effort de l’homme ne peut changer ce résultat. L’homme est malheureux lorsqu’il défend la position qu’à moins que ces lois ne puissent être ou ne soient modifiées, et ne permettent que, par ses organes physiques, il puisse voir ou entendre ou être capable d’identifier les choses du monde des esprits, il ne pourra pas croire que les esprits qui viennent de différentes manières vers les hommes pour manifester leur présence ont une réelle identité. Lorsqu’un homme maintient la nécessité du respect de cette condition pour être convaincu de l’identité de ses amis qui sont passés à la vie spirituelle et qui s’expriment et se manifestent par des phénomènes psychiques, il est inutile d’essayer de le convaincre, à cause des nécessités mêmes des lois régissant ces phénomènes. Ceux qui croient, et ceux qui connaissent cette identité, ne perdront que leur temps et leurs efforts à essayer de convaincre des hommes qui assument la position de dépendre entièrement des moyens physiques qu’ils peuvent posséder.
Il y a beaucoup d’humains aujourd’hui qui sont vraiment convaincus, et qui ont tous des raisons suffisantes d’être convaincus, de l’identité et de la présence de leurs amis esprits. Ils ne sont pas trompés, mais apprécient le bonheur qui leur vient de cette connaissance.
Lors de mes observations sur le fonctionnement des esprits humains quant à l’existence et à l’identité des esprits, j’apprends que les preuves qui satisferaient leurs esprits, selon les exigences les plus strictes, quant aux choses matérielles, sont écartées comme totalement inadéquates, parfois même indignes de considération, et elles ne peuvent les satisfaire quant à la réalité de ces choses spirituelles. Il semble que plus ils possèdent de connaissances sur la nature des choses matérielles, et les lois qui les régissent, moins ils accordent confiance et considération à la nature des choses spirituelles et à la loi qui les régit. Toute autre explication des phénomènes psychiques est proposée et acceptée, plutôt qu’une simple et naturelle explication. Si seulement les hommes savaient ce qu’est réellement la nature, et ses lois, ils réaliseraient à quel point ils ne connaissent, maintenant, que peu sur les de choses, sur la nature. Généralement, la nature n’est que cette conscience des choses matérielles qui relève de leur connaissance limitée. Ils ne savent pas que la plus grande partie de la nature, si elle peut être séparée, est au-delà des choses ou des conditions dont ils ont connaissance comme étant la substance de l’univers.
Eh bien, comme je l’ai dit, l’identité du spirituel ne peut et ne doit pas être établie par les fonctions des organes purement physiques de l’homme, sauf peut-être dans les manifestations qui apparaissent à travers les phénomènes de matérialisation ou de photographie spirituelle qui, pourtant, ne sont même pas acceptées comme réelles ou véritables par de nombreux hommes qui acceptent des déductions dites scientifiques des faits supposés liés aux manifestations que ces hommes considèrent comme étant naturelles.
Ainsi, la preuve de la présence et de l’identité des esprits devra dépendre des résultats produits par les opérations des lois qui contrôlent les existences spirituelles et les pouvoirs et dons psychiques de certains humains. Un jour, il se peut que ces personnes douées soient acceptées comme honnêtes et véridiques, qu’elles ne se trompent pas elles-mêmes, et que les manifestations résultant de l’exercice de ces pouvoirs comme les effets des efforts et l’intelligence des Esprits qui étaient à un moment donné des êtres humains soient reconnues.
Lorsque les hommes réaliseront que le changement appelé mort ne détruit pas l’identité et la conscience et les pouvoirs de l’esprit, pas plus que ce que l’on peut appeler les pouvoirs physiques – car la matière de l’univers est utilisée et exploitée par les esprits – mais, au contraire, intensifie ces possessions et pouvoirs, alors ils accepteront la vérité que la présence des esprits de leurs amis disparus est une pluralité, et que l’identité de ces esprits est éternelle.
Eh bien, j’ai écrit autant que j’ai jugé bon de le faire ce soir, et je vous remercie de votre indulgence. Avec mes meilleures salutations, je vous souhaite une bonne nuit, votre ami, Francis Bacon.
Francis Bacon s’était exprimé précédeement le 20 Novembre 1918 et le 1er Décembre 1918.↩