Par ordre Chronologique 1918
Le prédicateur Charles Russell a compris que les enseignements formulés durant sa vie étaient fauxsup>
Charles Russell - reçu par James Padgett le 31 Juillet 1918, Washington, USA.
C’est moi, Pasteur Russel. 1
Permettez-moi de dire un mot, puisque j’ai été avec vous aujourd’hui alors que vous lisiez le livre 2 dont je fus l’auteur. Je vois que vous êtes au courant des interprétations erronées du testament qu’il contient, des fausses constructions qui sont tirées des citations de la Bible et aussi que vous sentez qu’une grande blessure est causée à ceux qui lisent et croient en mes enseignements. Eh bien, je me rends compte de la fausseté de mes enseignements et du mal et des blessures qui ont été causées parmi ceux qui ont été mes disciples. Ils seront très surpris quand la mort viendra à eux, et quand ils réaliseront la vérité au sujet de ce que j’ai déclaré être impossible – qu’ils sont plus vivants que jamais par rapport à leur vie dans la chair.
C’est ce que j’ai réalisé, à ma grande surprise et souffrance. Lorsque j’étais sur le point de laisser la chair, et pendant de longues années avant, j’ai cru qu’à ma mort j’entrerais littéralement dans la tombe et que je serais alors dans un état d’oubli, ne sachant rien, jusqu’au jour de la première résurrection, quand moi et tous ceux qui faisaient partie du petit troupeau seraient appelés dans la présence de Jésus et deviendraient ses collègues et co-juges des hommes pendant le millénium, alors que le reste du monde serait jugé et finalement condamné soit à une vie de bonheur, comme hommes reconstitués à l’état d’Adam avant la chute, ou à l’annihilation totale.
Mais alors que je laissais mon corps, j’ai constaté que j’avais un corps spirituel dans lequel étaient contenues toutes les facultés de l’esprit et tous les appétits de la chair qui faisaient partie de moi alors que j’étais sur terre, ainsi que la mémoire de tout ce que j’avais pensé, et enseigné, en essayant de conduire mes disciples dans la vérité, comme je le supposais. J’étais plus vivant que jamais, et la conscience ne tarda pas à faire son travail de réprimande et de m’apporter ses remords et regrets pour le grand préjudice que j’avais causé à beaucoup de mes concitoyens en raison de mon enseignement, une foi qui est totalement fausse et destructrice pour le salut de l’âme. L’Âme ! Ah, c’est la chose contre laquelle j’ai blasphémé, parce que j’ai enseigné qu’il n’y avait aucune chose ou entité comme l’âme après la séparation du corps et de la vie ; qu’elle avait cessé d’avoir une existence et ne reviendrait jamais à l’existence jusqu’à la première résurrection qui serait le premier réveil du petit troupeau à une conscience de son existence.
Pour moi, la volonté était la grande chose et bien qu’elle n’avait jamais cessé d’exister, cependant elle était dans un état dormant et était comme morte, ne sachant rien. Comment extrêmement fallacieux était cet enseignement – et comme mes disciples réaliseront qu’ils ont été trompés et souffriront du manque de connaissance du fait que l’âme est l’homme et qu’elle est susceptible de progresser dans la connaissance des vérités de Dieu sur la terre, mais aussi après que l’homme soit devenu un habitant du monde spirituel. J’ai eu une prise de conscience tragique, avec toutes les conséquences d’une tragédie dans laquelle j’ai été un des acteurs importants et la principale cause des résultats de la tragédie.
Je sais ce que la mort signifie, et ce que signifie la vie, parce que je suis mort simplement pour vivre, et pour vivre une vie dans laquelle, actuellement, il y a beaucoup de douleurs et de regrets, accompagnée de la connaissance que j’ai devant moi un travail plus grand que je pourrai exécuter durant les longues années à venir. Je dois maintenant essayer de défaire ce que j’ai causé pendant tant d’années, les dommages que j’ai causés à ceux qui ont cru en moi ; et quand je me rends compte qu’il y a à peine un chemin, jusqu’à ce que mes disciples deviennent des esprits comme moi, dans lequel je peux effectuer ce travail, ma douleur devient presque insupportable. Seulement par l’intermédiaire d’un mortel je peux atteindre ces personnes, mais, en raison de mes enseignements, elles ne croiront pas que je peux communiquer par un médium mortel (ce médium contre lequel j’ai écrit, que j’ai honni et ai allégué qu’ils étaient seulement des créatures employées par le diable et ses subordonnés pour tromper l’humanité).
Si j’avais seulement connu la vérité, et m’étais de ce fait abstenu du mensonge de prédication dans ce détail, comme mon sort serait maintenant différent. Mais j’ai cru ce que j’ai enseigné et ai enseigné ce que je croyais. C’était complètement un mensonge, et bien que je l’ai cru, cela n’amoindrit pas mes regrets, car je vois, avec la clarté de l’esprit, que mes pensées et mes enseignements sont crus par beaucoup de mes disciples parce que je les ai enseignés et, par conséquent, ils souffriront de leurs croyances ; et le fait que j’ai cru ces choses erronées et les ai enseignées en toute bonne foi ne les sauvera pas, d’un iota, de l’obscurité et des souffrances qui seront certainement les leurs.
Malheureux est l’homme qui croit aux mensonges spirituels ; mais maudit est l’homme qui les enseigne et qui ainsi trompe ceux qui cherchent sincèrement la vérité. Je voudrais écrire plus ce soir en rapport à ce sujet et à ma condition, et sur le lourd fardeau que je dois maintenant porter, mais votre épouse dit que je ne dois plus écrire maintenant car vous n’êtes pas en état de poursuivre la communication. Ainsi, vous remerciant, et ayant l’espoir qu’à un moment donné, dans un avenir proche, je pourrai encore communiquer avec vous, je vous souhaiterai une bonne nuit.
Votre ami, Pasteur Russell. 3
Charles Taze Russell (16 Février 1852 – 31 Octobre 1916), ou Pasteur Russell, fut un pasteur Chrétien imminent du début du XXe siècle à Pittsburgh, en Pennsylvanie, et le fondateur de ce qui est maintenant connu comme le mouvement Étudiant de la Bible, d’où les Témoins de Jéhovah et de nombreux groupes indépendants d’études Bibliques ont émergé après sa mort. Charles Taze Russell était à la tête du groupe, qui a commencé à publier, en 1879, une revue mensuelle intitulée « la Tour de Garde de Zion » et « Hérald de la présence du Christ ». Le journal est désormais publié par les témoins de Jéhovah sur une base bimensuelle sous le nom de « la Tour de Garde Annonçant le Royaume de Jéhovah ».Se fondant sur les calculs de Nelson Barbour, un prêcheur adventiste indépendant, La Tour de garde annonce, entre Décembre 1880 et Mai 1881, que les Étudiants de la Bible pourraient être enlevés au Ciel en Octobre 1914. Il n’était pas fait précisément référence au fait qu’une ère de désordres commencerait en 1914, mais il était considéré qu’à cette date tout le système politique et ecclésiastique aurait laissé place nette au royaume de Dieu qui inaugurerait mille ans de bonheur. Juste avant, Russell et ses amis changés en êtres spirituels auraient été enlevés au ciel. Avant la date fatidique, Russell commence toutefois à nuancer ses propos. (Source : Wikipedia). (Source: Wikipedia)↩ Il s’agit très probablement du livre intitulé initialement « l’Aube du Millénaire », lequel fut plus tard renommé « Études sur les Écritures. »↩ Le Pasteur Russel avait précédement également communiqué peu de temps après sa mort.↩