Par ordre Chronologique 1918
Francis Bacon explique la différence entre les éléments spirituels et les éléments matériels
Francis Bacon - reçu par James Padgett le 1er Décembre 1918, Washington, USA.
C’est moi, Francis Bacon.
Permettez-moi d’écrire un court message en référence à notre monde spirituel et à l’une des lois qui s’y trouvent.
Il vous a été dit, il y a quelques nuits, que ce qui est matériel en soi reste toujours matériel, bien que la combinaison dans les formes et les apparences puisse changer, et même que les éléments matériels peuvent cesser d’être perceptibles pour les facultés ou les sens de l’homme ; et cette affirmation de fait est vraie et sans exception.
La matière de l’univers est unique et non diverse et, ce que vous pouvez sentir comme étant matériel, fait partie de la même grande matière universelle de l’existence et peut, à des moments différents, et sous certaines conditions, s’intégrer au matériel invisible tout en restant aussi réelle qu’elle l’était lorsque vous pouviez la sentir comme étant une réalité. L’existence de la matière n’est pas déterminée par l’exigence selon laquelle les hommes doivent pouvoir en connaître l’existence par l’exercice d’une partie, ou de la totalité, des perceptions des organes humains utilisés pour comprendre ce qu’ils appellent la matière de la nature. Que les hommes soient capables ou non de connaître ce qui est vraiment matériel n’affecte pas l’existence du matériel, car sa réalité est indépendante de la perception que les hommes en ont.
Pour l’aveugle, la connaissance de l’existence de la partie du matériel de ce que vous pouvez appeler le monde naturel et qui dépend de la vue pour sa compréhension, ne peut être acquise que par l’information de ceux qui ont cette vue. De même, la connaissance de l’existence du matériel, dans le monde non soumis à la compréhension par les sens des hommes, ne peut être obtenue que par l’information qui leur est communiquée par ceux qui connaissent cette existence par leurs facultés. Les hommes prétendent parfois qu’ils ont connaissance de l’existence de la matière dans le monde invisible grâce à l’exercice de la raison et à la connaissance de la loi de cause à effet, et dans de nombreux cas cette affirmation est vraie, surtout lorsque des effets perçus doivent avoir des causes existant au-delà du cercle du matériel connu. Pour illustrer : les hommes voient et comprennent les effets du fonctionnement de l’électricité et, dans une certaine mesure, peuvent contrôler et utiliser cette électricité. Pourtant ils ne peuvent pas, par l’exercice de leurs sens naturels, prétendre savoir qu’elle existe en tant que partie de la matière de l’univers – ils la connaissent seulement comme une cause produisant un effet, et si elle est de la matière ou non, ils n’en ont aucune connaissance sensible. L’électricité est du domaine matériel, bien qu’intangible et non soumise à la perception des sens et, pour les hommes, elle n’a d’existence que parce qu’elle est acceptée et déclarée la cause de certains effets connus.
Or, il y a beaucoup de choses matérielles dans le monde invisible qui n’ont jamais été portées à la connaissance des hommes en raison des effets produits et portés à leur cognition. Cependant elles sont tout aussi réelles et font tout autant partie de la matière de l’univers que ce que les hommes appellent la matière du monde naturel. J’ai simplement écrit ceci pour démontrer que l’existence de la matière n’est pas limitée à ce que les hommes appellent le monde naturel, et que la connaissance des hommes ne détermine pas toujours si la matière existe ou non.
La matière a sa place et son existence dans toutes les sphères du monde des esprits et elle est utilisée par les esprits dans leur travail et leur vie, tout comme elle existe réellement dans le monde naturel et est utilisée par les hommes pour leur bien-être et leur bonheur. Et, lorsque les habitants du monde des esprits l’utilisent dans le but et de manière à rendre la matière invisible perceptible aux sens des hommes, ils ne devraient pas considérer ces phénomènes comme irréels ou non acceptables simplement parce qu’ils sont produits sans être en harmonie avec les lois matérielles ou en accord avec les lois matérielles comme ils les comprennent.
Votre ami, Francis Bacon.