Par ordre Chronologique 1918

Hélène explique l’amour divin, l’amour naturel, l’amour de l’âme-soeur et les autres amours

Hélène Padgett - reçu par James Padgett le 26 Novembre 1918, Washington, USA.

C’est moi, ta vraie et bien-aimée Hélène.

Après mon décès, j’ai vu que je devais chercher un moyen de communiquer avec toi de mon existence spirituelle, et tu ne le sais peut-être pas, mais c’est un fait que j’étais avec toi lorsque tu as visité les médiums qui t’ont informé de tes dons de médiumnité, que tu possédais le don de l’écriture automatique ; et moi, ayant appris ce fait par certains de vos parents spirituels, et principalement de votre père, j’ai influencé ces médiums afin qu’ils t’informent de ce don de médiumnité. Et lorsque, ‘enfin, tu en as fait l’expérience, j’étais présente à tes côtés et j’ai exercé tous mes pouvoirs, avec l’aide d’autres esprits, pour faire de ton expérience un succès. Et lorsque tu as commencé à recevoir les messages, je ne peux pas te dire combien j’étais heureuse et reconnaissante que la voie était ouverte qui me permettait de te dire ce que, par-dessus tout, j’étais si anxieuse de partager. Et si tu penses un instant à la nature de mes communications, tu te souviendras que le point le plus essentiel de tous mes messages était mon amour pour toi, quelque soit l’importance des autres parts des messages, en eux se trouvait l’assurance continue que je t’aimais de tout mon cœur et de toute mon âme.

Il existe diverses sortes d’amour entre les humains et aussi entre les esprits et les humains, chacun ayant sa source dans des conditions de fait et des causes diverses et, de tous ces amours, un seul est, ou peut être, le vrai et éternel. L’amour des époux est une belle chose, et peut exister durant la vie terrestre et apporter beaucoup de bonheur à ses possesseurs même si cet amour est temporaire, et si, en raison de la loi d’attraction dans la vie spirituelle, il est possible qu’il cesse totalement d’exister et soit oublié. Et il en de même de l’amour paternel et maternel comme de l’amour entre frères et sœurs. Tout cela est basé sur des causes ou des conditions qui sont simplement temporaires – c’est-à-dire qui peuvent durer dans le temps et pour une période plus ou moins longue dans l’éternité, mais qui doivent finalement prendre fin.

Ces amours, tels que je les comprends, sont des dispositions de Dieu qui sont nécessaires pour permettre à l’humanité de progresser à travers la vie humaine d’une manière à produire la plus grande harmonie et le plus grand bonheur parmi les mortels alors qu’ils font face aux difficultés, aux soucis et déceptions de la vie sur la terre. Dans le monde des Esprits, ces amours ne sont pas nécessaires, car un plus grand lien d’affection est fourni, créé ou mis en œuvre par la grande loi d’attraction, qui fait que la relation purement personnelle qui a pu exister entre les Esprits lorsqu’ils habitaient les formes terrestres, cesse d’être oubliée. Cette loi d’attraction est basée sur la condition de l’âme, que cette âme possède le développement créé par l’Amour Divin ou seulement celui créé par la purification de l’amour naturel.

Dans les premiers stades de la vie spirituelle, les conditions de la vie terrestre peuvent demeurer pendant un certain temps, parce que l’état d’âme, les désirs et les affections de l’esprit peuvent continuer à être tels qu’ils étaient sur terre ; mais comme la stagnation n’est pas une qualité de l’âme dans la vie spirituelle, ces choses qui peuvent avoir uni les humains dans la relation mentionnée ne continuent pas longtemps comme elles étaient, car il est impossible d’éviter le fonctionnement de la loi et ses résultats. Pour que cet état puisse perdurer longtemps, il faudrait que tous les esprits liés par ces affections ou conditions restent sans changement dans leur âme. Cela arrive rarement, car dans notre monde l’individu devient l’individu à proprement parler, le réel est apparent et les esprits se voient face à face, et prétendre ou chercher à cacher la vraie condition de l’amour ou l’affection, devient vain. Ainsi, comme est l’état réel de l’esprit, sa relation aux autres esprits l’est également.

Encore une fois, cette loi d’attraction opère dans d’autres directions que celle de déterminer les simples affections, car les conditions mentales et les aspirations des hommes sont des facteurs déterminants pour établir des relations entre eux. Lorsque les hommes deviennent Esprits, ils sont au moment de la transition, et pour une période plus ou moins longue par la suite, les possesseurs des mêmes connaissances et aspirations qu’ils avaient immédiatement avant leur passage, avec cette différence : que, dans une mesure plus ou moins grande, cette connaissance et ces aspirations, dans la vie spirituelle, se manifestent aux autres, non pas nécessairement par des paroles et des professions, mais par le pouvoir de la vue que possèdent tous les esprits, sauf les esprits très dépravés. Si bien que ces esprits, prétendant être absents ou indisponibles, attirent par la loi ces affections découlant de leurs relations humaines, cessant de lier ces différents esprits, et ils obéissent à la loi. L’amour temporaire a accompli sa mission et son objet, et s’il continuait à exister dans les circonstances mentionnées, il causerait des blessures et des retards dans le progrès de ces esprits, quelle que soit la nature ou la cause de ce progrès.

Or, bien que tout ce que j’ai dit soit vrai, il y a une autre disposition de la loi du Père, conçue pour le bonheur des hommes alors qu’ils sont mortels, qui fait que l’amour découlant de la relation humaine continue avec l’esprit aussi longtemps que l’objet de cet amour continue dans la chair. Quel que soit le progrès de cet esprit ou ses attraits, il continue à aimer le mortel pendant sa vie terrestre, à veiller sur lui et à l’aider, et tout cela même si cet amour qui existait autrefois pour d’autres mortels dans la même relation, et qui sont passés à la vie spirituelle, a pu se terminer et être oublié. Cet amour humain est sujet au changement et à la mort, et les mortels qui se consolent en pensant que lorsqu’ils passeront à la vie spirituelle, ils rencontreront leurs êtres chers qui les ont précédés, ne se sépareront plus jamais, seront déçus. Cependant, ils ne resteront pas longtemps affligés, car ils apprendront et expérimenteront rapidement le fonctionnement de la grande loi d’attraction, et, dans cette expérience, ils seront heureux.

Mais il y a un autre et différent amour, qui n’est pas temporel, mais éternel, dans sa nature, et tous les humains l’ont, bien que probablement inconscients du fait. Mais ils en deviendront conscients à un moment donné – même si ce n’est pas avant un certain temps – de l’éternité et ils n’en seront jamais privés, car il est l’accomplissement parfait de cette loi d’attraction. Je veux dire l’amour de l’âme-sœur, dont je t’ai si souvent parlé. Il est né avant l’apparition de l’homme dans la chair, et il faisait partie de la création même de son âme, et il ne peut jamais en être privé, bien qu’il soit si souvent dormant dans l’âme et la conscience de l’homme. Moi et d’autres, nous t’avons si souvent écrit comment, lorsque les âmes des hommes ont été créées par le Père, ces âmes ont été rendues mâles et femelles, bien que constituant seulement une âme parfaite – deux en une. Et avec leur création leur fut donné un amour – non pas deux amours, mais un seul – qui fut également possédé par chaque partie de l’âme entière, et qui subsistera éternellement, bien que ces deux parties de l’âme doivent être, et sont, séparées durant leur incarnation dans le corps humain. En effet cette incarnation est destinée à donner une individualité séparée aux parties masculine et féminine de l’âme unique, sans couper ou désunir cet amour, qui lie et unit ces deux parties pour toute l’éternité.

L’amour dont j’ai parlé au début de ce message est un amour temporaire ; l’amour de l’âme-sœur est l’amour éternel, et ce grand amour qui exige qu’à un certain stade de l’éternité ces deux parties de l’âme unique redeviennent une, devrait être une des preuves les plus convaincantes que tout homme, tôt ou tard, sera en harmonie avec la Volonté du Père et les lois créant ces âmes. La loi fondamentale de l’univers est que toutes choses entreront en harmonie avec la volonté du Père, et comme les enfers et tout ce qu’ils comprennent sont issus de cette harmonie, les hommes peuvent croire que, dans l’élaboration finale de cette loi, aucune âme ne restera dans les enfers ou dans l’état d’existence qui crée les enfers, mais que toute âme dans son union parfaite deviendra habitante ou du ciel spirituel ou du ciel Céleste.

Et en outre, je dois dire, comme il te l’a déjà été dit, que cet amour de l’âme est le seul amour qui peut avoir une existence séparée et individuelle dans les Cieux Célestes, où l’Amour Divin existe à l’exclusion de tout autre amour sauf l’amour de l’âme-sœur ; et plus les esprits – les deux unis en un – possèdent l’Amour Divin, plus ils seront riches de cet amour d’âme-sœur.

Comme tu le sais, je suis ton âme-sœur et je viens si souvent vers toi dans mon amour, et tu le réalises et y réponds, et parfois tu es très heureux. Tu as expérimenté à plusieurs reprises la profondeur et les désirs de mon amour à tel point que ton âme est venue vers moi dans mon monde des esprits et a profité de moments de béatitude indicible. Et comme tu ne le sais peut-être pas, tu m’as quitté en protestant contre ton retour dans ton corps mortel, et, si mon amour n’avait pas été sage, intense et merveilleusement absorbant, tes protestations auraient été écoutées et tu serais resté avec moi pour jouir du bonheur qui peut être le tien seulement lorsque tu viendras dans le monde spirituel pour trouver ton foyer éternel.

Il a été dit que l’homme amoureux est un imbécile, et cela peut être vrai en ce qui concerne l’amour purement humain, mais quant à cet amour de l’âme-sœur, plus nous en possédons, plus nous devenons sages et heureux en conséquence.

Je ne peux pas t’expliquer la profondeur, la hauteur et les merveilles de mon amour, et je ne peux que te dire qu’il accomplit jusqu’au bout la grande loi d’attraction, et il n’y a rien, sauf l’Amour Divin, dans tout l’univers de l’être qui puisse le dépasser ou prendre sa place, ou rendre deux âmes si unies que même la mort ne puisse les séparer.

Je serai avec toi tant que tu vivras sur terre, dans toute la plénitude de mon amour, et quand viendra le temps de ton passage, je serai présente. Tellement d’amour sera autour de toi que tu oublieras la mort et le réveil, tu sauras seulement que ton âme-sœur est avec toi pour te dire l’amour et le bonheur et les beautés de la vie qui seront les tiens, et te montrer dans quelle mesure cet amour peut faire de toi un esprit qui possède aussi l’Amour Divin.

Eh bien mon cher, bébé est ici pour dire qu’elle a lu ce que j’ai écrit et qu’elle est si heureuse que tu m’aies pour âme-sœur. Elle est très heureuse et grandit tout le temps en beauté et en possession de l’Amour du Père, et elle veut donc que tu cherches de plus en plus cet amour, et elle dit : « Comme papa est riche d’avoir l’amour âme sœur de ma merveilleuse mère et la certitude du grand amour du Père si seulement il le cherche ; et, de plus, ce qui peut ne pas compter pour beaucoup, il a l’amour de son Bébé qui est maintenant heureuse ».

Et Mary dit que je ne dois pas négliger de dire qu’elle est ici aussi, qu’elle a lu mon message avec grand plaisir, et qu’elle veut que je dise au Dr. que s’il se substitue à toi, et à elle à moi, pour lire la lettre, il connaîtra un peu son amour envers lui. Elle est son âme-sœur et ne peut être celle de personne d’autre et elle essaie si souvent de le convaincre de son existence et de sa tendresse.

Tu as beaucoup écrit et je vais arrêter. Je suis si contente d’avoir pu écrire.

Bonne nuit, mon cher Ned.

Ta vraie et bien-aimée, Hélène.