Par ordre Chronologique 1918
Commentaires au sujet d’un article écrit par James Hyslop sur le Christianisme et le Spiritualisme à propos des lois utilisées lois lors des miracles effectués par Jésus
Francis Bacon - reçu par James Padgett le 20 Novembre 1918, Washington, USA.
Je suis Francis Bacon. 1
J’ai été avec vous ce soir, lors de votre lecture, et j’ai été quelque peu intéressé par ce que James Hyslop a dit dans son article sur le Christianisme et le Spiritualisme, et beaucoup de choses qu’il avance sont vraies. Il explique de manière très satisfaisante pourquoi il est possible de croire à beaucoup de soi-disant miracles de la Bible. Comme il le dit, ils ne sont pas différents, dans la nature de leurs opérations ou dans l’exercice de la loi qui les a produits, des phénomènes physiques qui se manifestent en ce moment parmi les investigateurs du Spiritualisme. Et si, aujourd’hui, la même loi dans sa force qui fut mise en opération par Jésus et les disciples, pouvait opérée, les mêmes phénomènes ou phénomènes similaires se produiraient. Bien sûr, beaucoup dépend du médium et de la qualité du rapport qui peut être créé par l’esprit communicant ou plutôt opérant, car il faut comprendre que tous les miracles supposés sont le résultat du travail des esprits qui, par l’harmonie existant entre eux et les mortels, ont pu mettre en application les lois nécessaires pour produire les résultats appelés miracles.
A l’heure actuelle, il se peut qu’il n’y ait pas actuellement de personnes qui aient un développement suffisant de ces pouvoirs psychiques, tels que ceux possédés par Jésus et les autres, pour produire les phénomènes qu’ils ont produits. Cependant, depuis son temps, il y a eu de nombreux mortels suffisamment dotés de ces pouvoirs pour provoquer des manifestations très semblables à celles des temps Chrétiens primitifs, surtout en matière de guérison ou autres faits similaires. Et, aujourd’hui, beaucoup de guérisons sont effectuées par des mortels, qui sont attribuées à diverses causes, telles que la guérison mentale et les guérisons par la foi, mais qui sont en réalité dues à l’exercice des pouvoirs spirituels par des esprits dont les devoirs sont d’accomplir ce genre de travail.
Les mortels, par eux-mêmes, ne peuvent mettre en œuvre aucune de ces lois, ni du mental ni de l’âme, mais dépendent de la coopération des esprits qui utilisent certaines des propriétés possédées par ces mortels pour mettre en œuvre les lois qui ne peuvent produire que la guérison.
Et, ici, je désire déclarer qu’il n’est pas nécessaire que les mortels soient d’un grand développement spirituel pour que les pouvoirs du monde spirituel puissent affecter, et modifier, les conditions de la matière terrestre afin que les lois qui sont au centre de la matière soient, généralement, suffisantes pour provoquer la guérison des maladies physiques ou mentales des hommes, et donc, vous trouverez de nombreux médiums, et d’autres non reconnus comme médiums, ayant cette capacité de guérison.
La guérison du corps et la guérison de l’âme exigent le fonctionnement de différentes lois, et bien que les esprits n’ayant pas un grand développement spirituel peuvent coopérer avec succès avec les mortels afin de guérir les maladies corporelles, ces esprits sont impuissants à soigner l’âme malade ou la condition purement spirituelle des hommes. Cependant, les esprits qui ont la capacité de produire cette dernière guérison, peuvent aussi guérir le corps. Et vous devez savoir qu’aucun esprit qui n’est pas ce qu’on peut appeler, physiquement entier ou sain, ne peut causer la guérison d’un mortel physiquement malade, car un tel pouvoir ne peut être possédé et provenir que des esprits qui, de par leur nature matérielle, sont parfaitement sains et valides. Ces esprits, bien qu’ils aient rejeté la matière physique grossière des mortels, sont encore matériels en ce qui concerne le corps et la forme des esprits et les propriétés qui les composent.
La matière de l’univers n’est pas confinée ou entièrement comprise dans ce que les mortels peuvent supposer être la seule matière, c’est-à-dire ce qui peut être ressenti par leurs cinq sens ou par certains d’entre eux. Ce qui est matériel en soi est toujours matériel, quelle que soit sa forme, visible ou invisible pour les mortels. La plus grande partie de la matière de l’univers se trouve dans le monde invisible, quoique sujette à transformation en visible et à re-transformation en invisible, et les lois régissant et contrôlant la matière sont les mêmes, que cette matière soit visible et connaissable ou non aux hommes.
Ce matériel persiste à la mort ou à une destruction supposée, bien que la forme de sa manifestation soit changée et, de là, vous verrez que celui que l’on considère comme étant matérialiste, avec son prétendu manque de croyance en l’immortalité ou la continuité de l’existence, est dans l’erreur même quant au monde matériel dont il suppose avoir une connaissance particulière. Étant dans l’erreur quant à ceci, comment peut-il prétendre avoir raison quand il affirme que le purement spirituel n’a aucune possibilité de continuité d’existence ou, comme certains le comprennent, d’immortalité.
Eh bien, j’ai assez écrit, et j’ai le sentiment que vous me pardonnerez mon intrusion ; mais je me sens aussi quelque peu justifié pour avoir écrit comme je l’ai fait. Avec mes meilleurs souhaits.
Votre ami Francis Bacon. 2
Francis Bacon (22 Janvier 1561 – 9 Avril 1626) fut un philosophe, homme d’état, scientifique, juriste, orateur, essayiste et auteur anglais. Il a été à la fois procureur général et Lord Chancelier d’Angleterre. Après sa mort, il est resté extrêmement influent par ses travaux, en particulier comme avocat philosophique et praticien de la méthode scientifique pendant la révolution scientifique. Francis Bacon a été appelé le père de l’empirisme. Il a défendu la possibilité d’une connaissance scientifique basée uniquement sur un raisonnement inductif (processus de pensée logique dans lequel des observations spécifiques que l’on croit vraies sont combinées pour tirer une conclusion afin de créer des généralisations et des théories plus larges) et une observation minutieuse des événements de la nature. Plus important encore, il soutenait que la science pouvait être atteinte par l’utilisation d’une approche sceptique et méthodique par laquelle les scientifiques cherchent à éviter de se tromper eux-mêmes. Bien que ses propositions les plus spécifiques concernant une telle méthode, la méthode baconienne, n’aient pas eu une influence durable, l’idée générale de l’importance et de la possibilité d’une méthodologie sceptique fait de Bacon le père de la méthode scientifique. Cette méthode a constitué un nouveau cadre rhétorique et théorique dont les détails pratiques sont encore au cœur des débats sur la science et sur la méthodologie scientifique. (Source : Wikipédia)↩ Francis Bacon a poursuivi ses explications sur la réalité de la matière dans un message communiqué quelques jours plus tard, le 1er Décembre 1918.↩