Par ordre Chronologique 1918

La condition de l’homme est telle qu’il est de la plus haute importance que les hommes apprennent la vérité

John Wesley - reçu par James Padgett le 15 Novembre 1918, Washington, USA.

Je suis, John Wesley.

Je souhaite vous parler d’une question qui est très étroitement liée à votre mission et au travail que vous effectuez actuellement. Je suis l’un de ces esprits qui sont engagés dans la poursuite de ce travail de ce côté-ci de la frontière, et je connais l’importance de ce travail et la nécessité de le faire aussi rapidement que possible, afin que les hommes puissent avoir l’occasion d’apprendre, de connaître et d’enseigner les vérités de Dieu. Je suis avec vous assez fréquemment, alors que vous recevez les messages des esprits qui révèlent ces vérités, je lis votre mental et votre âme, et je connais votre condition exacte quant à votre compréhension de la tâche qui vous a été imposée et que vous vous êtes engagé à accomplir. Par conséquent, je peux vous parler avec une quasi-certitude de votre attitude envers cette grande entreprise, et lorsque je dis attitude, je ne veux pas seulement dire celle dont vous êtes conscient, mais aussi celle qui est apparemment latente mais qui, néanmoins, fonctionne et entrave ou aide l’avancement du travail.

Je suis heureux de vous dire que vous avez maintenant une meilleure appréciation de votre opinion sur la question et de la nécessité d’achever les écrits et de diffuser les vérités qu’ils contiennent ; et si vous conservez cette attitude et permettez à vos désirs de s’intensifier et de se manifester dans les faits, le travail progressera rapidement et le grand objectif sera atteint.

Si vous y réfléchissez un instant, vous vous rendrez compte que rien sur toute votre terre n’est aussi important pour l’humanité que la connaissance de ces vérités, car elles traitent et affectent ce qui appartient à l’éternité de l’au-delà et à l’avenir des âmes des hommes, et conduisent à un destin qui sera une existence divine ou une simple vie de l’homme parfait et satisfait de sa création originelle.

Bien sûr, les hommes sont en réalité plus intéressés par leur destinée future que par toutes les choses de la terre et la vie qui s’y déroule, et ils accordent moins d’attention à la vérification des vérités de cette dernière qu’à de nombreuses faits purement humains qui n’existent que pendant la courte vie terrestre. Et il ne faut pas s’en étonner, car ils n’ont aucun moyen satisfaisant, ou convaincant, d’apprendre ce que cette destinée est ou peut être. Il est naturel que les désirs et les intérêts des hommes soient attirés par ce qui a une certitude et une probabilité de réalisation, plutôt que par ce qui est dépourvu des éléments qui donnent une assurance et un espoir fondés sur la connaissance.

Comme vous le savez, beaucoup d’attentes des hommes quant à l’avenir sont entièrement basées sur ce qu’on appelle la foi, qui elle-même est fondée sur ce que les enseignants de la Bible appellent les mystères de Dieu, et qui ne font pas l’objet de recherches ou d’études, parce que Dieu dans Sa sagesse retient en Lui-même, avec un soin jaloux, la compréhension de ces mystères. Les hommes, dans leur vie, acceptant les mystères et appliquant la foi, tournent donc très rarement leurs pensées vers ces réalités et, même dans ce cas, ils le font de manière superficielle, appliquant l’idée qu’à chaque jour suffit sa peine. Par conséquent, les hommes vivent davantage pour le présent et, d’une certaine manière, laissent l’avenir venir les trouver dans un état qui les surprend et les blesse, et leur réserve un destin qui – si la vérité leur était connue – ne serait pas forcément le leur.

Lorsque les hommes seront capables d’apprendre les vérités qui affectent, ou plutôt créent, leur destin s’ils y croient et les vivent, ils ne seront plus aussi indifférents à la vie future, même s’ils conservent leurs intérêts pour la vie terrestre.

Et maintenant, dans cette génération, alors que les hommes pensent par eux-mêmes et ne se contentent pas des enseignements dogmatiques de leurs supposés chefs, ils deviennent incrédules et exigent plus de lumière, et refusent d’accepter les enseignements des mystères comme satisfaisants à leurs désirs de connaissance de ces réalités qui leur donneront une assurance des vérités de la vie en tant que mortels. Une telle foi se meurt, et les hommes préfèrent la mort à la vie dans l’incertitude. Mais cette préférence pour la mort n’implique pas – et ne signifie pas – qu’ils ne sont pas, dans leur âme, intéressés par la partie éternelle de leur vie et de tout ce qu’elle signifie. Cependant, devenant désespérés parce qu’ils ne voient aucun secours à leur condition insatisfaite, ils recourent aux enseignements et à la conduite morale pour leur salut, ayant l’espoir qu’une vie juste et conforme à ces enseignements débouchera sur un avenir aussi bon que le présent dans lequel ils éprouvent un peu de bonheur, et que « tout ira bien ».

C’est, je le dis, la condition de beaucoup d’hommes aujourd’hui, et à cause de cela, le sol est en jachère pour la plantation et l’entretien des vérités qui vous sont révélées ; et vous devez donc apprécier ce que la révélation et la diffusion de ces vérités signifient pour le monde en ce moment.

Je sais que vous devez consacrer beaucoup de temps et de travail à l’accomplissement de votre mission, et aussi que vous devez vivre une grande partie de votre vie et de vos pensées avec les esprits qui vous utilisent pour le grand but en vue ; mais ce sacrifice apparent cessera bientôt d’être un sacrifice, et deviendra pour vous une joie et une source de bénéfice sans fin pour votre âme et son avenir.

Vous devez donc travailler et penser en termes de spiritualité et, surtout, continuer à prier sincèrement le Père pour qu’il vous accorde davantage de Son Amour ; et vous ne serez pas déçu. J’ai pensé que je devais vous écrire comme je l’ai fait, et bien que vous, je le sais, attendiez qu’un esprit vous communique une vérité vitale inconnue et importante, je pense que ce que j’ai dit peut servir à faciliter la transmission des messages. Je n’écrirai pas plus longtemps ce soir.

Je suis un possesseur de cet Amour Divin, et de là vous comprendrez quel est mon amour pour vous, et combien je prie sincèrement le Père de vous bénir et de vous aider dans le grand travail qui est le vôtre. Bonne nuit. Je suis votre frère dans le Christ, John Wesley.