Par ordre Chronologique 1918

Quelle est la signification de la nature Divine à laquelle prend part l’âme de l’homme lors de la transformation de cette âme par l’afflux et la possession de l’Amour Divin

St Étienne - reçu par James Padgett le 13 Novembre 1918, Washington, USA.

Je suis St. Étienne.

Permettez-moi d’écrire quelques mots, ce soir, car je suis l’un des esprits dont votre femme a parlé hier soir 1 et qui viendraient écrire ce soir.

Mon sujet est : « Quelle est la signification de la nature Divine à laquelle participe l’âme de l’homme, lors de la transformation de cette âme par l’afflux et la possession de l’Amour Divin ? »

Ceci, comme vous pouvez le percevoir, sera quelque peu difficile à expliquer, principalement parce que les hommes n’ont pas de conception très précise de ce signifie le terme « Divin ». Ils associent bien entendu ce mot à Dieu, et, pour eux, Dieu est un être dont la nature et les qualités sont au-dessus de leurs conceptions finies, et comme ils le pensent, qui est au-delà de tout ce qui est appelé ou censé être compris comme naturel. Pour certains, Dieu est un être doté d’une personnalité, et pour d’autres, une sorte d’existence nébuleuse incluse dans et composant toutes les diverses manifestations qui sont transcendantalement supérieures à ce qu’ils considèrent comme purement naturel ou humain.

Je n’essaierai pas de discuter de qui ou de ce qu’est Dieu, sauf en ce qui concerne l’une de Ses qualités ou attributs, et qui est la plus grande – car vous devez savoir que toutes les qualités de Dieu ne sont pas d’égale grandeur, ou d’égale importance, dans le fonctionnement de Son essence substantielle. Toutes, bien sûr, participent à Son Être Divin, mais, comme vous pourriez le dire, il y a une différence dans le fonctionnement et la dimension de leurs opérations.

Il vous a été dit que le Divin est ce qui a en lui, à un degré suffisant, la Substance et l’Essence mêmes de Dieu, Lui-même ; et ceci est vrai, car la Divinité appartient à Dieu seul. Elle peut être possédée par d’autres, esprits ou mortels, seulement lorsqu’Il a transfusé ou donné aux âmes des hommes une partie de cette Divinité, et dans la mesure où Il les a rendues des parties de Lui-même. Il n’y a rien dans tout son univers qui soit Divin ou qui participe au Divin, si ce n’est ce qui est de l’âme, car tout le reste est du domaine matériel, et ce même quand il a la forme ou l’apparence du spirituel. Et même l’âme, telle qu’elle a été créée, n’est pas Divine et ne peut le devenir, jusqu’à ce qu’elle soit transformée en âme Divine par la transfusion en elle de ce qui, dans sa substance même, est Divin. Beaucoup d’âmes dans le monde des esprits, bien que pures et en harmonie exacte avec leur condition créée, ne sont pas Divines et ne le deviendront jamais, et ce uniquement parce que ces âmes ne désireront pas et ne chercheront pas à devenir Divines de la seule manière prévue par le Père.

C’est une erreur pour les hommes de croire que parce que Dieu a créé tel ou tel objet ou chose, ces créations sont nécessairement Divines, car Ses créations ne font pas plus partie de Lui-même que les créations des hommes ne font partie d’eux-mêmes. Ainsi vous verrez que dans toute la création de Dieu, il n’y a rien de Divin, sinon ce qui a été privilégié par Sa grâce pour participer à Sa Divinité. Et, par conséquent, les étoiles, les mondes, les arbres, les animaux, les rochers et l’homme lui-même, tels qu’ils ont été créés, ne sont pas Divins.

Les hommes ont prétendu qu’il y a en l’homme une étincelle du Divin – une partie comme on dit de la « Surâme » (Oversoul) – et qu’elle n’a besoin que d’un bon développement pour rendre l’âme de l’homme entièrement Divine. Cette théorie est basée sur l’idée que ce développement peut être accompli par l’exercice de l’esprit ou des qualités morales guidées par la conscience, qu’ils affirment, est en soi Divine ; surtout lorsqu’il (l’esprit) est dominé par la raison, qui a été si souvent adorée par les philosophes et autres (pour qui l’esprit est suprême) comme Divine. Et ils ont essayé de différencier l’homme et les animaux inférieurs, et ont attribué aux premiers les qualités de la Divinité, parce qu’il est doué de raison alors que les animaux inférieurs ne le sont pas ; et ils ont substitué des degrés dans l’ordre et les objets de la création, à la place de la différenciation entre le Divin et le non-divin.

Dieu est entièrement Divin et chaque partie et attribut de Lui est Divin, et bien qu’ils soient des parties du tout, ils peuvent être séparés dans leur fonctionnement et leurs effusions ; et l’homme ou l’âme qui reçoit l’effusion de l’une de ces qualités ou attributs n’est pas nécessairement le destinataire des autres. L’omnipotence et l’omniscience sont les attributs de la Divinité de Dieu qu’Il n’accorde jamais aux âmes des hommes ou des esprits, et pour eux, Il en est le possesseur exclusif, bien que dans tous Ses attributs il y ait des pouvoirs et des connaissances, et ils accompagnent l’octroi de tous les attributs dont ils font partie, et un de ces attributs Divins peut être accordé aux hommes, et pourtant les hommes ne deviennent pas Déités. Il n’y a et ne peut y avoir qu’un seul Dieu, bien qu’Il puisse partager Son Essence et Sa Substance même afin qu’un homme puisse devenir semblable à Lui dans cette Essence et cette Substance, dans la mesure où elle lui est conférée.

En ce qui concerne l’homme, son salut et son bonheur, la plus grande des qualités ou attributs de Dieu est Son Amour Divin, qui est le seul à pouvoir amener les âmes des hommes dans une unité et une nature avec le Père, et qui a en lui la qualité d’immortalité. Cet Amour a un pouvoir transformateur et peut faire de ce qui est d’une qualité étrangère et différente de lui-même la même essence que lui-même ; et plus encore, il peut éliminer de cette chose les constituants qui en sont naturellement et nécessairement les composants, sans blesser ni détruire la chose elle-même.

Eh bien, nous devons nous arrêter ici. Je terminerai plus tard.

Je suis St. Étienne.

  1. Ce message n’a apparemment pas été publié bien qu’il soit mentionné dans la tablette (journal quotidien de James Padgett).