Par ordre Chronologique 1917
La mère spirituelle d’un prédicateur matérialiste écrit sur sa découverte spirituelle et ses nouvelles croyances et aimerait que son fils sache et croie comme elle le fait
Madame Mitchell - reçu par James Padgett le 3 Juillet 1917, Washington, USA.
Laissez-moi vous partagez quelques propos.
Le message qui vient de vous être écrit m’intéresse plus que vous ne l’imaginez, car je suis la mère du cher garçon que Paul appelle le prédicateur (Dr Mitchell) 1. Je sais que ce que Paul a dit est vrai, car, au cours des années que j’ai passées dans le monde des esprits, j’ai souvent été avec mon fils et, comme vous serez peut-être surpris de le savoir, dans des conditions contradictoires d’esprit et de croyance, et aussi d’influence que j’ai essayé d’exercer sur lui.
Lorsque je vivais sur terre, je croyais comme mon fils croit maintenant. Pour moi, Jésus était Dieu, sauveur et rédempteur de mon âme par son sang, son sacrifice et son expiation par procuration. Lorsque je suis entré dans le monde des esprits, et pendant quelques années par la suite, j’ai cru comme je l’avais fait sur terre et, en conséquence, j’ai visité mon fils dans son bureau et dans les églises alors qu’il prêchait. J’ai tenté de lui faire comprendre la vérité sur cette foi, tout comme de lui faire comprendre ce que cette vérité existait dans son âme, l’encourageant à l’annoncer à ses auditeurs, en m’efforçant de lui faire sentir la vérité en lui, en lui donnant la force d’âme. Et j’étais relativement heureuse dans ces croyances, tout comme l’était, comme je pouvais le voir, mon fils. Je pensais qu’il faisait une grande œuvre pour le Maître et j’ai souvent prié pour lui et rendu grâce à Dieu que j’avais sur terre un garçon qui faisait une si grande œuvre pour le Salut des hommes et la gloire du Père.
Maintenant, vous vous étonnerez peut-être que j’ai continué à adhérer à ces croyances longtemps après mon entrée dans le monde des esprits, et vous en déduirez que j’ai vite compris que je n’étais pas dans les bras de Jésus et que je ne chantais pas des louanges autour du trône de Dieu, comme aurions dû en faire l’expérience en passant à la vie spirituelle selon ce que nous avaient assuré nos enseignants de l’église. Eh bien, je confesserai que j’avais cette attente, et j’ai été déçu, en arrivant dans le monde des esprits, que Jésus ne me prenne pas dans ses bras pour me recevoir, et que je ne sois pas en présence du Père. Mais j’aimais Jésus et j’aimais Dieu, et j’avais dans mon âme une grande partie de l’Amour Divin, bien que je n’aie pas réalisé ce qu’était cet amour. Par conséquent, après mon arrivée dans le monde spirituel, je me suis retrouvé dans un beau plan de lumière et d’amour, entouré d’esprits glorieux ayant des maisons comme je ne les avais pas conçues sur terre, même si je pensais aux nombreuses maisons dont Jésus a parlé. Et j’étais heureuse, très heureuse, et j’ai conservé ma croyance que, au moment opportun, j’irais là où Jésus était assis à la droite du Père. (J’ai cru) qu’il y avait une raison, qui m’était personnelle, pour ne pas être admise en sa présence mais que, lorsqu’il verrait que mon âme le permettait, je serais appelé à lui. J’ai continué à avoir cette espérance, j’ai prié pour et je me suis reposée dans l’assurance qu’il m’avait réconcilié avec Dieu et qu’il n’y avait aucun doute qu’au moment approprié, je réaliserais les attentes de ma foi et vivrais avec Jésus dans sa maison pour toujours.
Je n’ai pas le temps de vous dire comment j’ai été réveillé de ces fausses croyances et comment j’ai appris la vérité : Jésus était mon sauveur, mais il n’était pas mon Dieu, et son sacrifice et ses souffrances par procuration ne m’ont pas réconcilié avec le Père. J’ai appris à quel point Jésus est un esprit glorieux et aimant – le Prince des Cieux célestes et le plus aimé du Père. Mais le plus humble, car il travaille encore parmi les humbles et les contrits pour leur montrer le chemin du Père et de l’immortalité.
J’ai aussi appris la grande et vitale vérité que seule la Nouvelle Naissance – le flot de l’Amour Divin dans l’âme d’un homme ou d’un esprit peut le réconcilier avec le Père, lui permettre de bénéficier de la divinité de ce Père, et de devenir un habitant des Sphères Célestes où Jésus forme maintenant le royaume du ciel dans lequel seuls ceux qui ont reçu la nature divine peuvent vivre. Et ici, laissez-moi dire à mon fils, car je sais qu’il se réjouira du fait, que je suis une habitante de ce Royaume Céleste, que je sais que je suis immortelle, que je ne mourrai jamais ni ne perdrai l’Essence Divine qui est une partie de mon âme.
Eh bien, je me dépêche. Quand cette grande connaissance et cette grande transformation sont venues à moi, je n’ai pas cessé d’être avec mon fils alors qu’il travaillait pour le salut des âmes, mais j’ai continué avec lui dans un amour plus grand que jamais auparavant. J’ai essayé de l’impressionner et de guider son esprit dans la vérité – mais oh, combien différente de celle qui existait jusque-là ! Je ne me suis plus réjouie lorsqu’il prêchait le sacrifice et le sang, mais j’ai prié le Père pour que mon fils soit illuminé par la vérité et qu’il me soit donné le pouvoir de lui faire réaliser qu’il n’y avait qu’un seul chemin pour le salut, seulement par le merveilleux Amour Divin, et non par le sang. Mais, hélas, je n’ai pas pu atteindre son esprit afin de faire évoluer ses croyances intellectuelles et permettre qu’une connaissance mentale de la vérité lui vienne à l’esprit. Cependant, dans une certaine mesure, j’ai réussi car il a souvent eu des doutes quant à certaines doctrines de sa foi ou sur les enseignements religieux sans savoir que sa mère travaillait avec tout son amour pour permettre que ces doutes le conduisent sur le chemin vers la vérité.
Mais ces croyances sont restées et sont toujours les siennes, et il ne doit pas se sentir blessé quand sa mère lui dit qu’elles sont aussi fragiles et aussi peu résistantes que la coquille d’un œuf. Mais j’ai cette consolation que, même si je n’ai pas pu travailler efficacement sur son esprit, j’ai aidé son âme à s’ouvrir à l’afflux de ce Grand Amour, et à en posséder une grande partie. Parfois cet amour domine ses convictions, et il pense et a en lui une conception des choses spirituelles qui lui font se questionner quant à leur source.
Eh bien, je m’immisce déjà depuis trop longtemps, mais j’aime tellement mon fils que je veux qu’il trouve la vérité le plus vite possible et qu’il libère ainsi son âme des liens avec lesquels ses croyances intellectuelles l’attachent.
Je suis reconnaissant de cette occasion de lui communiquer et de lui faire savoir, non seulement ce que sa mère connaît, maintenant, comme faits, mais que sa mère est très souvent avec lui, priant avec lui et pour lui, lui donnant l’amour de sa mère qui a été rendu tellement plus doux et plus pur par cet autre amour qu’elle possède maintenant si abondamment.
J’aimerais écrire davantage, mais je ne le dois pas, et lorsque je vous dis que j’attends depuis longtemps cette occasion de dire à mon fils tout ce que je lui ai dit, vous, je le sais, pardonnerez ma longue écriture.
Avec mon amour pour lui et les bénédictions du Père, je lui souhaiterai une bonne nuit, sa mère, Mme Mitchell.
C’était le pasteur méthodiste de Washington, le pasteur Dr Mitchell. Le message de Paul est publié dans le quatrième volume, 2ème édition, à la page 178 et recommande que James Padgett parle au prédicateur. Cependant, au cours du mois, il semble qu’il se soit passé quelque chose parce que sa mère est maintenant très satisfaite de son fils. En regardant le journal quotidien de James Padgett, il semble que James Padgett ait eu une autre conversation avec lui le 19 juillet.↩