Par ordre Chronologique 1917
Paul parle à M. Padgett des croyances et de l’esprit d’un prédicateur méthodiste de Washington et lui conseille de parler à ce prédicateur au sujet du Plan de Salut tel que révélé dans les messages
St Paul - reçu par James Padgett le 3 Juillet 1917, Washington, USA.
C’est moi, Paul.
Permettez-moi d’écrire quelques lignes, car je souhaite dire un mot sur la condition de l’homme à qui vous parliez il y a peu de temps au sujet des questions liées à votre travail et aux messages que vous recevez. Je veux parler du prédicateur méthodiste. [Dr. Mitchell.]
Comme vous pouvez le juger d’après sa conversation, son esprit est ouvert à la réception de la vérité, et ses croyances dans les dogmes des enseignements de la Bible ne sont pas de nature à le rendre indûment partial, de sorte que si la vérité lui est présentée avec un minimum de rigueur, il la prendra en considération. Bien entendu, il est orthodoxe dans sa croyance au plan de salut fourni par Dieu, tel que reconnu et énoncé par les croyances des églises. Pour lui Jésus est Dieu, et son sacrifice et son expiation par procuration sont des vérités vitales pour le salut de l’humanité. L’homme qui ne croit pas à ces conditions préalables nécessaires ne peut pas se réconcilier avec Dieu ou être un avec Lui. Pour lui, Jésus est Dieu et le seul sauveur des hommes, et sans Lui (Jésus en ce sens), il n’est pas possible pour l’homme d’échapper à la grande condamnation.
Bien que le prédicateur soit attaché à cette croyance, il ne croit pas pour autant que l’homme qui meurt dans ses péchés, comme le disent les hommes d’église, sera condamné à une séparation de Dieu pour l’éternité. Sa croyance sur cette question n’est pas figée, et son amour pour l’humanité crée en lui l’espoir qu’il n’en sera peut-être pas ainsi, et qu’il y aura un chemin qu permettra d’éviter qu’une condamnation aussi terrible soit pas imposée aux hommes.
Il a dans son âme une grande partie de l’Amour Divin, sans avoir la conscience qu’il s’agit d’un Amour séparé et distinct de l’amour naturel qui a été, dans une certaine mesure, purifié. En fait, il n’a aucune conception de l’Amour de Dieu autre que l’amour qui a été donné aux hommes au moment de la création des premiers parents, et que tout être humain, né depuis ce temps, a reçu, bien qu’il soit devenu souillé par le péché, l’erreur et la volonté de l’homme. Il croit que l’homme, par l’opération de l’Esprit Saint, est purifié de cette souillure de l’amour dont il a été doté, et que par l’expiation de Jésus, il est amené à un état de réconciliation avec le Père, et qu’aucun autre amour n’est nécessaire pour la rédemption de l’humain déchu. Ce Jésus, par son sacrifice, est tout ce qui est requis ; et lorsqu’un mortel, par sa croyance et son acceptation de ce sacrifice, reçoit Jésus dans sa vie et sa nature, il devient un enfant de Dieu racheté.
Bien sûr, il ne peut pas comprendre pleinement la méthode par laquelle ce changement est apporté. Il croit qu’il y a quelque chose de mystérieux dans la façon dont la condition de bonté et de purification qui en résulte et la transformation de l’homme vil en ange, qui découle du sacrifice, de l’acceptation et de la croyance, sont connues de Dieu, et il n’est pas nécessaire que l’homme comprenne. C’est un chemin qui n’exige pas la connaissance, un mystère de Dieu qu’il n’est pas nécessaire d’approfondir ; il suffit de « croire au Seigneur, Jésus-Christ, et vous serez sauvés ». Je dis que cette croyance est la sienne et qu’elle lui suffit, et qu’en elle il repose en sécurité.
Eh bien, il est relativement heureux dans sa croyance et il est prêt à la conserver, car, comme il le pense parfois, s’il y renonce, où et vers quoi ira-t-il ? Il ne voit rien qui puisse prendre sa place, et il est donc sage de ne pas y renoncer. Car en Jésus est le salut, lorsque Jésus est correctement compris ; et comme le prédicateur tourne ses pensées vers Jésus et envoie les désirs de son âme vers le Maître et ce qu’il représente. Son âme acquiert parfois une véritable conception du même Jésus, bien que cette conception ne soit pas en accord avec et ne soit pas la même chose que sa compréhension intellectuelle du Jésus de la Bible tel qu’il est interprété par les croyances.
Je suis heureux que vous ayez eu cette conversation avec lui, et je crois qu’à mesure qu’il écoutera la révélation des vérités contenues dans les messages, il acquerra une nouvelle et véritable conception de la vérité, son âme s’ouvrira à un plus grand afflux d’Amour qui le rendra un avec le Père, et transformera cette âme en la substance même de la Divinité du Père dans l’Amour.
Je vous conseille de lui présenter ces vérités, car il est un élément important dans l’œuvre du salut de l’homme, lorsqu’on considère qu’une seule âme vaut plus que le monde entier. Il a la possibilité de montrer le chemin du salut à de nombreuses âmes par la prédication de la vérité, en dépit de tout sacrifice personnel qui pourrait lui être imposé à la suite de l’apprentissage et de la croyance en ces vérités. Si son bonheur matériel sur terre doit être pris en considération et non pas écarté chaque fois qu’il est possible de le conserver en relation avec les enseignements de la vérité, le bonheur de son âme et celui de nombreuses autres âmes sont cependant plus importants que le simple bonheur matériel qui découle de l’ignorance de la vérité, ou du fait de vivre dans cette ignorance. Je dis donc, laissez-lui connaître la vérité, quelles qu’en soient les conséquences, car en fin de compte le bonheur lui viendra, même sur terre, ainsi que dans la grande éternité.
Je n’en dirai pas plus maintenant. Alors, avec mon amour, je vais vous souhaiter une bonne nuit, et que Dieu vous bénisse, vous et le prédicateur, car je m’intéresse à lui, et à l’avenir il se peut qu’il entretienne avec Lui une relation plus étroite qu’il n’est possible actuellement en raison de ses fausses croyances et du manque de relation avec Lui.
Votre frère dans le Christ, Paul.