Par ordre Chronologique 1917
Un philosophe allemand, maintenant dans la deuxième sphère, a écrit sur l’immortalité et l’incertitude de l’obtenir même dans le monde spirituel
Gottfried Leibnitz - reçu par James Padgett le 4 Juin 1917, Washington, USA.
Je suis Gottfried Leibnitz. 1
Laissez-moi écrire quelques lignes. Je ne suis pas une de vos connaissances, mais je ne suis pas un étranger dans la mesure où je suis à vos côtés et j’observe les différents esprits qui communiquent avec vous.
Je suis dans la vie spirituelle depuis de nombreuses années et j’ai traversé les enfers, le purgatoire et toutes sortes de souffrances et je suis maintenant dans la lumière et relativement heureux. Je suis dans ce qui est appelée la Deuxième Sphère, où beaucoup d’esprits brillants et intellectuels élaborent leurs propres plans pour réaliser certaines de leurs idées et progresser vers des plans supérieurs.
Je fus professeur sur terre et j’ai consacré une grande partie de mon temps à l’étude de la psychologie et des sujets apparentés. J’avais beaucoup d’idées personnelles sur ces questions, et j’étais surtout intéressé par l’étude ou plutôt la spéculation – car je ne croyais pas en la Bible ou aux enseignements des églises – sur l’avenir de l’homme. Mes spéculations me conduisirent à la conclusion que la mort physique n’était pas la fin de l’homme, car il me semblait que, si tel était le cas, le but des grandes lois de l’évolution serait vaincu par la fin de l’existence de la plus grande et plus haute résultante de cette évolution : l’homme.
J’ai étudié la biologie comparée et j’ai cru, sans l’ombre d’un doute, avec la certitude de la connaissance que l’homme était le plus grand produit de ce grand principe d’évolution et que, pendant des siècles et des siècles, il s’était employé à amener ou à développer l’homme de la simple molécule au degré élevé de perfection affiché dans son esprit merveilleux et ses facultés morales. Il me semblait don que, dans un instant, tout cela prenne fin, par cette chose appelée mort physique, était déraisonnable et injustifié, et donc, comme je dis, j’en conclus que les hommes devaient vivre après la mort du corps.
Mais lorsque je suis arrivé à ces conclusions, la question s’est posée de savoir ce qu’il y avait au-delà ; et là, mes spéculations n’étaient pas si satisfaisantes car je n’avais que très peu d’éléments sur lesquels fonder des théories. Bien sûr, je pensais que, comme l’homme dans le passé avait fait de tels progrès merveilleux dans son évolution, et comme il vivrait dans le futur, il était raisonnable de supposer que cette évolution continuerait et que le progrès de l’homme serait sans limitation ou fin – pourvu qu’il soit éternel, et vive à jamais. Et ainsi se posa la question de l’immortalité de l’homme ; et là j’étais bloqué, car je n’avais rien qui puisse me permettre de faire une comparaison.
Je savais qu’il était accepté comme une vérité en sciences naturelles que rien ne pourrait jamais être détruit ou perdu, et que les éléments ou atomes à partir desquels ces choses physiques, perceptibles par les sens, étaient composées, devaient continuer à exister pour toujours, mais cela ne me satisfaisait pas pour fonder le fait que l’homme vivrait pour toujours. Bien que ces éléments ou atomes, eux-mêmes, ne pouvaient pas être détruits, beaucoup de ces choses composites dans lesquelles ces éléments étaient entrés, et avaient pris forme, avaient été détruites et, en tant que telles, l’entité et la forme composites n’existaient plus.
J’avais vu le chêne partir du gland et devenir un arbre puissant et vivre pendant des années et soudain, par un coup de foudre, être détruit et cesser de vivre et, comme tel, l’arbre a complètement disparu. Par analogie, je ne pouvais donc pas dire que l’homme, en tant qu’individu identique, ne cesserait pas d’exister, et, en fait, je l’avais vu, en ce qui concerne son existence physique, cesser d’exister et son corps se désintégrer et retourner à ses éléments. Je ne pouvais rien trouver dans tout cela pour me justifier d’affirmer que l’homme, quelque soit la forme sous laquelle il existe après sa mort corporelle, ne cesserait pas, à un moment donné dans l’avenir, de prendre cette forme qui lui a permis de s’individualiser lors de sa vie terrestre et de continuer son existence dans le monde spirituel. Non, je ne pouvais pas, dans mes spéculations, me satisfaire que l’homme était immortel. Et j’ai été obligé d’arrêter ma spéculation, et je suis resté sans aucune assurance que ma théorie de la persistance de l’homme après la mort ne pouvait pas s’avérer fausse.
Cependant je suis mort, et j’ai découvert que moi, l’homme conscient, je continuais d’exister avec toutes les facultés mentales et les sentiments qui étaient les miens lorsque j’étais mortel. En outre, j’ai très vite rencontré ceux qui m’avaient précédé dans le monde des esprits, et qui, depuis lors, étaient devenus des esprits qui avaient progressé dans leur évolution et étaient plus parfaits, mentalement et moralement, qu’ils ne l’avaient été sur terre. Eux aussi, m’ont informé que, au-delà de leur stade d’évolution actuel, se situaient des sphères où des esprits anciens, qui avaient un grand développement intellectuel, vivaient, travaillaient et spéculaient, sur la question à laquelle j’ai beaucoup réfléchi durant ma vie terrestre, à savoir : l’homme est-il immortel ?
Et ils m’informèrent en outre que ces anciens dignitaires n’avaient pas été capables de résoudre le problème, mais que beaucoup de ceux qui avaient atteint la vie spirituelle des milliers d’années auparavant étaient encore vivants, et qu’il est connu qu’aucun esprit n’a jamais disparu de l’existence ou s’est dissous dans les éléments qui le composent.
Ainsi, voyez-vous, les esprits dans les sphères les plus élevées, avec tout leur développement intellectuel et des milliers d’années d’étude, ne peuvent pas plus affirmer avec certitude que l’homme est immortel que je ne le pouvais sur terre. Pour moi maintenant, comme lorsque j’étais sur terre, c’est la plus grande question qui se pose, qui m’interpelle continuellement, et je ne vois aucun moyen de résoudre ce problème. Je me souviens que, sur terre, les prédicateurs et les Églises revendiquaient et enseignaient la doctrine de l’immortalité, et bien que je n’aie jamais étudié en profondeur le fondement de leurs prétentions, je ne peux concevoir qu’ils puissent avoir eu plus de certitude que moi quant au fait supposé. Je ne peux guère croire que Dieu n’ait jamais révélé aux hommes le fait de l’immortalité ; à mon avis, dans ma phase actuelle du développement, seul Dieu sait et les enseignements des églises et les sages théologiens ne sont que des spéculations, et ils ne sont pas fiables.
Eh bien, je vous ai écrit une longue lettre ce soir, et vous n’êtes peut-être pas intéressé, mais je le suis, et comme l’occasion s’est présentée, j’ai pensé écrire, car je sais qu’il y a beaucoup de mortels qui travaillent, spéculent et tentent de trouver un fondement à leurs espoirs d’immortalité. Certains croient que même s’ils ne comblent pas leurs attentes terrestres, lorsqu’ils viennent dans le monde spirituel, les difficultés s’effaceront et le problème sera réglé. A ces personnes je désire dire qu’ici ils regarderont par leurs lunettes foncées, comme ils le font actuellement sur la terre.
Eh bien, vous me surprenez et je peux à peine croire que vous êtes sérieux, car je n’ai jamais entendu parler d’une telle voie ou d’une telle connaissance existant parmi les esprits, et si vous pouvez me montrer cela, je l’étudierai avec toutes les énergies de mon âme. Eh bien, vous me surprenez de plus en plus ; mais je suis prêt à faire ce que vous dites, aussi absurde que cela puisse me paraître, ou quelles que soient les petites perspectives que je puisse voir dans cette étude. Je ferai ce que vous dites.
Eh bien, je vois un bel esprit qui dit qu’il est le professeur Salyards, qu’il a entendu ce que j’ai dit et ce que vous avez dit, et qu’il sera heureux de me montrer la voie pour obtenir à la fois la connaissance et la possession réelle de cette immortalité 2. Je vais accepter cette invitation et aller avec lui. Je vous remercie beaucoup de m’avoir écouté et d’avoir exprimé votre désir de m’aider ; et si votre promesse se réalise, soyez assuré que je reviendrai un jour vous le dire.
Alors, mon ami, je vais vous souhaiter une bonne nuit.
Votre ami, Gottfried Wilhelm Leibnitz.
Gottfried Wilhelm (von) Leibniz (1er Juillet 1646 – 14 Novembre 1716) était un polymathe et philosophe allemand d’origine lusacienne/sorabe qui occupe une place importante dans l’histoire des mathématiques et de la philosophie. Des chercheurs, y compris Bertrand Russell, croient que Leibniz a développé le calcul indépendamment d’Isaac Newton, et la notation de Leibniz a été largement utilisée depuis sa publication. Ce n’est qu’au XXe siècle que sa Loi de Continuité et sa Loi Transcendantale d’Homogénéité ont trouvé une application mathématique (au moyen d’une analyse non standard). Il est devenu l’un des inventeurs les plus prolifiques dans le domaine des calculatrices mécaniques. Tout en travaillant sur l’ajout de la multiplication automatique et la division à la calculatrice de Pascal, il a été le premier à décrire une calculatrice à roue à aubes en 1685 et a inventé la roue de Leibniz, utilisé dans l’arithmomètre, la première calculatrice mécanique produite en série. Il a également perfectionné le système de numération binaire, qui est à la base de presque tous les ordinateurs numériques. En philosophie, Leibniz est surtout connu pour son optimisme, c’est-à-dire sa conclusion que notre Univers est, dans un sens restreint, le meilleur que Dieu aurait pu créer, une idée qui a souvent été dénigrée par des tiers tels que Voltaire. Leibniz, avec René Descartes et Baruch Spinoza, fut l’un des trois grands défenseurs du rationalisme au XVIIe siècle. Les travaux de Leibniz ont anticipé la logique moderne et la philosophie analytique, mais sa philosophie se réfère également à la tradition scolaire, dans laquelle les conclusions sont produites en appliquant la raison des premiers principes ou des définitions préalables plutôt que des preuves empiriques. (Source : Wikipédia)↩ Les messages sur l’immortalité transmis par Jésus, ainsi que par Henry Ward Beecher et Luc traitent également de la question de l’immortalité. (Jzan Paul Gibsons)↩