Par ordre Chronologique 1917
L’écrivain exprime sa gratitude envers M. Padgett
Grover Cleveland - reçu par James Padgett le 12 Avril 1917, Washington, USA.
C’est moi, Grover Cleveland. 1
Laissez-moi exprimer également quelques propos. Je suis votre ami et je veux partager quelques réflexions sur ce qui vient de vous être écrit, sur la nécessité de garder la foi en ce qui vous a été promis, et sur votre courage.
Bien sûr, je ne suis pas un des esprits les plus élevés, mais je suis dans les sphères de l’âme du monde des esprits (sphères spirituelles), et cela, comme je suis très heureux de le dire, très largement grâce à vos conseils et à votre aide. Par conséquent, vous devez savoir que je vous suis très reconnaissant. Je ne vous ai pas écrit depuis longtemps, et je ne doute pas que vous vous demandiez qui est celui qui vous écrit ainsi. Cependant, dans votre émerveillement, pensez que je suis un esprit très reconnaissant, et quelqu’un qui désire vous aider autant qu’il le peut.
J’ai suivi vos conseils et écouté les esprits élevés qui sont venus à moi et m’ont parlé du merveilleux plan de Dieu pour le salut des hommes et rendre leurs âmes pures et semblables à la Sienne dans l’Amour. Et, dans une certaine mesure, j’ai cru ce qu’ils m’ont dit et j’ai prié, j’ai espéré et continué à prier, et j’ai trouvé que mes prières m’ont ouvert le chemin vers l’Amour du Père et à son Royaume de lumière et de bonheur.
J’ai été surpris de voir à quel point le plan est simple et à quel point les véritables désirs de l’âme apporteront ce grand Amour, car j’ai trouvé que cet Amour était présent, toujours présent et proche, comme je le désirais avec une réelle sincérité, et qu’il ne fallait pas le chercher au loin. Comme le Père doit aimer les âmes des mortels et des esprits !
Eh bien, maintenant je suis dans la Troisième Sphère (Spirituelle) et dans la communauté des esprits qui, comme moi, sont remplis de cet Amour dans la mesure où ils sont dans une grande lumière et bonheur, toujours à la recherche de plus d’Amour, mais toujours satisfaits. Vous ne comprenez peut-être pas ce paradoxe apparent, mais c’est vrai, être satisfait et être pourtant toujours en quête de plus. Et c’est parce que ce grand Amour du Père a en lui des qualités qui apportent un bonheur satisfaisant et, en même temps, crée un désir d’amour plus grand.
Eh bien, mon ami, je vous exprime cela parce que je sais que vous êtes intéressé de connaître mon expérience dans le monde des esprits, et que je suis heureux de savoir que je peux me considérer comme un des rachetés. Maintenant, connaissant la vérité de l’Amour du Père, et ce que sa possession signifie pour un esprit, je ressens un grand désir de vous dire que ce dont vous m’avez d’abord parlé est une réalité et que lorsque vous instruisez les esprits sur cet Amour et sur le Chemin pour l’obtenir et sur le bonheur, vous leur communiquez des vérités qui sont aussi réelles que l’existence du monde spirituel et l’âme des hommes dans celui-ci.
J’ai entendu ce que les autres esprits vous ont écrit ce soir et je veux aussi vous exhorter à avoir la foi car je sais cela ; que tous les pouvoirs de ces esprits élevés sont exercés en votre nom, car ils disent que vous avez une œuvre à faire, et que vous seul pouvez la réaliser. Quelle merveilleuse chose à contempler ! Je ne comprends pas encore tout cela, mais je sais que vous semblez être d’une grande importance pour ces esprits.
Je m’intéresse maintenant beaucoup plus aux questions spirituelles qu’à la guerre dans laquelle votre pays vient d’entrer, car je vois maintenant que parmi les hommes, et dans leur courte vie sur terre, les guerres et toutes ces calamités ne sont que des incidents qui ne déterminent pas le destin des hommes dans la grande éternité, si ce n’est que les individus peuvent, ou non, par leurs pensées et désirs mis en action, contaminer les conditions de leur propre âme et l’adapter aux enfers et aux châtiments qui suivent.
Si seulement les hommes comprenaient qu’après être devenus esprits et être possédés d’un peu de cet Amour Divin, les mortels de la terre deviennent tous des frères, les nationalités et que les distinctions raciales disparaissent dans la conscience de l’esprit ! Tous sont frères et les destinataires possibles de cet Amour.
Mais, bien que nous n’ayons aucun intérêt particulier pour les nations en tant que telles, nous avons avec nous des individus, nous compatissons avec eux et nous les aimons, et nous nous réjouissons quand la source de leur malheur et misère cesse d’exister. Nous essayons d’exercer notre bonne influence sur ceux qui ont en charge l’administration et la direction des affaires nationales, et c’est dans ce sens que nous sommes intéressés par la guerre.
Pour nous, il n’y a aucun sentiment de partialité ou de préjugé à l’encontre d’une nation, ni de désir qu’une nation devienne victorieuse, sauf lorsque nous remarquons que les hommes d’une nation sont, dans leur défense des principes et de la justice, plus en accord avec la droiture et la vérité qu’une autre ; nous sommes alors du côté de la vérité et utilisons notre influence pour la faire triompher. Dans cette guerre, je pense que les Allemands et leurs Alliés ne seront pas victorieux et donc que la guerre va bientôt se terminer. Mais c’est à l’homme de le déterminer, bien que nous exercions notre influence pour parvenir à cette détermination.
Je n’écrirai pas plus ce soir, mais au fur et à mesure de ma progression, des conseils reçus de la part des esprits supérieurs, je reviendrai vers vous pour vous faire part de mes progrès.
Avec mon amour et ma gratitude, je signerai, votre frère en Christ, Grover Cleveland. 2
Stephen Grover Cleveland (18 Mars 1837 – 24 Juin 1908) fut le 22ème et le 24ème président des États-Unis. Il a remporté le vote populaire pour le poste de président à trois reprises – en 1884, 1888 et 1892 – et a été l’un des deux démocrates (avec Woodrow Wilson) à occuper la présidence pendant la période de domination politique républicaine, de 1861 à 1933. Il est le seul président, jusqu’à ce jour, de l’histoire américaine à avoir exercé des mandats non consécutifs. Le seul président à avoir remporté plus de fois le vote populaire a été Franklin Roosevelt. (Source : Wikipédia)↩ L’ensemble des messages relatifs à la première guerre mondiale sont disponibles par l’intermédiaire de ce lien.↩