Par ordre Chronologique 1917
Jacques – Comment l’homme peut-il redevenir l’homme parfait, comme les premiers parents avant leur chute
St Jacques - reçu par James Padgett le 8 Mars 1917, Washington, USA.
C’est moi, Saint Jacques, apôtre de Jésus.
Je viens écrire mon message comme Élie vous l’a dit. Eh bien, je désire écrire sur le sujet de : « Quelle est la grande vérité concernant la manière dont la destruction des pouvoirs de tentation, qui découlent de l’homme perverti, peut être restaurée dans l’état de perfection que les premiers parents possédaient avant leur chute ? » 1
Vous comprendrez qu’il ne s’agit pas d’une considération du fonctionnement de l’Amour Divin sur l’âme, mais exclusivement de la considération de la méthode par laquelle l’âme peut être ainsi purifiée par les actions et la volonté, en conjonction avec, ou influencée par, le fonctionnement des pouvoirs des esprits qui ont été soulagés des péchés et erreurs qui suivirent la chute.
Lorsque l’homme a été créé, il a été créé, comme on vous l’a dit, parfait ; et toutes les qualités, fonctions et attributs qui lui étaient propres, ont été créés de façon à permettre que l’harmonie – la plus exacte avec les lois de Dieu qui régissaient son existence – devienne la sienne, et aucune discorde de toute sorte n’existait pour compromettre cette harmonie. Mais comme la nature spirituelle de l’homme est devenue subordonnée aux appétits, aux passions et aux désirs charnels, le péché, l’erreur et l’inharmonie sont apparus et se sont développés jusqu’à ce que l’homme soit dégradé et ne recherche que ces choses qui pourraient satisfaire ces désirs pécheurs.
Et cette dégénérescence a ainsi continué jusqu’à ce que l’homme atteigne son plus bas niveau de dégradation. Après avoir atteint un tournant dans sa vie, il a commencé, lentement et progressivement, à se relever de cette condition de dépravation pour finalement atteindre le stade où il soit en inharmonie avec ces lois qui existent maintenant ; son destin est alors d’atteindre la restauration complète et parfaite de son premier état.
Cette amélioration et cette restauration graduelle dépendent de deux causes – l’une, l’homme lui-même par la gestion de ses propres pensées et la réorientation des appétits et désirs animaux ; l’autre, l’influence et la direction des Esprits qui, dans le monde spirituel, ont atteint cette perfection ou sont en voie de l’atteindre, et sont en harmonie avec ces lois, supérieures aux humains auxquels ils apportent influence et soutien.
Les hommes, dans leur dégénérescence ou progression, sont très largement contrôlés par leurs pensées, et ces pensées sont créées par le fonctionnement de leurs désirs, lesquelles, d’autre part, font croître ces désirs. Mais les arrière-pensées sont toujours ces appétits et ces passions qui existent dans leurs conditions anormales, et elles constituent la cause fondamentale ou en mouvement du désir, de la pensée et de l’action. Pour que l’homme soit libéré de ses désirs, de ses pensées et de ses actes anormaux, il faut en éradiquer la cause et mettre le siège ou la fonction de la cause en harmonie avec les lois de la création de ces fonctions ou lieux d’émanation.
Et aussi étrange que cela puisse vous paraître, et par un processus contraire au fonctionnement ordinaire de la loi de cause à effet, les hommes doivent d’abord s’occuper des effets afin de contrôler la cause et de détruire ainsi les effets. Cela peut sembler une opération impossible et contraire aux lois qui régissent le monde matériel et son fonctionnement ordinaire, mais c’est pourtant possible, et la seule façon possible de détruire les causes. Nonobstant le fait que la partie animale ou matérielle de l’homme a eu, pendant tous ces siècles, l’ascendant sur la partie spirituelle de sa nature, pourtant cette partie spirituelle existe et a toujours existé et attend de s’affirmer chaque fois que l’occasion se présente, et cette affirmation a été empêchée ou supprimée uniquement en raison de la pénurie d’opportunités en termes d’existence.
Il est donc possible de dire que le spirituel est l’état naturel. Je veux dire que dans cet état, l’animal est subordonné au spirituel et est contrôlé par lui, et la vraie tendance de l’homme est d’exister et d’agir en accord avec cet état naturel. On peut alors se demander pourquoi, ou de quelle manière cette condition spirituelle naturelle est devenue, dans la manifestation de ce que les dualités dominantes de l’homme sont censées être, subordonnée au contrôle de l’exercice démesuré de ce côté animal de sa nature, qui a entraîné le péché et le malheur que tant de maîtres et de philosophes proclament être sa condition naturelle ?
Eh bien ce soir, je n’essaierai pas d’expliquer la manière dont cette inversion ou perversion de la vraie nature de l’homme s’est produite, mais j’écrirai à un moment donné sur ce sujet.
La question est maintenant de savoir comment l’homme peut obtenir la restitution de sa perfection créée.
Comme je l’ai dit, cela ne peut se faire qu’en ajustant parfaitement les deux aspects apparemment contradictoires de sa nature.
Et d’abord, il doit reconnaître qu’il possède une nature spirituelle ainsi qu’une nature animale, et, qu’il y a une telle relation et coordination entre les deux, que la suprématie de cette dernière perturbe l’harmonie de sa perfection comme homme. Le spirituel ayant été subordonné, le remède est de supprimer la subordination et de rétablir l’égalité. Le spirituel, malgré sa condition, se bat toujours pour retrouver sa place de véritable ajustement et répondra toujours à l’appel de l’homme, pour venir à son secours ; et la seule chose qui a empêché cette réponse est que l’homme ne l’a pas appelée à s’affirmer.
Je suis désolé, mais nous ferions mieux de reporter à plus tard. Essayez d’établir un meilleur rapport. Bonne nuit.
Votre frère en Christ, St. Jacques.
Cette phrase déformée est la preuve d’un mauvais rapport. Elle devrait probablement se lire : « Quelle est la grande vérité sur la manière dont l’homme perverti peut être rétabli dans l’état de perfection que les premiers parents possédaient avant leur chute ? » Ce fut le début d’un très bon message, mais il n’a malheureusement jamais eu de suite. Cependant, il semble appuyer certaines des approches utilisées par les AA (Alcooliques Anonymes), où un certain degré de spiritualité est introduit pour faire face à l’alcoolisme. Ce que nous voyons dans ce message, c’est que Saint Jacques suggère que la solution à ces défaillances animales est de renforcer le côté spirituel.↩