Par ordre Chronologique 1917

La mère de Leslie raconte ses progrès spirituels et son Grand Amour du Père ; et confirme sa visite à Eleanor Meads, 15 ans, maintenant dans le monde des esprits, pour de nouveau l’aider comme il l’a fait lorsqu’elle était encore sur terre

Priscilla Stone - reçu par James Padgett le 10 Décembre 1917, Washington, USA.

C’est moi, sa mère, Priscilla Stone.

Je suis ici, la mère de Leslie, et j’ai très envie d’écrire quelques lignes, car je sens qu’il aimerait avoir de mes nouvelles et recevoir une expression de mon amour. Eh bien, en premier lieu, je désire lui dire que je progresse et que je suis dans une sphère si belle et si pleine de l’amour du Père que, pour moi, tenter de la décrire serait voué à l’échec. Cependant, lorsque je lui dis que mon bonheur est si grand que, même moi, à une époque très récente, lorsque je pensais être au sommet (le point le plus élevé, en termes de réalisation ou de développement) du bonheur, je n’avais aucune idée de ce que signifiait le bonheur par rapport à ce que je possède maintenant.

Tout cela est si merveilleux pour moi, qu’il est difficile, même pour une âme qui est remplie de cet Amour, de concevoir ce que peut être l’Amour du Père dans sa plénitude. Et ce qui est merveilleux, c’est qu’à mesure que nous progressons, nous nous rendons compte qu’il est impossible de comprendre les hauteurs et les profondeurs de ce grand Amour. Lorsque j’ai lu sur terre que « Dieu est Amour », je n’avais pas la moindre idée de ce que signifiait cette expression, car, comme vous devez le savoir, ma conception de l’amour était largement basée sur ce que je savais ou je pensais être l’amour humain, comme mon amour pour mes enfants, qui était pour moi la plus grande expression de l’amour. Cependant, comme je l’ai dit, cet amour n’est même pas l’ombre de ce qu’est l’Amour du Père : et la grande beauté de tout cela est que, si cet Amour Divin est toujours le même, pourtant en le cherchant, et en l’obtenant, je découvre que le futur sera encore plus merveilleux. Nous ne connaissons aucune pause dans notre progrès et nous ne sommes jamais satisfaits, mais jamais malheureux, parce que nous nous rendons compte que nous ne le possédons pas dans toute sa plénitude. Non, notre bonheur est proportionnel à la quantité d’amour que nous possédons, et pour la période ou l’amour est suffisant pour notre bonheur complet. Je ne sais pas si les mortels peuvent pleinement comprendre cela, parce que, comme vous le savez peut-être, lorsque les mortels recherchent l’amour naturel d’un autre et en désirent de plus en plus, et qu’ils sont heureux en sa possession, ils éprouvent en même temps une certaine douleur ou un certain malheur, parce qu’ils n’ont pas tout l’amour qu’ils désirent.

Eh bien, ce n’est pas notre condition à nous qui avons et recherchons cet Amour Divin, car il semble avoir en soi la qualité de provoquer un bonheur complet, parfait, sans nous enlever le désir et les aspirations pour plus. Je doute qu’un de vos philosophes puisse expliquer cette apparente incohérence, car ils n’ont rien sur terre avec lequel ils puissent faire une comparaison. Un mortel qui se satisfait de l’amour qu’il peut avoir sur terre n’éprouve pas le désir d’en avoir plus et, lorsqu’il en a le désir, il n’est pas pleinement heureux dans la jouissance de ce qu’il possède.

Et le même principe s’applique à la possession et aux désirs des mortels pour tout ce qui est naturel ou matériel. Les ambitions de gloire, de pouvoir et de position, l’accumulation de richesses et l’amour d’une femme ou d’un homme sont tous soumis à cette loi d’accompagnement de la douleur et du malheur. Vous pouvez donc comprendre en quelques mots quelles sont les grandes qualités de l’Amour Divin dans son fonctionnement, et en quoi il diffère du simple amour naturel.

Eh bien, mon garçon pensera que je suis un peu philosophe et que j’ai changé de ligne de pensée pendant mon séjour sur terre. C’est le cas, mais il ne doit pas être surpris de savoir que la réception du grand amour dans mon âme, en plus grande abondance, s’accompagne d’une connaissance des lois et des principes et de la relation des choses que je n’ai jamais étudié ou tenté d’étudier. Et c’est là un des résultats surprenants de l’obtention de cet Amour Divin. Il semble y avoir en lui, comme partie de ses qualités, une connaissance, une sagesse et une compréhension qui ne dépendent pas de l’esprit ou de l’intellect de l’homme naturel, mais qui sont une partie de l’esprit de l’âme qui se développe comme l’âme se développe dans l’amour.

J’ai pensé écrire de cette manière ce soir, afin que Leslie puisse, dans une modeste mesure, comprendre ce que les progrès de sa mère signifient et comportent. Avec l’amour, il ne peut y avoir d’ignorance, car l’amour est, en soi, sagesse, connaissance et compréhension. Et de tout cela vous comprendrez que les mortels, qui ont une telle ambition, lorsqu’ils entreront dans le monde des esprits, auront la possibilité de poursuivre les études qu’ils aimaient sur terre, et que, durant toute la longue éternité ils ne cesseront jamais d’avoir la possibilité de satisfaire leur ambition. Cependant, vous découvrirez que ces mortels se trouveront très pauvres par rapport à ceux dont l’ambition est d’obtenir l’Amour Divin, qui apporte avec lui toutes ces choses, et d’autres plus grandes encore et au-delà de la conception de la connaissance que ces mortels peuvent avoir.

Eh bien, je n’écrirai pas davantage sur ce sujet ce soir, mais un jour, si cela vous plaît, je viendrai écrire à mon garçon une thèse régulière sur une vérité spirituelle qui pourrait beaucoup l’intéresser.

Je l’ai entendu vous raconter son expérience de sortie de son corps 1, d’il y a quelques nuits, en se demandant si c’était réellement vrai. Eh bien, c’était vrai. Il a quitté son corps, et il est peut-être un peu surpris de savoir que le grand désir de ce jeune esprit de le faire venir à elle et de lui raconter à nouveau certaines des choses qu’il lui avait dites sur terre a été la cause de son départ de son corps. Ses désirs étaient si grands qu’ils ont en fait attiré son esprit vers elle. Ce qu’il voyait, il le voyait avec ses yeux d’esprit, et les personnes qui lui apparaissaient étaient en fait présentes ; et le jeune esprit a entendu sa conversation, et y a trouvé un certain soulagement.

Elle apporta avec elle au monde des esprits certaines des pensées qu’il lui avait transmises au cours de sa vie terrestre ; et ayant fait l’expérience de ne pas trouver, dans le monde des esprits, ce qui lui avait été enseigné, lors de sa vie terrestre, elle devint déçue et dubitative. Elle se rappela alors ce que Leslie lui avait dit et, avec ces souvenirs, vint le désir qu’il vienne pour lui réitérer ces explications qu’il lui avait fournies sur les vérités et la condition du monde des esprits.

Elle va maintenant beaucoup mieux, et cherche la vérité, ou plutôt une corroboration de la vérité qu’elle a apprise de lui. J’étais présent, comme il le pensait, et lorsqu’il l’a quittée, je suis allée avec elle, je l’ai prise sous ma protection, et j’ai essayé de l’aider à entrer dans la lumière et d’éprouver un désir ardent pour cet Amour. Elle est si jeune et est son âme est si sensible à l’influence de l’amour, sans être fortement liée par les croyances erronées qui lui ont été enseignées. Elle sera, je le sais, bientôt convaincue de la véritable voie du bonheur et de la rédemption. Et sa grand-mère, qui aime tant ce jeune esprit, était avec elle et a entendu ce que Leslie a dit, et, bien sûr, elle a été choquée et affligée qu’il essaie d’enseigner à l’enfant des choses aussi blasphématoires. Elle a versé des larmes, fut très malheureuse et voulait que son enfant l’accompagne et n’écoute pas ce qu’il a dit ou était en train de dire. Mais alors, dans une certaine mesure, nous sommes intervenus, nous les avons fait se séparer, et nous avons incité la grand-mère à quitter l’enfant pendant un certain temps, bien qu’elle ne le veuille pas.

Et lorsque Leslie a dit qu’il l’avait aidée à descendre dans un plan plus bas, il l’a fait, car bien qu’elle soit une femme de nature bienveillante, et un personnage quelque peu Chrétien, comme elle le comprend, elle n’était pourtant pas adaptée au plan dans lequel la scène s’est déroulée. Et permettez-moi de dire que le jeune esprit et sa grand-mère, à cause de la grande loi de l’attraction, ne peuvent pas être dans ce même plan, et cela chagrine beaucoup la grand-mère, et aussi l’enfant. Mais la régénération de l’enfant aura, sans aucun doute, un grand effet sur la grand-mère et, lorsque le moment sera venu, c’est-à-dire après que l’enfant aura appris la vérité et reçu un peu d’amour, elle retournera voir sa grand-mère afin de lui faire découvrir sa beauté et lui faire part de son expérience. Nous irons également vers la grand-mère et tenterons de lui expliquer ces vérités et ses croyances erronées.

Eh bien, j’ai assez écrit, et votre femme dit que je ferais mieux d’arrêter maintenant. Alors, avec mon amour, je vais vous souhaiter une bonne nuit, sa mère, Priscilla Stone.

  1. Mme Stone confirme le voyage astral de Leslie pour aider de la même manière, dans le monde des esprits, Eleanor Meads, comme il a essayé de faire lorsque l’esprit était mortel. (Dr. Stone). Eleanor Meads, vivait à Takoma Park, Md. et est passée à la vie spirituelle à l’âge de 15 ans environ. (Jean Paul Gibsons)