Par ordre Chronologique 1917
Anne Rollins, devenue aveugle et sourde sur terre, n’était pas malheureuse, et le le secret était qu’elle avait dans son âme l’Amour du Père
Anne Rollins - reçu par James Padgett le 9 Janvier 1917, Washington, USA.
C’est moi, ta grand-mère.
Eh bien, mon cher fils, cela fait un certain temps que je ne t’ai pas écrit, et je sens que je dois partager quelques propos, car tu es dans un état qui nécessite un certain encouragement et sympathie. Je t’aime, comme tu le sais et bien que je ne t’aie pas écrit dernièrement, je suis souvent avec toi, veillant sur toi, essayant de t’influencer avec mon amour et mon pouvoir de t’apporter des pensées spirituelles et les désirs de l’âme.
Maintenant, j’aimerais partager avec toi quelques éléments qui pourraient t’aider dans tes moments d’inquiétude. Lorsque j’étais sur terre, j’étais, comme tu le sais, presque aveugle et sourde, et dans un état tel que j’aurais dû me sentir naturellement inquiète et malheureuse, mais je ne l’étais pas, et le secret était que j’avais, dans mon âme, l’amour du Père, et il était si réel pour moi que jamais aucun doute de son existence dans mon âme ne m’a rendue malheureuse. Et cet Amour, je le sais, et je te l’assure, est le même genre d’Amour qui inonde maintenant tout mon être et me donne le bonheur que je possède maintenant. Je me souviens que je n’avais pas beaucoup de raisons de me tourmenter, car tu t’occupais de mon bien-être matériel et tu étais toujours attentionné et aimant avec moi, mais néanmoins, si ce n’était de l’Amour dont je parle, je peux facilement voir que j’aurais dû être très triste et très inquiète, car ma tendance naturelle était d’être inquiète lorsque tout ne marchait pas comme on le disait.
C’est pourquoi je te dis, par mon expérience, que tous tes soucis, c’est-à-dire tes causes d’inquiétude, peuvent être retirés de ton moi conscient si tu ne fais que chercher, et obtenir, ce que tu peux certainement faire, cet Amour du Père. Il est étonnant de constater à quel point il est efficace pour dissiper les soucis et les problèmes. Ils, comme tu le sais peut-être, sont en grande partie une question d’état d’esprit et bien que, dans un certain sens, ils soient réels, le mental, ou sa condition, est la cause réelle de la réalisation des soucis.
Et considère un instant le fait, et je sais que tu conviendras avec moi que c’est un fait, que de se laisser envahir par ces inquiétudes ne supprime en rien les causes matérielles de ces inquiétudes et ne soulage en aucune façon les troubles. Peu importe à quel point tu permets à ton esprit de s’attarder sur ces choses, et peu importe à quel point tu peux t’inquiéter, la cause, la cause matérielle, demeure. Tu peux dire, et c’est naturel de le faire, qu’il est assez facile de conseiller de ne pas laisser ces désagréments t’inquiéter, mais, en pratique, lorsque tu es victime de ces conditions, il est moins facile de rejeter les effets des problèmes sur le mental. Eh bien, il y a beaucoup de vérité en cela, mais, malgré tout, cet Amour dont je te parle, s’il est vivant dans l’âme, rendra cet effort facile à accomplir.
La philosophie du phénomène, si tu peux l’appeler ainsi, est que cet Amour est d’une essence substantielle si réelle qu’il prend le contrôle du mental et élimine la conscience de la réalité des causes de l’inquiétude. Maintenant, je ne veux pas être comprise comme ayant l’intention de transmettre l’idée que ces causes matérielles ne sont pas réelles, car je ne suis pas une Scientiste Chrétienne dans cette mesure, mais, ce que je veux dire, c’est que malgré l’existence réelle de ces causes, les effets de cet Amour, et la foi qui l’accompagne, sur le mental qui est la cause réelle des inquiétudes, sont tels que l’oubli des causes des inquiétudes prend le pas sur les pensées auxquelles tu te laisses aller et la conséquence malheureuse qui en découle.
La cause elle-même n’est pas supprimée mais la conscience de son existence, pour le moment, est dissipée, et pour le mental, qui est ainsi influencé par l’Amour, ces causes sont alors comme si elles ne l’étaient pas. Bien sûr, elles existent et te font face dans une certaine mesure, mais elles ne te paraîtront pas aussi accablantes et insurmontables qu’elles le semblaient lorsque cet Amour était absent de l’âme et n’influençait pas l’esprit. En plus de cela, l’amour et la foi créent une confiance dans la puissance du Père et sa volonté d’aider, laquelle engendre le courage, ce qui permet au possesseur de cette confiance de surmonter ces causes d’inquiétude qu’il ne serait pas capable de faire autrement.
Ce que j’ai dit peut être appelé la philosophie du fonctionnement de cet Amour dans sa destruction effective de l’inquiétude. Mais le grand fait est que le Père, en vérité, aide celui qui est dans la condition d’être possédé de cet Amour. Son Amour est réel et Son aide est réelle, et l’effet est de transformer les causes nommées en choses irréelles pour ce qui est du bonheur de l’objet de cette aide. Et, en vérité, comme le montre l’expérience des mortels, une très grande partie des soucis et des ennuis, qui harcèlent et causent tant de malheur aux mortels, est issue de l’imagination et ne se réalise jamais.
Alors, mon cher fils, essaie de comprendre ce que j’ai écrit et de l’appliquer à ta propre condition, et tu verras que tes inquiétudes ne sont pas aussi grandes que tu le penses maintenant. Je sais exactement ce qui t’attend, mais comme te l’ont dit d’autres personnes qui t’ont écrit, dans peu de temps tu seras soulagé et le soleil brillera à nouveau dans ta conscience d’existence, et tu seras en bien meilleure condition pour faire ton travail, que cela concerne tes activités ou celles du Maître. Tu ne dois pas penser, un seul instant, que nous ne nous occuperons pas de toi afin que tu puisses accomplir la tâche pour laquelle tu as été choisi. C’est aussi certain que le soleil brille, et bien que tu puisses être confronté, pendant un certain temps encore, à certaines choses désagréables, et décourageantes, bientôt ces inquiétudes deviendront des choses du passé, et tu seras en mesure de faire ce travail sans entrave ou interférence.
Pense donc à tout ce que j’ai dit, essaie de croire et de mettre en pratique ma philosophie; surtout prie le Père pour un plus grand afflux de cet Amour, et aie la foi de réaliser que tu le recevras, limité seulement par tes désirs et la sincérité de tes aspirations. Eh bien, je viendrai bientôt t’écrire une longue lettre sur une vérité spirituelle qui t’intéressera. Je dois m’arrêter maintenant, et donc, avec tout mon amour et les bénédictions du Père, je te souhaite, une bonne nuit.
Ta grand-mère aimante.