Par ordre Chronologique 1917
Hélène écrit que Shannon avait un aspect plutôt sombre mais qu’il était cependant un étudiant très sérieux des choses intellectuelles
Hélène Padgett - reçu par James Padgett le 8 Janvier 1917, Washington, USA.
C’est moi, Hélène.
Eh bien, mon cher, je vois que toi et le Docteur avez apprécié le dernier message, tout comme nous qui l’avons vu écrire, et je dois dire qu’il est l’un des esprits les plus sûrs d’eux-mêmes que j’ai rencontrés depuis longtemps. Il n’est pas très beau, ou plutôt séduisant, et son apparence est très sombre, mais il est manifestement un étudiant acharné de ce qu’il appelle les réalités intellectuelles. Il n’aime pas les femmes, et je doute qu’elles fassent de très gros efforts pour gagner son affection ; mais de toute façon, il se considère plus sûr de les éviter, comme il le dit.
Si tu avais pu voir l’expression sur le visage d’Aigle blanc lorsqu’il a fait un si grand éloge de l’esprit, tu aurais été incapable de retenir ton rire, et nous ne pouvions pas, mais nous nous sommes rendus invisibles pour lui afin qu’il ne puisse pas nous voir.
Eh bien, l’écriture te montre le résultat des esprits qui croient que le mental est la seule réalité qui a besoin d’être développée, et nous voulons te dire que cet esprit peut continuer dans cette condition d’âme non développée pendant de longues années encore. Mais comme tu lui as conseillé de demander un entretien avec certains des esprits qui ont le développement, que seul l’Amour Divin peut donner, cela peut lui apporter un certain bénéfice. Et nous lui présenterons un esprit qui aura été dans une même condition de mémoire de ses croyances sur terre. Cela lui permettra de rencontrer l’esprit sur son propre terrain et de discuter avec lui non seulement de la question de la liberté des sphères pour nous qui avons cet Amour, mais aussi d’autres questions qui ont trait à la connaissance supposée de cet esprit, afin qu’il réalise que les esprits qu’il voit voler de sphère en sphère ne sont pas les esprits frivoles qu’il croit qu’ils sont.
Je t’écrirai un jour le résultat de cet entretien, car nous le réaliserons, non pas tant pour satisfaire cette curiosité de connaissance de qui nous sommes en réalité, mais pour l’aider à acquérir une connaissance de cet Amour Divin qu’il pense n’être qu’un feu follet. Marie était présente et a beaucoup apprécié l’incident. Elle voulait dire à l’esprit qu’elle sait tout de l’amour de l’âme-sœur, et que si lui, l’esprit, essayait de trouver son âme-sœur et réussissait, il saurait alors ce qu’est le vrai bonheur ; mais elle a vu que cela ne servirait à rien.
Eh bien, tu as assez écrit pour ce soir et tu es fatigué. Nous envoyons tous les deux notre amour et nous voulons nos baisers. Bonne nuit et que Dieu vous bénisse tous les deux de cet Amour Divin qui est, comme le dit le Docteur, la plus grande réalité du monde.
Ta vraie et bien-aimée, Hélène.