Par ordre Chronologique 1917

Néron raconte son expérience dans les enfers et l’aide de son âme-soeur

Néron 1 - reçu par James Padgett le 16 Janvier 1917, Washington, USA.

title

Je suis l’esprit de celui qui a vécu sur terre la vie d’un homme méchant, un persécuteur des chrétiens, un blasphémateur de Dieu et de tout ce qui était pur et saint. Lorsque je suis arrivé à la fin de ma vie et que je me suis débarrassé de mon enveloppe mortelle pour devenir un esprit, je suis aussi devenu un habitant des enfers les plus bas où tout est obscurité et torture, la demeure des démons et de tout ce qui tend à rendre l’esprit malheureux et en contradiction avec le Dieu d’amour.

Je me présente ainsi pour vous démontrer la puissance merveilleuse de l’Amour Divin, car maintenant je suis un habitant des Sphères Célestes, et je sais que cet Amour n’est pas seulement réel, mais qu’il est capable de faire du plus vil pécheur un participant et un possesseur de l’Essence Divine du Père.

Mes souffrances furent au-delà de toute description, j’étais le plus déshonoré des mortels, et j’étais presque adoré par les démons de l’enfer à cause des grandes blessures que j’avais causées aux disciples de Jésus, qui, en mon temps, étaient si possédés de cet Amour et de cette foi que même les terreurs des bêtes sauvages de l’arène, ou les torches de mes propres desseins maléfiques, ne pouvaient les faire renoncer à cette grande religion que le Maître leur avait enseignée, et les disciples étaient encore en train d’enseigner quand j’ai mis tant d’entre eux à mort.

Les démons m’aimaient pour le mal que j’avais fait, mais il est étrange de dire que les esprits de ceux que j’avais envoyés, avant leur temps, dans le monde des esprits, n’éprouvaient pas pour moi un désir de vengeance, ou qu’ils venaient à moi avec leurs imprécations ou leurs malédictions. Après avoir été, dans le monde des esprits, un temps suffisant pour réaliser mon environnement et la nature de ces maux, ces esprits devenus des martyrs par ma faute, sont venus à moi dans la sympathie et la pitié, et en fait, ont essayé plusieurs fois de m’aider à sortir de mes grandes souffrances et de mes ténèbres. Je ne comprenais pas toute cette bonté inattendue et cette preuve d’amour et, longtemps, je n’ai pas cru que ces esprits étaient sincères. Ainsi j’ai souffert, année après année, et siècle après siècle. J’étais convaincu que ma condition était fixée, que pour moi il n’y avait pas d’espoir, que le Dieu dont j’avais entendu parler n’était pas mon Dieu, et que les démons étaient les seuls compagnons que j’étais destiné à avoir pour toute l’éternité.

J’ai donc enduré, souhaitant mourir, mais je ne pouvais pas. Oh, je vous le dis, ce fut horrible et au-delà de toute conception des mortels ! La loi fonctionnait et je payais la pénalité, et il ne semblait pas y avoir de fin à la pénalité. Je ne trouvais aucune consolation parmi ceux qui m’entouraient, les plaisirs dont j’ai d’abord joui sont devenus pour moi de simples moqueries et dérisions, et mes ténèbres et mon tourment sont devenus plus grands. Combien de fois j’ai fait appel à Dieu, s’il y a un Dieu, pour me donner la mort, mais la seule réponse à mon appel était le rire des diables souriants, qui m’ont dit de crier plus fort car Dieu pouvait être endormi, et peut être sourd.

Je ne savais pas quoi faire, et je me suis donc isolé du mieux que je pouvais de ces terribles associés, et de nombreuses années de ma vie se sont passées dans l’obscurité de la solitude, sans jamais un rayon d’espoir ou le murmure d’un mot pour me dire que je pourrais avoir un destin plus juste. Le temps passait et j’attendais dans ma misère qu’une sorte de pouvoir vienne m’annihiler, mais j’attendais en vain. Pendant tout ce temps, les souvenirs de mes actions terrestres étaient comme des fers chauds qui brûlaient mon âme et brûlaient mon corps, comme je le pensais, et la fin n’est pas arrivée.

Eh bien, j’ai souffert les tortures des damnés, et il me semblait que je payais les pénalités pour tous les péchés et les mauvaises actions qui avaient été commises par tous les mauvais rois, les dirigeants et les persécuteurs de la terre. Souvent, les cris des enfants chrétiens, les gémissements des hommes et des femmes qui étaient déchirés d’un membre à l’autre ou brûlés comme des torches vivantes, venaient à moi et augmentaient mon tourment. J’ai vécu la vie de siècles de tourments en l’espace de quelques instants, comme il me semblait, et je ne pouvais pas bénéficier d’une seule goutte d’eau froide. Il peut sembler impossible que j’ai pu continuer à vivre dans cette souffrance toujours croissante, mais je l’ai fait, parce que j’y étais obligé. La loi a fait son travail et il n’y avait personne pour dire « assez ». Je pourrais écrire un volume sur cette souffrance qui fut la mienne, et pourtant vous n’en comprendriez pas le sens, je n’en parlerai donc pas plus.

Dans ma solitude et ma souffrance, un bel esprit, plein de lumière et d’amour, avec toute la beauté de la femme primitive, comme je le pensais, et des yeux de pitié et de désir, est venu et m’a dit :

« Vous n’êtes pas seul, ouvrez seulement les yeux et vous verrez l’étoile de l’espérance qui est le signe de l’Amour du Père et de la volonté de vous aider. Je suis une enfant de ce Père et le possesseur de Son grand Amour enveloppant, et je vous aime, même si vous m’avez pris ma jeune vie quand vous m’avez jeté aux bêtes sauvages pour satisfaire votre désir de soif de sang innocent, voir la souffrance et entendre les gémissements de vos victimes. Je vous aime, non pas parce que je suis un humain avec une nature bienveillante et une disposition à pardonner, mais parce que j’ai en moi cet Amour Divin du Père qui me dit que je suis votre sœur, et que vous êtes un enfant du Père, tout comme moi, et l’objet de Son Amour tout comme j’étais l’objet de Son Amour. Vous avez souffert, et, pendant que vous souffriez, Son grand Amour est venu vers vous dans la sympathie et le désir de vous aider, mais vous, vous-même, vous l’avez empêché de venir vers vous et de vous conduire à la lumière et cesser de souffrir. Mais, maintenant, je viens à vous, votre jeune et innocente victime, qui ne vous ai jamais fait plus de mal sur terre si ce n’est de prier pour vous, et de demander au Père Céleste d’enlever de votre cœur la grande méchanceté qui a fait souffrir tant de personnes de mon peuple de persécution et de mort. Nous avons tous prié pour vous et n’avons jamais demandé à notre Père de vous maudire ou de faire quoi que ce soit pour vous faire souffrir. Et nous avons souvent prié pour vous depuis que nous sommes venus dans le monde des esprits, et nous prions maintenant pour vous et cela parce que nous vous aimons et que nous voulons que vous soyez heureux. Regardez dans mes yeux et vous verrez que l’amour est là, et ce que je vous dis est vrai. Et maintenant, ne pouvez-vous pas nous aimer un peu et ouvrir votre âme à notre sympathie, et laisser vos sentiments de tristesse et de découragement vous quitter un instant, et réaliser que dans ce monde des esprits il y en a qui vous aiment ? »

Eh bien, dire que j’ai été surpris, n’exprime pas mes sentiments, et alors que je regardais dans les yeux amoureux de ce bel esprit, j’ai senti les grands péchés de ma vie terrestre me submerger, et dans mon angoisse, j’ai pleuré, « Dieu soit miséricordieux envers moi, le plus grand des pécheurs », et pour la première fois dans toute ma vie dans les enfers, les larmes sont venues à mes yeux, et mon cœur semblait avoir un sens de la vie ; et des sentiments de remords et de regrets pour tous mes fautes sont venus à moi.

Il serait trop long de dire ce qui a suivi cette rupture de mon âme, toute ratatinée et morte. Il suffit de dire qu’à partir de ce moment-là, j’ai commencé à avoir de l’espoir et à sortir de mon horrible condition de ténèbres. Cela a pris beaucoup de temps mais, finalement, je suis entré dans la lumière, et cet Amour dont le bel esprit m’a d’abord parlé est entré progressivement dans mon âme, jusqu’à ce qu’enfin j’atteigne la condition de béatitude dans laquelle je suis maintenant. Et pendant tout le temps de mon progrès, cet esprit d’amour rayonnant est venu très souvent vers moi avec ses paroles d’amour et d’encouragement, et a prié pour moi, et ne m’a jamais quitté lorsque je devenais, comme cela est parfois arrivé, dubitatif et découragé. Et comme mon éveil se poursuivait, l’Amour est entré dans mon âme. Et comme elle me parlait des choses célestes qui seraient miennes au fur et à mesure que je progressais et atteignais les sphères de l’âme, où se trouvent de belles maisons et de purs esprits lumineux, j’éprouvais de plus en plus d’amour pour elle. Après un certain temps, je suis entré dans la troisième sphère et j’ai réalisé que ce qu’elle m’avait dit était vrai, mais je n’avais pas été capable de comprendre la grandeur de la vérité.

Elle commença alors à me parler du bonheur des beaux esprits des deux sexes, que je voyais si souvent ensemble, et m’expliqua qu’ils étaient des âmes sœurs, et que leur amour était le plus grand de tous les amours sauf l’Amour Divin, et que chaque esprit, dans toutes les sphères, avait son âme sœur, et qu’au moment opportun, il le trouverait.

Mon amour pour cet esprit d’amour était alors devenu si intense qu’au plus profond de mon âme, j’ai souhaité et prié pour que mon âme sœur soit telle qu’elle. Finalement, je suis devenu si rempli de mon amour pour elle, que je lui ai dit que la seule chose dans tous les cieux dont j’avais besoin pour parfaire mon bonheur était qu’elle soit mon âme sœur. Cependant, j’ai réalisé que ce désir était sans espoir car j’avais détruit sa vie, et que bien entendu, elle ne pouvait pas être mon âme sœur. Et oh, comme j’ai souffert quand j’ai réalisé qu’elle ne pouvait pas être la mienne, mais qu’elle était celle d’une autre.

Quand je lui ai parlé de ces désirs et des sentiments désespérés de mon âme, elle s’est approchée de moi et m’a regardé dans les yeux avec un amour si ardent, et a jeté ses bras autour de moi, et a dit : « Je suis votre âme sœur, et je l’ai su peu de temps après que vous soyez venu dans le monde des esprits et que vous soyez entré dans tes enfers des ténèbres. Pendant toutes ces longues années j’ai prié et prié pour le moment où je pourrais venir vers vous avec mon amour et réveiller dans votre âme morte la réponse à mon grand amour. Et quand le moment est venu, j’étais si reconnaissante envers le Père, que j’ai failli m’envoler vers vous, avec une certaine crainte de déception que j’avoue, pour vous dire que vous n’étiez pas négligé ou inattendu, mais qu’il y avait de l’amour dans le monde des esprits qui allait vers vous. Bien sûr, je ne pouvais pas vous parler de mon amour d’âme sœur, car vous n’auriez pas compris, mais à mesure que votre âme s’éveillait et que l’Amour du Père venait à vous, je devenais de plus en plus heureuse, et j’ai attendu avec tant d’anxiété ce moment où je pouvais vous dire que cet amour qui avait été consciemment le mien depuis si longtemps, est tout à vous ».

Eh bien, je vais lever le voile ici, mais vous pouvez imaginer quel était mon bonheur, et à mesure que je progressais d’une sphère à l’autre, mon bonheur et mon amour pour elle augmentait de plus en plus. Ainsi je vous ai raconté l’histoire de la vie dans le monde spirituel de l’homme le plus méchant que Dieu ait jamais permis de vivre et de satisfaire ses sentiments de haine et de vengeance. Et moi, je suis passé par cette expérience, et j’ai réalisé tout ce que cela signifie, je dis que l’Amour Divin du Père est capable de sauver le plus vil pécheur et de transformer le plus grand des démons en un ange céleste de Ses sphères les plus hautes.

J’ai écrit longuement et vous êtes fatigué. Je vous remercie, je vous souhaite une bonne nuit et je signerai votre frère en Christ, Néron, l’empereur romain et, pour un temps, persécuteur des vrais enfants de Dieu.

  1. Un autre Empereur Romain, Caligula, a également témoigné de sa délivrance des Enfers par son âme-sœur.