Par ordre Chronologique 1916

Mary Kennedy a l’intention de permettre à l’esprit du Dr Stone de sortir de son corps pour lui montrer où elle vit, comme l’a fait Hélène avec M. Padgett

Mary Kennedy - reçu par James Padgett le 3 Juillet 1916, Washington, USA.

C’est moi, Mary.

J’ai très envie d’écrire car j’attends depuis un certain temps de pouvoir envoyer une communication à mon cher Leslie (Stone), et j’ai été très déçue car il me semblait que les conditions ne se présenteraient jamais pour me permettre de raconter mon amour et mes désirs. Mais maintenant que j’écris à nouveau, j’espère que vous ne me trouverez pas égoïste si je devais écrire un peu plus longtemps que ce qui semble raisonnable.

Eh bien, j’étais présente l’autre soir lorsque vous êtes venu nous voir sous votre forme spirituelle, et ce qu’Hélène vous a dit est tout à fait vrai, mais elle ne vous a pas dit toute la vérité car si elle l’avait fait, elle vous aurait dit que je vous avais salué aussi, et que vous aviez dit que j’étais très belle et que Leslie n’avait aucune idée de la beauté de son amour, et que si seulement il pouvait me voir et être avec moi, il ne voudrait plus jamais revenir sur terre. Et je vous ai dit de lui dire que j’étais à lui, et à personne d’autre, et que j’attendais qu’il vienne, et que j’allais essayer de l’amener dans ces sphères d’amour tout comme Hélène l’a fait avec vous, et je vais le faire aussi.

Bien sûr, je n’ai jamais eu d’expérience de ce genre, mais Hélène dit qu’elle va me montrer le chemin et cela très bientôt. Et maintenant, je veux lui dire qu’il ne doit pas être surpris si un soir, d’ici peu, il se retrouve avec moi et profite de mon amour et de mon bonheur.

Mais Hélène dit que s’il vient, elle le rencontrera aussi et lui dira des choses qui lui feront penser que je ne l’aime pas tant ; mais cela m’est égal qu’elle le fasse pourvu qu’il soit avec moi.

Il doit croire à ce que j’écris ici, car c’est vrai et nous aurons tout le plaisir que je peux lui promettre, et je sais qu’alors je serai si réelle pour lui qu’il n’aura plus jamais à se demander quel genre de fille est son âme-sœur. Il ne se souviendra peut-être pas plus que vous de son expérience, mais il restera dans sa mémoire une certaine conception de ce à quoi ressemble sa Mary, de sorte qu’elle sera aussi réelle pour lui que votre Hélène l’est pour vous.

Oh, quelle pensée glorieuse que de pouvoir l’avoir avec moi dans sa présence spirituelle réelle, et de pouvoir lui parler et lui permettre de me parler ! Ne serait-ce pas le paradis pour nous deux ! Mais je ne dois pas me lancer dans une telle rhapsodie, car si je le fais, je risque d’oublier certaines autres choses que je désire dire.

Dites-lui que je suis tellement avec lui et que lorsqu’il pense que je lui donne le signal, je le fais vraiment, et que même s’il ne reçoit pas le signal, je suis fréquemment avec lui. Et dites-lui aussi que plus je progresse dans le développement de mon âme et plus je reçois de l’Amour Divin dans mon âme, plus je l’aime. Essayez de le lui faire comprendre que, maintenant que je suis dans les Cieux Célestes, je sais qu’il ne sera pas laissé dans les sphères inférieures, car je ne pourrais pas être parfaitement heureuse sans lui, et que Dieu est trop bon pour me priver de sa compagnie.

Quelle chose merveilleuse que l’amour, et je ne parle pas seulement de l’amour du Père, mais du moindre amour de l’âme-sœur lorsqu’elle sait que son âme-sœur sur terre lui rend cet amour ; mais bien sûr, l’âme-sœur mortelle ne peut jamais aimer comme le fait l’âme-sœur dans les sphères supérieures. Je suis tellement heureuse ce soir que j’ai pu écrire pendant longtemps encore, mais je ne dois pas (poursuivre ?), bien que je vais ajouter un post-scriptum.

Je suis avec sa mère et je l’aime très fort, parce qu’elle aime tellement son fils, et nous parlons souvent du moment où il viendra nous rejoindre et fera partie de la famille des esprits rachetés, et où son foyer sera aussi le mien. Sa mère est un très bel esprit et ne connaît que l’amour, et bien qu’elle aime tous ses enfants sur terre, elle se sent plus proche de lui parce qu’il lui donne la possibilité de venir à lui et qu’il répond à ses pensées d’amour et de bonheur.

Son père s’intéresse aussi beaucoup à lui et est très proche de lui, il essaie de l’aider et de tourner ses pensées vers les choses supérieures de la vie sur terre ainsi qu’ici et, maintenant, il est ici en train de me dire que je dois lui faire savoir que lui, le père, est si heureux que les désirs et les aspirations de son fils soient si souvent tournés vers ces pensées qui lui permettront de progresser vers les délices qui ne viennent qu’avec l’Amour Divin du Père.

Eh bien, je dois m’arrêter maintenant ou vous penserez que je suis très égoïste et je ne veux pas que vous pensiez cela, car vous savez que je vous aime comme une sœur et je veux que vous croyiez que je suis un bon petit esprit, même si j’aime plus que certains esprits qui ne connaissent pas tant l’amour.

Je vous souhaite donc une bonne nuit, mais dites à mon cher de se préparer à se faire transporter un jour, en esprit, dans des champs de béatitude et de beauté que très peu de mortels visitent.

Alors, au revoir. Votre véritable amie et sœur, Mary Kennedy.