Par ordre Chronologique 1916

Pourquoi les hommes devraient-ils apprendre qu’ils ne doivent pas être laissés à eux-mêmes dans leur conception de ce que signifie la vie, et quelle est son importance dans la conception de de la création et de la destinée de l’homme

St Jean - reçu par James Padgett le 2 Juillet 1916, Washington, USA.

C’est moi, Jean.

Je viens ce soir pour partager une vérité qu’il est important pour pour l’humanité et pour vous de connaître. Je n’écrirai pas un très long message, mais ce que je dirai sera la vérité et chaque homme devrait le comprendre et la faire sienne.

Je n’écrirai pas sur un sujet qui vous a déjà été enseigné, mais je traiterai d’un sujet entièrement nouveau. Mon sujet sera : « Pourquoi les hommes devraient-ils apprendre qu’ils ne doivent pas être laissés à eux-mêmes dans leur conception de ce que signifie la vie et de son importance dans la conception de la création et de la destinée de l’homme ? »

Je sais que cela peut vous sembler un sujet étrange pour un message, mais c’est un sujet qui devrait intéresser tous les hommes qui savent que la vie sur terre est très courte et que l’éternité les prend dans son étreinte et ne leur permet plus jamais de devenir des créatures du temps.

L’homme vit, meurt et ne revit jamais plus selon le matérialiste, et il est comme l’animal brut sans avenir. Mais le spiritualiste, et par là j’entends ceux qui croient qu’il y a quelque chose de plus dans l’homme que le simple côté matériel, croit qu’il vit et ne cesse jamais de vivre, bien que le corps physique meure pour ne plus jamais être ressuscité en tant que corps.

Alors, selon que nous choisissons l’une ou l’autre de ces vues, le sens de la vie terrestre de l’homme prend un aspect très différent, et exige, pour mener à bien sa vie, des pensées et des actions très différentes. Bien sûr, si ce qu’on appelle la mort est la fin des choses, cet homme devrait penser ou se comporter comme le dit le vieux dicton : « mangez, buvez et soyez joyeux car demain vous mourrez », et avec cette mort vient l’oubli et le néant pour ne plus jamais être réveillé dans la conscience. Sa mission dans l’univers est accomplie, et il ne peut plus faire l’expérience des espoirs, des ambitions, des joies ou des peines qui furent les siennes en tant qu’homme vivant.

Cependant, si l’homme ne cesse jamais de vivre, alors ses pensées et sa conduite doivent être orientées vers l’accomplissement de ce qui lui assurera le meilleur avenir possible.

Les partisans des deux opinions savent que, lorsque la mort arrive, le corps physique ne peut plus être utilisé, et ceux qui croient en la continuation de l’existence savent qu’alors que le corps physique périt, l’homme doit avoir une autre forme ou corps dans lequel peut se loger la conscience de cette continuation de l’existence, et que ce corps doit être aussi réel que celui qu’il abandonne. Devant ce fait, l’homme, qui sait que la mort n’est pas une fin, cherchera, naturellement et nécessairement, à comprendre à quoi ressemble ce corps de la continuation de l’existence, et ce qui est nécessaire pour lui permettre d’obtenir ce corps et ainsi jouir de la vie dans l’éternité. Et ainsi, il ne se satisfera pas de savoir que ce corps est le simple corps d’esprit qui fut le sien pendant toutes les années de sa vie terrestre, mais il voudra connaître davantage quelle est la relation entre ce corps et la manière de vivre sa vie terrestre.

Je sais que de lui-même, l’homme ne peut à aucun degré découvrir cette relation, et qu’il doit dépendre des enseignements et des expériences de ceux qui ont fait l’expérience de la séparation de l’esprit et du physique pour comprendre cette relation.

Ayant fait cette expérience, je voudrais dire que le corps spirituel est, par lui-même, une création comme le corps physique, et qu’il n’existe que dans le but de préserver l’individualité de l’homme, de contenir et d’abriter son âme, tant sur terre qu’après qu’il soit devenu esprit.

Le sens de sa vie est alors qu’il est venu sur la terre simplement pour acquérir une individualité, et pour apprendre qu’en lui réside l’âme qui est son vrai moi, qu’il doit la chérir, l’éduquer et la nourrir avec les pensées supérieures et la bonté de sa création originelle ; et ne pas négliger les opportunités qui lui viennent pour ce développement.

Je sais que cela vous semble incohérent sans objet spécial en vue, mais vous vous trompez en pensant ainsi car l’objet sera bientôt vu. Mais comme vous n’êtes pas en état de continuer à écrire ce soir, je vais reporter mon écriture à plus tard.

Et confiant que vous ne vous sentirez pas enclin à rejeter le message, je vous souhaite une bonne nuit.

Votre frère en Christ, Jean.