Par ordre Chronologique 1916

Les merveilles, les bénéfices et les bénédictions apportées par l’Amour Divin de Dieu

Hélène Padgett - reçu par James Padgett le 8 Juin 1916, Washington, USA.

C’est moi, ta vraie Hélène. Ce soir, tout me paraît favorable à ce que je t’écrive le message promis, et je vais essayer. Bien sûr, tu dois t’attendre à y trouver quelques expressions d’amour, car je ne pourrais pas t’écrire si je ne te disais pas combien je t’aime, et combien je suis heureuse lorsque tu m’aimes et que tu veuilles que je sois avec toi.

Eh bien, mon chéri, je suis maintenant dans la (même) Sphère Céleste que ta grand-mère, mais pas à un niveau aussi élevé qu’elle, et je n’ai pas autant d’Amour Divin qu’elle. Cependant, mon bonheur est si grand que j’ai du mal à me rendre compte de ce qu’il signifie, et il est impossible de te parler des beautés de ma maison et de mon environnement. J’ai essayé, lorsque j’étais dans une sphère inférieure (Céleste), de te décrire ma maison, et je l’ai fait de façon très imparfaite, en ne te donnant qu’un aperçu de ce qu’elle était vraiment. Et maintenant, si tu pouvais multiplier cette description par cent, tu n’aurais aucune idée de la beauté et de la gloire de ma maison actuelle et des merveilles qui l’entourent.

Je souhaite si souvent que vous ayez des mots dans votre langue qui pourraient être utilisés pour décrire pleinement ce que cette nouvelle maison signifie pour moi, ou même celle que je viens de quitter. Cependant, comme vous ne les avez pas, tu devras te contenter de savoir que si tu prenais toutes les images de la Révélation et que tu y ajoutais la somme totale de toutes les belles descriptions de lieux, de maisons et de paysages que contient toute la gamme de ta littérature anglaise, tu n’aurais qu’une faible idée de ce qui existe vraiment. Et d’ailleurs, la grande progression de l’Amour que je possède et dont je jouis, et les beaux et aimants esprits saints que j’ai pour mes compagnons, font de cette maison qui est la mienne l’une des demeures du Royaume des Cieux dont Jésus a parlé dans la Bible. Seules les demeures dont il a parlé ne sont pas nécessairement comme celle que j’ai, car les demeures des Cieux Célestes varient selon le développement de l’âme de leurs occupants.

Je pense parfois qu’il y a quelques années, j’étais sur terre, sans grand développement de l’âme et avec très peu de connaissance des choses de Dieu ; et maintenant j’ai ce développement et cette connaissance des choses qui me conviennent pour ces glorieuses demeures des Sphères Célestes. Comme tout cela est merveilleux, et comme je remercie le Père pour sa bonté et sa miséricorde, et pour avoir donné à l’humanité un sauveur aussi aimant et glorieux que Jésus.

Et je n’oublie pas que tu as quelque chose à voir avec le fait que j’ai commencé ce grand voyage de progrès, car je me souviens que lorsque je suis venue vers toi, pour la première fois, les choses matérielles m’attiraient beaucoup, et mes appétits terrestres ne m’avaient pas quitté. Lorsque j’ai manifesté certains de ces désirs pour les choses matérielles, tu m’as réprimandé et tu as essayé de me montrer la voie vers les choses supérieures bien que je sache maintenant que tes conseils provenaient de tes conceptions purement mentales de ce que je devrais m’efforcer d’atteindre, car à cette époque tu avais très peu de connaissances des choses de l’âme et à peine un développement de l’âme.

Cependant la formation Chrétienne de ton enfance, et les conceptions qui t’étaient venues de ces instructions, t’ont appris que, dans le monde des esprits, il doit y avoir quelque chose de plus élevé et au-delà des simples conditions terrestres des hommes, où l’on peut trouver et vivre une joie plus pure et une vie plus heureuse. Ton amour pour moi était tel que tu désirais, si possible, que je trouve et possède ces choses. Je n’ai jamais oublié ce que tu m’as alors dit, bien qu’à l’époque je t’ai trouvé peu aimable et moins soucieux de mon bonheur. Mais il y a longtemps que je connaissais le motif qui a motivé ton conseil, et beaucoup de bonheur m’est venu de cette connaissance et de ce souvenir. Même une petite pensée d’amour et un désir sincère de la part du mortel pour l’esprit, lorsqu’il est dirigé dans le sens du progrès de l’âme, donne parfois un résultat plus grand que la conquête d’une ville, car cela signifie le salut d’une âme, qui a plus de valeur que toutes les villes de la terre réunies.

Et alors que j’écris ainsi, je souhaite dire que l’un des plus grands avantages, ou possessions qui peuvent venir à un mortel, est d’avoir une mère ou un mari ou une femme au sein de laquelle brille l’Amour Divin du Père, même si c’est très faiblement, car cette petite étincelle d’amour, à son propre degré, fait de cette âme une partie de l’essence Divine de l’Amour du Père. Son influence sur le possesseur fait qu’une atmosphère d’amour et d’aide est ressentie par tous ceux qui ont une relation avec un tel enfant, une telle femme ou un tel mari. Les instructions Chrétiennes, bien que mélangées avec des dogmes et des croyances qui peuvent tous être erronés, seront néanmoins bénéfiques, car elles contiennent des pensées qui peuvent éveiller l’âme à une condition qui laissera entrer une certaine partie de l’Amour supérieur, qui restera, bien que dormant, jusqu’au moment où quelque chose éveillera l’Amour dormant à l’action et à la vie.

Et ce bénéfice passe avec le mortel à la vie spirituelle, et l’influence des enseignements, ou plutôt des impressions, qui accompagnent la mère Chrétienne, etc., pour aider un tel esprit à réaliser sa véritable condition et à commencer sa progression vers l’atteinte des choses supérieures de l’âme. Aucune richesse ou position dont un mortel peut hériter ne peut égaler l’influence de cette petite étincelle dans la mère Chrétienne qui possède une certaine portion de l’Amour Divin ; et il n’y a personne d’aussi pauvre que l’esprit qui vient dans le monde des esprits sans aucun souvenir d’avoir, à un certain moment de sa vie terrestre, reçu dans son âme l’influence de cette petite étincelle.

Je dis donc que l’homme qui a une mère ou une épouse Chrétienne qui lui a appris, à un certain moment de sa carrière terrestre, à tourner ses pensées vers Dieu et à prier, même si cet homme abandonne, dans l’au-delà, ces pensées et ces prières, est un être très chanceux. En effet, dans la vie spirituelle, il a avec lui les souvenirs de sa vie terrestre et rien n’est perdu ; et parmi ces souvenirs se trouvera l’influence des enseignements de sa mère et de ses propres prières. Et s’il devra satisfaire aux lois de la compensation, ces souvenirs de ces pensées et de ces prières lui viendront tôt ou tard, et l’aideront dans sa progression vers des conditions plus élevées. Et tu dois te rappeler, comme il te l’a souvent été dit, que toutes les âmes finiront par atteindre les plans de purification de leurs amours naturels, ou les gloires des sphères où seul l’Amour Divin existe.

Après avoir commencé à recevoir dans mon âme cet Amour Divin, je suis devenue très anxieuse d’en intensifier la possession et mes progrès ont été très rapides, comme il me l’a été dit et, au fur et à mesure que je progressais de sphère en sphère, de nouvelles merveilles et un grand bonheur m’arrivaient, ainsi que la disparition de ces choses qui appartenaient à ma vie mortelle. Personne qui n’a jamais connu ces progrès ne peut comprendre ce qu’ils signifient, ni comment le bonheur augmente de même que les désirs. Pourtant, le fait étonnant est que, malgré ces désirs, le contentement de l’esprit est parfait et qu’il n’existe pas de souffrance, à cause de désirs qui ne sont pas encore comblés.

Comme tu le sais, lorsque je suis entrée dans le monde des esprits, j’ai été accueillie par ta mère et d’autres personnes, et toute la peur ou la confusion qui découle habituellement du changement que la soi-disant mort apporte à l’esprit m’a quittée. En fait, elle n’est jamais venue à moi, et j’ai été aussi tendrement entourée que tu peux le concevoir, et toujours par la suite. Bien que je n’aie pas pu aller chez ta mère, elle et d’autres personnes ont été avec moi assez souvent pour me préserver de beaucoup d’obscurité et de souffrance, bien que j’aie connu un peu d’obscurité et de souffrance. Mais l’influence de leur amour était avec moi, et elles m’ont parlé sincèrement et avec amour du Grand Amour du Père, et de la façon dont je pourrais l’obtenir et devenir heureuse, et commencer ma progression. Ton père est aussi venu me voir, avec ses encouragements et son aide, et m’a montré que de moi dépendait, dans une certaine mesure, ma capacité à entrer dans la lumière. Il était si bon et si gentil avec moi que je l’ai tout de suite aimé, bien que je ne l’aie jamais rencontré durant ma vie terrestre.

Et d’après tout cela, tu te demandes si je ne suis pas restée très longtemps dans les plans inférieurs. Je te dis que l’amour, la tendresse et l’influence des beaux esprits aimants qui ont un peu de l’Amour de Dieu dans leur âme sont des choses qui peuvent éloigner la terreur de la mort et rendre presque heureux un esprit qui vient de quitter son foyer mortel. Et si seulement les hommes pouvaient se rendre compte du fait qu’en essayant d’introduire dans leur cœur de bonnes pensées et des désirs d’amour pour que ces beaux esprits puissent être attirés par eux, leur entrée et leur réception dans le monde des esprits seraient la source si ce n’est du bonheur, d’au minimum la libération de la peur et de la solitude. Je conseille donc à tous les mortels de vivre de manière à attirer des amis du côté des esprits qui peuvent venir à eux en ces temps de grands changements, et de les réconforter et les aider. Je ne veux pas dire par là que ces esprits de mortels n’auront pas à endurer les ténèbres et les souffrances que les conditions de leur âme exigent qu’ils endurent, mais leur entrée dans le monde des esprits se fera comme je le dis.

Eh bien, mon chéri, j’ai écrit une assez longue lettre et tu dois être un peu fatigué, cependant je dois continuer à t’écrire et à te dire que tout ce bonheur dont j’ai parlé peut être le tien, et en tant qu’âme-sœur, je crois et je sais presque qu’il le sera. Tant que tu seras mortel, peu importe le nombre d’années, tu auras avec toi mon amour et mes désirs pour ta venue, et mes prières au Père pour une grande effusion, sur toi, de Son Amour Divin. Et en plus de tout cela, tu sais que tu as autour de toi les amours de ceux qui sont plus élevés que moi, et qui possèdent tellement plus de cet Amour Divin. Oh, ce sera un jour heureux pour moi lorsque tu me rejoindras, et je sais que toi aussi tu seras heureux. Pense simplement que lorsque tes yeux se fermeront dans ce que les prédicateurs appellent le dernier sommeil, je serai avec toi, et lorsque tu te réveilleras, je serai avec toi, et la seule chose que u remarqueras, à ton éveil, sera mes yeux, si remplis d’amour et de joie, que tu voudras presque mourir de nouveau juste pour le plaisir de connaître l’éveil.

Je me souviens que lorsque, sur terre, tu trouvais mes bras très beaux, tu aimais les avoir autour de toi et tu te croyais heureux. Cependant, lorsque tu me rejoindras, tu trouveras des bras tellement plus beaux qui t’accrocheront à une poitrine dont tu ne peux pas rêver, et des yeux qui te regarderont avec tant d’amour et de bonheur que tu sauras, pour la première fois de ta vie, ce que signifie le bonheur. Ensuite, lorsque je te dirai que je suis tout à toi et que plus jamais la mort cruelle, comme elle est appelée, ne nous séparera, que seul l’amour, pur et désintéressé, sans jamais mourir, sera à nous sans que la jalousie ou la lassitude ne l’atténuent ou ne le perturbent, tu te demanderas si tu es vraiment réveillé de ce dernier sommeil ou si tu ne fais que rêver. Mais alors, je te donnerai un long et doux baiser d’amour et tu sauras qu’il est bien réel.

Oh, mon Ned, je t’aime et je veux que tu m’aimes de tout ton cœur ! Le temps ne sera pas long maintenant, jusqu’à ce que nous soyons ensemble dans notre vie spirituelle, lorsque tes soucis et tes inquiétudes de la vie ne te dérangeront plus. Mais, mon chéri, tu dois prier le Père pour un plus grand afflux de Son Amour Divin et de Ses bénédictions, car du développement de ton âme dépend notre vie commune continue, et le progrès.

Je serai avec toi, cette nuit, pendant ton sommeil, et je suis tellement remplie d’amour que je sais que j’appellerai ton esprit depuis ton corps et que je le porterai avec moi vers des plans plus purs, où nous pourrons, pendant quelques instants, jouir de la béatitude de la vie commune, sans l’encombrement de ton corps. Tu ne t’en souviendras peut-être pas à ton réveil, mais je le saurai et je t’en parlerai la prochaine fois lorsque je t’écrirai.

Alors, mon chéri, donne-moi mon baiser de bonne nuit.

Ta vraie et bien-aimée Hélène.