Par ordre Chronologique 1916

Quel est l’intérêt de croire au sacrifice de Jésus sur la croix pour le salut du péché ?

St Luc - reçu par James Padgett le 4 Juin 1916, Washington, USA.

C’est moi, St. Luc, qui fut l’auteur du troisième Évangile. Ce soir, je désire écrire un court message sur la question : « Quelle est l’utilité de croire dans le sacrifice de Jésus sur la Croix comme le salut du péché »

Je sais que cette croyance est à la base de la prétendue religion Chrétienne et qu’elle est la pierre angulaire de la plupart des églises, comme elles existent maintenant, mais comme cette croyance est fausse et n’accomplit pas le but qu’elle prétend, je dois déclarer l’inutilité totale d’une telle croyance et le grand tort qu’elle cause à l’humanité.

Une chose est rendue par ses qualités internes. Je veux dire par là, que les ingrédients de sa composition font ce qu’elle est vraiment, et ces ingrédients ne peuvent pas fournir, sauf s’ils l’ont en eux-mêmes, une existence à ces qualités et afin de donner à cette composition seulement ce qui est nécessaire et requis pour produire la chose dans sa véritable substance.

Ceci s’applique aux choses de l’âme et, à moins que les qualités de l’âme soient de nature à éliminer les éléments du péché et tout ce qui empêche cette âme d’entrer en harmonie avec les lois de Dieu, cette âme restera dans le péché et la séparation d’avec la nature Divine du Père.

L’âme dans chaque individu est une entité, qui est distincte et séparée de l’âme de tous les autres hommes et dépend, pour ses qualités, non de ce qu’un autre homme peut faire ou ne pas faire, mais de ce qui fera ses qualités, ou lui donnera les mêmes qualités que celles de cette chose qui est désirée ou recherchée, comme une acquisition nécessaire dans la réalisation de la substance de ce qui est possédé et que vous souhaitez similaires.

Selon la croyance dont je parle, le sacrifice mentionné permet le salut de l’homme en visant à apaiser la colère de Dieu et la levée de la condamnation en vertu de laquelle il était souffrant. En accomplissant un tel acte, l’homme est devenu une nouvelle créature en ce qui concerne les qualités de son âme et a reçu les qualités qui lui sont nécessaires pour la rendre identique au Père. Par conséquent, il (l’homme) n’a besoin de rien d’autre pour être entièrement délivré de ce péché, et des exigences de Dieu – le sacrifice est suffisant pour parvenir à ces résultats.

Mais comme nous vous l’avons dit, et comme l’affirment même les disciples ou les possesseurs de ces croyances, l’Amour est ce qui est absolument nécessaire pour réaliser l’union entre Dieu et l’homme, et cet Amour doit demeurer dans l’âme de l’homme ainsi que dans le sein du Père, en attente de son effusion sur l’homme.

Il peut être obtenu que par la recherche sincère de la part de l’homme, et il n’y a aucune autre possibilité pour l’obtenir. Le sacrifice ou l’effusion de sang ne permet pas l’arrivée de cet Amour dans l’âme des hommes, et le simple fait, même si c’était vrai, qu’un Dieu en colère ait été apaisé, qu’une dette ait été payée, qu’un mortel ait été racheté ne permettrait pas à cet Amour de faire partie de l’âme des hommes.

Je sais qu’on affirme que ces faits, en quelque sorte mystérieux, réconcilient l’homme avec Dieu et permettent ainsi l’acceptation de l’homme par Dieu, et que, lorsque cela est accompli, tous les péchés et la dépravation de l’âme de l’homme sont immédiatement effacés des qualités de son âme. L’âme est alors parfaite et dans une condition qui lui permet d’être d’une nature identique à celle du Père.

Mais ce raisonnement présente une difficulté liée au fait que Jésus et Dieu sont les seuls qui participent à cette grande œuvre de la rédemption, l’homme n’a pas besoin de faire quoi que ce soit, sauf de croire que le sacrifice est suffisant pour provoquer son salut complet et tout ce que cela signifie.

Cette croyance dans l’efficacité du sacrifice ou de l’écoulement du sang pour rendre une âme pécheresse pure, ou devenir une participante de la nature Divine du Père, n’a jamais été clairement expliqué par les enseignants du Christianisme, et ne peut pas l’être pour la simple raison que le sacrifice ne permet pas d’atteindre ce salut. Aucun homme, même pas Jésus, ne peut faire le travail d’une autre personne ou pour une autre, de façon à produire les résultats nécessaires pour assurer la réconciliation mentionnée.

On prétend que Jésus est mort pour sauver tous les hommes de leurs péchés, ou que celui qui croit au nom de Jésus doit être sauvé de ses péchés. Mais encore une fois, la question est, comment – de quelle manière ? Peut-on prétendre que sa mort rendit les impurs plus propres, même s’il croyait que c’était le cas ? Est-ce que son sang versé sur le Calvaire peut purifier l’âme de tout homme ? Je sais qu’on déclare qu’il le fait de façon un peu mystérieuse, mais personne n’explique comment. Est-ce qu’aucun des grands théologiens peut vous expliquer par quel processus mystérieux ce sang opère sur la Miséricorde ou l’Amour de Dieu, afin que le pécheur soit sauvé de ses péchés ou des sanctions dues à la violation des lois de Dieu ? Je sais qu’ils ne le peuvent pas, et, pour la même raison que précédemment indiqué, le sang n’accomplit pas ces résultats. Alors, quel est l’intérêt d’accepter cette croyance quand elle ne peut pas être comprise ou expliquée et est la plus aveugle des croyances aveugles des mortels ?

Non, aucun sacrifice de Jésus, aucune effusion de son sang et aucune expiation du fait d’autrui comme on l’appelle, ne peut sauver une âme humaine du péché, ou permettre la réception de l’Amour du Père, ou permettre qu’elle devienne une participante de la Nature Divine. Nous vous avons déjà, dans des messages précédents, déclaré et expliqué ce qui est la seule source de salut des hommes. Je ne le répéterai pas ici, mais je dirai seulement « à moins qu’un homme naisse de nouveau, il n’entrera pas dans le Royaume des cieux. » Rien n’est moins suffisant et rien ne peut-être ajouter qui puisse apporter de quelque façon le salut de l’homme.

Je n’écrirai pas plus ce soir, car ce que j’ai dit devrait amener les hommes à réfléchir et à comprendre sur quels fondements erronés et infondés, ils se tiennent lorsqu’ils s’appuient sur la foi dans le sacrifice de Jésus pour les sauver de leurs péchés.

Avec mon amour et mes bénédictions, je vous souhaite une bonne nuit.

Votre frère en Christ, Luc.