Par ordre Chronologique 1916

Flavius Josèphe – La création des premiers parents. Différence dans leurs qualités, égalité dans leur relation envers Dieu

Flavius Josèphe - reçu par James Padgett le 3 Juin 1916, Washington, USA.

title

Je suis Flavius Josèphe.

Je viens ce soir pour écrire quelques lignes sur un sujet qui pourrait vous intéresser, car j’ai observé récemment que vous avez lu mon Histoire des Juifs, et il y a certaines choses dans ce livre qui doivent être corrigées. Je ne veux pas dire que je désire corriger tout le livre, mais certaines faits que vous avez lus.

Eh bien, vous remarquerez que j’ai tenté de parler de la création du monde et de l’homme, et que ce que j’ai dit est tiré de l’Ancien Testament, et que j’ai un peu développé ce qui est contenu dans la Genèse. Mon travail n’est pas entièrement tiré de l’Ancien Testament, car, à l’époque de ma vie terrestre, il y avait d’autres livres traitant de ce sujet qui avaient autant de crédibilité que l’Ancien Testament, et c’est à partir de ces livres que j’ai obtenu beaucoup d’informations contenues dans mes écrits.

Mais ce que j’ai écrit, j’ai pensé que c’était la vérité. Cependant, je remarque maintenant que, dans de nombreux détails, ce n’est pas la vérité et qu’il ne faut pas l’accepter comme telle. La description de la création de l’homme n’est pas en accord avec les faits, et l’histoire telle qu’elle est racontée dans l’Ancien Testament, et par moi, n’est pas l’histoire vraie d’une telle création. Je n’ai pas le temps de corriger en détail les erreurs contenues dans ces descriptions, sauf que je souhaite dire quelques mots sur la création de l’homme et aussi sur sa chute.

Il ne fut pas formé à partir de la poussière de la terre, mais à partir des éléments qui existaient dans l’univers et d’un ordre différent de la simple poussière de la terre ; il fut ainsi créé par Dieu dans le but de former le simple corps physique de l’homme. Les deux personnes appelées nos premiers parents ont été créées en même temps, et non pas l’une à partir de la côte de l’autre. Par conséquent, l’homme et la femme sont égaux dans leur dignité et dans la relation qu’ils entretiennent avec Dieu, et l’un a autant d’importance aux yeux de Dieu que l’autre. L’un a été créé plus fort, physiquement, que l’autre, et a également reçu une mentalité plus forte, dans l’exercice des pouvoirs de raisonnement, et le fonctionnement des organes physiques du corps. Et l’autre, bien que plus faible dans ces particularités, a plus reçu une nature spirituelle et émotionnelle ainsi qu’une intuition par laquelle elle pouvait comprendre l’existence des choses aussi précisément, et plus rapidement, que l’homme par l’exercice de sa capacité de raisonnement. L’un était comme l’autre en ce qui concerne les dons accordés, et ensemble, ils formaient le couple parfait – mâle et femelle ils ont été créés, avec des fonctions et des devoirs divers à accomplir dans le fonctionnement parfait des lois de Dieu.

Tous les deux possédaient le pouvoir et l’amour, et aucun d’entre eux n’a été fait supérieur à l’autre, et l’un ne devait pas être soumis à l’autre, et, s’il n’y avait pas eu leur chute, la femme n’aurait jamais été soumise à l’homme.

Lorsque la désobéissance a eu lieu et que la chute s’en est suivie, les qualités spirituelles, dans une large mesure, leur ont été enlevées, et les qualités animales, comme on peut les appeler, se sont affirmées. Le mâle a ressenti sa supériorité en raison du fait qu’il possédait une plus grande quantité de ces qualités animales et la femelle est devenue subordonnée et a continué à l’être ultérieurement. En effet le mâle, ne possédant pas ces qualités spirituelles dans la mesure où sa compagne les possédait, et n’étant pas en mesure de réaliser leur existence dans sa compagne, a pensé que le physique était supérieur. Et, comme il possédait dans une plus large mesure que sa compagne ces traits physiques, il a pensé qu’il était supérieur et a ainsi affirmé sa supériorité. La femme observant l’existence de cette supériorité physique s’est soumise à l’homme et continue actuellement à le faire.

Au fur et à mesure que l’homme a dégénéré, cette domination de l’homme s’est intensifiée et, dans certaines parties de la terre, la femme n’est devenue rien de mieux aux yeux de l’homme dominant qu’un des animaux inférieurs.

Cette dégradation s’est poursuivie jusqu’à ce que l’homme atteigne le point le plus bas de sa dégénérescence, et, lorsque le tournant s’est produit, les qualités de la femme ont été plus reconnues, mais très lentement, et, pendant des milliers d’années, cette inégalité a continué, et l’homme est resté le maître. Au fur et à mesure que l’homme a évolué à partir de cette condition inférieure, que les qualités morales ont commencé à pénétrer davantage dans sa conscience, que la nature animale est devenue moins dominante, la condition de la femme a commencé à s’améliorer. Au fur et à mesure que l’éducation est entrée dans la vie et les pratiques des hommes, les possibilités de la femme se sont étendues, et elle a été de plus en plus reconnue comme approchant l’égalité de son compagnon. Dans certains pays de la terre, son égalité a été reconnue, mais pas dans beaucoup d’autres.

Les Juifs reconnaissaient l’égalité de la femme dans toutes les questions relatives à la maison ou à la vie domestique, mais ont continué la distinction qui existait antérieurement en ce qui concerne les affaires publiques et les qualités de l’esprit. Ils n’ont même pas autorisé les femmes à développer leurs facultés mentales et elles ont appris qu’elles étaient des choses appartenant à l’homme, dans toutes les questions relatives à l’état ou à la religion de la race.

En conséquence de ce cours de la vie, la femme a développé ses qualités spirituelles dans une plus large mesure ; son raffinement, sa nature émotionnelle et son sens de l’amour ont dépassé, dans une large mesure, ceux de l’homme, et elle est devenue, dans son âme, plus proche de l’image du Divin.

J’ai remarqué que ce progrès s’est poursuivi au fil des années, et maintenant, dans certaines nations de la terre, l’égalité de la femme a été reconnue, malgré le fait que les lois de ces pays ne lui permettaient pas d’exercer les mêmes droits que l’homme, car elle n’est son égale qu’à la maison ou dans la vie sociale.

Mais un temps viendra où elle sera reconnue, comme son égal en chaque détail, par l’homme, non seulement au niveau individuel, mais aussi au niveau des lois créées par l’homme, et il apparaîtra qu’elle sera sa supérieure en matière de spiritualité.

A l’approche du temps où l’homme va regagner son ancien état de pureté et d’harmonie avec les lois de Dieu, les qualités spirituelles s’affirmeront, l’animal deviendra subordonné, et la femme se tiendra devant Dieu et l’homme comme son égal, et supérieure dans ces qualités d’âme. En effet, au commencement, dans cette particularité, elle était sa supérieure ; mais cette supériorité existait seulement afin que ce qui faisait défaut à cet égard chez l’homme soit fourni par la femme, et que le couple parfait fut formé.

Vous pouvez penser qu’il s’agit d’une digression par rapport à ce que j’avais l’intention d’écrire, et c’est le cas, mais j’ai pensé que c’était l’occasion de dire à l’humanité l’avenir des deux parties intégrantes de la parfaite création de Dieu.

Je n’écrirai plus ce soir, mais prochainement je reviendrai et j’écrirai. Alors, avec mon amour, je vous dirai bonne nuit.

Votre frère en Christ, Flavius Josèphe.