Par ordre Chronologique 1916
Une cousine de M. Padgett écrit sur sa joie dans la troisième sphère
Alice - reçu par James Padgett le 16 Mai 1916, Washington, USA.
Permettez-moi d’écrire quelques lignes. Je suis votre cousine Alice, et cela fait longtemps que je ne vous ai pas écrit. Comme je vous ai vu il y a quelques nuits lorsque vous avez parlé à Mame à l’exposition j’ai, depuis, un grand désir de vous écrire et de vous dire quel est maintenant ma condition et combien je suis heureuse. La mère de Marie et moi étions avec elle à ce moment-là et nous vous avons vu lui parler et nous vous avons entendu lui dire que vous aviez récemment reçu une lettre de sa mère. Bien sûr, elle y croit à peine mais, au fond d’elle-même, elle a le désir qu’il en soit ainsi car elle aimait beaucoup sa mère lorsqu’elle était sur terre, et elle pense, maintenant, très souvent à elle.
Eh bien, je suis toujours dans la Troisième Sphère, mais je suis tellement heureuse, j’ai une si belle maison, un si bel environnement, et de beaux et bons associés. Je n’ai jamais conçu sur terre un tel bonheur ou une telle maison, et de tels compagnons. C’est un long rêve de joie et de libération du péché et de l’agitation. Je veux dire que je n’ai plus rien pour me rendre malheureuse comme je le fus sur terre. Je prie encore le Père pour plus d’Amour, car Hélène et votre mère viennent souvent à moi et me disent que je dois continuer à prier afin de pouvoir progresser vers les sphères supérieures où se trouve un beaucoup plus grand bonheur. Et elles m’aident beaucoup. Et quels beaux esprits elles sont ! Hélène semble m’aimer tellement et être tellement remplie de l’Amour Divin.
Vous pensiez qu’elle était belle sur terre, mais vous devriez la voir maintenant ! Vous n’avez tout simplement aucune conception de sa beauté, et même si je pouvais écrire pendant une année entière en essayant de vous la décrire, je ne pourrais pas réussir et vous ne comprendriez pas. Comme je suis reconnaissante qu’elle soit venue à moi avec son amour et m’ait montré le chemin vers ce Ciel de la Béatitude. Oh, c’est merveilleux de savoir qu’il y a un Ciel et que je mange ses fruits et que je bois à sa rivière de vie. Je ne dois pas écrire plus longuement.
Tante Marie progresse beaucoup. Elle n’est pas encore avec moi, mais elle est très heureuse et libre de toutes les ténèbres et de toute souffrance, et elle a un peu de l’Amour du Père dans son âme et sait comment prier et elle le fait. Elle va bientôt progresser et ensuite je la verrai davantage. Priez donc pour nous deux afin que nous puissions obtenir davantage de l’Amour Divin.
Je vais m’arrêter maintenant, mais d’abord je veux vous dire combien j’aime vous écrire et combien je vous aime.
Alors, avec tout mon amour, je vous souhaite une bonne nuit.
Votre propre vraie cousine, Alice.