Par ordre Chronologique 1916

Luc – Ce qu’un homme ou une femme doit faire pour retrouver la pureté d’âme et d’amour que possédaient les premiers parents. La doctrine du péché originel est un mensonge hypocrite

St Luc - reçu par James Padgett le 27 Avril 1916, Washington, USA.

Je suis là, Luc.

Je ne vous ai pas écrit depuis un certain temps et j’ai le désir d’écrire un court message ce soir sur le sujet : « Ce qu’un homme doit faire pour retrouver la pureté d’âme et d’amour que possédaient les premiers parents – je veux dire en tant qu’homme ne possédant que l’amour naturel. »

Eh bien, en premier lieu, il devrait se rendre compte qu’il est une créature parfaite de Dieu, et que ses péchés et ses maladies ne sont que le résultat de ses propres pensées et des qualités qu’il a héritées, au fil des générations, de ses ancêtres qui ont vécu sur terre.

Il n’a pas besoin de supposer que ces péchés et désirs sont inhérents à sa création ou en font partie, car ils ne le sont pas, mais sont simplement des accrétions qui se sont fixées sur lui en raison des pensées qu’il a eues, et du cours de la vie qu’il a mené. Lorsqu’il change ces pensées, cela entraînera nécessairement un changement dans sa manière de vivre, il trouvera alors qu’il peut progresser vers la condition de l’homme parfait.

Je sais que beaucoup de ces pensées sont si profondes qu’elles semblent presque faire partie de sa nature même, et ne peuvent être éradiquées que par la mort de son corps physique. Cependant ce n’est pas vrai, car l’homme, même dans la pleine vigueur de sa virilité, et possédé de tous les appétits et désirs qui découlent de l’indulgence pervertie de ces désirs, soit de sa part, soit de la part de ces ancêtres, peut se libérer de ces désirs et devenir un homme n’ayant que des pensées de bonté et des désirs pour les choses qui sont en harmonie avec la nature de sa parfaite création.

Cela, je le sais, semble à l’homme une chose impossible et, ainsi pensant, il n’essaie pas d’accomplir ce que je dis qu’il peut accomplir et n’essaie pas de se libérer de ces péchés et de ces appétits contre nature. La croyance, presque universelle, dans le péché originel a amené les hommes, tout au long des âges, à penser qu’une telle tâche est sans espoir, qu’ils pensent et agissent seulement en accord avec les appétits et les désirs que Dieu a implantés dans leur nature. Aussi longtemps qu’ils se livrent à ces pensées et désirs d’une manière modérée ou respectable, ils ne font donc pas ce qui est contraire à la volonté de Dieu ou à leur propre nature.

Mais cette doctrine du péché originel est un mensonge moqueur et condamnable, et plus vite l’homme se rend compte qu’il s’agit d’une fraude et d’une tromperie, plus vite il pourra se débarrasser de ce qui l’a placé dans son état actuel et l’y a tenu, pour ainsi dire, pieds et mains liés. Cette subordination passive à cette croyance ancienne, et toujours récurrente, est ce qui empêche l’homme de commencer à progresser vers la réalisation de cette condition, qui est la pureté, la santé et l’homme parfait.

L’homme doit refuser et ne plus se soumettre à cette croyance, qui, malheureusement, est encouragée par les enseignements des églises orthodoxes afin de soutenir et de forcer leurs croyances et dogmes, et de montrer à l’homme qu’il ne doit pas être considéré comme digne de la miséricorde du Père, et ne peut obtenir cette miséricorde et être soulagé de la grande colère et du châtiment que Dieu lui a préparé, à moins qu’il ne croie et ne reconnaisse qu’il est un homme dépendant et perdu, indigne de la faveur du Père, ou de l’aide des instruments que le Père utilise pour aider les hommes à regagner leurs biens perdus.

Si seulement les hommes pensaient, et en pensant, réalisaient qu’ils sont de chers enfants du Père et de Sa plus haute création, qu’Il valorise avant tout Ses créatures et qu’Il veut qu’ils sachent qu’ils sont des êtres aux qualités et possibilités si merveilleuses, il serait alors venu à eux un sens dominant et convaincant de ce qu’ils sont vraiment, et qu’il est nécessaire pour eux d’affirmer leurs droits en tant que telles créatures exaltées du Père, ils réaliseraient alors qu’ils sont maîtres du péché et de la maladie, car ils en sont les créateurs.

Quand les hommes assumeront une telle position et deviendront détenteurs d’une telle connaissance, ils trouveront qu’ils ont un pouvoir merveilleux en tant que créatures du Père et ils réaliseront qu’ils sont maîtres du péché dont il faut se débarrasser.

Que les hommes réfléchissent un instant, et qu’ils sachent que Dieu ne désire pas que sa plus grande créature devienne ou soit moins que l’être parfait qu’Il a créé. Il n’est pas flatté et n’a aucun plaisir à penser que l’homme est dégradé et déchu de sa création parfaite, et que, pour se relever, il doit croire que Dieu peut montrer sa puissance en le sauvant de sa condition basse et désespérée. Non, Dieu n’est pas satisfait que l’homme adopte une telle attitude, et il n’a pas besoin d’une telle condition impuissante de l’homme pour montrer Sa puissance ou se réjouir de ce que les enseignements de ces orthodoxes impliquent, Sa vanité, ce qu’Il n’a pas.

Dans ce contexte particulier, l’homme doit trouver son propre salut, mais ce sera une tâche difficile tant qu’il continuera à croire et à agir selon cette croyance, qu’il est une créature du péché originel, et que Dieu, au commencement, n’a pas réussi à faire de lui l’homme parfait. Par conséquent, maintenant, seul Dieu peut remédier à ce qui a manqué dans Sa création, l’homme de lui-même ne peut rien faire. Tout ce qu’il a à faire est d’attendre que Dieu soit disposé à le recréer et ainsi prendre de sa nature même cette grande malédiction du péché originel. Voyez la grande fatalité d’une telle croyance et comment elle tend à faire de l’homme un esclave et obéissant à cette fausse croyance en ce fléau du péché originel.

Dieu a donné à l’homme dans sa création, la grande puissance de la volonté et le droit à son exercice illimité, sous réserve seulement des peines d’un exercice illicite. Par l’exercice de cette volonté l’homme a créé le péché et la maladie et est devenu dépravé et déchu, et le possesseur de fausses croyances quant à la perfection de sa nature. Par l’exercice de cette volonté, l’homme, lui-même, doit se racheter de cette condition de dépravation et de fausse croyance, et redevenir l’homme parfait – la création entièrement parfaite de Dieu.

Comme l’homme était au commencement le fils parfait de Dieu, et par sa propre volonté a créé son propre et unique diable, ainsi il doit par cette même puissance tuer ce diable et redevenir le fils parfait. Il doit croire et déclarer, et montrer la sincérité de ses croyances par ses actes et sa vie, qu’il est un fils parfait du Père – n’ayant pas besoin d’une nouvelle création.

J’ai écrit ceci pour montrer ce qu’était l’homme au commencement, et ce qu’il est réellement et vraiment maintenant ; bien que couvert de péché, de maladie et de fausses croyances. Pour récupérer ce bien perdu ou, mieux, cette condition, il découvrira qu’en cherchant et en apprenant et en agissant sur plusieurs des préceptes moraux de la Bible et d’autres écrits dits sacrés, il sera grandement aidé et renforcé dans ses efforts. Mais surtout, il doit comprendre et croire, avec la conviction de la connaissance, qu’il est la création la plus haute et la plus parfaite de Dieu.

Maintenant, d’après ce que j’ai dit, il ne faut pas en déduire que l’homme est son propre Dieu, et qu’il n’a pas besoin d’un Père tendre et aimant qui s’intéresse à lui et soit toujours prêt à l’aider chaque fois qu’il demande sérieusement et sincèrement l’aide de ce Père. L’homme est toujours dépendant de Dieu ; mais cette dépendance n’est pas reconnue par Dieu à moins que l’homme ne la reconnaisse d’abord et, par ses désirs et ses pensées, montre au Père qu’il a besoin de son aide.

Cela peut paraître incroyable, mais l’homme a été créé si autonome dans l’exercice de son libre arbitre, en ce qui concerne aussi bien les pensées que les désirs spirituels et matériels, que Dieu n’intervient jamais pour le contraindre. Le principe de « quiconque veut » doit être exercé par l’homme avant que le Père n’intervienne. Mais quand il est exercé, il intervient, et ne refuse ou ne manque jamais de répondre à la sollicitude sincère de l’homme.

Dieu aide l’homme dans son rétablissement de l’état de fausses croyances et de dégradation, que j’ai mentionné. Son amour ombrage les hommes, et Ses instruments sont toujours prêts et attendent de répondre à Sa sollicitation pour qu’Il les aide à sortir de leur condition de péché, de maladie et de fausses croyances ; car, comme je vous l’ai écrit ailleurs, dans l’univers de Dieu, il doit y avoir une harmonie parfaite, et l’homme présent, en ce qui concerne sa propre création d’inharmonie, n’est pas dans cette harmonie. En fin de compte, l’homme, tous les hommes, redeviendront l’homme parfait.

Bien sûr, vous comprendrez que ce que j’ai écrit ne s’applique pas aux fils de Dieu rachetés qui reçoivent la Nouvelle Naissance et deviennent des participants de la nature Divine du Père car, dans leur cas, l’homme parfait est absorbé dans l’ange Divin.

J’ai écrit plus longtemps que prévu, mais comme le thème est à la fois intéressant et important, j’ai pensé qu’il valait mieux écrire comme je l’ai fait.

Je vais maintenant vous souhaiter bonne nuit et vous laisser mon amour et mes bénédictions.

Votre frère en Christ, Luc.