Par ordre Chronologique 1916
Carlisle, un vieil ami de M. Padgett, demande son aide pour sortir de l’obscurité
John G Carlisle - reçu par James Padgett le 7 Mars 1916, Washington, USA.
C’est moi John G. Carlisle.
Je suis l’esprit qui vous a écrit une fois auparavant et je veux simplement dire, ce soir, que je suis en meilleure forme que je ne l’étais alors et que je ne suis pas dans tant dans l’obscurité, cependant je souffre et je paie la pénalité pour mes péchés.
Les conseils que vous m’avez donnés et l’aide que j’ai reçue de M. Riddle m’ont été très bénéfiques, et j’espère, qu’un jour, je pourrai entrer dans la lumière et être libre de mes souffrances.
Si seulement je pouvais avoir foi en ce que lui et d’autres bons esprits me disent, je crois que je serais bientôt dans une bien meilleure condition, mais, d’une manière ou d’une autre, je ne semble pas être capable d’avoir cette foi. Mes vieilles idées me collent à la peau, et, bien que je réalise que beaucoup d’entre elles sont fausses, elles s’accrochent à moi et me retiennent dans les ténèbres et les souffrances. Cela peut vous sembler étrange, mais c’est un fait. Les croyances sont très belles en substance et en force lorsqu’elles sont fixées dans l’esprit d’un homme par de longues années de consentement et d’accueil, et c’est mon cas.
Comme vous le savez peut-être, mes appétits animaux (appétits pour la chair) étaient forts et je leur ai donné libre cours, et, pour soulager ma conscience, j’ai embrassé certaines croyances qui, telles que je les ai vécues et encouragées, sont devenues des réalités pour moi. Maintenant elles sont devant moi, comme un mur de brique et, rarement, ne m’offrent une porte pour les transcender ou les dépasser. Mes amis que vous m’avez amenés essaient de m’aider, et parfois je sens que ce qu’ils me disent doit être vrai. Mais alors vient le temps des longues années de croyance, et je perds le bénéfice de l’influence que j’ai pu avoir reçue de ces esprits que je vois si beaux et si heureux.
Je ne comprends pas cette énigme, et, parce que je ne le fais pas, je pense, parfois, que ce que je pense, ce que je vois dans les autres, ne sont que des hallucinations de mon propre esprit. Et puis, encore une fois, ces influences me viennent avec une telle force que je pense que je dois me détacher de cette chaîne de croyances et voir la lumière comme ils la voient. Mais la lutte est dure et les progrès lents. Je vous dis que si je pouvais revenir dans ma vie terrestre, je sais que ma vie ou plutôt la façon dont je l’ai vécue serait très différente, mais il est trop tard maintenant et je dois me battre ici, et c’est dur.
Ce qui me donne le plus d’espoir, c’est que, bien que Riddle n’ait pas été un homme aussi mauvais que je l’étais sur terre, il n’était qu’un simple homme sans prétention particulière de bonté et, maintenant, je le vois comme un bel esprit heureux, et il dit que ce n’est pas en raison de sa bonté inhérente, mais parce qu’il a reçu à un certain degré ce qu’il appelle l’Amour Divin ; il me pousse à croire en cet Amour et à ouvrir mon âme à son afflux. C’est peut-être vrai, mais je n’arrive pas à comprendre ce qu’il veut dire, ni à trouver le moyen d’ouvrir mon âme comme il me le conseille.
Mais, je le sais, il m’a donné de l’espoir, et je fais parfois l’effort de suivre ses conseils, et je prie même, mais je crains que ma foi ne soit pas très forte, bien que je remarque que, lorsqu’il est avec moi, je semble avoir plus de pouvoir pour faire cet effort que lorsque je suis seul. Et il est aimable avec moi, car il vient assez souvent, et, parfois, il est accompagné par un esprit merveilleusement beau qu’il dit être votre femme, et elle semble avoir tellement d’amour avec elle. Je dis qu’elle vient avec lui, et lorsqu’elle vient, son influence est merveilleuse et il m semble plus facile de quitter mes vieilles et malfaisantes pensées et d’entrer dans la lumière qu’à tout autre moment. Et elle me parle avec tant d’amour et d’encouragement, qu’elle me fait croire qu’il doit y avoir un meilleur endroit et une meilleure condition pour moi.
Vous voyez donc tout ce que les pensées et les croyances, cimentées à l’âme d’un homme par une vie maléfique sur terre, lui occasionneront (procureront) lorsqu’il deviendra un esprit et que toutes ces choses maléfiques viendront devant lui comme un grand tableau comme elles font dans mon cas. Mais j’ai semé et, maintenant, je moissonne une parole que j’ai souvent entendue sur terre, mais qui pour moi n’avait pas de sens, comme c’est sans doute le cas pour beaucoup d’autres qui vivent une vie comme la mienne.
Eh bien, mon ami, je ne dois pas écrire davantage, mais je me sens mieux car je me rends compte que cela me fait du bien d’entrer en contact et d’échanger des pensées avec un mortel car, bien que je n’aie pas de corps mortel, je suis encore mortel dans mes pensées et mes désirs.
Alors, en vous remerciant de votre gentillesse, je vous souhaite une bonne nuit.
Votre ami, John G. Carlisle.
Note : Cet esprit s’est de nouveau manifesté environ 18 mois plus tard le 29 Septembre 1917.