Par ordre Chronologique 1916
La mère du Dr Stone exprime son grand amour pour son fils et rend compte des progrès de son père et de sa sœur et de son âme-sœur Mary
Priscilla Stone - reçu par James Padgett le 6 Mars 1916, Washington, USA.
C’est moi, mère.
Je suis ici, la mère du garçon qui est assis près de vous. Je suis si heureuse d’avoir l’occasion de lui écrire, car, même s’il n’y a pas très longtemps que je lui ai écrit, cela me semble long, j’ai tant d’amour pour lui, et je désire tellement le lui dire. Je suis très heureuse à cause de ma propre condition et parce que je vois un développement, de plus en plus grand, dans son âme du grand amour du Père. Il ne s’en rend peut-être pas pleinement compte, mais c’est vrai et je suis capable de le voir et de me réjouir qu’il en soit ainsi.
Son père est aussi très heureux, il progresse et est maintenant certain de bientôt me rejoindre, nous pourrons alors être ensemble, et aucune séparation ne sera plus nécessaire. Son père dit qu’il est assez souvent avec son fils, qu’il essaie de l’encourager et de lui faire comprendre que ses affaires terrestres continueront à s’améliorer comme elles le doivent.
Ses sœurs sont ici, lui envoient aussi leur amour et veulent qu’il sache qu’elles sont très heureuses, même si elles voient qu’un autre frère sur terre, pour laquelle elles prient si ardemment, n’est pas dans cette condition de développement d’âme. Cependant elles ont un grand espoir qu’à un moment donné, très proche, il aura un réveil qui lui fera tourner ses pensées vers les choses supérieures de la vie, et chercher l’amour du Père qui attend sa demande.
Alors que nous ressentons tous le grand désir de progression spirituelle qui fait défaut à notre frère, qu’il n’est pas très heureux et que ses actes tendent à le détourner des voies qui le rendraient heureux et plus en accord avec la volonté du Père, il souffre vraiment parfois à cause de sa condition spirituelle. Pourtant, nous ne sommes pas vraiment malheureuses, parce que nous savons que ce n’est que temporaire et que, tôt ou tard, nos prières et notre influence auront leur effet, qu’il réalisera qu’il y a quelque chose de plus important, pour la vie et la mort, que les simples choses matérielles de la terre.
Eh bien, je ne sais pas si je dois écrire plus ce soir, d’autant plus qu’il y a une petite fille 1 ici qui est très impatiente d’écrire, et qui est presque égoïste dans son désir de lui dire, à Leslie, comme elle l’appelle, qu’elle l’aime de plus en plus.
Alors, je vous remercie et je vous souhaite une bonne nuit.
Avec tout mon amour pour mon fils, et grâce à vous, je dirai je suis sa mère.
La petite fille dont il est question est mon âme-sœur, Mary Kennedy, qui va maintenant écrire :
Je ne suis pas égoïste comme ma belle-mère le dit. Vous savez à quel point la belle-mère a une terrible réputation d’interférence dans la relation entre la belle-fille et le fils qui pense plus à sa femme qu’à sa mère. Mais ce n’est pas le cas en l’occurrence, car sa mère m’aime autant qu’elle l’aime, et elle est heureuse lorsque je peux venir à lui et lui dire combien je l’aime.
Eh bien, dites-lui que je l’aime et que j’ai l’intention de lui dire chaque fois que j’en ai l’occasion, même s’il en a assez de m’écouter. Je suis très heureuse et je me rends compte qu’il se rapproche de moi chaque jour et que son âme s’agrandit de l’amour du Père. Oh ! Comme ce sera magnifique lorsque le moment viendra où je l’aurai avec moi.
Je me demande parfois s’il ne sera pas insatisfait du contraste entre son état actuel et celui qu’il aura lorsqu’il viendra. Je veux dire que maintenant il n’a personne pour lui dire ce qu’il doit faire, ou quand il doit sortir, et quand il doit entrer. Cependant, lorsqu’il me rejoindra, je me tiendrai si près de lui qu’il ne pourra pas se déplacer sans que je sois avec lui, mais, je suis prêt à prendre le risque, et je ne crois pas que je serai déçue. Alors, dites-lui qu’il ferait mieux de profiter au maximum de sa liberté actuelle car, lorsqu’il me rejoindra, il deviendra sûrement mon prisonnier, et je serai peut-être une maîtresse dure, jusqu’à restreindre la liberté de ses mouvements.
Eh bien, maintenant, je vais être un peu sérieuse. Je fais de mon mieux pour l’aider et l’encourager dans ses désirs terrestres et dans la réussite de ses affaires, et je crois qu’il découvrira bientôt que le succès vient à lui. Nous sommes tous beaucoup avec lui, et nous prions aussi beaucoup pour lui, et je sais que le Père entend nos prières et qu’il y répondra en temps voulu. En outre, le Maître est aussi avec lui et exerce sur lui son influence, et dit qu’il devra être un instrument pour faire son travail, lorsque le temps sera mûr, ce qui, dit-il, ne sera pas très long maintenant. Ce que cela signifie, ni vous ni lui ne pouvez l’apprécier comme nous, les esprits, qui savons si bien ce que le Maître est en son pouvoir et en son amour. Cela me rend heureuse au-delà de toute conception de savoir que Jésus a choisi mon âme-sœur afin qu’un de ses disciples accomplisse cette grande œuvre. En en sachant cela, je réalise que Leslie aura, autour de lui et en lui, pendant sa vie terrestre, une influence et un amour dont peu de mortels pourront bénéficier.
Je suis si heureuse de pouvoir vous écrire ce soir, car vous comprenez que nous ne pouvons intervenir que lorsque ces esprits supérieurs ne communiquent pas leurs vérités.
Je l’aime de tout mon cœur, et j’ai tellement hâte qu’il me voie, comme il le fera un jour, car j’essaie de me rendre visible à lui lors de certaines des visions qu’il a.
Tout comme votre Hélène (la femme de M. Padgett) qui essaie d’atteindre ce but, car elle m’aime tant et veut que je sois heureuse, alors que je ne le suis peut-être pas. Alors, en vous remerciant, je vous dirai – dites à mon chéri que je suis son propre amour, Mary.
J’ai (Leslie R Stone) ensuite demandé – A quel frère, qui manquait de développement de l’âme, ma mère a t-elle fait référence . Ce qui suit a été écrit par ma mère à travers M. Padgett. « J’ai entendu ce que Leslie a dit, et je veux dire qu’il s’agit du frère qui est au Canada et qui est devenu soldat 2. Je parle de lui parce qu’il se peut qu’il saisisse plus tôt l’occasion de se tourner vers Dieu, alors qu’il est sur terre, et cette occasion est une chose essentielle pour son état d’âme, qui le rassurera lorsqu’il passera. » J’ai alors demandé à ma mère d’écrire son nom, mais les conditions n’étaient pas favorables suite à l’intervention d’esprits indésirables, qui voulaient écrire.
Leslie R. Stone.
La petite fille dont il est question est mon âme soeur, Mary Kennedy. (Dr. S.)↩ Il s’agit de mon frère, Harold Stone, de Toronto, Canada, décédé en 1964, qui est un soldat combattant dans les tranchées françaises.↩