Par ordre Chronologique 1916

Le but de la vie de l’homme sur terre et la nécessité de faire certaines choses qui lui permettront de devenir un homme parfait – mais non un homme Divin

Professeur Salyards - reçu par James Padgett le 15 Mars 1916, Washington, USA.

C’est moi, professeur Salyards.

Eh bien, je vous parlais du but de la vie de l’homme sur terre, et de la nécessité pour lui, d’une manière générale, d’accomplir certaines choses afin d’apporter à l’humanité le bonheur qui pourrait être le sien sur terre. Je voudrais maintenant traiter un peu plus en détail ces questions.

Comme je vous l’ai écrit précédemment, il n’y a qu’une seule façon pour l’homme d’atteindre le bonheur suprême, que le Père, dans Sa bienveillance, met à la disposition de l’homme et qui, une fois obtenu, ne pourra jamais lui être enlevé. Mais il y a aussi une autre sorte de bonheur qui n’est, ni dans sa nature ni dans ses résultats, le même que celle que je viens d’évoquer ; et l’homme peut l’obtenir d’une manière et par une méthode différentes de celles qui sont nécessaires pour obtenir le bonheur du premier genre.

L’homme a été créé bon, pur et heureux à l’origine, et ce n’est que par sa désobéissance qu’il a perdu ces qualités qui, par leur perte, l’ont fait se rapprocher de la plus basse condition animale, bien que ce dernier ne soit probablement pas très mécontent de l’état dans lequel l’homme soit tombé, de par sa chute de la condition supérieure de la création.

Lorsqu’il était dans son état originel, il était heureux dans ce que nous appelions, et ce qui était, son amour naturel, qu’il possédait pleinement ; il n’avait alors besoin de rien d’autre pour le rendre heureux. Cette condition a fait de l’homme son propre maître, pour ainsi dire, et l’Amour Divin du Père n’était pas nécessaire pour le développer plus alors qu’il n’existait que comme un simple homme. Il était pur et libre de péché et en parfaite harmonie avec les lois de Dieu régissant sa création.

Mais, après la désobéissance, il perdit cette harmonie et, ce faisant, il perdit aussi le pouvoir de conserver en lui le bonheur qui était le sien et qui lui fut donné lors de la création. Et il réalisa bientôt qu’à mesure que ce pouvoir le quittait, il devenait de moins en moins capable de se maintenir dans une condition de pureté et de satisfaction, et, en conséquence, il devint moins que parfait, et il en a toujours été ainsi depuis ce temps.

Or, parmi les différentes qualités qui lui ont été données au moment de sa création, il y en a une dont il n’a jamais été privé et dont il n’a jamais perdu l’usage, bien qu’il l’exerce si souvent dans une mauvaise direction : c’est la volonté, qui est le plus grand des attributs naturels que possède l’homme, car même Dieu ne cherchera pas à la contrôler. Je veux dire dans le sens de l’obligation.

Et cette qualité est celle qui, plus souvent que toute autre, aidera l’homme à retrouver l’état ou la condition dans laquelle il était l’homme parfait ; cependant, même si cela est vrai, c’est aussi un des plus grands obstacles pour atteindre cet état.

De l’homme lui-même dépend en grande partie sa capacité à retrouver sa pureté immaculée et son harmonie avec les lois qui régissent son être, et il doit le comprendre. Car, s’il doit croire, et se reposer dans la croyance, que d’autres hommes, ou d’autres instruments contrôlés par les hommes, peuvent le sauver de sa condition actuelle d’inharmonie et de malheur, il sera déçu et son salut sera longtemps retardé.

Mais l’exercice de cette volonté dans la bonne direction dépend d’autres éléments qu’il devra posséder pour assurer son retour dans son état originel. Parmi ceux-ci, il y a la nécessité d’obtenir des acquis qui lui permettront de se connaître lui-même et de connaître le rapport de lui-même avec ce qui est vrai et bon. Cette connaissance lui viendra à mesure qu’il s’examinera lui-même et découvrira la différence entre le bien et le mal, dans son sens général, car le bien et le mal signifient l’harmonie ou l’inharmonie avec les lois dont je parle, et non le bien et le mal selon les diverses circonstances des hommes, car elles diffèrent, et ce qui peut être bien ou mal pour un homme ne sera pas pour un autre.

Et l’homme, par une contemplation et une observation appropriées, peut découvrir la différence entre le bien et le mal, dans le sens où j’emploie ces termes, et être capable d’embrasser ou d’éviter les actes ou les pensées qui entrent dans une catégorie ou l’autre. Encore une fois, il doit se rendre compte qu’il y a une chose tel que l’amour naturel qui fait partie de lui, et c’est une chose qui peut être possédée et cultivée à un degré si élevé que tous les hommes seront frères pour lui et les enfants d’un Père commun, qui a l’Amour et l’attention pour tous ceux qui sont satisfaits de rester un simple homme.

Encore une fois, il doit se rendre compte qu’il a un Père en Dieu, son Créateur, et que ce Père a un amour pour lui qui lui apportera toujours le bonheur et la paix, si toutefois il répond avec son propre amour. En effet, l’homme doit avoir un objet d’adoration, même lorsqu’il ne possède que l’amour naturel, et il doit apprendre que son amour doit aller au Père par la foi et la confiance. Il y a beaucoup d’autres choses qu’il peut apprendre par la contemplation et la méditation comme je l’ai mentionné.

Beaucoup de qualités recherchées viendront, pour l’homme, de la connaissance qu’il y a un Père qui l’aime, et qu’il a, ou peut avoir, un amour pour ce Père, et aussi pour son frère homme. En fait, de ces deux sujets de connaissance, tout le reste est susceptible de venir à l’homme afin de faire de lui l’homme parfait en harmonie avec les lois de sa création, et une créature pure, heureuse et satisfaite.

Or, quand l’homme obtiendra cette connaissance – et ici observez la distinction entre la connaissance de ces choses et leur possession – il essaiera naturellement d’obtenir tout ce que la connaissance lui montre qu’il peut posséder. Il exercera alors sa grande volonté et, par son exercice, rien de s’opposera alors à ce qu’il parvienne au but qu’il désire d’atteindre. De cette façon, chacun peut, ou pourra, en un sens, être son propre rédempteur, cependant la lutte sera difficile, et les obstacles à surmonter, nombreux et repoussants.

Il y a beaucoup de mortels qui ont un développement merveilleux de cet amour naturel, malgré le fait qu’ils vivent dans le péché et en inharmonie avec les lois dont je parle, qui remarqueront, de ce seul fait, que leur progrès, lors du voyage vers l’état d’homme parfait, sera plus rapide, et plus facile, quand ils viendront dans le monde spirituel. Je ne crois pas qu’un mortel puisse jamais atteindre cette condition durant la vie terrestre, mais il peut jeter les bases pour un progrès rapide lorsqu’il sera devenu un esprit. Les tentations et les désirs qui l’assaillent en tant que mortel, en ce moment, sont si grands, qu’il peut rarement devenir cet homme parfait sur terre.

Mais le temps viendra, je crois, où les hommes deviendront parfaits, même sur terre, et en cela je ne fais référence qu’à son amour naturel. Bien que, comme je l’ai dit, pour que l’homme obtienne cet état de perfection, il doit dépendre dans une très large mesure de lui-même, il sera réconfortant pour lui de savoir que des milliers de ses amis sont avec lui, qu’ils tentent d’aider l’esprit à obtenir la connaissance dont je viens de parler. Dans ses pensées et méditations, ils lui proposeront, et lui inculqueront, les pensées de vérité qui l’aideront beaucoup à distinguer le bien du mal, et qui, dans un sens, le soutiendront, l’aideront aussi à exercer sa volonté en direction du bien.

Il doit donc devenir évident pour l’homme qu’une chose très importante, dans la détermination essentielle de ce qui est bien et ce qui est mal, c’est le genre d’associés qu’il peut avoir, et cela vaut aussi bien pour le mortel que pour les compagnons esprits. Et l’homme doit savoir ceci : de même que ses désirs et ses appétits sur terre attirent à lui des compagnons de désirs et d’appétits semblables, la même loi d’attraction s’applique à ses amis esprits.

Or, en tout cela, je n’ai fait aucune référence à la rédemption de l’homme par la possession de l’Amour Divin du Père, car cette rédemption, et sa manière de sauver l’homme, sont tout à fait différentes de celles du rachat dans son amour naturel. Dans un cas, lorsqu’il a trouvé le but de ses désirs, il devient simplement un homme parfait et rien de plus. Dans l’autre cas, il devient un ange de Dieu, Divin dans sa nature, sans limite quant au progrès qu’il peut obtenir, et au bonheur qui peut devenir le sien.

Et… Oh, mon Dieu ! Pourquoi vous contenteriez-vous de devenir simplement un homme parfait, alors que vous pouvez devenir un Ange Divin du Royaume du Père, avec l’immortalité assurée ? L’homme ne le sait peut-être pas, mais c’est plus facile, et le chemin est plus court, de devenir un Ange Divin, plutôt que de devenir un homme parfait.

Mon conseil à tous les hommes est donc – et ce dont je parle vient d’une connaissance liée à mon expérience et à ma possession – de rechercher l’Amour Divin du Père avec toutes leurs forces et leurs efforts. Ils deviendront alors non seulement l’homme parfait, mais ils obtiendront ce que nos premiers parents n’ont jamais obtenu, mais qui leur était possible de rechercher de manière appropriée, comme ce l’est pour tout homme.

J’ai assez écrit pour ce soir et je vais conclure.

Votre vieil ami, professeur et frère en Christ.

Joseph H. Salyards.