Par ordre Chronologique 1916
Le livre de l’Apocalypse est seulement une simple allégorie d’un ou plus d’auteurs et ne correspond pas aux écrits de St Jean
St Jean - reçu par James Padgett le 12 Mars 1916, Washington, USA.
C’est moi, Saint-Jean, Apôtre de Jésus.
J’étais avec vous ce soir et j’ai entendu le sermon du prédicateur sur le ciel et ce qu’il est, et, comme son texte a été fondé sur certaines expressions d’un livre de la Bible qui m’a été attribué et que j’ai écrit, bien qu’il ne soit pas identique à ce qui se trouve dans la Bible, j’ai pensé que je devais venir et vous écrire la vérité sur ce sermon, sur la valeur du livre comme décrivant ou suggérant ce qu’est le paradis et son apparence, et sur ce que les esprits des rachetés font dans ce que le prédicateur a désigné comme service.
Eh bien, je veux tout d’abord dire que bien que j’ai écrit un livre de la nature de celui de la Bible intitulé Apocalypse, celui-ci ne contient pas, dans une large mesure, mes écrits, et mes idées ne sont pas décrites ni suivies dans ce livre de l’Apocalypse. Comme vous le savez maintenant, de mon temps, et pendant longtemps, les écrivains Juifs, en raison des grands ennuis et persécutions que leur nation endurait, étaient habitués à écrire des livres sous la forme de celui contenu dans la Bible, et appelé Apocalypse. Ces écrits avaient pour but d’encourager leur peuple à croire que tous les méfaits qu’ils enduraient seraient vengés par Dieu et que leurs ennemis en souffriraient et seraient détruits et, qu’en fin de compte, leur nation serait sauvée de son état de servitude et de souffrances et deviendrait alors la nation dirigeante de la terre. Ces écrits ont été acceptés par les Juifs comme ayant l’autorité de l’inspiration divine et comme transmettant, à leur nation, les vérités de Dieu et les mêmes promesses de Son intervention en leur nom. Les écrits étaient toujours attribués à un prophète, à un voyant ou à un homme de Dieu qui avait le privilège spécial d’entrer en contact avec Dieu ou avec certains de Ses anges à travers le moyen mystérieux et sacré des visions.
Bien entendu, ces écrits étaient simplement destinés à encourager les Juifs à consolider leur foi en Dieu et en la croyance qu’il leur enverrait un Messie qui aurait le pouvoir de les racheter des punitions et de l’esclavage qu’ils subissaient sous la tyrannie et la force de leurs ravisseurs et persécuteurs païens.
Ces écrits étaient toujours prophétiques et contenaient des promesses pour l’avenir, sans jamais tenter de fixer un délai pour leur exécution, ou la fin des malheurs de la nation et la venue de son libérateur. En dépit du fait que le temps passait et que les promesses n’étaient pas remplies, l’espoir a néanmoins continué à exister et la croyance des Juifs n’a pas diminué, l’inexécution pouvait s’expliquer par la croyance que l’heure de la réalisation de leurs ardents désirs et de leurs attentes n’était pas encore venue. Que Dieu était omniscient, ainsi que tout puissant et attentionné pour leur race, et que Lui et Lui seul avait la connaissance du temps approprié et adéquat quand cela devrait arriver.
Cette surenchère de l’espoir fut une force merveilleuse en gardant les croyances et les attentes des Juifs, et fut si efficace qu’à ce jour ils restent une nation, ou plutôt une race, dans la croyance et l’attente de la venue du Messie. Hélas, ils ne l’ont pas reconnu, ni accepté, quand il est venu et ils ne verront plus jamais son visage, car il ne viendra jamais comme leur Messie comme les anciens l’attendaient, mais seulement comme le grand maître et rédempteur, non seulement de leur race, mais de tous les peuples de la terre. Il est déjà venu comme un tel rédempteur et il travaille maintenant pour conduire les hommes vers le vrai et seul chemin de vie, de bonheur et d’immortalité. Mais aucun Messie ne viendra vers le peuple Juif afin de les établir, sur la terre, comme une grande nation choisie, comme la quasi-totalité d’entre eux le croient et le cherchent toujours.
Ainsi, comme je l’ai dit, beaucoup de livres ou de manuscrits ont été écrits par les prophètes Juifs revendiqués, décrivant aux Juifs les résultats des visions prétendument rencontrées par ces auteurs. Mais comme les prophéties, dans le sens où les Juifs l’entendaient, ne se sont jamais accomplies, ni ne s’accompliront jamais dans le futur, leur valeur n’a donc aucune réalité.
Cette coutume, comme je peux l’appeler, s’est perpétuée depuis ces premiers temps jusqu’au temps où j’ai vécu et écrit. J’ai écrit mon livre de prophéties non pas dans le but d’établir les Juifs en tant que nation sur la terre, ou en les amenant à croire que leurs espoirs ou désirs se réaliseraient, mais dans le but d’amener les chrétiens à croire, qu’en dépit de leur persécution, des souffrances et du martyr, dans leur vie future, lorsqu’ils rencontreraient le Maître et les saints, ils trouveraient la joie, la paix et le ciel. Cependant, dans mes écrits, rien n’a été dit sur la colère de Dieu qui serait infligée aux persécuteurs des Chrétiens ou sur leur condamnation à un enfer de feu et de soufre, de sorte que, de ce fait, le bonheur des rachetés serait augmenté.
Mes écrits ont été l’objet d’ajouts et toutes sortes d’images grotesques ont été interpolées de sorte que tout le design et le but de mes écrits ont été changés et détruits et le présent livre de l’Apocalypse n’est plus qu’une simple allégorie d’un ou plusieurs écrivains doués de connaissances des enseignements des Chrétiens et utilisant leur propre imagination de manière arbitraire. Ce livre est non seulement sans valeur, mais, de plus, il cause beaucoup de tort à la cause de la vérité telle qu’elle est enseignée par le Maître ; comme nous, qui sommes dans les Cieux Célestes et avons connaissance des choses célestes ainsi que des choses terrestres, le savons.
Il ne devrait pas être accepté comme une vérité de la révélation des vérités, et ne pas être cru dans aucun but. Il a conduit beaucoup d’hommes bons, et chercheurs honnêtes de la vérité, à s’égarer, et les a amenés à croire et à enseigner des fausses doctrines ; il en a résulté beaucoup d’obscurité et de stagnation dans le développement des âmes humaines dans leurs désirs ardents pour la vérité. Donc, je le dis, laissez les hommes rejeter ses enseignements et toutes les leçons que les prédicateurs ou autres, qui croient pouvoir comprendre sa signification, essaient d’enseigner.
Les écrits que j’ai donnés à mon peuple, ceux qui étaient authentiques, ont accompli, il y a longtemps, leur objectif, et les écrits appelés les révélations ne contiennent, en eux, aucune vérité qui guidera l’humanité vers le Royaume Céleste ou vers leur bonheur éternel en communion avec le Père. Laissez mourir la mort d’un mensonge, né hors du temps.
J’ai aussi été intéressé par la lutte du prédicateur tentant d’expliquer ce qu’est le ciel et ce que son peuple, qui peut se considérer comme les enfants rachetés de Dieu, trouvera lorsqu’ils deviendront des habitants de ce ciel.
Eh bien, il a exprimé la vérité en disant que le ciel est un endroit ainsi qu’une condition, car il est inconcevable que toute condition de l’esprit d’un mortel puisse exister à moins qu’il n’y ait un endroit où cet esprit puisse trouver une habitation. Tout l’espace dans l’univers de Dieu est un endroit ou contient des endroits où les choses de l’existence doivent trouver des localités. Il n’y a pas une telle chose comme le vide dans l’économie de Dieu et toutes les parties de l’espace sont équipées de quelque chose qui possède une substance, matérielle ou spirituelle, et partout où cette substance est, il y a une place pour sa demeure.
Oui, le ciel est un lieu ou un nombre de lieux, car le prédicateur est loin d’avoir la vraie conception du Ciel lorsqu’il suppose que c’est une grande place, où tous les croyants vont après la mort, quelle que soit leur état d’âme et les perfections morales. Comme je le dis, il y a beaucoup de Cieux et beaucoup de lieux, tous réels et substantiels comme le sont les différentes étages et pièces de votre maison de la terre. Et les séparations, si je peux ainsi parler, entre ces différents lieux, sont juste comme infranchissables pour les esprits qui n’ont pas les qualifications appropriées pour les traverser comme le sont, pour vous les mortels, les murs de séparation entre les différentes pièces de vos maisons de la terre. Ces endroits sont distinctifs, et les nombreuses demeures, dont le prédicateur a parlées, sont situées dans les nombreux cieux ou plus correctement dans les nombreuses sphères des cieux.
Strictement parlant, il y a deux Cieux dans l’univers de l’esprit de Dieu, à savoir les Cieux de l’âme rachetée et transformée par l’Amour Divin appelés les Cieux Célestes et les Cieux de l’homme parfait restauré, appelés les Cieux Spirituels, tous étant des lieux substantiels et de réelle perfection.
Comme une étoile diffère d’une autre étoile par sa luminosité, alors ces différents Cieux dans les cieux diffèrent entre eux par leur apparence et leur luminosité et dans les choses qui contribuent à rendre les demeures de leurs habitants, belles, séduisantes et glorieuses.
Cela me prendrait trop de temps d’essayer de décrire un de ces Vieux, car chacun d’eux surpasse toute conception que le mortel est capable de percevoir ; cependant, je dirai simplement qu’il n’y a aucune rue en or, aucune porte perlée ou aucun soleil ou étoiles dans chacun d’eux ; seule la lumière de l’amour et la miséricorde de Dieu les illumine.
Je continuerai d’écrire ultérieurement, mais je reviendrai très bientôt pour compléter ce que je voulais dire sur le sermon du prédicateur, et tenter de montrer l’aspect réel de certains des cieux, et quel service les enfants rachetés de Dieu rendent quand ils viennent au monde des esprits.
Donc, mon cher frère, je vais vous dire bonne nuit.
Votre frère en Christ, Jean.