Par ordre Chronologique 1916
Le développement de l’âme dans son amour naturel, lorsque la Nouvelle Naissance n’est pas ressentie
St Luc - reçu par James Padgett le 3 Février 1916, Washington, USA.
C’est moi, Luc.
Je viens ce soir pour partager quelques propos sur la grande vérité du développement de l’âme dans son amour naturel lorsque la Nouvelle Naissance n’est jamais éprouvée.
Je sais que les hommes pensent que cet amour naturel possède en lui une partie de la Divinité de la nature du Père, et qu’en se développant dans la purification et en se défaisant de ces choses qui ont tendance à en compromettre l’harmonie, ils comprendront qu’il existe dans leur âme cette Divinité au sujet de laquelle nous avons écrit. Mais ce n’est pas vrai, car cet amour naturel ne partage que les éléments que le Père y a implantés au moment de la création de l’homme, et dans aucun de ces éléments ne possède une des qualités de la Nature Divine.
Il est difficile d’expliquer la différence entre l’Amour Divin venant du Père et l’amour naturel venant aussi de Lui, et pourtant n’ayant aucune caractéristique de la nature ou des qualités Divines ; mais c’est un fait. L’amour naturel peut devenir si purifié qu’il peut entrer en parfaite harmonie avec les lois qui régissent sa condition et sa composition, et pourtant, être loin d’avoir en lui l’Amour Divin.
Ainsi, comme nous vous l’avons expliqué, l’âme peut obtenir cet Amour Divin et ainsi faire partie de la Divinité du Père. Je vais maintenant essayer d’expliquer comment l’amour naturel de l’homme peut être développé, afin que son âme puisse entrer en harmonie avec la loi de l’amour – l’amour naturel – et faire de lui un être très heureux, pur et comblé.
En premier lieu, je veux dire qu’il n’y a rien de tel dans le monde que le péché originel ou le mal, et que Dieu ne les a pas créés ou n’a pas permis leur existence. Il permet seulement une utilisation sans restriction par les humains de leurs propres volontés, et par là et je veux dire qu’Il ne décrète pas qu’un homme, dans l’exercice de cette volonté, doit faire ceci ou cela. En ce qui concerne cette volonté, l’homme est sans entraves. Mais Il dit, et ses lois sont inexorables dans ce cas précis, que (lorsque) l’homme, dans l’exercice de la grande puissance du libre arbitre, permet que cette volonté entre en conflit avec la volonté de Dieu, ou transgresse ses lois, il, l’homme, doit en subir les conséquences.
Cela peut être illustré par vos lois relatives à la liberté de la presse. L’homme peut publier ce qu’il veut, et tant qu’il ne viole pas les droits d’autrui, ou la décence, il peut publier sans craindre la loi ; mais lorsque, dans l’exercice de cette liberté de parole, comme vous dites, il viole la loi, alors il doit subir les conséquences de cette violation.
Il en est de même avec le mortel qui, dans l’exercice de son libre arbitre, viole la Volonté du Père, ou les lois limitant son exercice par le mortel. Il doit en subir les conséquences, et les conséquences de cette violation sont le péché et le mal créé, et en aucune autre manière. Et aussi surprenant que cela puisse vous paraître, l’homme est le créateur du péché et du mal, et non Dieu, qui n’est que bonté.
Alors la question se pose , comment le péché et le mal peuvent-ils être éradiqués du monde ? Et tout homme réfléchi aura la même réponse, à savoir : en cessant de violer la volonté de Dieu, ou ses lois qui limitent l’exercice des volontés des mortels à ce qui, dans son juste exercice, ne produira ni péché ni mal. En d’autres termes, lorsque les hommes, par un mauvais usage de leurs volontés, provoquent l’inharmonie, ils peuvent, par un bon usage de leurs volontés, ne pas perturber cette harmonie qui, lorsqu’elle existe, ne laisse aucune place au péché et à l’erreur.
Ainsi, voyez-vous, la seule chose nécessaire pour que les hommes deviennent heureux et libres de tout ce qui les souille, ou de ce qui provoque le malheur ou la discorde, est de développer leur âme dans cet amour naturel, jusqu’à ce que cet amour soit en parfait accord avec les lois qui le contrôlent. On peut donc appliquer l’expression souvent citée que l’amour est l’accomplissement de la loi ; mais cela signifie l’amour dans son état le plus pur et le plus parfait. Maintenant, comment ce développement de l’amour naturel peut-il être accompli par les hommes ?
Le mental, bien que puissant à cet égard, ne suffit pas, à lui seul, pour réaliser ce grand desideratum. Il est vrai que dans chaque mortel il y a une guerre constante entre d’une part les appétits et les convoitises de la chair, et d’autre part ses désirs supérieurs. Il est donc dit que ces appétits et désirs sont les péchés et la cause du mal et l’harmonie qui existe dans la vie des mortels. Mais cette affirmation n’est pas tout à fait exacte, car de même que l’homme a été créé avec des aspirations et des désirs spirituels, de même il l’a été avec des appétits et des désirs de la chair, et ces derniers ne sont pas des maux en eux-mêmes.
L’incapacité à faire la distinction entre le fait que ces appétits et désirs de la chair ne sont pas mauvais, et le fait que seule leur perversion apporte le mal, est la grande pierre d’achoppement qui empêche l’homme de développer cet amour naturel comme je l’ai indiqué. Ceux-ci, que l’on appelle parfois les appétits et les désirs animaux, peuvent être exercés de manière à être en parfaite harmonie avec les lois qui les contrôlent, et, dans un tel exercice, ne pas interférer ou empêcher le développement de cet amour naturel à la perfection.
Mais l’homme, dans le libre exercice de sa volonté, a, dans ses errances, dépassé les limites que la loi de l’harmonie lui a imposées, et il a ajouté, développé et déformé les appétits et les désirs de la chair qui lui avaient été initialement attribués, et a donc lui-même créé ces choses qui ne sont pas en harmonie avec sa création.
Vous voyez donc, l’homme est un créateur aussi bien qu’une créature. En tant que créature, il ne peut altérer ou changer aucun des effets de sa création ; mais en tant que créateur, il peut altérer, modifier et même abolir les effets de sa propre création, car en tant que créateur, (il) est plus grand que les choses qu’il a créées – bien que ces choses de sa propre création l’aient tenu en servitude et malheur, à un degré plus ou moins grand, depuis qu’il en est devenu le créateur. La force de ce paradoxe apparent est que le créateur, l’homme, l’a cru pendant tous ces longs siècles, et s’est soumis à ses créations, et le fait encore.
Alors, quel est le remède ?
Simplement ceci : l’homme doit s’éveiller au fait qu’il est plus grand que ses créatures ; qu’elles sont soumises à sa volonté, et que chaque fois que, par leur existence et leur fonctionnement, elles apportent discorde et malheur, et l’amènent à exercer sa volonté contre la volonté du Père, alors elles doivent être détruites, et ne plus jamais être autorisées à exister. Que les hommes deviennent les maîtres de leurs créatures et obéissent à la grande volonté de leur Créateur, et ils réaliseront que le péché, l’erreur et le malheur disparaîtront, et que leur amour naturel entrera en harmonie avec les lois de sa création, et que la terre deviendra effectivement un ciel et la fraternité des hommes sera établie sur terre.
Si seulement les hommes pouvaient penser, et en pensant, croire que tous les péchés et les erreurs et les malheurs et les peines qui en résultent dans le monde sont des enfants de leur propre création, et non des enfants de Dieu qui, dans l’économie de Son univers, laisse le contrôle, la gestion et même l’existence de ces enfants à la volonté de leurs parents ; ils comprendraient (alors) pourquoi le mal existe, pourquoi les guerres, la haine et la misère continuent sur terre à gâcher la vie et le bonheur des mortels ; et pourquoi, comme certains le disent, et surtout les soi-disant Chrétiens, Dieu permet l’existence et le développement de toutes ces choses en contredisant, apparemment, la grande vérité, qu’il est bon et la source de toute bonté.
L’univers et ses habitants et la plus grande manifestation de sa puissance – l’homme – ont tous été créés par Dieu ; mais le péché, l’erreur et ses terribles disciples sont les créatures de l’homme. Les lois de Son univers fonctionnent en harmonie, et tout est bon ; et même l’apparente inharmonie que l’homme a créée n’affecte pas cette grande harmonie, mais se limite dans son fonctionnement à l’homme, lui-même. Seul l’homme est apparemment en inharmonie, et cela l’homme lui-même en est responsable.
Supposons, pour un instant, que la volonté de l’homme soit en accord avec celle du Père ; pouvez-vous imaginer qu’une de ces créatures de la volonté pervertie de l’homme puisse exister ? L’homme connaîtrait-il le mal, la haine, la maladie ou la souffrance ? Je vous le dis, non.
Je dis maintenant que l’homme, leur créateur, doit détruire ces créatures inharmonieuses. L’homme doit tuer et enterrer profondément, et à jamais, ces enfants de l’exercice perverti de sa volonté, car en attendant le péché, l’erreur et tous leurs concomitants continueront à vivre, à prospérer et à tourmenter leur créateur.
Et je dis ici, avec toute la force et la pleine réalisation de la grande signification et responsabilité que j’assume devant Dieu, que l’homme peut détrôner ces bâtards de sa volonté si pervertie et discordante.
Son amour naturel, s’il lui est permis d’affirmer ses pouvoirs et fonctions donnés par Dieu, est suffisant pour amener sa volonté en accord avec celle du Père, et détourner ses pensées de ses enfants, et pour le rendre conscient de la pureté et de la vérité. Les désirs et les appétits des morts enterreront leurs enfants morts, et l’homme s’appropriera à nouveau les siens.
Mais alors vient la question, comment l’homme parviendra-t-il à accomplir cette grande fin, si pieusement désirée ? Eh bien, il est tard maintenant, et je m’exprimerai sur cette caractéristique importante de ce développement de son amour naturel dans mon prochain message.
Alors, avec tout mon amour, je vous souhaite une bonne nuit.
Votre frère en Christ, Luc.