Par ordre Chronologique 1916

Robert Ingersoll parle de son expérience lors de l’obtention de l’Amour Divin

Robert Ingersoll - reçu par James Padgett le 18 Février 1916, Washington, USA.

C’est moi, Robert G. Ingersoll.

Eh bien, mon ami, je viens ce soir pour partager quelques mots, car je tiens à profiter de votre gentillesse pour vous communiquer quelques réflexions qui sont le résultat de mes progrès ici en matière spirituelle.

Comme je vous l’ai dit lors de ma dernière communication, je suis un esprit profondément convaincu des vérités du Christianisme telles qu’elles ont été enseignées par le Maître – non pas telles qu’elles sont énoncées dans la Bible, mais telles qu’elles m’ont été enseignées par lui et votre grand-mère, ainsi que par d’autres esprits brillants, depuis que j’ai eu mon intelligence et mon âme ouvertes à ces grandes vérités. J’ai beaucoup progressé depuis la dernière fois que je vous ai écrit et j’ai reçu dans mon âme une merveilleuse abondance de cet Amour Divin du Père – que vous avez attiré pour la première fois à mon attention lorsque j’ai pensé que vous étiez un homme insensé et trompé. Je sais maintenant que vous n’étiez ni insensé, ni trompé, car cet Amour Divin est une chose réelle, existante, et peut être obtenue par tous les enfants de Dieu, que ce soit sur terre ou dans le monde des esprits, qui peuvent le rechercher de la façon dont le Maître enseigne.

Mon esprit, tout comme mon âme, s’est ouvert à la vérité de ces enseignements, et je réalise maintenant que j’étais dans une grande obscurité sur terre à cause de mes propres croyances et enseignements, et que l’homme ne peut pas, par lui-même, accéder à son propre salut, mais doit chercher et croire que son salut dépend très largement de l’aide qui lui viendra du monde des esprits. Je veux dire que cette aide est nécessaire, qu’il cherche l’Amour Divin du Père ou seulement la purification de son amour naturel et le bonheur qui en découlera.

Bien sûr, la volonté et les désirs propres de l’homme sont des facteurs importants pour obtenir ce salut, et il peut vivre toute sa vie de mortel, et même longtemps après son entrée dans le monde des esprits, sans jamais obtenir ce salut à moins de réaliser qu’il a besoin de cette aide extérieure et qu’elle est prête et ouverte à sa recherche.

Je sais que beaucoup peuvent être étonnés et refuser de croire que je suis maintenant dans cette condition de croyance. Cependant, alors que sur terre je n’ai cherché que la vérité, de même, lorsque je suis venu dans le monde des esprits, j’ai cherché la vérité, et lorsque je l’ai trouvée, comme je l’ai fait, j’ai cru et je l’ai acceptée et je l’ai intégrée à ma foi. Maintenant, je suis absolument convaincu que je suis le détenteur d’une connaissance qui a son fondement dans la vérité qui est immuable.

Je suis encore sur le plan terrestre, mais dans un endroit très lumineux et très beau, et libre des ténèbres et des souffrances que j’ai endurées pour la première fois lorsque je suis venu dans le monde des esprits.

La vie est une chose qui n’est vécue sur terre que pendant une courte période, et l’homme a la possibilité d’en faire le grand moyen de son salut et de son progrès vers les sphères supérieures de lumière, de bonheur et d’immortalité dont ces esprits lumineux me parlent. Lorsque les hommes ne profitent pas de l’occasion que leur offre la vie mortelle, ils perdent alors ce qui, lorsqu’ils deviennent des esprits, les aiderait, au-delà de toute conception, à progresser vers les royaumes supérieurs. Je sais que pour beaucoup d’hommes instruits, comme c’est mon propre cas, il est impossible de croire aux enseignements et aux dogmes des églises, aux interprétations et même à beaucoup de préceptes de la Bible. En conséquence les hommes se détournent complètement de ces choses, bien qu’il y ait beaucoup de vérités dans la Bible, et deviennent des chercheurs de connaissances que la science et leurs propres capacités de raisonnement leur permettent.

Mais le problème ici est que la science n’enseigne pas les choses spirituelles, et leurs pouvoirs de raisonnement se fondent très largement sur ce que leurs sens leur disent être vrai; Cependant ces sens ne peuvent apprendre que ce qui leur vient naturellement, et donc nécessairement de la vie matérielle. De de fait, les hommes se débarrassent entièrement de tout ce qui est spirituel et qu’ils ne peuvent pas comprendre, et rendent ainsi impossible tout développement des qualités de leur âme, sauf qu’ils réalisent les grandes qualités de leur amour naturel et, dans de nombreux cas, le développent, et bénéficient ainsi d’un progrès qui les aide effectivement dans leur condition de lumière et de bonheur tant sur terre qu’ici.

Eh bien, comme vous laissez entendre que vous êtes fatigué, je vais m’arrêter, et je vais bientôt venir terminer ma communication. Oui, et je suis heureux que vous le ressentiez ainsi. Vous avez ici de nombreux esprits qui désirent écrire et certains d’entre eux sont des esprits si élevés et si sages que je sens que leurs écrits vous seront plus utiles que les miens.

Oui, je suis souvent avec elle 1, et c’est un esprit merveilleux, remplie d’amour et de sagesse, qui a une connaissance si profonde et si merveilleuse de Dieu et de Son Amour. Je l’adore presque, et je sens que si je ne l’avais pas rencontrée, je ne serais probablement pas là où je suis maintenant. Je vous le dis, je suis reconnaissant d’être venu à vous cette nuit-là.

Oui, je vois votre femme assez fréquemment et elle est un esprit merveilleusement beau et heureux, et elle rend tant d’autres esprits heureux par sa bonté et son aide. C’est aussi un esprit très positif et elle ne laisse rien entraver son travail et sa mission.

Alors, mon cher ami, je vais vous souhaiter une bonne nuit et que Dieu vous bénisse.

R. G. Ingersoll.

  1. La grand-mère de James Padgett.