Par ordre Chronologique 1916
Le développement de l’âme dans son amour naturel (suite)
St Luc - reçu par James Padgett le 16 Février 1916, Washington, USA.
C’est moi, Luc.
Eh bien, pensez-vous être en mesure de prendre mon message ce soir ? Il semble que vous le pouvez – en tout cas, nous allons essayer.
Je disais donc : « De quelle manière un homme peut-il obtenir ce développement de l’âme dans son amour naturel ? »
En premier lieu, il doit reconnaître le fait qu’il ne vit pas seulement pour lui-même ; que ce qu’il conçoit comme étant le fonctionnement de son propre esprit et de sa propre volonté n’est sont pas toujours le résultat des pensées et des désirs qui émanent de lui, mais sont largement le produit des influences du fonctionnement des esprits qui sont autour de lui, essayant de l’impressionner avec leurs désirs et volontés. Vous comprendrez donc que c’est très important pour l’homme de définir son environnement et le type d’esprits qui l’influencent, l’entourent et agissent sur lui. Si ces influences sont bonnes, son amour naturel pourra progresser ; mais si elles sont mauvaises, alors, bien sûr, ce développement sera retardé.
Par conséquent, la première chose qu’un homme doit faire est de tenter d’attirer à lui les influences de nature supérieure ; et il peut le faire en essayant de cultiver de bonnes pensées et de se livrer à des actes bons et moraux. La grande loi d’attraction sur laquelle nous avons écrit, s’applique et fonctionne dans de tels cas, comme elle le fait dans toute autre relation de l’univers de Dieu. Si les pensées d’un homme sont mauvaises, il attirera à lui des esprits de pensées semblables ; et quand ils viendront à lui, ils tenteront et réussiront à intensifier ces mauvaises pensées qui les attirent vers lui.
Il faut bien comprendre à cet égard que l’homme peut être, et est souvent à l’origine, de ses propres pensées et désirs, et qu’il n’est pas nécessaire que l’influence de ces mauvais esprits soit présente, et agisse sur son cerveau ou ses affections, afin que ces mauvaises pensées et désirs puissent se réaliser. Encore une fois, l’homme dispose d’une volonté qui est susceptible d’être exercée, libre des volontés de ces mauvais esprits ; et vous verrez combien cela est vrai quand vous vous souviendrez qu’il peut exercer cette volonté librement et indépendamment de la volonté de Dieu lui-même. Je dis donc que ces pensées et désirs peuvent venir et viennent effectivement de l’homme, libre et indépendant des volontés ou influences de ces mauvais esprits ; et en fait, ces esprits ne sont attirés vers lui que lorsque ces pensées qu’il a créées sont mauvaises.
Maintenant, si l’homme veut bénéficier de ce progrès dont je parle, il devra s’efforcer d’avoir de bonnes et pures pensées et désirs. Il attirera alors à lui des esprits qui sont bons et purs, et leurs influences l’aideront, à un degré merveilleux, à renforcer et développer ces pensées, et à rendre toujours moins probables les mauvaises pensées dans son cerveau et les mauvais désirs dans ses affections ; en conséquence il exercera sa volonté en effectuant de bonnes et morales actions. Or, si l’homme peut être à l’origine de ces pensées et désirs, il doit aussi savoir, en vérité, que ce progrès ne dépend pas de lui seul, car lorsqu’il est dans cette condition qui attire les bons esprits, ils viendront invariablement à lui et lui apporteront leur aide ; et cela s’avérera être une aide merveilleuse et toujours efficace.
Or, les pensées et les désirs de l’homme ne sont pas toujours, comme on peut le supposer, le résultat de quelque chose qui peut être caché en lui, et dont il ne connaît peut-être pas l’existence. Je veux dire pas dans tous les cas, et probablement seulement dans une minorité de cas ; car ces pensées et désirs sont le plus souvent les enfants d’une influence objective, qui lui vient en raison des objets, sensibles à ses sens ordinaires, qui créent ou suggèrent ces pensées ou désirs.
Sans entrer dans les détails, vous comprendrez ce que je veux dire, par une simple illustration : un verre de whisky peut suggérer à un homme qui aime le whisky, la pensée et le désir de prendre un verre, et donc de mettre en œuvre sa volonté, qui est suivie par l’acte de boire. C’est ainsi avec beaucoup d’autres objets qu’un homme rencontre au cours de sa vie quotidienne. Mais ces pensées et ces désirs naissent non seulement de la vue d’objets, mais aussi de leur perception et de leur goût.
Et encore une fois, ces suggestions objectives, à l’origine de ces pensées et désirs, naissent et existent non seulement de l’objet réel ressenti, mais aussi des mots et des pensées qui sont exprimés par d’autres êtres humains au cours de conversations, ou dans les livres et la littérature – et quand ils viennent de cette façon, ils sont souvent plus efficaces que dans toute autre. Par conséquent, lorsque ces paroles et pensées objectives entrent dans l’esprit de l’homme, elles créent des pensées similaires, qui intensifient et attirent fréquemment les mauvais esprits avec des pensées semblables et leurs influences dégénératives. D’où l’importance pour l’homme d’éviter la compagnie où de telles communications ont lieu, et les livres et la littérature où ces mauvaises suggestions sont effectuées.
Il a été bien dit que les mauvaises communications corrompent les bonnes manières ; et je peux ajouter que de telles communications corrompent les bonnes pensées, produisent de mauvais désirs et retardent le progrès de l’âme dans son amour naturel. Car il faut se rappeler que cet amour est pur et libre de tout mal ou souillure lorsqu’il est pleinement développé, et que tout ce qui tend à le souiller, retarde la progression de l’âme dans ce cas bien précis.
La leçon qu’il faut tirer de tout cela, c’est que l’homme doit, en premier lieu, faire l’effort de n’avoir, dans son être intérieur, que des pensées et des désirs bons et purs. Ensuite, il doit éviter ces objets et associations qui tendent à faire surgir en lui ces mauvaises pensées, et troisièmement, il doit apprendre la vérité que lorsqu’il a ces mauvaises pensées, il attire vers lui des esprits du mal, qui par leur influence peuvent intensifier ces mauvaises pensées et désirs.
Je sais en ce qui concerne cette dernière vérité mentionnée, que la majorité des hommes n’ont aucune connaissance de son existence ; mais il est temps qu’ils apprennent qu’un tel danger pour la progression de leur âme existe et est toujours imminent. Et ils devraient apprendre cet autre fait, que lorsque leurs pensées sont pures et exemptes de souillure, ils ont autour d’eux l’influence des bons esprits, qui travaillent pour augmenter et rendre permanentes leurs bonnes pensées ; et comme ces bonnes pensées continuent, l’amour naturel se développe vers sa condition intacte de pureté, et l’homme s’approche de sa condition prédéfinie de l’existence.
Ainsi, vous verrez qu’à mesure que les pensées et les désirs de l’homme se libèrent de ces choses qui ont tendance à le souiller, il progresse naturellement vers cette condition qui est nécessaire afin qu’il ait ce développement de l’âme dans son amour naturel. Encore une fois, le développement peut être largement facilité par l’homme qui pense et accomplit des actes de bonté et de charité, et qui observe la règle d’or ; car tout acte de charité, de bonté et de sacrifice pour les autres, a son action réflexive dans sa condition personnelle de cœur et d’esprit et aide son développement.
Bref, l’observation par l’homme de toutes les lois morales, qui sont nombreuses et variées, tend à favoriser le développement de l’amour naturel. Et il faut se rappeler qu’au fur et à mesure de ce développement, la tendance à se livrer aux appétits pervers de la chair, comme on les appelle, disparaîtra ; et à mesure qu’elle disparaît, cet amour, bien sûr, devient plus pur, plus délicat et rapproche l’homme de son état de perfection.
Et encore une fois, la méditation sur les choses spirituelles et le déversement de cet amour vers le Père provoquera la progression, car bien que tous les hommes, comme nous l’avons dit, ne cherchent pas l’Amour Divin, cependant tous les hommes sont des fils de Dieu qui les aide jusqu’au bout de leurs désirs, vers le bonheur et la perfection de cet amour dans son état pur et naturel dont Il les a dotés à leur création. De leur volonté et de leurs aspirations dépend la nature de l’aide que le Père leur donne ; mais Il donne toujours son aide et ses bénédictions, et au maximum. Son grand désir est que l’homme devienne parfait dans l’amour qu’il possède et qu’il recherche ; et l’amour naturel dans ses qualités peut devenir aussi parfait en l’homme, tout comme l’Amour Divin dans ses qualités. Chacun est tout autant en harmonie avec l’univers de Dieu, dans ses qualités respectives, que l’autre.
Je dis donc que l’homme est particulièrement aidé par ses méditations sur les aspects supérieurs de son être, et par la prière et les aspirations au Père qui écoute les prières de l’homme qui n’a que cet amour naturel, et y répond comme il le fait envers les prières de l’homme qui a l’Amour Divin dans son âme.
Ultimement, tout péché et tout mal seront éradiqués de l’univers, et l’homme, dans son simple amour naturel, deviendra pur, parfait et heureux.
J’ai essayé de manière inefficace de montrer à l’homme comment il peut progresser dans le développement de son amour naturel, et s’il suit mes conseils, il réussira. Car de même que l’homme, par l’assouvissement de ces appétits pervers de la chair et l’exercice de sa volonté, est tombé à un faible degré de dégénérescence, ainsi il peut, en cessant de se livrer à ces appétits pervers, et l’exercice de cette même volonté, s’élever vers sa condition de pureté dans son amour naturel.
Et d’ailleurs, il a l’aide du Père et des meilleurs anges dans ses efforts de guérison, et aussi l’expérience du résultat de sa chute, dont il n’est peut-être pas conscient, mais qui, dans son être intérieur, a une existence, et travaille continuellement.
Eh bien, mon cher frère, je dois arrêter ; et je sens que vous avez très bien reçu mon message. Relisez-le et corrigez les erreurs de construction. Je reviendrai bientôt et j’écrirai de nouveau.
Votre frère en Christ, Luc.