Par ordre Chronologique 1916
L’enfer : son existence et son but
St Paul - reçu par James Padgett le 21 Novembre 1916, Washington, USA.
C’est moi, St. Paul. Ce soir, je désire terminer mon message sur l’Enfer – ce qu’il est et quel est son but.
Comme je le disais avant, l’enfer est aussi bien un endroit qu’une condition, et, l’homme qui croit qu’il n’est rien d’autre qu’une condition de son esprit ou de son âme sera merveilleusement surpris mais aussi déçu. Je sais que l’état d’esprit et d’âme, dans une très large mesure, créée l’enfer de l’homme et est la source principale de sa souffrance et de l’obscurité qui l’entoure et l’enveloppe : pourtant cette condition n’est pas la seule source de cette souffrance, ou de l’obscurité dans laquelle il se trouve.
L’enfer est un endroit et un lieu qui a toutes les apparences et les ingrédients qui sont en accord précis avec son état en tant que produit ou causés par l’état de son esprit ou de son âme, ce n’est pas un lieu de caractère universel et équipé pour l’habitation des âmes, quelles que soient les conditions de degrés de souillure, de péché et d’obscurité. Ce n’est pas un seul endroit, formant une maison commune pour toutes les âmes déchues, mais il se compose de nombreux et différents endroits et, comme cela a été dit, il y a plusieurs enfers ayant des niveaux, des apparences et des environs qui conviennent pour causer des souffrances supplémentaires aux âmes qui peuvent avoir à l’endurer.
L’expression, « les plus profonds de l’enfer » n’est pas dénuée de sens, mais dépeint une vérité, un fait réel existant dont beaucoup d’esprits expérimentent maintenant la réalité. Dans son sens le plus large, l’enfer est tout lieu à l’extérieur du ciel et le ciel est ce lieu où tout ce qui y entre – son apparence, ses qualités et ses habitants – est en parfaite harmonie avec les lois respectives de Dieu et Sa volonté. Et cette déclaration implique le fait qu’il y a plusieurs cieux, parce que les cieux des rachetés, ou de ceux qui ont reçu l’Essence Divine dans leur âme et sont devenus la Nature Divine du Père, sont un paradis distinct de celui dans lequel vivent ceux qui ont été restaurés dans leur amour naturel à l’état parfait que les premiers parents possédaient avant la chute – la condition de la restitution à l’humanité de cette perfection qui s’est soldée par la désobéissance du premier homme et de la première femme.
Les mortels croient généralement que le Ciel est une condition, et la Bible, dans laquelle tant croient, tente de décrire ce paradis avec ses rues d’or, ses portes de perle .. etc … et, en fait c’est un endroit réel et substantiel, ayant tous les éléments et toutes les apparences d’une maison de bonheur, source de bonheur et de joie pour ses habitants en plus de la plénitude que leur perfection et développement d’âme leur procurent.
Puis, comme le Ciel est un lieu, ayant un contenu concret, perceptible par les esprits qui l’habitent, pourquoi l’enfer ne serait pas aussi un lieu de véritable substance, avec ces qualités et ces apparences, qui conviennent exactement pour s’ajouter au malheur de ceux qui sont adaptés pour cela ? Le monde des esprits, le ciel et l’enfer sont tous deux des lieux qui existent réellement et qui sont très substantiels, ayant leurs plans, divisions et limites d’occupation, et ne sont pas mythiques, des conceptions invisibles de l’esprit que vous mortels concevez ordinairement comme étant des fantômes. Les esprits des mortels sont réels et plus substantiels que ne le sont les corps physiques des mortels et ces plans et divisions, que ce soit au ciel ou en enfer, ont une existence plus réelle que celles des mortels dans leurs lieux d’habitation ou d’isolement lors de leur vie terrestre.
Les enfers sont des lieux de ténèbres et de souffrances, mais en eux il n’y a ni feu, ni soufre comme cela fut si souvent représenté par les prédicateurs et les enseignants des églises orthodoxes. Il n’y a rien qui pourrait alimenter des flammes ou rien que les flammes seraient susceptibles d’affecter, et il n’y a aucun diable ou Satan, bien qu’il existe des mauvais esprits des hommes qui sont plus méchants et vicieux et horribles que ce qui a toujours été exprimé par les photos du diable et de ses anges. Dans vos communications, vous avez eu certaines descriptions très réalistes de l’enfer de la part de ceux qui y vivent et se rendent compte de ses tortures et réalités. Je n’y reviendrai pas ici pour tenter de le décrire en détail. Je dirai seulement que comme il n’est pas entré dans l’esprit des hommes de concevoir les merveilles et beautés du ciel, ils n’ont jamais conçu les horreurs et souffrances de l’enfer.
Mais de tous ces témoignages, il ne faut pas comprendre que la punition et l’obscurité, que les esprits du mal endurent dans les enfers, sont spécifiquement infligées par le Père à cause de toute la colère qu’il peut avoir envers ces esprits, ou pour satisfaire des sentiments de vengeance, ou encore pour satisfaire toute justice outragée, car ce n’est pas vrai. L’homme, quand il devient un esprit, est son propre juge et bourreau, se soumettant à recevoir les résultats inexorables de la loi, qui exprime que ce qu’un homme sème il doit le récolter. Il s’agit d’une loi qui est nécessaire pour préserver ou parvenir à l’harmonie de l’univers de Dieu, qui, bien sûr, est absolument nécessaire, et bien que cela puisse paraître, à première vue, à l’homme, une loi dure et cruelle. C’est une loi bénigne et bénéfique dans son fonctionnement et résultats pour tout esprit individuel car les ténèbres et les souffrances pour quelques années, comme vous mortels le dites, apportent une éternité de bonheur et de lumière.
La Loi doit statuer ; et à travers toute la rudesse, souffrance apparente et volonté de miséricorde, le Grand Amour Divin du Père éclipse la victime et finalement permet à l’âme souillée et méchante de devenir une âme de pureté et de bonté. Les hommes n’ont, peut-être, jamais pensé au fait que s’il était possible, pour ces mauvais esprits, de vivre dans les cieux, leurs souffrances et tristesses seraient supérieures à ce qu’ils endurent en vivant dans l’endroit qui est plus en accord, dans son environnement et apparence, avec leurs propres conditions déformées de l’âme. Ainsi, même dans leurs enfers, le Père est Miséricordieux et Bon.
Et en ce qui concerne la deuxième proposition du prédicateur (Dr Ratcliff) dans son sermon, à savoir la durée de la souffrance ou de la vie de l’esprit dans l’enfer. Sa conclusion était, que cette durée pour l’esprit est éternelle, perpétuelle et sans fin. Comme cela doit avoir heurté et enfreint les enseignements de son âme et sa conception du Père aimant, de venir à cette conclusion ! Mais, pourtant, étant lié par son credo et la domination de sa conviction que la Bible est la seule autorité sur l’enfer, comme sur le ciel, dans la conviction de son esprit – et ici, je tiens à souligner esprit, car son cœur n’était pas en accord , il a déclaré que la durée des souffrances et de la vie dans les enfers serait éternelle, et que la parole de Jésus a prouvé qu’elle l’est, non seulement parce que c’est inscrit dans la Bible, mais parce que le vrai sens du mot grec original, ne peut avoir aucune autre traduction ; ne sachant pas, ou ne se rappelant pas que Jésus, même s’il a utilisé cette expression, ne parlait pas en grec, et que cet arrière du mot Grec, afin d’obtenir le vrai sens du mot utilisé par Jésus, lui, le prédicateur, doit passer au mot tel qu’il a été prononcé par Jésus et son véritable sens.
Tellement de prédicateurs et de commentateurs de la Bible tentent de déterminer une vérité plus essentielle par une nuance de sens qu’ils conçoivent un mot particulier dans son origine, puisse avoir, quand ils ne sont pas fondés à conclure que tel mot avait, à l’époque où il fut utilisé, cette nuance, ou que l’original comme ils le conçoivent, fut le mot original parlé et écrit. Ils semblent perdre de vue le fait que les écrits de la Bible, je veux dire les manuscrits auxquels ils font référence pour prouver la justesse de leurs conclusions, sont très éloignés des écrits originaux, et que suite aux nombreuses copies et recopies du mot sur lequel ils s’appuient, la nuance de sens qu’ils lui donnent dans leurs interprétations peut ne pas avoir été le mot utilisé à l’origine. Bien sûr, ils n’ont aucun moyen d’apprendre ce fait, et, par conséquent, ils doivent recourir à l’autorité la meilleure à laquelle ils peuvent avoir accès. Mais dans de telles circonstances, il n’est pas légitime de se questionner au au sujet de l’avenir de l’homme et du destin déterminé par l’ombre du sens que l’on peut accorder à un seul mot ou plusieurs mots, sans référence aux autres déclarations du même livre, ayant rapport avec l’objet de l’enquête.
Le prédicateur a dit dans sa conclusion, au sujet de la question, qu’elle doit être régie par la Bible seule, il n’avait donc aucun droit de se livrer à des spéculations au sujet des philosophies des autres hommes, et que dans la Bible il ne pourrait rien trouver qui le justifierait de venir à n’importe quel autre conclusion que la durée de la peine dans l’enfer est éternelle. Eh bien, il n’était pas honnête avec lui-même, car s’il avait cherché un peu plus profondément et avait donné autant de crédit à d’autres parties de la Bible en ce qui concerne le passage qu’il cite, il aurait trouvé un message clair relatif au fait à l’effet que les mauvais esprits de l’enfer ont la possibilité de le quitter et non seulement cela, mais qu’une partie de la grande mission de Jésus, sur laquelle le prédicateur a fondé sa conclusion, était de montrer la voie et d’induire ces esprits du mal à quitter leurs enfers. Ce fut la première œuvre du maître après qu’il soit devenu un esprit, et il n’aurait pas tenté de prêcher à ces méchants esprits en enfer, tellement méchants, selon la Bible, que Dieu à cause de leurs grands péchés commis alors qu’ils étaient des mortels, les a punis car il ne punit jamais n’importe lequel de ses enfants pour leur désobéissance, les anéantissant, en tant que race et Ses seules créatures vivantes de la surface de la terre, par une grande catastrophe, laissant seuls Noé et sa famille comme un rappel de l’échec retentissant de Dieu dans sa création – le plus parfait et le « très bon. » Alors je dis, si le prédicateur avait cherché dans la Bible, il aurait conclu que l’enfer qui contenait les esprits de toute la race humaine qui vivait au moment de l’inondation, sauf Noé et sa famille, n’avait pas une durée éternelle.
Et encore une fois, si le prêcheur avait fouillé plus loin il aurait constaté que le Maître lui-même, par déduction nécessaire, a déclaré que, au moins pour certains des méchants qui sont devenus les habitants de l’enfer, il y avait possibilité de libération et de certitude sous certaines conditions. Je me réfère à la déclaration qui lui est attribuée où il a dit : celui qui pèche contre le fils de l’homme, il lui sera pardonné, mais à celui qui pèche contre l’Esprit Saint, il ne lui sera pardonné, dans ce monde, ni dans le monde à venir.
Maintenant, pour tout homme raisonnable, il y a seulement une interprétation à cette déclaration et c’est que pour tous les péchés, sauf celui commis contre l’Esprit Saint, il y a possibilité de pardon dans l’autre monde ainsi que dans le monde des mortels et, ceci étant établi, il faut conclure irrésistiblement que le Père n’obligerait pas un esprit de rester en enfer après qu’il ait pardonné les péchés de l’esprit.
Non, le prédicateur n’avait pas cherché dans les Écritures, comme c’était son devoir de le faire, sinon sa conclusion, s’il avait pu effacer de son esprit les croyances que les crédos de son église avait enfoncé dans son intellect et les enseignements des pères anciens et des églises qui avaient enseigné ces fausses et damnables doctrines pendant tant d’années, aurait été très différente. Le prédicateur a répudié les enseignements anciens qu’il y aurait un enfer physique souffrant, ou le feu ou le soufre, etc. et a exprimé sa commisération pour ces prédicateurs et autres qui avaient enseigné une telle doctrine et pour leur terrible responsabilité et comptabilité, et sa commisération était nécessaire et appropriée. Mais j’ai envie de dire ici qu’il a besoin d’autant, sinon plus, de commisération pour la prédication de ses fausses doctrines, à l’instar de ces prédicateurs auxquels il se réfère. Il a plus de lumière, ou peut en avoir plus, et sa redevance sera proportionnellement plus importante.
J’ai écrit une longue lettre et vous êtes fatigué et je dois arrêter, mais avant cela, permettez-moi de déclarer la vérité que l’enfer n’est pas un lieu de punition éternelle. Que tous les enfers, mais aussi les autres lieux dans le monde des esprits, sont des lieux de progression et le privilège de probation n’est enlevé à aucun esprit, quelque soit sa méchanceté, parce que tous sont les enfants de Dieu et dans les Plans de Dieu pour le perfectionnement de l’harmonie de l’univers et le salut de l’homme, tous les enfers seront vidés et les enfers détruits. Mais les hommes ne doivent pas en déduire que la durée de la souffrance dans ces enfers est nécessairement courte, car ce n’est pas vrai ; certains des habitants de ces lieux maléfiques sont dans ces ténèbres et y souffrent depuis des siècles, à la façon dont les mortels comptent le temps et peut-être y resteront-ils encore pendant plusieurs siècles de plus, mais le moment viendra où ils auront la prise de conscience du fait qu’ils peuvent devenir des enfants de lumière, et alors, lorsqu’ils feront l’effort de progresser, ils réussiront. Plus vite l’homme apprendra que l’enfer n’est pas un lieu de punition pour satisfaire le courroux d’un Dieu en colère, mais simplement le lieu de vie naturel et nécessaire de l’esprit dont l’état d’âme et d’esprit l’exige, plus vite sa condition changera, et elle va changer, l’enfer de son habitation changera jusqu’à ce que finalement, pour cet esprit, tous les enfers disparaîtront.
Vous êtes fatigué et je dois m’arrêter. Donc en vous remerciant et en vous laissant mon amour et ma bénédiction, je suis votre frère en Christ, Paul.