Par ordre Chronologique 1916

Différence entre les croyances actuelles et les croyances au temps de sa vie terrestre

Abraham Lincoln - reçu par James Padgett le 5 Janvier 1916, Washington, USA.

Je suis votre ami en Christ et je désire écrire quelques lignes, mais ce ne sera pas sur les questions religieuses, car j’ai entendu ce qu’a dit le Maître, et il sait ce qui est le mieux.

Eh bien, je suis dans la septième sphère, je suis très heureux, je profite de tous les plaisirs d’une âme rachetée et je suis dans la voie du progrès vers les sphères supérieures où certains membres de votre équipe vivent. Comme leur demeure doit être belle, parce que, lorsqu’ils viennent dans les sphères inférieures, ils ont une telle beauté et sont tellement remplis de l’Amour du Père que je sais qu’ils doivent vivre dans des maisons d’une beauté transcendante où le bonheur est suprême.

Je ne suis pas celui qui connaît tout ce qui existe dans les cieux fournis par le Père, mais j’en sais assez pour dire, « qu’aucun œil humain n’a vu ni son cœur conçu les merveilles que le Père a préparées pour ceux qui L’aiment et font sa volonté. » Dans notre sphère, la gloire de nos habitations et les environnements que nous avons sont au-delà de toutes les conceptions des mortels et de tous les moyens dont nous disposons pour les décrire. Votre langue est pauvre en effet, lorsque l’on tente de l’utiliser, pour décrire nos maisons et notre bonheur.

Jamais un soupir, ni une pensée entachée de la moindre saveur de tristesse ou de mécontentement. Tous nos souhaits sont gratifiés et l’amour règne éternellement et sans limite. Jamais, lorsque j’étais sur la terre, ai-je pu concevoir qu’un homme pouvait aimer les autres comme un seul esprit ici aime son frère esprit. Ce qui est à moi et à toi sont vraiment à nous, et aucun esprit n’est aussi heureux que lorsqu’il fait quelque chose pour rendre un autre esprit plus heureux et, de plus, l’amour entre les sexes opposés est si pur et glorifié.

Ma maison n’est pas dans l’une des villes, mais se trouve dans la campagne, parmi les beaux prés et bois où l’eau la plus pure s’écoule dans les jets argentés de la lumière vivante, et où les oiseaux du paradis, dans tout leur plumage glorieux, chantent et rendent joyeux les échos des collines et des rochers, car nous avons des collines et des rochers ainsi que des plaines et de belles prairies tout comme des lacs placides et des cascades brillantes, le tout louant Dieu pour Sa bonté.

Alors pourquoi chaque mortel n’essaie t-il pas d’atteindre cette condition céleste de l’amour et du bonheur, alors qu’il est si facile pour lui de le faire ? L’Amour Divin est en attente pour tous et doit seulement être recherché et cru afin de permettre aux mortels d’hériter de toutes les gloires de ce lieu paradisiaque.

Mais le mental de l’homme, dans son importance exagérée et dans la suffisance des pouvoirs merveilleux de ses facultés de raisonnement, empêche la simple foi enfantine de faire de lui un enfant du Royaume.

Oh, je vous le dis, si les mortels savaient seulement ce qui les attend ici et se l’appropriaient, ils ne laisseraient pas la supposée grandeur de leur mental, ou les soucis, les ambitions et les désirs de possessions terrestres, les empêcher de chercher ce grand et glorieux héritage qui est le leur, s’ils le revendiquent seulement de la manière dont le Maître l’a fait connaître.

Et il est – ce que je peux dire de lui – le plus glorieux, le plus beau et le plus affectueux de tous les esprits dans l’univers de Dieu. Sur terre je l’ai considéré et adoré comme Dieu, assis à la droite du Père – très haut dans les cieux, dans l’attente de la venue du grand jour du jugement ; lorsqu’il séparera les brebis des boucs et enverra chacun à sa demeure éternelle – lui seul sachant si ce serait le ciel ou l’enfer. Je n’ai pas et ne pouvait pas connaître ces vérités jusqu’à ce que le grand jugement soit prononcé. Mais, maintenant, je vois Jésus tel qu’il est, sachant qu’il est mon ami et frère aîné, un esprit comme je suis, avec seulement l’amour pour ses frères plus jeunes, qu’ils soient saints ou pécheurs, et un grand désir que tous puissent venir et prendre part à la fête que le Père a préparée. Je pense donc que Jésus est le frère aimant et ami qui est plus proche de moi et mon bonheur est plus grand que quand je le considérais comme le Dieu du jugement, ayant son habitation loin au large, au-delà de ma vision ou atteinte.

Il est tellement affectueux, si pur et si humble. C’est la raison pour laquelle sa grande humilité nous le fait tous aimer jusqu’à presque l’adoration et, si vous pouviez seulement le voir, vous ne seriez pas surpris que nous l’aimions tant.

Eh bien, mon ami, j’ai écrit un peu plus que j’avais l’intention, mais je suis tellement rempli d’amour et tellement heureux d’avoir un ami comme le Maître, que je ne peux me retenir. Je reviendrai prochainement pour partager certaines vérités spirituelles, que je souhaite vraiment que vous connaissiez.

Lorsque j’étais sur terre, je n’étais pas pleinement un orthodoxe, et je n’ai pas réussi à me débarrasser de ma première croyance que Jésus était une partie de la divinité bien que mon esprit se rebellait souvent à cette pensée. Les premiers enseignements de ma mère ont persisté, et malgré ma maturité et mon développement d’esprit, je n’ai jamais pu entièrement éradiquer cette croyance en Jésus comme étant une partie de Dieu. Certains ont dit et pensé que j’étais presque un infidèle, mais c’est faux, car j’ai toujours cru fermement dans le Père et, comme je vous l’ai dit, en Jésus.

J’étais aussi dans une certaine mesure un spiritualiste 1 – c’est à dire que je croyais aux communications des esprits avec des mortels, parce qu’à de nombreuses reprises, j’ai bénéficié de telles communications et ai agi selon les conseils que j’ai reçus à travers elles. Mais je n’ai jamais appris, à travers n’importe laquelle de ces communications, des vérités plus élevées que celles que je connais maintenant et qu’il est si important que les mortels connaissent, et que, si les hommes pouvaient seulement les connaître et enseigner, cela rendrait leur religion vivante, virile, omniprésente et satisfaisante. Nous sommes tous intéressés par votre travail et nous sommes vos collaborateurs en vous révélant ces grandes vérités.

Que Dieu vous bénisse et vous permette de voir que la réalité de l’Amour Divin est la prière de votre frère en Christ, A. Lincoln.

Note : Un message contemporain a été reçu d’Abraham Lincoln et un autre sur la question de son style.

  1. Lecture d’un livre par Mme Nettie Maynard Colburn : Est-ce qu’Abraham Lincoln était un Spiritualiste ?