Par ordre Chronologique 1916

Samuel – Incarnation de l’âme

Samuel - reçu par James Padgett le 17 Janvier 1916, Washington, USA.

C’est moi, Samuel – Oui, Samuel, le prophète.

Eh bien, je n’écrirai pas longtemps ce soir. Je veux simplement dire que votre condition spirituelle est bien meilleure, le rapport entre nous est nettement plus élevé qu’antérieurement.

Ce soir, je désire dire un mot au sujet de ma connaissance de la façon dont une âme naît dans la chair et devient une personne individualisée.

J’ai entendu ce que Luc vous a écrit, et je suis d’accord avec lui dans son explication du caractère et des qualités de l’âme dans son état avant son incarnation. Cependant, je veux ajouter quelque chose à ce qu’il a écrit. Lorsque l’âme se sépare pour la première fois en deux parties constitutives, et qu’une de ces parties entre dans le corps physique, l’autre partie reste une simple âme, invisible même pour nous, mais ayant une existence dont nous sommes conscients, et qui plane près du plan terrestre à la recherche de l’opportunité de s’incarner et de s’individualiser ; et cela se produit peu de temps après la séparation de la moitié qui s’est déjà incarnée. Bien sûr, quand je dis un court laps de temps, je ne parle pas de quelques mois ou même de quelques années, parce qu’il y a parfois un espace de plusieurs dizaines d’années entre les deux incarnations ; mais un tel temps nous semble court à nous qui ne savons rien du temps.

L’âme qui subsiste, comme Luc vous l’a dit, ainsi que l’âme qui entre dans le corps humain, perd sa conscience d’avoir été une partie d’une âme complète, de sa relation avec l’autre partie de cette âme. Elle existe dans la supposition qu’elle est encore une âme complète et n’a besoin d’aucune autre âme pour la rendre complète. C’est une disposition de la bonté du Père, afin que l’âme qui continue dans son existence vierge ne devienne pas seule ou malheureuse.

Vous me demanderez naturellement comment je le sais, car nous avons dit que ces âmes ne sont pas visibles pour nous. Je ne peux que répondre que nous, esprits qui avons développé nos âmes à un degré élevé, avons acquis certaines facultés, ou ce que vous pouvez appeler des sens, qui nous permettent de connaître ces choses. Il n’est pas nécessaire que nous voyions ces âmes non individualisées pour connaître leur existence et les qualités qu’elles possèdent, pas plus qu’il n’est nécessaire que nous puissions voir la Grande Sur-âme du Père pour comprendre ses qualités, ses attributs et son existence. Je sais qu’il est difficile pour vous de comprendre cela, et je ne peux pas maintenant l’expliquer de manière satisfaisante, car vos sens de la vie terrestre ne sont pas capables de comprendre l’explication, mais ce que je vous dis est vrai.

Nous voyons souvent la naissance des deux parties des âmes dans des mortels et nous savons que ces âmes prennent alors, pour la première fois, une apparence et une forme, car cette image invisible de Dieu remplit le corps spirituel entier, et de ce corps prend ou reçoit sa forme, et devient ainsi individualisée. L’âme est la vie du corps spirituel et ne la quitte jamais pendant la vie terrestre du mortel ; elle l’accompagne lors de la mort du corps physique, et reste avec lui tout au long de l’existence du corps spirituel dans le monde spirituel. Je vous écrirai plus tard sur la question de savoir si elle peut un jour se perdre. Vous vous souviendrez que Jésus a dit, selon la Bible, « A quoi sert à l’homme de gagner le monde entier et de perdre son âme » ?

Je dirai ceci cependant, en ce moment, qu’un homme peut conserver son âme comme un fait et néanmoins avoir conscience de l’avoir perdue, et il est alors comme s’il n’avait aucune âme.

Je vous ai dit ce que j’avais l’intention d’écrire, parce que Luc avait omis de parler de la condition de cette moitié de l’âme qui restait dans le monde spirituel, après que l’autre moitié se soit incarnée.

Cependant, ce genre de choses n’est pas important en ce qui concerne le salut de l’homme, ou le perfectionnement de son âme à un degré tel que cette âme puisse devenir une avec la Grande Âme, ayant ce qu’elle ne possédait pas avant de chercher une demeure dans la chair – c’est-à-dire la nature Divine du Père, et l’immortalité, comme une personne individuelle, ne mourant jamais.

Au fur et à mesure que nous avançons dans ces écrits, vous comprendrez l’importance de l’incarnation de l’âme, puis de son départ de la chair et de son retour aux sphères d’esprit. Et vous apprendrez aussi que la doctrine de l’évolution est dans une certaine mesure correcte, mais pas comme si elle venait d’un atome ou d’un animal inférieur à l’homme. Au-delà de cette doctrine de l’évolution 1, il y a la grande doctrine, plus Divine, de l’involution 2 car si l’âme n’avait jamais bénéficié de son existence individualisée en venant dans le corps humain, elle ne ne serait jamais développée (n’aurait jamais évolué) dans la nature Divine ainsi que dans l’individu qui suit cette incarnation.

Quand je dis la nature Divine, je ne veux pas dire que toutes les âmes, que ce soit sur terre ou dans la grande éternité, reçoivent nécessairement cette nature Divine, car beaucoup d’entre elles ne le font pas et ne le feront jamais. Cependant toutes, peu importe si elles se fondent dans la,nature Divine ou retiennent ce qui était leur nature dans leur pré-existence, elles deviennent des personnalités individuelles qu’elles conserveront aussi longtemps que cette âme et son corps spirituel continueront à exister.

J’ai assez écrit pour ce soir, mais je reviendrai pour vous faire part d’autres vérités. Alors avec mon amour et mes bénédictions je suis votre frère en Christ, Samuel.

  1. Le terme anglais utilisé à l’origine était « Involution » et non « Evolution ». Cependant le terme « Involution » est incorrect.

  2. Le terme « Involution » ci-dessus se réfère probablement à l’incarnation de l’esprit dans une réalité déjà existante, le préalable nécessaire à « l’évolution ». En effet « l’involution » est le développement inverse de « l’évolution », le retour à l’homogène, à l’uniformité. Il est synonyme de régression.