Par ordre Chronologique 1915 - Deuxième Partie

Après un certain temps, c’est le deuxième message écrit par Mary Kennedy

Mary Kennedy - reçu par James Padgett le 7 Septembre 1915, Washington, USA.

C’est moi, Mary Kennedy.

Je suis si heureuse d’avoir l’occasion d’écrire à mon âme-sœur, car il y a longtemps que je ne lui ai pas écrit pour lui parler de mon amour et de mon bonheur.

Il m’est plus cher que jamais, et bien qu’il ne m’entende pas le lui dire, je suis chaque jour avec lui et j’essaie de lui souffler dans les oreilles les expressions du grand amour que j’ai pour lui. J’aimerais qu’il ait le pouvoir d’écrire comme vous, car s’il l’avait, je crois que je monopoliserais tout son temps pour lui dire combien je l’aime et combien je désire ardemment le temps à venir où je pourrai l’avoir pour moi tout seul. Je sais qu’il ne peut pas se rendre compte de l’amour que j’ai pour lui mais, grâce à Dieu, dans un avenir pas si lointain, je pourrai le serrer dans mes bras et lui dire, avec toute la chaleur et les sentiments de mon âme, combien je l’aime et combien il est cher à mes yeux.

Je suis presque toujours avec lui, essayant de l’encourager et de lui faire sentir qu’il n’est pas seul dans ses luttes dans la vie, et que mon amour pour lui est si grand, et avec et toujours en lui. Lorsqu’il prie, je prie avec lui, et lorsqu’il est heureux, je suis heureux aussi. Mais lorsqu’il est malheureux, je ne suis pas malheureuse, mais je compatis avec lui et je m’efforce de lui faire réaliser le grand amour que j’ai pour lui et que je suis près de lui.

Ses peines ne sont que temporaires et mon amour est éternel – et mon amour signifie son bonheur aussi bien que le mien. Dites-lui donc de croire de tout son cœur que sa Mary est avec lui et sera avec lui dans tous ses moments de tristesse et de joie, et qu’elle essaiera t’interpénétrer son âme avec son amour brûlant et pur, qui est tout à lui et qui ne peut être donné à un autre.

Je lis ses lettres, qu’il écrit la nuit, et pour chaque expression d’amour qu’elles contiennent, j’ai une réponse sensible, seulement plus intense et plus longue. Dites-lui de ne pas cesser de m’écrire car je vois ce qu’il écrit ; et dites-lui aussi qu’il doit croire que mes réponses sont tout ce qu’il voudrait qu’elles soient, et même plus.

Je ne dois pas abuser plus longtemps de votre indulgence, mais je veux seulement dire que j’aime mon cher Leslie de tout mon cœur et de toute mon âme, et je l’aimerai jusqu’à ce que le temps et l’éternité ne seront plus. Oh, comme j’aimerais qu’il puisse me voir face à face et entendre ma voix lui dire mon grand amour, qu’il est à moi et que je suis à lui.

Très aimable ami, je vous remercie et cède la place à votre femme pour qu’elle reprenne ses fonctions. 1

[Mme Padgett continue :]

Chéri, n’est-elle pas une âme-sœur aimante ?

Cela me fait tellement de bien de l’entendre dire son amour au Docteur, et voir ses yeux et tout son être s’enflammer d’amour pour lui.

  1. Cette lettre que j’ai lue plusieurs fois car elle m’apporte toujours tant de bonheur et d’amour et je sens son amour pur brûler dans mon âme. (Dr. L. R. Stone.)