Par ordre Chronologique 1915 - Deuxième Partie

Luc sur l’expiation, 1ère partie

St Luc - reçu par James Padgett le 30 Décembre 1915, Washington, USA.

C’est moi, St Luc.

Je viens ce soir pour partager une vérité de très grande importance pour vous et pour l’humanité, et je souhaite que vous fassiez très attention en recevant mes propos. Je suis dans une condition d’amour qui me permet de savoir ce que j’écris et pour vous permettre d’accepter mes propos comme véridiques.

Je veux vous dire que l’Amour au sujet duquel nous avons écrit est le seul Amour qui peut permettre à un esprit ou à un homme d’être un avec le Père, voici donc mon thème : L’Expiation.

Ce mot, comme employé dans la Bible et interprété par les églises et les commentateurs de la Bible, porte en lui le sens d’un certain prix payé par Jésus pour la rédemption des péchés de l’humanité et de la punition qu’ils auront à subir pour avoir commis le péché ; et aussi l’idée que Dieu, comme un Dieu en colère et insatiable, attendait que le prix soit payé pour apaiser Sa colère et pour que l’homme se tienne devant lui acquitté du péché et des conséquences de la désobéissance.

Ce prix, selon les enseignements des églises et des personnes nommées, devait être payé par celui qui, dans sa bonté et sa pureté, était capable de payer ce prix ; c’est celui qui avait en lui ces qualités inhérentes et qui, par ses sacrifices, avait une telle valeur intrinsèque qu’il pouvait satisfaire les exigences de la demande de ce Dieu coléreux dont les lois avaient été désobéis. Et ils enseignent aussi que le seul moyen par lequel ce prix pouvait être payé, était la mort de Jésus sur la Croix, Jésus étant la seule personne dans toute la création qui possédait, de façon suffisante, ces qualités pour répondre à ces exigences ; et que les péchés ont été expiés par sa mort et l’effusion de son sang et que Dieu était satisfait. Il s’agit de la croyance orthodoxe de l’expiation et du plan de salut.

En bref, un être humain parfait exempt de tout péché, une mort sur la Croix et une effusion de sang, c’est ce qui était nécessaire pour que les péchés des mortels puissent être effacés et leurs âmes rendues pures et adaptées afin de devenir membre de la grande famille de Dieu.

Mais toute cette conception de l’expiation est fausse et non justifiée par aucun enseignement du Maître, ou par aucun des enseignements des disciples à qui il avait expliqué le plan du salut et ce que l’expiation signifiait vraiment.

Je sais que, dans diverses parties du Nouveau Testament, il est dit que le sang de Jésus lave tout péché, et que sa mort sur la Croix répond à la demande de justice du Père ; et qu’il contient beaucoup d’expressions semblables qui suggèrent la même idée. Mais ces propos rapportés dans la Bible n’ont jamais été écrits par les personnes auxquelles ils sont attribués, mais par des écrivains qui, dans leurs diverses traductions et prétendues reproductions de ces écrits, ont ajouté et éliminé des écrits des écrivains originaux jusqu’à ce que la Bible devienne remplie de ces fausses doctrines et enseignements.

Les auteurs de la Bible, comme ils sont connus maintenant, étaient des personnes qui appartenaient à l’église qui fut nationalisée à l’époque de Constantin et, comme telle, elle a eu l’obligation de transcrire des idées en accord avec celles des dirigeants ou gouverneurs que cette église concevait comme devant être incorporées dans la Bible pour réaliser leurs idées, afin de servir les intérêts de l’église et de lui donner ce pouvoir temporel qu’elle n’aurait jamais pu avoir en suivant les enseignements et les conseils de la pure doctrine du Maître.

Pendant près de deux mille ans cette fausse doctrine de l’expiation a été crue et acceptée par les soi-disant églises chrétiennes et a été promulguée par ces églises comme la véritable doctrine de Jésus et celle dont dépend le salut de l’homme. Les conséquences ont été que les hommes ont cru que les seules choses nécessaires, à leur salut et réconciliation avec Dieu, furent la mort de Jésus et le lavage de leurs péchés par le sang versé sur le Calvaire.

Si les hommes pouvaient seulement savoir comme sa mort fut futile et comme son sang est inefficace pour le lavage du péché et le paiement de la dette au Père, ils n’auraient pas l’assurance que tout ce qu’ils doivent faire est de croire en ce sacrifice et ce sang, mais apprendraient le vrai plan du Salut et feraient tous les efforts possibles pour suivre ce plan, et, en conséquence, auraient leurs âmes développées afin qu’elles entrent en harmonie avec les lois et l’amour du Père.

L’expiation, dans son sens véritable, n’a jamais signifié le paiement d’une dette ou l’apaisement de la colère de Dieu, mais simplement le développement de l’unité avec Lui dans ces qualités qui assureront aux hommes la possession de Son Amour et l’Immortalité que Jésus a mis en lumière. Le sacrifice de Jésus ne pourrait avoir aucun effet possible sur les qualités d’âme de l’homme, et l’effusion de sang ne pouvait rendre une âme, vile et pécheresse, pure et exempte de péché.

L’univers de Dieu est régi par des lois aussi immuables qu’elles sont parfaites dans leur fonctionnement, et la grande chose à accomplir par le plan qu’Il a prévu pour la rédemption des hommes, est que chaque homme doit entrer en harmonie avec ces lois, car dès que l’harmonie existera il y aura pas plus de discorde et le péché ne sera pas connu par l’humanité. Et cette harmonie pourra éventuellement sauver l’homme de ses péchés et susciter l’unité et la réconciliation que Jésus et ses disciples ont enseigné.

L’homme, lors de la création, a été doté de qu’on pourrait appeler un amour naturel et cet amour, selon le niveau et la qualité qu’il possédait, était en parfaite harmonie avec l’univers de Dieu, et, pour autant qu’il lui était permis d’exister à l’état pur, faisait partie de l’harmonie de l’univers. Mais lorsqu’il est devenu souillé ou imprégné du péché, ou de tout ce qui n’était pas en accord avec les lois de Dieu, il est devenu inharmonieux et hors d’unité avec Dieu, et la seule rédemption requise fut la suppression de ces choses qui ont provoqué la rupture de l’harmonie.

Or, la seule façon d’éliminer cette incompatibilité était que l’amour naturel retrouve la pureté et la libération de ce qui l’avait souillée. Le sacrifice sur la croix ne pouvait pas fournir ce remède et l’expiation par le sang ne pouvait pas non plus l’accomplir, parce que le sacrifice et le sang n’avaient aucun rapport avec le mal à réparer. J’affirme donc que si ces choses ont payé la pénalité et satisfait Dieu et que, par conséquent, il n’a plus rien à réclamer à l’homme pour toute dette supposée lui être due par l’homme, cela implique nécessairement qu’il a maintenu les âmes des hommes dans cette condition d’in-harmonie et qu’il ne permettrait pas qu’elle disparaisse tant que ses exigences de satisfaction et de sang n’auraient pas été satisfaites ; et qu’alors, lorsqu’il serait apaisé, il permettrait aux hommes, par son simple “ipse dixit1”, de se remettre en harmonie avec Ses lois et le fonctionnement de son univers. En d’autres termes, il serait prêt à laisser les hommes rester en désaccord avec son univers et le fonctionnement de ses lois, jusqu’à ce qu’il ait satisfait à ses exigences de sacrifice et de sang.

Ceci, comme cela est apparent à tout homme raisonnable, serait une chose tellement dépourvue de sens qu’aucun homme simple, en ce qui concerne ses affaires terrestres, ne l’adopterait comme plan pour le rachat de ses fils qui avait été désobéissants.

Je vois que vous avez un appelant, je continuerai ultérieurement.