Par ordre Chronologique 1915 - Deuxième Partie
Matthieu: L’âme et sa relation avec Dieu et la vie future et l’immortalité
St Matthieu - reçu par James Padgett le 2 Novembre 1915, Washington, USA.
C’est moi, St. Mathieu.
Je ne vous ai pas écrit depuis un certain temps ; ce soir j’ai envie de partager quelques mots sur les questions relatives à l’âme et à sa relation avec Dieu et sur la vie future et l’immortalité.
L’âme est une image de la Grande Âme du Père et reflète certaines caractéristiques de cette grande Âme, excepté qu’elle ne possède pas nécessairement en elle l’Amour Divin qui rend l’âme, d’un mortel ou d’un esprit, un participant de la Divinité. L’âme peut exister dans l’homme et dans l’esprit dans toutes les qualités réceptives et pourtant elle peut n’être jamais remplie de l’Essence Divine, ce qui est nécessaire pour faire de l’homme, ou de l’esprit, une nouvelle créature, qui sera sujette à la Nouvelle Naissance.
Seul ce mortel ou esprit qui a reçu cet Amour Divin du Père peut être déclaré Immortel, tous les autres pourront le devenir ou non. Le Père n’a pas encore révélé si ces esprits qui n’ont pas la connaissance consciente de l’Immortalité vivront pour toute l’éternité, mais, s’ils le font, ce sera grâce à la Volonté de Dieu. Cependant leur existence sera sujette à changement et si un tel changement devrait avoir lieu, Dieu seul sait ce qu’il sera. Au contraire, l’âme qui a acquis l’Immortalité ne mourra jamais, son statut de vie à travers toute l’éternité est fixé, et même Dieu lui-même ne peut pas détruire cette existence, car c’est la possession de cette Divinité qui rend Dieu Immortel.
« L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra » signifie qu’il est possible qu’elle n’obtienne jamais les qualités nécessaires pour acquérir l’immortalité et, par conséquent, en ce qui concerne ces qualités, elle meurt et est morte. L’âme elle-même vivra, car aucun esprit ne pourrait avoir une existence sans âme, et quand les hommes tentent d’enseigner que lorsque l’esprit de vie quitte le corps, l’âme meurt, ces hommes ne déclarent pas la vérité. L’âme vivra aussi longtemps que l’esprit existera, et jusqu’à ce que le grand changement, s’il y en a un, arrive à cet esprit. Ainsi, tous les hommes doivent croire que l’âme que Dieu a donnée à l’homme fait autant partie de l’homme que ne le font le corps spirituel ou physique.
L’âme est la partie la plus haute de l’homme, et c’est la seule partie qui ressemble en quelque sorte au Grand Père 1, qui n’est pas corps ou corps d’esprit en forme, mais est Âme, et l’âme de l’homme, comme je l’ai dit, est une Image de cette Grande Âme. Vous voyez donc que lorsque nous parlons de la destruction de l’âme, cela ne signifie pas que l’âme qui appartient à tout esprit sera détruite, mais que l’essence de l’âme, ou plutôt la potentialité, pour cette âme de recevoir l’Amour Divin et la Nature du Père, sera détruite.
Bien sûr, l’âme peut être affamée et placée dans une condition de stagnation afin que tous ses pouvoirs réceptifs soient en quelque sorte morts, et seulement un grand miracle ou un ministère inhabituel peut la réveiller, mais dire que l’âme peut mourir est erroné. En disant cela, je n’exclus pas la possibilité d’un grand changement dans l’esprit ou le mortel par lequel un tel esprit peut être détruit, et, dans ce cas, l’âme cessera d’exister en tant qu’entité ou entité individualisée.
Je ne sais pas quel serait le destin d’une âme dans le cadre d’un tel événement et, par conséquent, je ne peux pas prophétiser. Cependant, et à moins qu’un tel changement se produise, l’âme vivra, mais pas comme une âme immortelle possédant l’essence de la Divinité, à moins qu’elle ait expérimentée la Nouvelle Naissance.
Dieu, la Grande Sur Âme, peut ne pas rappeler à lui-même l’âme de tout homme dans le sens de priver cet homme de son âme, mais Sa relation avec cette âme sera simplement celle entre Créateur et créée, toujours soumise à la Volonté du Créateur, alors que la relation de Dieu envers l’âme qui a reçu la Nouvelle Naissance, et donc la Nature Divine, n’est pas seulement entre un Créateur et sa création, mais aussi celle d’un co-égal en ce qui concerne cette Grande Qualité de l’Immortalité. L’âme de l’homme devient alors autonome et ne dépend pas de Dieu pour la poursuite de son existence.
Ceci, je sais, est un sujet qui n’est pas facile à comprendre pour l’esprit mortel, mais, lorsque vous aurez reçu les perceptions de l’âme en plus de votre esprit naturel, il ne sera pas si difficile de saisir la signification exacte de mes propos.
Je n’écrirai pas plus ce soir.
Je suis votre frère en Christ,
Saint Matthieu.
Great Father dans le texte original, c’est à dire Dieu.↩